Chapitre 15 : Armageddon !!


Shaka ouvrit les yeux... Et déchaîna son cosmos au maximum de ses capacités sur son adversaire :

(Shaka) - PAR LE TRÉSOR DU CIEL!!

La vague d'énergie frappa très fort le Déchu de la Balance. Il recula de quelques mètres et releva la tête, son sourire goguenard toujours scotché sur son visage. Haraki n'avait pas prononcé un mot depuis qu'il s'était présenté, mais son sourire n'avait pas quitté son visage et son cosmos n'avait pas bougé d'un iota. Il fixa une demi-seconde Shaka puis daigna desserer les lèvres :

(Haraki) - Que comptes-tu faire avec un cosmos aussi faible ?
(Shaka) - C'est la peur qui te fais dire ça ? ABLATION DU SECOND SENS !!

Encore une fois la vague d'énergie frappa Haraki qui recula de quelques mètres à nouveau.
Cependant, il releva la tête, encore une fois et, encore une fois, fixa Shaka d'un regard amusé. Shaka recula d'étonnement :

(Shaka) - C'est... c'est impossible ! Je t'ai retiré ton sens de la vue !
(Haraki) - Me retirer un de mes sens ? Avec ton attaque pathéthique ? Il suffit de ses enfantillages ! Prends ça !

Shaka sentit le cosmos de son adversaire se concentrer dans sa main qu'il tendit vers lui. Puis une impulsion très faible de cosmos se dirigea vers lui. Ou plutôt derrière lui. Shaka tenta de se retourner mais même à la vitesse de la lumière, rien ne pouvait arrêter ce qui lui arrivait dessus. Il sentit une déchirure au niveau de son flanc, un coup fait par un objet contendant au front et quelque chose se planta dans sa jambe gauche. Submergé par une douleur atroce, il contempla avec stupeur un trident sombre planté dans sa jambe. Il refit face à Haraki et resta interloqué : Haraki tenait un bouclier sombre d'orichalque dans la main droite et un tonfa de la même couleur et de la même matière dans la main gauche.

(Haraki) - Tes misérables pouvoirs n'ont pas d'effet sur moi et désormais je suis armé. Alors que toi, tu ne peux même plus tenir debout. Abandonne ou je me ferais un plaisir de prendre ta vie!
(Shaka) - Jamais ! Je suis un chevalier de l'espoir et je combattrai jusqu'à la mort pour faire honneur à mes frères décédés !
(Haraki) - Si c'est ainsi que tu le prends... SHIELD OF LIBRA : DARK SLIDE !!

Une aura noire, cisaillant l'air, partit du tranchant du bouclier noir en direction du chevalier de la vierge. Trop puissant pour être paré, trop rapide pour être esquivé. Sans son armure, Shaka se savait condamné mais il devait tenter le tout pour le tout.

(Shaka) - Pour Athéna !! VIRGIN'S SACRIFICE !!

Le cosmos de Shaka se développa trois à quatre fois plus vite que normalement, alors qu'il déclenchait, premier parmi les chevaliers, la technique que lui avait enseigné l'ange qui leur avait sauvé la vie à tous...

Le cosmos doré envellopa Shaka alors qu'il pensait ce que l'ange lui avait enseigné :

(Shaka) - Être pur ! Surtout rester pur, ne pas penser à tuer, ne penser qu'à servir Athéna, être pur !

La vague dorée du cosmos de Shaka se transmua soudainement et approcha le blanc. Puis elle balaya l'attaque de Haraki et poursuivi son chemin en direction de l'adversaire. Le Déchu se plaça rapidement derrière un des plateaux et referma ses ailes sur lui-même inquiété par on ne sait quoi que lui seul pouvait sentir.

L'explosion fut énorme, semblable au déchaînement d'un Athéna Exclamation dans le principe si ce n'est dans la puissance. Shaka avait toujours les yeux grands ouverts mais s'écroula dans la flaque formée par son propre sang. L'énergie dégagée avait détruit le trident, pourtant virtuellement indestructible. Cependant Haraki se relevait, ses ailes n'existaient plus et de son armure ne subsistaient que quelques morceaux épars et les deux armes qu'il tenait en main. Il fixa Shaka, meurtri physiquement et mentalement, détailla les nombreuses plaies qui parsemaient le magnifique corps de son adversaire puis tenta de se relever complètement. Son genoux droit hurla sa douleur dans un craquement. Il ferma les yeux quelques instants pour reprendre des forces puis les rouvrit. Shaka était debout, nimbé d'une aura dorée étincelante, ses blessures se refermaient déjà et son cosmos brillait de plus en plus fort, comme s'il s'abreuvait à une source inconnue. Un éclair passa dans les yeux du Déchu quand il comprit.

Shaka le regarda, les yeux cependants fermés à nouveau, et sourit :

(Shaka) - Tu as compris, n'est-ce pas ?
(Haraki) - Non, c'est impossible... Tu as... tu as découvert le neuvième sens ?
(Shaka) - Non... Et oui en même temps, tout dépend comment l'on conçoit les choses... Mais cela n'a pas d'intérêt pour toi : tu es mort.

Et une énergie insondable enveloppa le corps de Haraki, faisant fusionner les cellules de ses os et dissociant les atomes de ses muscles. Son corps ne fut plus bientôt qu'un petit amas de lumières qui se fondirent en une, dégageant la chaleur du soleil et la lumière du cosmos de Shaka puis disparut, emportant le Déchu de la Balance avec elle...

La minute d'après apparurent Saga et Kanon qui avaient vu la scène et avaient compris, aussi continuèrent-ils leur chemin, tous les trois, sans parler et sans se retourner.



Sorente, se tenait droit à nouveau, face à une armure sombre, une Cuirasse plus exactement, vide, Eve avait quitté cette Cuirasse qu'elle n'aimait pas et le regardait, adouçie, d'un regard amical.

(Eve) - J'ai trahi Arès, il ne me le pardonnera jamais... Mais peu importe, si je le retrouve, lui...
(Sorente) - Je t'ai dit tout ce que tu voulais savoir, maintenant, vas-t-en ! Si tu restes, les Berserkers te trouveront alors que si tu pars et qu'ils viennent, en suivant ton cosmos, jusqu'ici, il ne passeront pas... Aucun d'entre eux ne pourra me vaincre.
(Eve) - Ne-t-ai je pas vaincu ? Seule alors que je ne suis point un Berserker d'Arès.
(Sorente) - C'est justement parce que tu n'es pas un Berserker que tu as pu me vaincre... Allez, quitte cet endroit où je m'énerve et je te fous une raclée...
(Eve) - Adieu, Sorente... Et merci...

Sorente vit Eve disparaître dans une traînée de poussières d'étoiles, emportant ses secrets et ses sourires. Le général de la Sirène tourna alors son regard vers le temple de Poséidon tandis qu'un immense cosmos emplissait le sanctuaire sous-marin...

(Sorente) - Phobos !!

Un cosmos entra soudainement en contact avec le sien. Dragon des Mers avait également senti cette terrifiante puissance :

(Dragon des Mers) - Sorente ! Nous devons nous rendre au Temple de sa majesté, immédiatement !
(Sorente) - Mais ? Et nos piliers ?
(Dragon) - Ne t'inquiète pas, si des Berserkers veulent accéder à nos piliers, ils devront passer par le temple et devant le pilier central, ordre de notre Seigneur, qui a bloqué tous les autres accès... Allez, rendez-vous devant le temple dans deux minutes, ordre à tous les marinas !

Et des dizaines de cosmos se dirigèrent à toute allure vers le terre plein central et le perron du Temple sacré de Poséidon...



Nemrod souriait toujours. Son armure ne tenait plus qu'en quelques endroits et tout n'était que fissures mais son corps restait intact. June n'en pouvait plus, de son armure ne restait que son fouet et son masque. Nemrod ne semblait pas surpris par la vigueur de June, il n'avait paré aucune attaque et n'en avait pas évité plus d'une, ne prononçant pas un mot depuis qu'il avait déclenché sa première attaque, laquelle avait réduit l'armure de June à l'état de ruine.

(June) - Ton armure sera bientôt dans le même état que la mienne, je crains que tu ne puisses pas me vaincre dans cet état.
(Nemrod) - Saches, jeune idiote, que l'état de cette armure ne m'indispose pas du tout, et pour cause, elle n'est pas à moi...

Ayant dit ces mots, Nemrod sauta à la vitesse de la lumière sur June, laquelle, surprise, ne put esquisser un mouvement bien qu'elle vit parfaitement le mouvement de son adversaire. Le poing de Nemrod la frappa au thorax puis à la poitrine, avant de toucher ses bras et son visage. June plaça ses mains devant son visage, pitoyables obstacles face à la déférlante de coups qui la frappa. Le cosmos qui se dégageait du Djinn augmentait de seconde en seconde, tandis que ses poings fusaient de plus en plus vite.

A travers ses deux bras croisés, June ne distinguait plus les coups, elle ne sentait même plus l'endroit où le coup la touchait, la douleur était diffuse, envellopant son corps et déchirant sa peau. Bientôt, il ne resta plus rien de son armure et peu de choses de ses vêtements. Seul son masque tenait encore quand l'assaut cessa. Elle décroisa les bras et contempla son adversaire qui lui souriait. Soudain elle sentit ses jambes se dérober et elle s'écroula par terre.

(Nemrod) - Tu n'as rien vu venir et tu n'as même pas pensé à protéger tes organes vitaux : ta colonne a pris trop de coups et sans ton armure, tu ne pourras plus te relever avant longtemps, alors... BHAAL'S BLOOD !!
- PARADISE CLAWS !!

Un éclair argenté traversa le terrain devant le regard amusé de Nemrod. Son attaque était pourtant stoppé à quelques mètres de sa cible, l'énergie crépitait dans l'air, envoyant quelques faibles décharges d'énergie sur le chevalier d'argent qui venait d'apparaître. La jeune fille qui portait l'armure d'argent semblait peiner à maintenir l'équilibre des forces. Nemrod détailla tranquillement son nouvel adversaire.

L'armure lui couvrait presque entièrement le corps, rappelant par certains côtés l'armure de Pégase, sous sa forme de Bronze cloth, des ailettes ornaient ses deux chevilles tandis que son casque ne consistait qu'en une simple bande de métal surmontée d'un oiseau prenant son envol. Dans l'obscurité décroissante de la fin de la nuit de cette île au sud de l'équateur l'armure de Seika s'illuminait peu à peu. Elle tournait le dos à l'Orient et le soleil, lequel se levait lentement, brillait de mille feux dans le dos du chevalier d'argent de l'Oiseau de Paradis. Sa poitrine était recouverte par une plaque de métal, sous laquelle étaient gravées deux ailes magnifiquement stylisées, preuve exceptionelle du travail fourni dans les temps anciens par le peuple de Mû. Ses jambières elles-mêmes portaient la preuve de l'affection du travail bien fait que les forgerons mythiques avaient pris comme credo : elles semblaient mouler parfaitement les jambes de Seika, représentant les griffes de l'oiseau qui était la constellation protectrice du porteur de l'armure.

Nemrod ne semblait absolument pas intimider par l'apparition de Seika, cela ne fit qu'agrandir son sourire narquois, traversant son visage comme une cicatrice, déformant ses traits encore plus, accentuant sa laideur qui leur apparaissait à toutes deux, Seika et June, dans la lumière du jour naissant. Il semblait être prédéstiné à être haï, rien que par son physique. Même le plus juste des hommes n'aurait pu que reculer devant ce faciès émacié et son visage tranché de chaque côté : ses joues étaient coupées, laissant deux espaces plans là où il devrait y avoir deux douces collines...

Seika reculait de plus en plus vers June,laquelle restait à genoux, à bout de forces. L'attaque de Nemrod avançait, sans que celui-ci ne fasse le moindre mouvement pour l'y contraindre. Son cosmos prenait des proportions que même Bhaal ne dévellopait pas face à Shun, englobant l'énergie des deux attaques, celle de Seika et la sienne. Seika prit alors une grande inspiration :

(Seika) - Ça doit marcher, je n'ai plus d'autres solutions, allez ! June doit être sauvée !

L'instant d'après, elle résorba son cosmos, réintégrant toute son énergie en elle, laissant ainsi libre cours à l'attaque adverse. La vague d'énergie fonça sur elle, alors qu'elle restait bras ballants devant June. Lorsque l'attaque fut à quelques mètres d'elle, elle croisa les bras devant elle et se mit à scintilller sous la lumière du soleil levant. Son armure brillait de mille feux. Elle déclenchait ainsi sa plus puissante attaque, qu'un de ses demi-frères lui avait enseigné et qu'elle avait modifié pour l'adapter à son grade et à sa constellation :

(Seika) - Sais-tu pourquoi l'oiseau de Paradis possède un plumage multicolore aussi visible ? Non ? Et bien pour deux raisons : ça attire les femelles et aussi... ça effraie les prédateurs ! PARADISE COLORS !!

Seika tendit la main au-dessus d'elle, paume ouverte et main tendue vers le haut. De cette fine main tendue sortit un tourbillon de couleurs, envahissant l'air de combat, s'installant sur l'armure d'argent, laquelle scintilla de plus belle alors que le soleil sortait de sous l'horizon.

(Seika) - Pas encore, pas encore... Plus vite ! Apollon, dieu soleil, je t'en supplie...

Et le soleil sortit enfin de sous la ligne de l'horizon, emportant le tourbillon de couleurs autour de Seika, créant une dizaine de doubles lumineux, parfaitement identique à l'original. Ou plutôt aux originales car il y avait également une dizaine de doubles de June...

(Nemrod) - Qui espères tu tromper avec ce genre d'attaque ? Je sais où est le chevalier du caméléon puisqu'elle n'est plus en état de bouger. Donc mon attaque l'atteindra si je ne fais rien...

Et il ne fit rien. La vague d'énergie, qui était à une dizaine de millimètres de Seika quand elle avait déclenché son attaque, frappa celle-ci puis l'emporta s'écraser sur June, creusant violemment un cratère dans le sol. Quand la poussière retomba, Nemrod perdit son sourire pour la première fois depuis le début du combat.

Les doubles de Seika et de June étaient toujours présents autour de lui, Seika souriait tandis que June se relevait, appuyée sur sa main droite, la seule valide. Le tout en douze exemplaires bien sûr...

Nemrod se prit la tête entre les mains et fit une grimace comique. Il semblait ne pas prendre les deux chevaliers au sérieux. Pourtant son cosmos se mit à bruler, tandis qu'il envoyait une décharge d'énergie en direction de deux doubles. L'attaque traversa les deux hologrammes et frappa la roche derrière, déchaînant encore une fois un tourbillon de poussière.

Seika était presque sûre de sa victoire quand elle entendit un cri de douleur derrière elle, à la vitesse de l'éclair elle jeta un œil sur June. Cependant le cri ne venait pas de June, mais de Bhaal. Sa kamui l'avait quitté, au grand étonnement de Shun, et sa vitesse avait instantanément diminué, permettant à la chaîne nébulaire de le transpercer de part en part. Shun fixait avec des yeux ronds l'armure de Bhaal qui du noir qui était sa couleur d'origine, virait au rouge puis de nouveau au noir, oscillant entre les deux. Soudainement, elle disparut et réapparut auprès de Nemrod. Lequel ne semblait pas trop surpris par la tournure des événements. Shun se mit à faire de grands ronds avec sa bouche quand l'armure de Bhaal se fractionna et se fixa sur Nemrod.

Voyant cela, Seika fit un pas en arrière et, décontenancée par ce changement, relachâ son énergie, faisant ainsi disparaître les illusions qu'elle avait crée. Nemrod fit réapparaître son sourire ironique et chargea instantanément.

(Nemrod) - Crève, idiote ! BHAAL'S MOUTH !! (la bouche de Bhaal)

Un immense gouffre de flammes apparut devant Seika, tandis que Bhaal délivrait ses coups à une vitesse que ni June ni Seika ne pouvaient appréhender. Le choc fut assourdissant, Shun arriva à l'instant même où l'énergie explosa, il ne put rien faire pour empêcher l'onde de choc de frapper June et le globe d'énergie généré par l'explosion engloba les deux chevalières en un centième de seconde et Shun ne put que hurler son désespoir :

(Shun) - Noooon ! Juuune !

Son cosmos explosa à nouveau tandis que sa chaîne se dressait à nouveau et formait un véritable barrage d'acier autour de lui. Quand la furie de l'attaque de Nemrod se fut calmée, ce dernier sortit du cratère qu'il avait créé lui-même et où ne restait aucun vestige de ce qu'avaient été June et Seika, excépté le casque de cette dernière, quelques mètres plus loin comme rescapé d'un naufrage...

Les yeux de Shun brûlaient de rage contenue, lui d'habitude si calme et si pacifique ressemblait aujourd'hui à une bête féroce, ses mains se crispaient alternativement sur ses chaînes, lesquelles, liées à leur maître s'agitaient nerveusement. Nemrod releva la tête et s'éppousseta d'un geste indifférent.

(Nemrod) - Et bien, chevalier d'andromède ? Tu semblais tenir à ces deux chevaliers ? Je suis plutôt surpris qu'aucun d'entre vous n'ait compris la technique et le piège...
(Shun) - Monstre ! J'aurai ta tête!
(Nemrod) - Et bien... Quelle impolitesse. Laisse moi au moins finir mon explication avant de foncer sur moi tête baissée. Comme je le disais, je suis surpris que ni toi ni ton compagnon qui peut lire dans les pensées, n'ayez compris que c'est moi le vrai Bhaal et que l'autre n'était là que pour t'occuper le temps que j'élimine le chevalier du caméléon...
(Shun) - Pourquoi ? Pourquoi elle ?
(Bhaal) - Tout simplement parce qu'elle était la seule qui aurait pu me vaincre comme l'a fait son ancêtre il y a dix millénaires...
(Shun) - Peu importe le mobile en fait... Tu l'as tuée : je réclame vengeance !

La cosmo-énergie de Shun engloba l'air de combat, faisant tourbilloner l'air autour des deux guerriers. Bhaal arqua un sourcil tandis que la tempête de cosmos se concentrait sur lui.

(Shun) - Tu ressens les effets de la TEMPÊTE NÉBULAIRE. Te sens tu prêt pour la phase terminale ? Et bien meurs ! Par la TORNADE NÉBULAIRE !!

Le vent se fit cent fois plus puissant. Shun n'était pas resté inactif pendant les cinq années qui avaient suivi la dernière guerre sainte. Le seul fait d'entraîner ses disciples avait fait augmenter son cosmos : la vague d'énergie déchaînée par Shun aurait pu réduire la maison des Poissons en cendres, ne laissant à la place qu'un grand trou. Bhaal tomba à genoux sous la déférlante de cosmos, mais son aura augmenta autant que celle de Shun, la dépassant presque. Le vent commença à ralentir sous l'impulsion lancée par le Dieu du meurtre, puis il s'arrêta définitivement. Shun eut un mouvement de recul, la colère remplacée dans ses yeux par une sorte d'inquiétude.
Bhaal se releva, sans égratignure et de la peine dans le regard :

(Bhaal) - Est-ce tout, chevalier ? Par rapport à moi tu ne vaux pas plus que ces deux chevalières que j'ai tué sous tes yeux il y a quelques instants. Et tu sais pourquoi ? Parce que je suis un dieu et tu n'es qu'un homme...
(Shun) - Quoi ? Je suis ton égal, cette armure le prouve ; j'ai atteint l'ultime cosmos, je contrôle le 9ème sens, je suis un dieu !
(Bhaal) - Athéna ne vous a donc rien expliqué ? Ce n'est pas le neuvième sens qui fait de toi un dieu, le neuvième sens ne fait que te donner l'accès à une puissance illimitée, puisant sa source dans l'essence même de l'univers, et canalisant cette énergie sans limite au travers de ton corps lui donnant l'immortalité et un cosmos que même le 7ème sens ne fait pas éspérer, excepté chez les demi-dieux peut-être... Non, la divinité dépend du neuvième sens, c'est exact, mais n'en découle pas. Nombreux sont les guerriers à avoir découverts le 9ème sens mais peu sont ceux qui sont devenus des dieux...
(Shun) - Si je ne suis pas un dieu, j'en malgré tout la puissance, car je suis un chevalier divin !
(Bhaal) - Comme tu viens de le dire, tu es avant tout un chevalier. Et entre un chevalier et un dieu, la marge est la même qu'entre un garde squellette et un chevalier d'or... Et en voici la preuve !

Bhaal ne fit que tendre un doigt vers Shun. Pourtant, la vague de cosmos fut telle que Shun crut qu'il devenait fou : même Hadès ne possédait pas une telle puissance et Poséidon semblait posséder le cosmos d'un enfançon à côté de la puissance qui se dirigeait vers lui !

Le choc fut immense et Shun crut qu'il allait mourir, sa chaîne ne lui fut d'aucune utilité, volatilisé au premier contact de l'énergie crépitante qui le percutait. Lorsque Shun retomba, lourdement, sur le sol, le sable brûlant du lever du jour lui sembla la caresse d'une douce brise. Si sa chaîne n'était plus, son armure avait résisté, mais à quel prix ! Elle était constitué d'un entrelacs de fissure, d'un enchaînements de trous, elle ne palpitait plus et elle avait perdu presque toute sa brillance, révélant le justaucorps rose qu'affectionnait Shun et qui lui-même était en lambeaux, malgré la protection de l'armure...

(Shun) - Mon dieu...Quelle puissance ! Il est plus puissant qu'Hadès lui même. Et il n'est que le serviteur de Némésis ! Je n'ose imaginer la puissance de sa maîtresse... Je dois me relever, la guerre ne fait que commencer! Que dirait June si elle me voyait battu dès le début du combat ? Et Ikki ? Mon frère...
(Bhaal) - Ton armure est effectivement très résistante, presqu'autant qu'une vraie Kamui... Bien que tu ne sois pas un dieu. Je suppose qu'Héphaïstos l'a renforcée ? Peu importe à présent, je connais votre point faible à vous autres les chevaliers divins : vous n'avez pas atteint la divinité ! Ce que craignait Arès ne s'est pas encore réalisé et des quatre chevaliers-dieux, les vrais, aucun n'est encore apparu. Nous allons vous éliminer comme il se doit : vite et bien ! Meurs chevalier !

Bhaal tendit sa main à une vitesse incroyable, surpassant la perception quasi-divine de Shun. Soudain de longs fils sombres, auréolés de gouttelettes de lumières s'interposèrent, bloquant la main qui fusait. Intrigué, Bhaal regarda son armure et constata qu'il était totalement envellopé de ses fils inconnus. Une voix calme et arrogante s'éleva alors :

- Je n'aime pas plus que toi celui que tu souhaites vaincre, mais malgré tout mon maître m'a ordonné de le sauver et je suis par là même contraint de te tuer...
(Bhaal) - Pour qui te prends-tu ? Tu te crois de taille à tuer un dieu ?

Shun releva la tête et tenta de voir son sauveur, prêt à remercier Ikki malgré ces paroles désagréables mais la voix n'était pas celle d'Ikki. L'inconnu était plutôt grand, sans armure mais sa tenue montrait que c'était quelqu'un d'habitué à combattre. Sa main retenait les fils qui emprisonnaient Bhaal, lequel tentait de se libérer, sans résultat. Cependant, les fils repartaient de sa main et remontaient jusqu'à l'arrière de son visage fin et élancé, se raccordant à ses cheveux blonds qu'il portait extrêments courts. Soudainement, le cosmos de cet inconnu, que Shun croyait reconnaître,(mais c'était impossible !) augmenta brusquement et le nouveau venu déclencha une attaque terrifiante dont Hyoga avait déjà fait les frais :

(Inconnu) - GOLDEN DEATH HAIR !! (la chevelure dorée de la mort)

Shun sut à cet instant qui était en face de lui. Réunissant ses dernières forces, il se leva pour faire face à cet ennemi qu'il n'avait jamais combattu mais qu'un de ses frères avait renvoyé dans le monde de ténèbres dont les dieux l'avaient sorti.

(Shun) - Les dieux ont donc permis le réveil d'Abel à nouveau ? N'est-ce pas Bélanger !?
(Bélanger) - Repose-toi, chevalier d'Andromède, comme je l'ai dit à cet imbécile, je ne suis pas là pour me battre contre toi mais pour te sauver et pour récupérer ce qu'Abel m'avait gracieusement offert.

Cela dit Bélanger tendit le doigt vers le ciel et fit brûler son cosmos. Presque instantanément, un cosmos semblable se mit à brûler de l'autre côté de l'île. Une lumière envellopa alors le corps de Bélanger et l'armure de la chevelure de Bérénice apparu sur la tunique grecque de couleur bleu-vert.

(Shun) - Cette armure... Elle était donc cachée sur cette île ? Mais... elle semble différente des armures d'Argent qui reposent normalement sur cette île. Et elle n'a rien à voir avec une armure de Bronze... C'est comme si...
(Bélanger) - Tu as raison. Ce n'est pas une armure d'argent normale. Tout comme l'ont été vos armures de Bronze lors de votre guerre contre Hadès, les trois armures d'Argent, offertes à Abel par sa sœur Athéna dans les temps mythologiques, ont été trempées dans le sang d'un dieu, le sang d'Abel lui-même ! C'est pourquoi nos armures sont plus puissantes que les armures d'or elles-mêmes... Nous sommes les Corona Saint, les chevaliers sacrés d'Abel et...

Cependant, Bhaal se releva et épousseta son armure qui n'avait presque pas subi de dommages. Seules quelques fissures disséminées montraient qu'une attaque avait atteint le dieu. Il fixa d'un air ironique les deux chevaliers qui lui faisaient face. Son cosmos s'enflamma de nouveau et Bélanger esquissa un pas vers l'arrière.

(Bhaal) - Aurais-tu peur Corona Saint de la Chevelure ? Ta peur est justifiée : ta mort ainsi que celle de ton maître sont proches...
(Bélanger) - Je crains que tu ne t'avances un peu, je suis là pour aider un Chevalier d'Athéna et je n'échouerais pas : c'est toi qui va mourir !

A nouveau, les cheveux de Bélanger se dirigèrent vers le dieu du meurtre. La kamui de celui-ci commençait déjà à se recomposer.
Les cheveux dorés encercèrent Bhaal sans aucun problème puis soudainement se refermèrent sur lui. Bhaal sourit et tendit sa main droite vers Bélanger. Shun voulut prévenir le Corona Saint mais ne fut pas assez rapide. La chevelure de Bélanger s'enflamma soudainement et le feu s'étendit jusqu'au chevalier. La déflagration projeta Shun au sol, Bélanger s'écroula et Bhaal sourit...

Shun se releva au bout de deux secondes, il était épuisé mais ses blessures n'étaient que superficielles.

(Bélanger) - Andromède... Il est trop fort... F... Fuis...

Shun regarda le Corona Saint avec une expression de stupeur mêlée à une pointe de dégoût. Puis, résolument fit face à son adversaire en augmentant progressivement son cosmos. Mais son appréhension revenait : comment ce sous-fifre d'une déesse inférieure pouvait-il dépasser le niveau d'un des trois seigneurs de l'univers ? C'était impossible !

(Bhaal) - Tu l'ignores sans doute, mais je possède le pouvoir de lire tes pensées... Pas au même niveau que ce chevalier du Chien-Loup, car je n'ai acquis ce pouvoir que récemment, mais j'entends tout de même les interrogations qui t'assaillent. Aussi, et puisque tu vas mourir, je consens à répondre à ces mesquines petites questions que tu te poses... Je ne suis pas plus puissant que le Seigneur des morts, loin de là. Si tu me crois plus puissant, c'est que tes perceptions cosmiques étaient bien plus faibles, altérées qui plus est par le voyage dans le monde des Ténèbres, et enfin parce que Hadès n'était pas lui-même lors de cette guerre sainte, il... J'en ai trop dit, le reste ne doit pas être révélé.
(?) - Pas encore du moins...

Astérion sortit de derrière la dune où son combat contre Rayja l'avait emporté. Il jeta aux pieds de Bhaal le corps ensanglanté du Djinn qu'il avait combattu.

(Astérion) - Bon, Maintenant, si on passait aux choses sérieuses, ce jeune homme n'avait aucune chance contre moi...

Bhaal regarda son nouvel adversaire avec un regain d'intérêt : Astérion semblait tellement sûr de lui...

(Bhaal) - Tu te crois peut-être prêt à vaincre un dieu, toi, petit chevalier d'Argent ?
(Astérion) - Ne commets pas l'erreur de me sous estimer, tout dieu que tu es, rien ne peut m'empêcher de connaître tes pensées...

Astérion se mit en garde, deux doigts de la main gauche en avant, le poing droit le long du flanc. D'un simple mouvement du pied, il se retrouva en l'air, sans que Bhaal ait fait lemoindre mouvement. Arrivé à la verticale du Dieu du meurtre, Astérion plaça à la vitesse de la lumière ses deux doigts le long de son cou et envoya son poing en direction du sol :

(Astérion) - MILLION GHOSTS ATTACK !!

Bhaal fut englouti par un nuage de fumée. Astérion atterit à l'opposé de son point de départ. Il se remit instinctivement en position de garde et attendit que son adversaire se montre. Il jeta un regard à Shun et ne vit pas le God Saint. Il ferma ses yeux et utilisa ses six autres sens pour retrouver les deux guerriers. Il détecta Shun, auprès de Bélanger, utilisant son cosmos divin pour refermer ses blessures les plus graves... Mais de Bhaal, aucune trace...

Astérion commençait à s'inquièter quand il sentit un mouvement furtif derrière lui, atteignant la vitesse de la lumière en moins d'une seconde, il fit un salto en arrière et déclencha son attaque à nouveau sur l'ombre qui était dans son dos :

(Astérion) - MILLION GHOSTS ATTACK !!

Astérion esquissa un sourire : personne ne saurait résister à son attaque améliorée, pas même un dieu. Cependant, il ne put apercevoir son adversaire, la fumée de poussière restait très compacte, les ombres tournoyaient autour du chevalier. Soudain, Astérion comprit : il était tombé dans un piège grossier ! Il tenta désespérement d'appeler à l'aide :

(Astérion) - Shun ! Shun ! il faut que tu dissipes ce brou...
(Bhaal) - Aaah ! notre chevalier d'argent de la meute comprend enfin la situation... Tu sais, ton erreur a été de croire que je ne connaissais pas tes limites. Avant de te tuer je vais t'enseigner quelque chose : ton ancêtre avait ton défaut : si il ne voyait pas son adversaire, il ne pouvait pas en lire les pensées... MURDER FROM SHADOWS !! (le meurtre des ombres)

Astérion sentit un déplacement d'air venir de derrière et se diriger vers lui à une vitesse bien trop grande pour lui. Les coups pleuvaient sur son armure, laquelle ne put résister plus de quelques secondes. Astérion fut à terre et sans armure avant même d'avoir pu esquisser un mouvement de défense.

Brutalement, et sans aucun préavis, les coups s'arrètèrent. Astérion ouvrit délicatement les yeux et ce qu'il vit emplit son cœur de joie : les poussières et le sable avaient disparus, remplacés par une brume rose entremélée de
fils dorés. Bhaal ouvrait de grands yeux alors que son armure se fissurait et perdait de son éclat sombre.

(Shun) - Tu avais parfaitement raison, Bhaal. Seul, aucun d'entre nous n'aurait pu te battre. Mais c'est parce que nous sommes unis que nous nous renforçons, c'est parce que nous nous battons ensemble ; et ce malgré nos différends ; que nous parviendrons à la victoire, encore et toujours...
(Bélanger) - Ecoute les paroles de ce chevalier : ce sont les mots de ses frères qui ont fait de mon maître, de mes compagnons d'armes et de moi-même les hommes que nous sommes aujourd'hui. Je ne suis pas fier de ce que j'ai fait auparavant mais je suis sûr d'une chose maintenant : la vie n'est ni toute blanche ni toute noire, mais il faut s'efforcer d'être le plus clair possible !

Les deux chevaliers se regardèrent et, d'un commun accord, enflammèrent leur cosmos, rejoint instantanément par Astérion dont le cosmos brûlait toujours d'une rage sourde envers le Démon qui lui faisait face.

Les trois chevaliers déchaînèrent leurs attaques en même temps :

(Bélanger) - GOLDEN DEATH HAIR !!
(Shun) - QUE LA TORNADE NÉBULAIRE T'EMPORTE !!
(Astérion) - MILLION GHOSTS ATTACK !!

La première attaque finit de détruire la kamui de Bhaal, la seconde le souleva et l'emporta à une dizaine de mètres au-dessus du sol, lui infligeant de sévères blessures. La troisième et dernière attaque acheva le Dieu maléfique.

Shun atterit durement sur le sable de l'île d'Andromède. Son armure était sensiblement intacte mais ses chaînes semblaient durement touchées. Il sentit alors un cosmos puis deux émerger non loin, deux cosmos qu'il connaissait et qu'il avait presque oublié dans l'affolement de la situation.

Bélanger remarqua sa surprise et eut un sourire presque de connivence :

(Bélanger) - Elles étaient tellement mignonnes dans leurs armures que je me suis dit que ce serait un pêché de les laisser mourir. J'ai eu raison ?

Puis, dans un grand éclat de rire, Bélanger disparut de l'île d'Andromède, suivit de peu par Astérion tandis qu'un autre cosmos apparaissait : Seiya, qui avait été retenu par quelques Berserkers de base au dessus de la mer, à une centaine de kilomètres de l'île.

Les combats prenaient une nouvelle tournure sur terre, qu'en est-il dans les Mers ?



Sorente apparut devant le Temple de Poséidon, sur le parvis central du sanctuaire sous-marin. Il y retrouva avec bonheur Bian, remis de ses blessures ; Isaak, bien mal en point ; Io ; Kryshna, s'appuyant sur sa lance, son armure maculée de sang ; et bien sûr Dragon des Mers. Mais son sourire disparut bien vite quand il vit à qui ils avaient affaire : Phobos et trois de ses meilleurs Berserkers plus Cycnos, le trou dans son armure au niveau du cœur étant le seul vestige de son combat contre Kryshna...

Aux côtés de Phobos se tenait un homme brun, les yeux marrons détaillant chacun des Généraux, son armure rappelant un démon de la Bible, le casque dôté de cornes, deux ailes membraneuses et des griffes au dessus des phalanges (des pieds comme des mains). Son casque ne lui masquait en rien le visage et Sorente ne put s'empêcher de frissoner en constatant le nombre de cicatrices qui barraient sa face. A sa droite se tenait un jeune homme, de douze ans à peine, le regard aussi cruel que son aîné et ayant un certain air de famille avec ce dernier. Le troisième guerrier accompagnant Phobos était un guerrier aux cheveux grisonnants, rachitique et semblant affamé. Il fixait le vide droit devant lui d'un regard halluciné, les yeux sanglants et la bouche ouverte, de la bave coulait le long de sa lèvre inférieure. Dragon des Mers augmenta son cosmos, montrant à tous son hostilité envers les indésirables.

(Dragon des Mers) - Partez. Tous. Sinon, vous mourrez. Aucun d'entre vous n'est autorisé à pénétrer dans ce lieu sacré.
(Phobos) - Ne soit pas aussi buté. Tu t'adresses à un dieu. Tu dois comprendre que tu dois faire preuve de respect ! Sinon, mes Berserkers s'occupperont de vous. Ecartez-vous, je dois parler avec Poséidon.

Subjugué par le pouvoir de Phobos et terrifié par sa puissance, les Généraux reculèrent, interdits. Isaak tenta de se reprendre mais son corps ne lui obéissait plus. Soudain Phobos arqua les sourcils.

(Phobos) - Comment ? Tu oses t'opposer à un dieu ?
(Dragon des mers) - Tu ne mérites plus ce titre. Plus depuis dix mille ans, plus depuis ce que tu as fait...

Dragon des Mers restait face à Phobos, ne bougant pas d'un iota, son casque cachant ses traits laissait pourtant filtrer une haine tangible et intense. Même Kanon n'avait pas fait preuve d'une telle haine et d'un tel mépris envers qui que ce soit. Phobos esquissa un pas vers l'avant, brûlant son cosmos comme la folie brûlait au fond de ses yeux. Le cosmos de Dragon des Mers s'activa pareillement, libérant les généraux des mers de la peur qui les étreignait. Sentant cela Phobos claqua des doigts et ses Berserkers se mirent en garde, tous, le vieillard y compris.Phobos ne jeta même pas un regard à ceux qu'il envoyait vers une mort certaine, pensa Io. Soudain, le cosmos divin de Poséidon entoura les combattants et les transporta plus loin du Temple.



Phobos était face à Dragon des Mers, devant le pilier de ce dernier. Le général en chef des troupes de Poséidon se mit en garde, comme si il n'était absolument pas inquiet de se trouver en face d'un dieu.

(Phobos) - Tu me reproches quelque chose, tu m'en veux pour quelque chose que j'ai fait il y a dix mille ans ? Mais qui es-tu pour savoir ce que j'ai fait il y a aussi longtemps ?
(Dragon des Mers) - Peu importe, si je te le dis ce combat perdra toute sa saveur... Prends ça !

Dragon des Mers sauta sur Phobos à la vitesse de la lumière, transperçant en une seconde le bouclier énérgétique qui protégeait même les plus faibles des dieux. Son poing frappa le dieu de la Peur au niveau de la tempe, tandis que son deuxième poing partait tout aussi vite dans son flanc. Phobos n'eut pas d'autre choix que de faire exploser son cosmos, creusant un immense cratère au centre de l'esplanade.

(Phobos) - Impressionnant... Tu m'intrigues de plus en plus... A mon tour : ULTIMATE FEAR !!

Le cosmos de Phobos envellopa l'aire de combat tel un courant d'air froid, transformant le monde aux yeux du Dragon des mers. La réalité sembla se distordre tandis qu'apparaissait un monde désert, recouvert de cadavres des chevaliers d'Athéna. Le soleil était obscurçi par des nuages rouges sang, qui recouvrait le sol d'une lueur diaphane et remplaçait les flaques de boue et d'eau de pluie par des flaques de sang. Dragon des Mers ne bougea pas en découvrant ce que Phobos lui avait réservé.

Ultimate Fear : la plus grande peur de Dragon des Mers...

(Phobos) - Voyons, quelle est donc ta plus grande peur ? Mais c'est... c'est...
(Dragon) - Le passé, exactement. Tu retrouves ici ce qui s'est passé il y a dix mille ans, je connais ton attaque et il m'a été facile de la retrourner contre toi... Regarde ce qui te fait le plus peur.

Le décor changea soudain, un immense escalier apparut devant eux, trois chevaliers d'argent gisant dans leur sang sur les premières marches. Un jeune homme blond, sans armure et couvert de blessures tentait de ramper pour monter les marches, motivé par les hurlements de douleur et les rires de plaisir qui retentissaient dans la huitième maison, celle du Scorpion, où semblaient être réunis les quatre derniers chevaliers d'or, seuls face aux puissants cosmos, facilement identifiables à si courte distance, de Phobos, Deimos et Arès.

Le jeune homme blond poussa un hurlement de rage quand l'ultime cri du chevalier du Verseau retentit, signant la mort du dernier des défenseurs d'Athéna. Son cri finit dans un gargouillement quand la main d'un Berserker, Cycnos apparemment, lui transperça le cœur. Cela fait, Cycnos s'écroula, ayant accompli son devoir...

Nouveau changement de décor, la réalité se distord à nouveau et Phobos pâlit, le sang disparaît de ses joues tandis qu'il commence enfin à réaliser :

(Phobos) - C'est impossible ! Tu ne peux pas savoir ce qui s'est passé en ce lieu !
(Dragon) - Prendrais-tu peur ?

Phobos resta coît devant la scène qui se déroulait devant lui. Les trois dieux maléfiques se retrouvaient face à un homme, seul derrière le temple des Poissons, dont le gardien était mort depuis bientôt trois mois, sans laisser le moindre disciple ou héritier. Cet homme aux cheveux blonds, portait sur lui une armure qui n'avait rien à voir avec les armures des chevaliers d'Athéna, elle ressemblait bien plus à l'armure que portait l'adversaire de Phobos en ce moment même. Les yeux du jeune homme, bleus profond, étaient fixés sur Phobos, la haine et l'amertume qu'ils exprimaient à l'encontre de la Peur incarnée étaient palpables. Phobos le sentit aussi bien que les deux autres dieux et décida de prendre les choses en main.

(Phobos) - Euphoménos ? Tu n'es pas à ta place ici : dégage !
(Euphonémos) - Jamais ! Je te tuerais d'abord ! Tu t'es prétendu mon ami de puis dix ans pour mieux me trahir et tuer mon père, Poséidon ! Pour ça et pour toutes les autres choses que tu as faites, je te tuerais !
(Phobos) - Tu es stupide, tu t'adresses à un dieu ! Tu n'es qu'un demi-dieu, rien de plus, rien de moins.
(Euphonémos) - Cela ne m'empêchera pas de te tuer. Et j'en ferai autant pour ton frère, après toi.
(Phobos) - Passez, Seigneur, je m'occuperai seul de ce présomptueux...
(Arès) - Prends garde, mon écuyer, je sens une immense force dans ce jeune idiot.
(Euphoménos) - Malgré sa sauvagerie, ce dieu est vraiment rusé...

Arès dépassa très rapidement Euphoménos, suivi de près par Deimos, qui trompa la vigilance du fils de Poséidon. Deux guerriers surpuissants se faisaient face, près à s'entretuer...

Fin de l'attaque.

Le Dieu de la peur, eut un mouvement de recul quand Euphoménos, car c'était lui, retira son masque. Et Euphoménos regarda celui qu'il avait tué il y a dix mille ans, celui qu'il avait aimé comme un frère pendant dix ans avant de le découvrir, couvert de sang, au-dessus du cadavre de Poséidon. Ce geste, aussi lâche qu'ignoble, car le coup avait été porté dans le dos, avait eu pour effet de détruire le peuple le plus avancé de la civilisation humaine, les Atlantes étaient tous morts dans le raz de marée déclenché par la colère de l'esprit de Poséidon. Depuis cette époque, le monde hors de l'Atlantide avait évolué grâce à l'aide des Atlantes survivants, tirés de leur autarcie coutumière...

Euphonémos fixa Phobos, toute trace de colère avait disparu de son regard comme de sa voix quand il énonça la sentence funèbre du dieu de la peur :

(Euphonémos) - Adieu, enfoiré...

Il sauta instantanément sur le dieu vêtu de sa Kamui, dépassant ses propres paroles dans son mouvement. Quand son poing attteignit le visage pâle de Phobos, ce dernier entendit alors les mots pronocés une demi-seconde plus tôt. Avant qu'il ait le temps de se reprendre, les poings d' Euphonémos fissurèrent le plastron de son armure. Ne laissant qu'une mince bande de métal face à la déferlante de coups.

(Euphonémos) - Tes pouvoirs se limitent à ça ? Laisse moi te montrer ce que m'ont enseigné les anges de l'Olympe, maîtres des arts martiaux chinois et japonais... GEKI HEKI HAI SUI SHO !! (attaque, mur, taille, eau, paume).

Une vague d'énergie bleue fendit l'air et déchira l'armure de Phobos, créant une zone sans défense sur sa poitrine, le privant de son bras droit et de son aile sombre droite.

(Phobos) - Cette.. cette technique... ? C'est celle qu'il a utilisé pour trancher l'eau de la mer rouge...
(Euphonémos) - En effet. Cette technique m'a été enseignée par l'ange qui aida Moïse à faire sortir les siens d'Egypte... Tu contemples ici la différence qu'il y a entre toi et moi alors rends-toi et j'abrégerai tes souffrances...
(Phobos) - Jamais ! A mon tour : ASHURA !!

L'aire de combat se teinta de rouge, le sang des morts au combat envellopa les deux combattants. Une puissance étrangère, indéfinissable, différente de toutes celles qu'aucun des guerriers présents dans le sanctuaire sous-marin avaient jamais ressenti, et d'une puissance pourtant équivalente à celle d'un dieu. Mais cela ne ressemblait en rien à un cosmos, cela semblait plus ancien encore que le cosmos, plus dangereux, provenant de plus loin, de plus profond que la Big Will elle-même... Phobos esquissa un sourire devant l'air terrifié de son adversaire :

(Phobos) - Te souviens-tu de cette période si éloigné que même les hommes n'existaient pas ? De cette période où matière et anti-matière se cotoyait dans l'univers déjà formé ? A cette époque, les premiers dieux apparurent, toi tu n'existais pas encore, suis-je bête, puisque tu es le fils d'une humaine... Enfin bref, les premiers dieux, après avoir combattu les Titans et les avoir vaincus, prirent le pouvoir et se trouvèrent opposés à quelque chose de... d'inhumain, de démoniaque, quelque chose qui m'a fait ressentir de la peur, à moi ! Ce quelque chose était un être qui tirait son énergie de l'anti-matière, dont le pouvoir ne demandait rien à la Big Will... Après plus d'une décade, Zeus et ses frères trouvèrent la solution : ils enfèrmèrent l'anti-matière dans un autre plan de la réalité en ouvrant des portes gigantesques qui absorbèrent toute l'anti-matière présente dans la galaxie puis, peu à peu, dans tout l'univers. Mais ils ne purent fermer les portes ! Heureusement, rien ne pouvait sortir mais les portes se mirent à absorber la matière également, jusqu'à ce que Hadès trouve la solution : Il créa des portes de ce plan vers le nôtre qui ne laissaient passer que la matière. Ainsi, nous étions tranquilles et l'univers restait stable... Maintenant que je t'ai raconté mon histoire tu comprends en quoi consiste mon attaque... Je suis capable d'utiliser également l'anti-matière pour me battre et je peux donc aisément te vaincre avec cette puisssance... Prends ça : ABYSSAL BREATH !! (aspiration des abysses)

L'atmosphère autour d' Euphonémos devint de plus en plus sombre puis éclata, emportant l'armure d'écailles du Dragon des mers et des lambeaux entiers de peau... Euphonémos se releva en s'appuyant sur son bras droit, le seul à peu près entier. L'autre ruisselait de sang, de même que ses yeux et son torse, nu et couturé de coupures créées par une énérgie semblable à la pression des abysses mais à laquelle les armures de Poséidon ne pouvaient pourtant résister.

Euphonémos se releva et fixa avec difficulté Phobos qui faisait brûler son cosmos pour nourrir sa Kamui qui se regénérait peu à peu. Ce dernier le regarda avec pitié puis concentra son cosmos bizarre entre ses mains, afin d'en former une boule, luisante et sombre, qu'il envoya vers le général de Poséidon...



Sanctuaire d'Athéna, Maison de la Balance, 6h et des poussières du matin.

(Athéna) - Ordre à tous les Golds Saints : rendez vous dans la septième maison pour y prêter main forte à Dokho !

Cet ordre, lancé par un cosmos serein et puissant, laissa tous les Golds Saints abasourdis : jamais de toute l'histoire connue du sanctuaire, les chevaliers d'Or n'avaient quittés leurs maisons respectives avant que les ennemis ne les aient dépassés et qu'il ne faille les rattraper... D'un autre côté, jamais au grand jamais un chevalier d'Or n'oserai consciemment trahir Athéna et désobéir à un de ses ordres (sauf Aphrodite, mais bon lui il était spécial !).

À toute vitesse, tous les chevaliers d'or se regroupèrent vers la septième maison, y retrouvant Dokho et les quatre derniers Démons foulant le sol du sanctuaire. Le premier arrivé fut Milo, bientôt rejoint par Shaka, dépourvu d'armure, Saga et Kanon. Les quatre derniers chevaliers arrivèrent presque en même temps, bloquant toute possibilité de retraite aux derniers ennemis d'Athéna.

(Démon1) - Nous sommes pris au piège, même la Balance noire n'a pas pu vaincre le chevalier de la Vierge...
(Démon2) - Le maître ne nous pardonnera pas, autant mourir ici plutôt qu'entre ses mains...
(Démon2) - Nous devons...

Le démon se figea dans son mouvement, le regard fixe et les bras immobiles. Les quatre Démons semblaient comme figés dans leurs mouvements respectifs. Un cosmos doré embrasa le ciel au-dessus d'eux. Puis, sans prévenir, quatre coups de tonnerre retentirent dans le ciel du Sanctuaire, précédés de peu par quatre éclairs qui frappèrent les quatre guerriers aux armures sombres, désintégrant leurs armures sombres avant même que les chevaliers d'Or reconnaissent leur forme, pourtant connues au Sanctuaire.

Du premier Démon s'éleva soudain une cosmo-énergie brillante, dorée comme celle qui provenait du ciel, comme en réponse à ce cosmos divin, plus puissant que celui d'Athéna. Zeus, car c'était lui, s'adressa à tous les chevaliers présents dans la septième maison :

(Zeus) - Les quatres guerriers que j'ai foudroyé sont quatre des plus puissants des chevaliers d'Athéna, chevaliers que j'ai ramené à la raison alors qu'ils étaient corrompu par Seth... C'est la seule chose que je puisse faire... Désormais l'Olympe est coupée de tout contact avec l'extérieur afin que nul ne puisse tenter de détruire le bonheur qui règne dans la ville Céleste... À tous, bonne chance !

Les quatre guerriers se relevaient et leurs cosmos prouvaient bien qu'ils étaient désormais des défenseurs de la justice. Celui dont le cosmos semblait tellement en harmonie avec celui de Zeus leva un doigt au ciel et intensifia encore son cosmos, déjà au niveau d'un chevalier d'or. En réponse, un trait de lumière fila du parvis de la cinquième maison, jusque devant lui. L'armure d'Héraklès se fragmenta et se posa sur lui, épousant parfaitement les courbes de son corps, dessinant naturellement les muscles proéminents de son thorax et de ses bras. Son imposante musculature et sa grande taille faisait de lui l'homme le plus grand du sanctuaire, y compris le défunt Aldébaran...

(Inconnu) - Je suis de retour au sanctuaire d'Athéna, après tant de siècles de repos... Vous... Vous êtes les chevaliers d'Or ?
(Milo) - C'est fort possible, bien que la couleur de nos armures puisse prêter à confusion...

Il fut le seul à rire de sa plaisanterie et se reprit vite en voyant le regard couroucé que lui lança Dokho...

(Inconnu) - Bien, laissez-moi me présenter, ainsi que mes compagnons : je suis Hercule, chevalier d'Argent de ma propre constellation. Le jeune homme aux cheveux blonds est Archimède, chevalier d'Argent de la Règle. Celui qui est à sa droite est...
(Homme blond) - Je peux me présenter tout seul, Hercule, je te remercie. Je suis Cheryos, chevalier de Bronze du Sextant, et lui là bas qui est adossé contre une colonne, c'est mon petit frère : Acheryos, chevalier de Bronze de l'Octant.

Les chevaliers d'Or souhaitèrent la bienvenue aux nouveaux chevaliers qui venaient renforcer les rangs du bien. Soudain une immense explosion de cosmos se fit ressentir au pied de l'escalier des douzes maisons, révelant la présence de quelqu'un qui ne devrait peut-être pas y être...



Trois jeunes chevaliers de Bronze tentaient sans y parvenir de se relever pour empêcher le guerrier à l'armure sombre qui leur faisait face de s'avancer dans les douze maisons... Le guerrier qui les avait mis à terre tout les trois d'une seule main, attendait patiemment que leurs efforts soient récompensés. Quand les trois furent debout, il tendit encore une fois un doigt dans leur direction et le releva rapidement vers le ciel, déclenchant un efffroyable tourbillon de cosmos.

(...) - Et bien ? Est-ce tout ? Les fameux chevaliers de l'espoir seraient-ils si simples à vaincre ?
(Bronze1) - Je suis Morgan de la Dorade et je t'empêcherai de passer jusqu'à ce qu'un chevalier d'Or vienne et s'occuppe de toi. Mais toi, qui es-tu ?
(...) - Savoir mon nom ne te servira à rien : les trois juges des enfers ne te le demanderont pas.
(Morgan) - Prends ça, vantard : COURANT SALIN !!

L'inconnu leva une main et le cosmos de Morgan fit demi-tour, frappant de plein fouet le chevalier et l'envoyant rouler à terre.

(...) - Etes-vous encore en état de combattre ?
(Bronze2) - Bien sûr ! Et aussi vrai que je me nomme Aquilon et que je suis le chevalier de Bronze de l'Hydre mâle, je te vaincrai, monstre !
(Bronze3) - Nous te tuerons pour ce que tu as fait à Morgan ! Je suis Jabu, chevalier de Bronze de la Licorne !
(...) - Jabu ? Le frère des chevaliers Divins d'Athéna ?
(Jabu) - Pourquoi est-ce que tout le monde ne pense à moi que comme le frère de Seiya ? Je vaux bien plus que lui ! Je suis en effet le frère de Seiya, mais je suis bien plus puissant que lui et tu vas découvrir pourquoi : PAR LE GALOP DE LA LICORNE !!

L'adversaire des chevaliers de Bronze eut un ricanement quand le cosmos de Jabu se déchaîna. Il y eut comme une étincelle dans le cosmos sombre et l'attaque de Jabu se perdit dans le soleil naissant de ce début de matinée... Jabu sauta sur lui, brûlant son cosmos, le poussant à son paroxysme. L'énergie était bien plus grande que celle de chevaliers de Bronze normaux, Aquilon ouvrit de grands yeux et un immense sourire apparut sur son visage : la puissance de Jabu allait certainement vaincre ce guerrier ridicule dont le cosmos était inférieur à celui d'un chevalier d'argent. Arrivé à deux mètres de son adversaire, Jabu déploya toute la mesure de son pouvoir et canalisa tout ce pouvoir dans son poing droit, qu'il avait replié contre son flanc.

Une comète d'énergie fonça vers le Berserker dont l'armure sanglante rougeoyait alternant le noir et le bordeaux très foncé. Les poings de Jabu fusaient à la vitesse de la lumière, des millions de boules de lumières se dirigeait vers le Berserker, suivant de près la comète violette.

(Jabu) - Esquive un peu ça ! Par LE CORTÈGE DE LA COMÈTE !!

Aquilon n'en revenait pas, la technique de Jabu était extrêmement au point, et dangereuse au plus haut point : elle constituait en une double attaque à la vitesse de la lumière, bien qu'il ne la vit pas, il pouvait en deviner la consistance grâce à une concentration intense. Il discernait quelques uns des coups de poings et avait senti la puissance de la comète, mais il n'aurait eu aucune chance de l'esquiver, et encore moins d'y survivre... Cependant, le Berserker ne fit pas un mouvement pour éviter l'attaque et Aquilon crut discerner un semblant d'amusement dans sa voix quand il annonça :

(...) - Intéressant... Mais insuffisant.

Et il leva la main devant lui, la paume vers le ciel, déchaînant une énergie qu'Aquilon avait du mal à appréhender, ne sentant qu'une infime parcelle du cosmos de cet être qui leur faisait face...

- AAAAHHHHHHH !!!!

Jabu s'était pris sa propre attaque de plein fouet, épuisé par l'effort et trop abasourdi pour même penser à se protéger ou à essayer d'éviter. La puissance de la comète vaporisa son armure en une fraction de seconde, brûlant dans le même instant son corps et ses habits. Et c'est sans la moindre protection que Jabu se prit tous ses propres coups, déchirant son corps et brisant ses os. La douleur fut longue, et lorsqu'il toucha le sol à nouveau, il ne sentait plus rien, sa respiration était saccadée et plus un seul de ses muscles ne lui répondait. Une flaque de sang se forma sous son corps, étouffant dans des gargouillements ses râles d'agonie.

Voyant cela, Aquilon se redressa, déposa délicatement Morgan sur le sol et se précipita vers son adversaire, sans prendre la peine de réfléchir, faisant exploser son cosmos, n'ayant plus qu'une idée en tête : venger ce héros qui venait de se sacrifier pour Athéna.

(Aquilon) - Que LES NEUF TÊTES DE L'HY...
(...) - MEDUSA HAIR !! (chevelure de la méduse)

Aquilon resta figé quelques instants en l'air, puis s'écroula sur le sol. Son armure explosa et sa tête frappa violemment le sol, libérant quelques gouttes de sang, révélant des yeux vitreux et un visage terrifié.

L'ombre s'avança de quelques pas, suivis par deux hommes aux armures de même couleur que la sienne, mais dont la protection était bien moindre. Arrivés à deux pas de Jabu, l'un d'eux leva la main et la planta dans le cœur du chevalier de Bronze de la Licorne, achevant ses souffrances et tranchant le mince fil de sa vie...

Levant les yeux, Deimos vit disparaître une nouvelle constellation dans le ciel étoilé, qu'il pouvait discerner grâce à ses pouvoirs divins, et cela malgré le soleil qui galopait dans le ciel azur de la Grèce...



Seiya et Shun se précipitèrent en direction du sanctuaire, après s'être assuré que les deux filles allaient bien, quand ils sentirent le cosmos de Jabu, bien plus puissant qu'il ya cinq ans, exploser puis disparaître, vaincu par un cosmos qu'ils avaient déjà senti partiellement lors du combat de Shiryu : Deimos, le dieu de la Déroute et de la Défaite, était au pied du sanctuaire... Ils accélerérent jusqu'à presque dépasser la vitesse de la lumière et se retrouvèrent finalement au pied du Sanctuaire.

Le spectacle qui attendait les deux chevaliers divins les horrifia : Jabu était éttendu sur le sol, la poitrine transpercée à l'endroit du cœur, les membres brisés en maints endroits et baignant dans son sang, une expression de terreur pure sur le visage ; Morgan, la tête tranchée deux mètres plus loin et Aquilon, coupé en deux sur les premières marches de l'escalier qui menait à la maison du Bélier...

En voyant cela, Seiya eut une irrésistible envie de meurtre : alors que Shun se penchait en pleurant sur le cadavre de son frère et les cadavres de ceux qui, s'ils n'étaient pas du même sang que lui, avaient prouvés qu'ils avaient le même esprit, Seiya monta les marches quatre à quatre, dans l'espoir inouï qu'il ne soit pas trop tard et que Athéna pourrait sauver ce frère qu'il n'avait jamais aimé mais qu'il avait respecté pour son courage et sa dévotion (son amour ?) pour Saori...

Au bout de quelques secondes, il avait atteint la maison du bélier, dépassant tout les records jamais établi au cours des dix mille années précédentes. Arrivé dans cette maison, il sentit un cosmos hostile tenter de lui faire face, et il se retrouva face à un miroir qui lui renvoyait sa propre image, défigurée par la veillesse, ses membres décharnés et son armure poussérieuse et fendillée. Sans réfléchir, il se déchaîna sur ce miroir. Le détruisant et projetant le Berserker qui était derrière à une dizaine de mètres. Celui-ci se rétablit très vite et approcha face au chevalier Pégase, dont les traits étaient déformés par la peine et la rage. Sans laissez à son adversaire le temps de se présenter, Seiya envoya toute sa puissance sur cet inconnu :

(Seiya) - PEGASUS RYÛ SEI KEN !! (les Météores de Pégase)

Des milliards de traits de lumière traversèrent la maison du Bélier en l'espace d'une microseconde, transperçant le Berserker sans qu'il n'ait pu faire le moindre mouvement. Seiya ne s'occupa plus de lui et s'apprêta à traverser quand un violent coup porté sur sa hanche droite le désiquilibra et l'envoya rouler contre une colonne. Il se releva sans problème, son armure ayant absorbé l'attaque qui n'avait fait que lui couper la respiration... Face à lui se trouve l'un des deux combattants qui accompagnaient Deimos. Celui- ci porte une armure ressemblant à une des anciennes tenues des gladiateurs dans l'Antiquité romaine, malgré le fait qu'elle le protège totalement, son casque rappelant ceux des anciens Grecs, le visage recouvert par un masque doré qui ne laisse filtrer la lumière que par deux fentes ; recouvrant ses jambes de fines lanières de métal flexibles. Son armure semble remplie à l'extrême et elle moule parfaitement un corps tendu au maximum. En effet, son corps est très musclé et sa peau noire fait de lui un homme dangereux, Seiya le sent confusément à travers sa rage...

(...) - Je suis Oenomaos, Général Berserker au service de la défaite, je suis également appelé l'Aurige démoniaque...
(Seiya) - Est-il nécessaire que je me présente ou bien passerons-nous directement aux choses sérieuses ?

Sans plus attendre, Seiya se précipita sur le Général d'Arès, rempli d'une rage sourde et entouré de son cosmos bleu, crépitant de haine contenue... Ses poings illuminèrent les recoins les plus sombres de la maison du Bélier, frappant à une vitesse presque surnaturelle, même pour un chevalier, fut-il divin. Le général d'Arès parvint à éviter les trois ou quatre premiers coups puis se trouva incapable de suivre la vitesse de déplacement du chevalier d'Athéna. Son casque vola en éclats, son armure se fissura au niveau du plastron et des bras qu'il avait placé devant lui pour tenter d'opposer un quelconque barrage à la déférlante de coups qui lui arrivait dessus...

Seiya recula de quelques mètres et commença à esquisser dans l'air les treize mouvements qui lui permettaient d'augmenter au maximum les capacités de son cosmos en faisant appel au treize étoiles qui constituaient sa constellation protectrice. Oenomaos se releva et essuya les quelques gouttes de sang qui coulaient aux commissures de ses lèvres. Il regarda fixement le chevalier Pégase puis se mit en garde, une curieuse garde... Il plia le genou droit et releva la jambe gauche, pliée également et posa sur son genou gauche son coude droit, conservant son poing gauche à hauteur de hanche.

(Seiya) - Tu vas me dire ce que tu penses de cette attaque : PEGASUS RYÛ SEI KEN !!

Encore une fois, les traits de lumière traversèrent le Berserker de part en part. Et encore une fois, Seiya le dépassa sans problème et sans se soucier le moins du monde de savoir si son adversaire était encore en vie ou non. Il n'avait qu'un seul but, débarasser le sol sacré du Sanctuaire de la présence immonde du Dieu de la Défaite. Alors qu'il se dirigeait vers la sortie de la maison, une voix le fit se retourner à toute vitesse :

(Oenomaos) - ARES' HORSES...

Le tout prononcé sans la moindre violence, sans la moindre animosité. Seiya ne put même pas se mettre en position de défense et ne vit pas plus le coup parvenir jusqu'à lui... Son armure encaissa la majeure partie du choc sans se fissurer, démontrant encore, si besoin était, du travail remarquable effectué par Héphaïstos... Cependant, Seiya eut du mal à se relever, assailli par le doute et sa confiance ébranlée.

(Seiya) - Comment as-tu pu esquiver mon attaque ? Non seulement je suis sûr d'avoir dépassé la vitesse de la lumière pendant quelques secondes et en plus je t'ai vu être transpercé par mes coups... Alors, réponds !
(Oenomaos) - En fait il y a une seule réponse mais qui s'explique de deux manières. Comment j'ai esquivé, c'est grâce à toi : lorsque tu m'as attaqué avant tes météores, tu as en effet dépasser la vitesse de la lumière, mais cela a consommé une grande partie de ton énérgie. Energie que tu n'avais pas entièrement récupéré lorsque tu as utilisé tes météores. Et ce que tu as transpercé, ce n'était pas moi, c'était mon image rémanente, c'est à dire l'image de moi qui était restée fixée sur ta rétine quand tu as attaqué. J'ai pu esquiver parce que j'avais déjà vu ton attaque... En tant que Berserker, aucune attaque ne peut m'atteindre deux fois, que je comprenne l'attaque ou non... Finissons-en chevalier Pégase ! ARES' HORSES !!

Deux chevaux, la bave aux lèvres et les yeux injectés de sang foncèrent sur Seiya, qui ne para pas le coup et pris donc l'attaque de plein fouet. Il eut l'impression d'être piétiné par une meute de mustangs en folie, son armure ne tint pas le coup très longtemps, déjà elle se fissurait au niveau des jambes et des bras, seul le plastron restait intact. Le casque de l'armure de Pégase s'égara quant à lui dans un coin de la maison de Mû... Encore une fois, Seiya se releva, tant bien que mal mais un sourire aux lèvres. Oenomaos était plutôt énervé : quel était donc cet adversaire qui refusait de mourir ? Son sourire réapparut quand Seiya esquissa les mêmes mouvements, dessinant encore une fois sa constellation protectrice, près à déchaîner sa cosmo-énergie sur son adversaire...

(Oenomaos) - Tu n'as toujours pas compris ? Ton attaque n'aura aucun effet sur moi, je suis bien plus puissant que tu ne l'es actuellement :regardes-toi, tu as vu dans quel état tu es ? Tu penses pouvoir me vaincre ainsi ?
(Seiya) - Un jour, un des plus puissants chevaliers d'Or m'a enseigné le secret de la victoire : garder l'espoir, et ne pas baisser les bras devant un adversaire ! Un combattant qui a été vaincu une fois est capable de prendre sa revanche s'il est capable de se sublimer au maximum, comme maintenant ! Prends ça : PEGASUS RYÛ SEI KEN !!

Une nouvelle fois, les traits de lumière fusèrent à travers l'espace confiné de la maison du Bélier. Mais, au moment où Oenomaos allait riposter, il constata quelque chose d'inhabituel dans l'attaque de son adversaire : les météores se regroupaient, jusqu'à ne plus former qu'un : une comète !

(Seiya) - Que penses-tu de ça ? PEGASUS SUI SEI KEN !!

La comète explosa, soufflant les débris dans un cercle de dix mètres de diamètre. Sûr de sa victoire, Seiya se retourna et eut un mouvement de recul : au milieu d'un immense cratère, se tenait Oenomaos, les bras croisés devant lui en pleine position de défense, il avait résisté...



Shun sentait que quelqu'un attendait patiemment qu'il se retourne. Il se releva, ferma les yeux révulsés de Jabu et reposa délicatement son corps sur le sol. Puis, sans se presser, il tourna le dos à l'escalier, faisant alors face à un guerrier revêtu d'une armure sombre comme la nuit, toute en piquants et en arêtes. Deux ailes sombres, faites de longues plumes acérées, prônaient dans son dos. Il sourit quand Shun regarda son armure : une nova d'obscurité était gravée sur le plastron de son armure.

(Démon) - Bonjour, chevalier d'Andromède, je suis Vilis, Archidémon de l'Armageddon.
(Shun) - Tu es un Démon ? Soit, tu sais qui je suis, je suppose que tu es là pour me tuer ?
(Vilis) - Absolument pas, vous ne m'intéressez que moyennement, vous les chevaliers Divins, excépté un d'entre vous. Et, si on m'avait demandé mon avis, de simples diablotins auraient suffi à ton exécution...
(Shun) - Voyons si tu dis toujours la même chose après avoir subi ça : QUE LA TEMPÊTE NÉBULAIRE T'EMPORTE !!

Un courant d'air n'aurait pas eu plus d'effet sur Vilis, ce dernier poussa même pas l'audace jusqu'à bailler pendant l'attaque de Shun. Celui-ci eut un mouvement de recul et sa surprise anéantit le puissant tourbillon qu'il venait de créer.

(Vilis) - Est-ce tout ce dont la fameuse Tempête nébulaire dont on m'a tant parlé est capable ? Ce n'est qu'une douce brise comparée à l'ouragan que je te réserve : BLAST OF ARMAGEDDON !! (le souffle de l'armageddon)

Le cosmos de ce Démon sembla entrer en éruption : il se condensa en lui-même puis explosa aux alentours, soufflant réellement tout ce qui se trouvait dans un rayon de 500 mètres. Shun ne put même pas se protéger, sa chaîne ayant été détruite contre Bhaal. L'armure divine d'Andromède, pourtant améliorée par Héphaïstos, ne put résister plus à la puissance des nouveaux adversaires des chevaliers du zodiaque... Rien ni personne n'aurait pourtant pu empêcher Shun de se relever. Le cosmos rose, familier, du chevalier Andromède l'entoura, créant une barrière protectrice qui suppléait à l'absence de chaîne. Pourtant, face à la puissance de Vilis, cette barrière cosmique semblait bien dérisoire...

(Vilis) - Inutile de te relever, reste allongé et laisse venir la mort, tes pouvoirs ne sont rien face aux miens. Je suis le dieu de la destruction...
(Shun) - Seiya... Seiya a encore besoin de moi...
(Vilis) - Tu rêves ? Seiya n'aura jamais besoin d'une minable femmelette comme toi, toi qui malgré tout ce que tu pourras dire, répugne encore à tuer quelqu'un ou à faire du mal à un adversaire. Aujourd'hui tu vas payer de ta vie ce comportement stupide : ARMAGEDDON FIRE !!

D'immenses flammes jaillirent de la main tendue de Vilis, brisant la barrière cosmique avec aisance et fonçant sur un chevalier d'Andromède sans défense et mentalement épuisé...

(...) - Ça suffit !

Les flammes s'arrètèrent devant Shun et formèrent un tourbillon, dans le sens des aiguilles d'une montre, pour disparaître dans la main du chevalier divin du Phénix...

(Vilis) - Enfin te voilà, chevalier Phénix ! Je croyais que tu ne viendrais jamais...
(Shun) - Nii-san ! Tu es venu à mon secours.
(Ikki) - Je l'avais promi !
(Vilis) - Après ces touchantes retrouvailles, il est temps pour nous d'aller dans un lieu où nous pourrons nous exprimer pleinement... Que penserais-tu de l'île de Kymos ? C'est une petite île déserte au sud de Mykonos...
(Ikki) - Je te suis Démon, et je te tuerais, où que tu ailles...

Les deux guerriers partirent à la vitesse de la lumière en direction des Cyklades, laissant Shun seul et désemparé face aux combattants de l'ombre qui s'approchaient et aux cris de douleur qui retentissaient dans la quatrième maison du Zodiaque...



Île de Kymos, quinze quilomètres au sud de l'île de Mykonos, bien connue des fêtards...

Ikki atterit peu après Vilis sur le sol de l'île, instantanément, il sonda les environs au moyen de ses six sens pour déterminer si l'île était vraiment déserte. Vilis avait dit vrai : la présence humaine la plus proche était à huit kilomètres, dans un ferry qui passait au large de l'île. Le phénix déploya ses ailes sous le regard admiratif du Démon de l'Armageddon :

(Vilis) - J'attends ce moment depuis plus de dix mille ans... Combattre le plus puissant des chevaliers d'Athéna en combat singulier...
(Ikki) - Pourquoi cherchais-tu à me combattre ? Qu'ai-je de si spécial pour mériter l'attention d'un Démon ?
(Vilis) - Saches, si tu l'ignorais, que l'armure du Phénix n'a jamais été revêtu de toute l'histoire de la chevalerie. En effet, pour contrôler le Phénix, il est nécessaire de posséder une âme pouvant supporter la chaleur des flammes du Phénix, tu es le seul à t'être montré digne de cette armure, Jango ne fut rien de plus qu'un parasite amusant pour le Phénix, un avant goût de ta formidable puissance...
(Ikki) - Tu me sembles bien renseigné pour quelqu'un qui vient juste de sortir d'un sommeil de cent siècles... Et bien renseigné sur les armures d'Athéna...
(Vilis) - Je me renseigne toujours sur mes adversaires et on m'a raconté vos aventures depuis la résurrection d'Athéna... As-tu d'autres questions avant que je t'éxécute ? Sinon...

Vilis se mit en garde, face à Ikki, une jambe en avant et les genoux pliés. Son poing droit se chargea d'énergie tandis que le gauche traçait un arc de cercle dans l'air, au-dessus de sa tête. Quand son poing gauche eut effectué un demi-cercle au-dessus de lui, il le ramena au dessus de son cœur, placé de façon à pouvoir parer les attaques adverses.

Ikki fit de même, il écarta les jambes, plaça son poing gauche devant sa poitrine, à hauteur de son corps ; et sa main droite, à demi ouverte, devant son flanc. Le combat pouvait commencer...

(Vilis) - Voyons ce que tu vaux : ARMAGEDDON BLAST !!

Le poing droit de Vilis s'ouvrit sur une boule d'énérgie de grande puissance, puis se referma sur cette boule à une vitesse énorme. L'explosion qui en résulta créa un énorme "courant d'air", comme cela avait été le cas contre Shun quelques minutes plus tôt. Ikki ne se démonta pas et tendit sa main droite devant lui à toute vitesse, les doigts largement écartés, déchaînant sa puissance faramineuse dans l'attaque qui faisait de lui un des plus puissants chevaliers :

(Ikki) - PAR L'ENVOL DU PHENIX !!

Les deux masses d'énergie cosmique se heurtèrent entre les deux combattants, cépitantes d'énergies et prêtes à détruire celui qui ferait la moindre faute d'inattention... Ikki sentit que sa puissance lui permettrait de faire aisément pencher la balance en sa faveur. En une seconde, il détendit ses muscles et les retendit, il insuffla une énergie nouvelle dans son poing droit et renforça sa première offensive par une seconde :

(Ikki) - PAR L'ENVOL DU PHENIX !!

Le vent disparut de l'air de combat quand les deux attaques frappèrent Vilis, déchiquetant son armure et fissurant la nova noire de son plastron. Malgré le sang qui coulait d'une grande entaille en plein milieu de sa poitrine nue, Vilis se releva, s'appuyant sur une main, l'autre levée vers Ikki.

(Vilis) - Tu m'as surpris... Peu de personnes auraient été capables de mettre autant de puissance dans leur seconde attaque sans faiblir avec la première pour autant... Tu n'usurpes pas ta réputation chevalier Phénix... Cependant... tu ne pourras pas me vaincre avec une telle attaque !

Et, finissant sa phrase, Vilis bomba le torse et sa plaie se referma, arrêtant l'hémorragie. Ikki haussa un sourcil devant ce prodige de volonté puis se remit en garde, ses yeux sombres fixés sur ceux presques rouges de son adversaire. Ce dernier fit brûler son cosmos, plaçant ces deux mains dans une position qui pouvait rappeler celle de la Galaxian Explosion de Saga et Kanon. Une différence notable "sauta" pourtant aux yeux d'Ikki : ses deux mains étaient remplies d'énergie, crépitantes de puissance contenue. Ikki ne pouvait pas laisser son adversaire déclenché ce qui s'apparentait tant à une attaque mortelle, tant par la puissance que par le principe, alors il ramena ses deux mains le long de ses hanches, fit exploser son cosmos et déclencha l'attaque qui lui avait permis de vaincre Aphrodite des Poissons lors de la guerre contre Abel...

(Ikki) - PAR LES FLAMMES DU PHÉNIX !!

(Tout ce qui suit se déroule en une seconde...)
Vilis regarda à peine l'attaque arriver vers lui, puis au dernier moment, tendit sa main droite devant lui, sans envoyer la boule d'énergie, et enchaîna immédiatement en abaissant son bras gauche, faisant se rencontrer les deux boules brillantes... Il poussa son cosmos à son paroxysme, ses muscles se tendirent et, grâce à sa puissance insondable, fit se fondre les deux boules en une, faisant se percuter les noyaux de cosmos brut de ses boules, déclenchant une réaction en chaîne entre ses mains.

L'espace réduit fit que l'énergie se heurta trois ou quatre fois à la barrière de pouvoir qui entourait ses mains, revenant se heurter à elle-même et se démultipliant à l'infini. Quant sa puissance eut atteint le seuil de rupture, il créa une ouverture, un couloir, en direction d'Ikki et y canalisa toute la puissance qu'il détenait entre les mains :
(Ici, le temps reprend normalement (à peu près...) )

(Vilis) - DARK NOVA !!

La vague de cosmos frappa l'attaque d'Ikki, brisant totalement son élan. Elle atteint Ikki en moins d'une seconde, fusionnant les atomes extrêmement denses de son armure divine, fractionnant ses ailes, brisant son corps... Ikki tenta de contenir l'attaque, il apposa ses mains sur le point de convergence de l'énergie, et déchaîna son cosmos, puisant dans les réserves immenses de sa volonté. Il parvint enfin à stopper la vague de puissance, il se prépara à renvoyer son attaque sur l'Archidémon. Quand, soudainement, il sentit quelque chose qui fit monter le désespoir en son cœur, qui lui fit sentir la petitesse de ses pouvoirs par rapport aux dieux mythiques dde l'Olympe ou d'ailleurs... Il sentit une force indescriptible, plus puissante à celle qu'avait Hadès lors de leur combat, venir renforcer le cosmos de Vilis : Seth prenait part à ce duel, donnant la victoire à son guerrier. Ikki sentit la force du Dieu l'envelopper, le submerger... Et ses mains ne purent plus parer la déférlante qui s'abattait sur lui, sur l'île entière, puis sur l'archipel entier...



Sibérie, plaines de Blue Graad :

Une puissante onde de choc cosmique, détectable même par ceux qui ne possédaient aucun pouvoir, ébranla le sol de ce pays glacé, fissurant les glaciers réputés indestructibles de la Sibérie, fracassant les glaces qui recouvraient la mer immobile. Quelques corps qui reposaient sur la glace tombèrent au plus profond de la mer, certains de n'être jamais retrouvés, perdus corps et biens... Hyoga regarda quelques secondes le corps de son adversaire, un homme qui s'était présenté comme un Démon majeur, dont la puissance n'avait eu aucun effet dans ce lieu où les pouvoirs du chevalier du Cygne étaient décuplés...

Jaimie et Jacob se débrouillaient bien, comme à leur habitude, chacun paliant aux défauts de l'autre. La vitesse de Jaimie, la puissance de Jacob... Deux chevaliers à l'avenir prometteur, s'ils survivaient à cette guerre. De même, Joshua et Joruvsky se battaient dos à dos. Etonnament, Joshua semblait frapper ses adversaires et les vaincre sans aucun problème. Alors que son cosmos était inférieur aux leurs, il paraît, esquivait et rendait les coups avec facilité. Trois de ses quatres adversaires étaient déjà à terre, le dernier ne tenait plus que par la peur que devait lui inspirer son seigneur. Joruvsky, au contraire, semblait grandement affaibli, touché en de multiples endroits, incapable de toucher ses adversaires... Il s'affaiblissait de seconde, son cosmos disparaissait, détruit par on ne savait quoi.

Hyoga avait beau être respectueux du principe du duel, il ne pouvait laisser son disciple se faire tuer sans réagir : il fonça en direction de deux de ses adversaires. Arrivé à moins de quatre mètres du plus proche, il heurta un mur invisible. Le Démon se retourna, le fixa et eut un sourire sardonique en lui montrant une lame de couteau, rouge de sang et pourtant miroitante de reflets verdâtres. Hyoga comprit instantanément : ils avaient empoisonné Joruvsky ! Avant que Hyoga ou Joshua n'aient pu réagir, le berserker transperça Joruvsky, déchirant l'armure aussi aisément que la chair. Joshua poussa un hurlement de rage et son cosmos disparut tandis qu'il se tenait la tête entre les mains. Avant que les cinq derniers Démons n'aient pu esquisser un geste, une vague d'énergie les frappa tous tandis que Hyoga sentait le cosmos d'Ikki s'enflammer puis s'éteindre en une demi-seconde... Il se retourna, fixa l'horizon et versa une larme, une seule, ultime hommage au Phénix, celui qui leur avait fourni une puissance et une volonté immenses et qui venait de s'éteindre...

Un cri retentit derrière lui. Son cosmos s'embrasa immédiatement, tandis qu'il se retournait pour se retrouver face à un curieux spectacle. Joshua était de nouveau debout, fixant ses adversaires, ou plutôt, les adversaires qui restaient. Sur les cinq guerriers qui lui faisaient face quelques secondes auparavant, trois étaient déjà à terre, baignants dans leur sang. Les cheveux de Joshua, d'un noir profond, étaient devenus blonds clair, son armure resplendissait de mille feux et son cosmos... Son cosmos avait énormément changé, d'un froid glacial, il était passé à une chaleur étouffante... Un cosmos que Hyoga ne connaissait que trop, pour l'avoir combattu une fois, dont il était sorti perdant, avant que l'armure d'or du Verseau ne vienne recouvrir son corps...

(Joshua) - Crevez...

À une vitesse bien supérieure à celle qu'il dévellopait d'habitude, il attaqua au corps à corps, ses deux mains tenaient de petites boules de cosmos brûlant, amenées au contact, ces boules explosaient sur l'adversaire, brûlait son corps et détruisait presque à coup sûr toute armure de résistance inférieure ou égale à une armure d'argent...

Le premier Démon fut frappé par une multitude de coups, son corps vola à plusieurs mètres de hauteur, puis retomba gravement endommagé... Le deuxième fut plus circonspect : il tourna autour de Joshua, étudiant son adversaire, tentant de trouver ses points faibles. Puis, après trois tours complets, il recula et sauta dans les airs.

(Démon) - Je sais comment te vaincre ! Tu es invincible au corps à corps mais si je t'attaque à distance, tu ne pourras pas me résister...
(Joshua) - Si c'est ce que tu crois...

Joshua leva ses deux mains au-dessus de sa tête et une aura rouge orangée l'entoura. Le démon brandit son poing et des milliers de traits de lumière partirent dans la direction du Saint de la Carène. Tous les coups disparurent, et le poing qui frappa Joshua était dénué de toute puissance, Ce dernier se retourna et entrouvra ses mains, libérant un mini soleil entre ses mains. Il l'envoya dans le dos du Démon qui ne sentit rien venir jusq'à ce qu'il soit frappé et que la chaleur intense ne déchire ses organes internes et ne calcine sa peau.

(Joshua) - Que le BURNING CORONA te donne un avant-goût de l'enfer...

Hyoga reconnut celui qui avait été le plus puissant et le plus dangereux des serviteurs du fils du dieu le plus puissant... Atlas, Corona Saint de la Carène était également de retour sur Terre...

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Cette fiction est copyright Lefeuvre Pierre-Yves.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.