Chapitre 2 : Des nuits trop étoilées


La projection s'effaça, la plume de Phénix se désintégra et Shun s'effondra.
Son corps était secoué de sanglots. Un seul mot franchissait ses lèvres : le nom de son frère. Il le répétait à l'infini avec toujours plus de douleur dans la voix.
A ses côtés Shaka était triste et désemparé.
Triste pour le destin des chevaliers et d'Athéna qui avaient été sa seule famille.
Triste pour tous ces guerriers morts.
Triste pour le monde et l'humanité.
Triste pour Ikki surtout.
Désemparé enfin face à la détresse de Shun. Il ne savait pas comment agir. Il ne savait pas quoi dire. Il pourrait offrir sa compassion mais ce ne serait pas suffisant. Il respectait énormément Shun, mais il ne possédait pas cette amitié, cet amour qu'aurait pu offrir l'un des chevaliers de bronze et qui aurait pu atténuer la douleur.
Cependant il se souvenait de la dernière requête d'Ikki. Il avait tout de suite compris qu'Ikki s'en remettait à lui non pas pour se battre contre un hypothétique ennemi mais pour aider Shun à surmonter le choc. Il ne pouvait se dérober à cette demande…
Il s'approcha donc de Shun et le serra maladroitement dans ses bras, en murmurant quelques mots de réconfort.
Shun s'agrippa à lui et pleura pendant un long moment.
Lorsqu'il se fut un peu calmé, la nuit était tombée. Shaka l'emmena dans une des chambres du palais et lui demanda de se reposer.
Avec des gestes d'automates, Shun enleva son armure et s'étendit sur le lit. Mais il ne pouvait se détendre, ni même fermer les yeux. Les paroles de son frère tourbillonnaient dans sa tête. Comment réagir lorsqu'on apprend que la personne que l'on aime le plus au monde n'a jamais trouvé la paix et à décider de mettre fin à ces jours pour mettre un terme à l'enfer ? Comment vivre après ça ?
Shaka de son côté ne passait pas une meilleure nuit. Lui aussi se sentait perdu dans un sanctuaire qui n'avait plus aucune signification. Les dieux avaient rythmé toute sa vie et ils n'étaient plus.
L'aube les trouva tous les deux essayant de répondre à la même question : que faire maintenant ?

-Je ne suis pas sur de vouloir rester ici, dit Shun
-Moi non plus, il y trop de fantômes. Je crois qu'il vaut mieux partir, répondit Shaka qui avait décidé de garder ses yeux ouverts dorénavant.

Ni l'un ni l'autre ne se sentaient prêt à affronter le monde mais rester n'aurait servi à rien. C'était la seule voix possible : aller de l'avant puisqu'il était impossible de revenir en arrière.
Instinctivement, ils sentaient qu'il leur fallait couper les liens avec le passé. Ils ne purent cependant se résoudre à se séparer de leur armure qu'ils emportèrent dans leur urnes.

Ne sachant pas où aller, ils marchèrent sans but dans la campagne grecque. Pendant longtemps ils ne virent pas âmes qui vivent mais ils virent beaucoup de ruines.
Ils parlaient peu ne sachant pas quoi se dire. Ils s'entendaient plutôt bien mais dans une telle épreuve chacun aurait souhaité avoir quelqu'un d'autre à ses côtés.
L'après-midi était déjà bien entamée lorsqu'il rencontrèrent enfin un jeune homme qui devait avoir un ou deux ans de plus que Shun et qui gardait un troupeau de mouton.

-Bonjour, dit Shaka
-Bonjour, répondit le jeune homme.
-Nous sommes deux voyageurs et nous voudrions savoir s'il y a un endroit où manger et se reposer dans les parages.

Le jeune homme les regarda attentivement. Il semblait hésiter.

-Mon village n'est pas loin d'ici, répondit-il finalement. Vous pourrez passer la nuit chez moi. J'allai rentrer justement. Suivez-moi.

Une fois qu'il eut rassemblé son troupeau ils se mirent en marche.

-Je m'appelle Yorgos. Et vous ?
-Mon nom est Shaka et mon compagnon s'appelle Shun.
-Vous voyagez depuis longtemps ?

C'était une question simple et pourtant Shaka ne savait pas quoi répondre. Il ne se voyait pas lui raconter leur histoire et il n'en savait pas encore assez sur ce monde pour pouvoir bien mentir.

-Non, répondit Shun, ouvrant la bouche pour la première fois. Le dernier membre ne notre communauté vient de mourir et nous n'avions pas le courage de rester sur place. Nous avons décidé de prendre la route mais nous ne savons pas où aller.
-Que s'est-il passé ? Pas une maladie au moins.

Yorgos s'était un peu éloigné des chevaliers.

-Non, il est simplement mort de vieillesse.
-Tout votre village est mort de vieillesse ? Ca semble bizarre.
-En fait, il y a un incendie lorsque nous étions enfants et beaucoup de personnes sont mortes. Après ça les plus valides ont voulu partir et bientôt il ne restait plus que nous et un vieillard.
-C'est drôle je n'ai jamais entendu parlé de ça. Pourtant si votre village n'est pas très loin on aurait dû le savoir. C'est quoi déjà le nom de votre village ?
-Anctuoros. C'est normal que vous ne le connaissiez pas. Il est très isolé. C'est aussi pour cela qu'on a voulu partir. On ne voyait jamais d'étrangers.
-Ah…

Yorgos n'était pas tout à fait convaincu par leur histoire mais il décida de ne pas insister. Des choses plus étranges arrivaient de nos jours.
Shaka, lui, était impressionné par la facilité avec laquelle Shun avait inventé cette histoire. Il ne se doutait pas que Shun était si bon menteur. C'était plausible. Un peu bancal mais ça leur permettrait d'expliquer leur éventuel faux pas à venir.

-Et c'est quoi ces boîtes ? demanda encore Yorgos.
-Oh, juste un souvenir d'Ikki, c'etait le nom du vieil homme. C'est lui qui les a fabriquées.
-Et bien, il savait y faire votre Ikki. C'est très joli.
-Merci

Ils arrivèrent enfin au village.
Yorgos les conduisit chez lui. Toute la famille était déjà rentrer pour manger.

-Qui nous ramènes-tu ? demanda le père.
-Deux voyageurs qui ne savent pas où passer la nuit.
-Je te rappelle que nous ne sommes pas un hôtel, grogna le père.
-Ne faites pas attention au père, dit un jeune homme. Il est un peu bourru. Nous sommes très contents de vous accueillir. Je m'appelle Nikos.
-Moi c'est Shaka.
-Et moi, Shun.

Ils firent connaissance avec toute la maisonnée qui comptait donc la mère, le père, Yorgos, Nikos mais encore deux frères et deux sœurs plus jeunes.
Shun raconta une deuxième fois son histoire et la mère les prit instantanément sous son aile.

-Mes pauvres garçons ! Comme ça doit être dur pour vous. Vous pouvez rester ici aussi longtemps que vous le voudrez.
-Merci Madame, dit Shaka. Mais nous ne voulons pas nous imposer. Nous resterons ici une ou deux nuits puis nous repartirons.
-Ne dîtes pas de bêtises. Vous n'avez nul part où aller. Vous pouvez très bien vous installer ici. Vous nous aiderez au champ et avec les bêtes.
-Voyons Maman, s'exclama Yorgos, s'ils n'ont pas envie de rester…
-C'est peut-être une bonne idée, dit l'une des sœurs qui se prénommait Cybèle.

Elle n'avait que quinze ans mais elle avait déjà prouvé que ses avis pouvait être écoutés.

-Le village pourrait avoir besoin de nouveaux bras, reprit-elle.
-Le village à besoin de ceci, le village à besoin de cela, dit Yorgos sur un ton méprisant.
-Ca suffit, dit le Père. Nous avons déjà parlé de cela.

La Mère préférant interrompre la discussion avant qu'elle ne s'envenime entre le père et le fils intervint.

-De toute manière nos invités doivent être fatigués nous reparlerons de tout cela demain à tête reposée. Cybèle conduit les dans la chambre des garçons. Les deux petits dormiront ensemble et ils prendront le lit qui reste.

Shun et Shaka étaient soulagés par la proposition de la Mère. Ils se sentaient un peu dépassés par les événements et ils avaient besoin de réfléchir. De plus ils sentaient qu'ils n'avaient pas tous les éléments pour prendre une décision.

Toute la maisonnée était endormie mais Shun et Shaka n'arrivaient pas à trouver le sommeil. D'un commun accord, ils décidèrent d'aller prendre l'air.
L'air était doux et la nuit était éclairée par les constellations. Vraiment une nuit parfaite pour regarder les étoiles et rêver. Mais pour les deux chevaliers ces étoiles n'étaient que tristesse.

-Je n'arrive pas à fermer les yeux, dit Shun.

Après un silence Shun continua

-Il n'a vécu que pour moi. Comment puis-je maintenant envisager de vivre sans lui ?
-Ce sera dur au début. Mais avec le temps les choses pourront s'arranger
-Le temps…
-Oui je sais ce n'est pas très original, mais c'est la vérité.

Et soudain Shaka eu envie de rire car il ne pouvait même plus envisager de pleurer. Ses paroles n'avaient aucun sens. Le temps, c'était la source de tous leurs problèmes. Est-ce que le temps avait aidé Ikki ? Non, il l'avait détruit. Comment ne pas croire qu'il ne ferait pas de même avec eux ? Il y avait-il une seule chose qui les retenait dans ce monde ?

-Que penses-tu de l'offre qu'ils nous ont faite, demanda Shaka pour changer de sujet.
-Je ne sais pas trop. Quand j'imaginais ma vie une fois les combats terminés je ne me voyais pas fermier.
-Que voulais-tu faire ?
-J'hésitais entre artiste et médecin. Et toi ?
-Je ne m'imaginais pas.
-Comment ça ?
-Je n'ai jamais pensé avoir une vie autre que celle de chevalier.
-Et Bouddha ?
-Hein ?
-Tu es censé être la réincarnation de Bouddha. Tu n'as jamais voulu te consacrer exclusivement à la méditation et à partager ton savoir avec tes disciples.
-Je ne suis pas la réincarnation de Bouddha.
-Mais…
-Bouddha a fini son cycle de réincarnation. Il a atteint l'ultime étape : le Nirvana. Pourquoi voudrais-tu qu'il se réincarne de nouveau ? J'étais simplement la personne qui en suivant ses préceptes était arrivé le plus près de l'Eveil. Mais j'ai toujours su que ce n'était pas dans cette vie que j'atteindrais le Nirvana. Car l'une des conditions est de ne pas tuer. Et j'ai toujours été prêt à tuer pour Athéna et l'humanité. Je suis un chevalier avant tout…Enfin j'étais, puisque tout ce la ne rime plus à rien.

Sa voix se brisa sur cette dernière phrase.

-Au moins nous sommes deux, dit finalement Shun.

Oui, mais deux pour s'épauler et avancer ou deux pour s'entraîner l'un l'autre dans le désespoir ?

-Peut-être que ce n'est pas une mauvaise idée de rester, dit Shun après quelques instant. Du moins pour quelque temps.
-Attendons d'en savoir plus pour nous décider. Ne nous précipitons pas. Demain nous aurons plus de renseignements.

Sur ces paroles ils décidèrent d'aller se recoucher. Serrés l'un contre l'autre dans le lit trop étroit ils essayèrent de se reposer à défauts de pouvoir dormir.

Le matin ne les trouva guère plus reposé que la veille. Après un petit déjeuner Cybèle et Yorgos leur firent visiter le village et leur expliquèrent les différentes règles pendant que les autres membres de la famille vaquaient à leurs occupations.
Le village devait abriter 500 personnes et il semblait que toutes avait une occupation bien définie.

-Chacun travail pour la communauté, dit Cybèle. Les champs et les troupeaux sont la propriété du village tout entier. Les artisans travaillent pour toute personne ayant besoin de leur service. La nourriture est distribuée équitablement entre tous les habitants. Les enfants, les femmes enceintes proches de leur terme, les malades, les invalides et les vieillards sont pris en charge par la communauté. Le tout est géré par le conseil. S'il y a un problème, ils sont les seuls à pouvoir intervenir.
-Ca semble intéressant comme système, dit Shaka.
-Ne vous laissez pas tromper par ces paroles intervint Yorgos. Oui, tout à l'air très bien comme ça. Un village où tout le monde s'entre aide dans la joie et la bonne humeur. Le mieux pour tout le monde. Mais ce que Cybèle ne vous dit pas ce que nous sommes prisonniers. Nous n'avons aucune liberté.

Yorgos insista lourdement sur ce dernier mot.
Cybèle explosa :

-Mais la liberté de quoi ! La liberté de crever de faim au milieu de nulle part ? La liberté de se faire tuer comme un moins que rien par des brigands ? La liberté de vivre une vie de misère et de dénuement ? Grandi un peu ! Si tu n'étais pas né dans un tel village tu aurais eu neuf chances sur dix de mourir avant tes cinq ans. C'est de cette liberté là dont tu parles ?
-Je parle de la liberté de choisir mon destin. Et si moi, c'est une vie de misère qui me tente ? A quoi me sert cette vie si elle ne m'appartient pas ? Quel différence y a-t-il entre être mort avant mes 5 ans et être un pantin entre les mains du conseil ? Ici, je ne vis pas. Et toi non plus. Nous menons seulement un simulacre d'existence !
-Comment oses-tu dire ça ! En fait, tu n'es qu'un enfant gâté. Il t'en faut toujours plus. As-tu jamais apprécié un lever de soleil, un moment avec tes amis ou ta famille, un bon repas, une danse avec une jolie fille ? Tu pourrais avoir une vie très agréable mais tu es trop obtus pour en profiter.
-C'est ça, traite-moi d'idiot. De toute manière tu es trop endoctrinée, toi la parfaite villageoise pour comprendre, ce que je ressens. Inutile de discuter, seule la parole du conseil compte à tes yeux.

Yorgos se tourna brusquement vers Shun et Shaka, qui avaient assisté perplexe à cet accrochage entre frère et sœur.

-Ne vous laissez pas prendre par le miroir aux alouettes, dit Yorgos. Vous êtes les seuls à pouvoir quitter ce village. Profitez-en.

Après cette réplique il partit en trombe et les laissa avec Cybèle.

-Il a l'air très remonté, dit Shun.
-Oui. Il a tellement changé depuis deux ans. Il est devenu amer d'un coup. On ne comprend pas ce qui lui arrive.
-Pourquoi a-t-il dit que nous étions les seuls à pouvoir partir, demanda Shaka.
-Par ce que dans un sens c'est vrai. Mais ce n'est pas tragique comme il le laisse entendre. Comme le Village prend soin de nous lorsque nous en avons besoin, nous devons donner une partie de notre vie au Village. C'est un juste retour des choses pour que le système fonctionne. Nous devons participer aux travaux du village pendant dix ans pleins. Après si nous le voulons et que le conseil l'accorde, nous pouvons partir. Mais généralement a ce moment-là on a déjà fondé une famille et il est plus censé de rester au Village pour garantir une vie descente à ses enfants. La vie ou plutôt la survie n'est pas facile en dehors du Village. Et à partir de là le cycle continue : les enfants doivent dix ans de travail, fondent une famille et ainsi de suite.
-Donc si Yorgos veut partir il n'a qu'a attendre la fin des dix ans et après il en la possibilité de le faire ? dit Shaka
-Oui.
-Et s'il essayait de partir maintenant, que se passerait-il
-Sans l'accord du conseil, il serait frappé par la malédiction : il mourrait quasiment tout de suite après avoir quitté le village, quelque chose de très soudain sans explication rationnelle.
-Ca arrive souvent ?
-Heureusement non. Je crois que mes parents ont vu ça une fois alors qu'ils étaient jeunes.
-Et si nous décidons de rester, demanda Shun, nous devons, nous aussi nous engager pour dix ans ?
-Normalement oui. Mais vous en saurez plus cet après-midi car mon père s'est arrangé pour que le conseil vous reçoive.
-Et vous accueillez beaucoup d'étrangers ?
-Non, parce que nous n'en voyons pas beaucoup. Mais un voyageur s'est installé il y a vingt ans. Vous pourrez le rencontrer, si vous voulez.
-C'est une bonne idée, dit Shun. On pourra aussi en profiter pour se balader un peu seul dans le village.
-Bien sur. Vous n'avez qu'à le faire maintenant et on se retrouve à la maison pour le déjeuner. A toute à l'heure.

Une fois Cybèle partie, Shun et Shaka décidèrent de séparer pour recueillir le plus d'informations possibles.
Alors que Shun allait engager la conversation avec un groupe d'enfants, son regard fut attiré par une ombre.
Il reconnut Yorgos assis dos à un mur, les genoux serrés contre lui. Il paraissait plutôt triste.
Shun, en bon samaritain qu'il était, ne put s'empêcher d'aller vers lui pour voir s'il pouvait l'aider.

-Pourquoi être parti si précipitamment tout à l'heure, lui demanda Shun.
-Ca n'aurait servi à rien que je reste. Cybèle est tellement responsable, tellement censé lorsqu'elle parle. Alors que moi on m'ignore. Je ne suis qu'un ado turbulent.
-Pourtant j'aurais aimé que tu m'explique plus en quoi c'était si terrible de vivre ici.
-Je pensais pourtant avoir été clair. Et même Cybèle a du vous dire que l'on ne pouvait pas partir.
-Oui. Elle nous a parlé des dix ans et de la malédiction.
-La malédiction, hein ? Tu parles ! Ce sont des assassins ! Ils tuent sans hésitation.
-Qui…
-Mais le conseil voyons. Je les ai vus. Ils ont tué Vassili. Son père n'a même pas trembler lorsqu'il a donné l'ordre.
-Tu vas trop vite là. Je comprends pas bien.
-La seule chose à comprendre c'est que vous ne devez pas rester ici. Et ne raconte pas ce que je t'ais dit.

Et une fois de plus Yorgos s'enfuit en laissant Shun perplexe. Il alla donc à la rencontre d'autres villageois, de plus en plus curieux sur ce qu'ils pourraient lui dire.
Si certains pestaient un peu contre les dix ans ou quelques tir au flanc, tous reconnaissaient sincèrement que le Village était un endroit ou il faisait bon vivre.
Shaka de son côté, avait obtenu des témoignages semblables et personne ne semblait parler sous la contrainte.

-Je pense qu'on devrait essayer d'obtenir un compromis, dit Shaka, après avoir mis leurs informations en commun.
-Du genre ?
-Une période d'essai. Six mois ou un an. J'aimerais avoir le temps de réfléchir à certaines choses avant de repartir sur les routes. Par contre 10 ans me semble trop long comme engagement.
-Ca semble une bonne idée en effet, dit Shun.

Il croyait comprendre pourquoi Shaka avait envie de rester. De toute évidence, leur existence serait pris en charge par le village. Ils n'auraient pas de questions à se poser, pas de choix importants à faire. Une vie simple. Un encrage.
Le passage devant le conseil fut moins impressionnant que ce qu'ils avaient imaginé. Les conseillés aux nombres de cinq était des villageois d'apparences ordinaires. Shun et Shaka en avaient même croisé deux ce matin. Ils comprirent tout à fait la requête des chevaliers et leur accordèrent de bonne grâce une période d'essaie de un an au terme de laquelle ils devraient prendre une décision définitive. Cet accord calma les doutes que les paroles de Yorgos avaient fait naître dans leurs esprits.

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Cette fiction est copyright Elise Moreau.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.