Chapitre 8 : Préparatifs de guerre (suite)


Lieu : les Plaines de Mongolie

Règles :

1. Seules la mort ou les blessures d'extrême gravité empêchant la poursuite du combat décident du vainqueur.
2. Les guerriers de la Vengeance s'engagent à affronter tous les chevaliers d'Athéna qui se présenteront.
3. Plusieurs combats peuvent avoir lieu en même temps, mais il est interdit de se battre à plusieurs contre un seul adversaire.
4. Les chevaliers d'Athéna ont douze heures pour venir à bout les guerriers de la Vengeance. Passé ce délai, ces derniers seront automatiquement déclarés vainqueurs et la Terre appartiendra à Némésis.

- Et ben, siffla Atolia, on peut dire qu'ils nous ont gâtés !
- C'est le moins que l'on puisse dire, fait Aioros. Doko, qu'ont données les recherches sur Némésis ?
- Tout d'abord il faut savoir que ce genre de tournoi est effectivement légal selon la loi des Dieux. On raconte même que Cronos aurait agrandi son empire grâce à ce moyen et surtout grâce à Karadios, le chevalier des Quatre Eléments. Tout Dieu ou Déesse qui se voit lancé un défi est tenu de le relever sous peine de perdre toutes ses possessions. Tout combat qui aurait lieu en dehors du tournoi, à partir du moment où le défi est lancé, sanctionne immédiatement de défaite le camp qui a commencé.
- Bon, et pour Némésis ?
- Là, c'est le mystère le plus complet. On sait que c'est la Déesse de la Vengeance, mais à notre connaissance, c'est la première fois qu'elle se manifeste. De ce fait, nous sommes dans l'impossibilité de déterminer l'étendue de ses forces et faiblesses.
- Tu es donc en train de me dire que nous allons affronter des guerriers dont nous ne savons rien ?
- Et alors, quelle importance, intervient Kiki ? Lorsque nous avons affronté les Généraux des Mers ou les Titans, nous ne savions rien d'eux.
- C'est exact, mais tout cela ne me dit rien qui vaille.
- Le contraire serait étonnant.
- C'est tout Doko, interroge Aioros ?
- Oui, Grand Pope.
- Bien, je suppose qu'il faudra faire avec.

***

Hyoga

Assis dans la grande salle du Palais royal, je fais brûler mon cosmos. Il faut que je parle à mes frères. Shiriu me répond bien vite, suivi de Shun puis de Seiya. Comme d'habitude, Ikki pointe aux abonnés absents.

- Que se passe-t-il, mon frère, me demande Shiriu ?
- Etes-vous au courant ?
- Au courant de quoi, me fait Seiya ?
- Du défi lancé par Némésis, répond Shiriu.
- Quoi ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?

Je répète l'histoire que m'a racontée le chevalier du Loup. Shun et Seiya poussent des cris de surprise.

- Bon, il faut se rendre au Sanctuaire, dit Seiya.
- Non.
- Shiriu ?
- Nous avons pris notre retraite, Seiya. C'est à présent à ton fils de mener les chevaliers d'Or à la bataille. Notre rôle est terminé.
- Je suis d'accord, résonne alors la voix grave d'Ikki. Nous ne devons pas intervenir.
- Sommes-nous tous d'accord, interroge alors Shun ?
- Oui, font Shiriu et Ikki.
- Oui, fait Seiya avec un temps de retard.
- Bien, alors il ne nous reste qu'à attendre l'issue du combat. Qu'Athéna vous garde, mes frères.

***

Aioros

J'ai beaucoup réfléchi. Il est hors de question d'aller combattre avec soixante-dix chevaliers. D'abord parce que nous ne pouvons pas laisser le Sanctuaire sans défense. Ensuite parce que si les chevaliers d'Or ne peuvent pas vaincre, je ne vois pas bien ce que pourront faire les chevaliers d'Argent et de Bronze. J'ai également décidé qu'Atolia et Kaya ne viendraient pas avec nous. Mentalement, elles sont trop jeunes, surtout Atolia. Elles gèreront le Sanctuaire en notre absence, même si j'ai demandé aux chevaliers de la Méduse et de la Baleine Blanche de veiller à ce que tout se passe bien.

Le jour est arrivé ; il est temps pour nous de partir pour la Mongolie. Le trajet ne sera guère long puisque Kiki va nous y emmener. Je jette un dernier coup d'œil à la tunique du Grand Pope. Qui sait si je vais la reporter un jour ? Je me tourne vers l'armure de la Vierge, tranquillement installée dans son urne. Je passe ma main dessus et ressens l'habituelle décharge d'énergie.
Je saisis la première sangle et prends mon armure sur mon dos. Je descends vers la maison des Poissons, toujours vide. J'arrive ensuite à la maison de ma sœur. Cette dernière m'attend, son armure également sur ses épaules. Arrivé à sa hauteur, je m'arrête.

- J'ai un peu peur pour toi, petite sœur.

Il y a bien des années que je ne l'ai pas appelé ainsi. Quand je le faisais, c'était parce que j'avais quelque chose d'important ou de grave à lui annoncer.

- Moi aussi j'ai peur, Aioros. Mais nous ne pouvons pas nous dérober à notre devoir. Nous devons combattre.
- Je sais, mais j'aurais préféré que tu ne sois pas mêlée à ça.
- Pourquoi ?
- Parce que tu viens à peine de recevoir ton armure d'Or et que j'ai peur que tu sois trop tendre pour ce genre de combats.
- Ne t'inquiètes pas, je me suis longtemps entraîné avec Maman et tu sais qu'elle ne fait pas de cadeau !
- C'est vrai, reconnais-je en souriant. Bien, allons-y, les autres doivent nous attendre.

Finalement, nous sommes tous réunis au pied de la maison du Bélier. Tous les chevaliers sont présents pour nous dire au revoir et nous souhaiter bonne chance. Intérieurement, je me demande si la chance sera suffisante pour nous faire triompher. Je ne peux m'empêcher de penser que nous allons devoir affronter des guerriers redoutables alors que la plupart d'entre nous n'ont jamais eu à livre un combat à la mort. Combien d'entre nous survivrons ? Et, plus important, vaincrons-nous ?
Je regarde mes compagnons les après les autres. Certains ont l'air confiant, peut-être même un peu trop, d'autres ont manifestement peur, d'autres enfin semblent vouloir en découdre au plus vite, probablement pour éviter de gamberger. Mon regard s'arrête enfin sur Kiki et Kanon. Ils sont les seuls d'entre nous, à avoir réellement combattu. Ils ont tous deux l'air serein, mais on sent en même temps une énorme concentration. Probablement ont-ils raison et je me force intérieurement à prendre exemple sur eux. Le chevalier du Bélier me jette un coup d'œil, guettant l'ordre de départ. Je respire un grand coup.

- Chevaliers d'Or, le moment est venu pour nous de prouver notre valeur en tant que chevaliers d'Athéna. Dans quelques heures, nous allons pouvoir démontrer à nos maîtres que la confiance qu'ils nous accordée n'est pas usurpée. En leur honneur, nous allons vaincre et sauver le royaume de notre Déesse. Chevaliers, qu'Athéna vous garde !

Une clameur se fait alors entendre dans les Arènes du Sanctuaire. Je fais un signe de tête à Kiki qui déploie son cosmos. En quelques secondes celui-ci nous entoure et nous disparaissons.

***

Darat, au Sanctuaire, la veille du départ des chevaliers d'Or

Je fais partie du premier tour de garde. J'effectue paisiblement ma ronde quand je ressens une cosmo-énergie dans les Arènes. Immédiatement j'appelle mon armure et m'y dirige. Là, je vois un homme couché, inconscient. Toutefois, au lieu de m'approcher, je reste figé sur place, caché par un rocher. Au bout de quelques secondes, sans que je l'aie sentie arriver, une ombre s'approche de l'homme. Elle se penche sur lui et lui secoue doucement l'épaule. L'homme se réveille et se lève péniblement.

- Pourquoi m'avez-vous fait revenir, demande-t-il d'une voix dure ? Je vous avais pourtant signifié mon refus.
- C'est vrai. Mais j'ai voulu te donner une deuxième chance. Regardes autour de toi. Reconnais-tu cet endroit où tu as perdu la vie ?
- Oui, ce sont les Arènes du Sanctuaire.
- Ne sens-tu pas une bouffée de vengeance monter en toi ?
- Si, mais elle n'est pas dirigée contre ceux que vous voulez me faire combattre.
- Que cela ne te préoccupes pas. Je te fais la promesse que si tu acceptes de me servir, je te donnerai l'occasion de satisfaire ta vengeance.
- Soit, dans ce cas, je vous servirai.
- Bien, il est temps de revêtir ton armure et de m'accompagner. Mais avant, je vais t'aider quelque peu.

L'ombre pointe son doigt vers l'une des urnes et une sorte de rayon s'en échappe. L'urne en question, de bronze, scintille alors. Quelques secondes plus tard, elle est en or massif. L'homme fait alors brûler son cosmos et l'urne s'ouvre alors. La lumière est telle que je suis aveuglé et suis obligé de fermer les yeux. Quand je les rouvre enfin, les deux personnes sont parties. Je me précipite vers l'urne ouverte. Une fois arrivé devant, je n'ai aucun mal à la reconnaître. Mais je ne peux pas y croire, car cette armure, c'est celle de…

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Cette fiction est copyright Emmanuel Axelrad.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.