Chapitre 14 : L'Apocalypse arrive


Deux piliers étaient tombés dans le sanctuaire sous-marin, les cinq premières maisons du sanctuaire d'Athéna étaient abandonnées, Shaka fait face à trois chevaliers Déchus portant les armures du Capricorne, de la Vierge et du Sagittaire tandis qu'un quatrième se terre dans l'ombre. Aiolia monte en direction de la sixième maison du zodiaque, suivi de peu de Mû, Saga qui se trouve être la réincarnation de Pollux et Kanon qui est à présent la réincarnation de Castor...

Trois chevaliers d'or couraient le long d'un escalier menant à une maison style temple grec. Le fronton de la maison était surmonté d'un symbole d'astrologie. Il s'agissait de la maison du lion. Les trois chevaliers la traversent sans un seul regard pour le cadavre calciné portant une armure d'argent en lambeaux. Ils arrivent au pied de l'escalier suivant et peuvent apercevoir Aiolia qui monte les marches à une vitesse folle.

Dans la maison de la Vierge, l'ambiance n'est pas trop à la rigolade : Shaka reste interdit devant les trois cosmos sombres qui semblaient égaler ceux des chevaliers d'or réels.

(Shaka) - Ainsi donc j'ai affaire à trois chevaliers déchus ? Je suis flatté. Cependant que vous soyez trois, quatre ou cent, cela ne fait pas une grande différence. Vous allez comprendre pourquoi on m'appelle l'être le plus proche de Dieu. OHM!!

L'énergie de Shaka augmenta de façon vertigineuse à une vitesse incroyable. Les trois chevaliers Déchus restèrent bouche bée devant la luminescence qui émanait de Shaka. Même le Déchu de la Vierge resta surpris.

(Shishima) - Mais.. ? Il est bien plus puissant que nous ? Je ne comprends même pas le principe de son attaque...
(Shaka) - Tes misérables pouvoirs maléfique seront écrasés ! Prends ça : TEN BU HÔ RIN !!

Aiolia pénetra à cet instant dans la maison de la vierge. Il avait toujours été très impressioné par les techniques de Shaka. Le chevalier n'utilisait en effet aucun artifice particulier, comme il avait pu s'en rendre compte en le combattant : Son attaque n'était faite que de cosmos pur. Une vague d'énergie infranchissable qui allait heurter ses adversaires, inarrêtable, inexorable comme le jugement de Dieu...

Tout à ses réflexions, Aiolia ne sentit pas tout de suite le cosmos sombre qui le côtoyait. Il ne le découvrit que lorsque un coup partit en direction des trois Déchus. Un coup qui se fractionna alors en trois. Puis le cosmos de Shaka engloutit les pauvres traîtres...

Lorsque les ténèbres revinrent, Aiolia ouvrit les yeux et se mit à trembler. Les trois Déchus étaient encore debouts ! Ils semblaient de plus indemne. Usant de toute sa vitesse Aiolia rejoint Shaka qui semblait tout aussi ébranlé.

(Aiolia) - Shaka ! Comment vas-tu ? Bien... Et vous là , comment....

Aiolia ne finit pas sa phrase. Il fixa, atteré, les trois adversaires qui lui faisait face. Celui qui s'était présenté comme Kranys, le Déchu du Capricorne, se tenait en aval des deux autres, semblant faire écran de son corps. Devant lui, porté à bout de bras et semblant se fondre dans son armure tant sa couleur était sombre il tenait un des plateaux de l'armure de la balance !

Les deux autres Déchus s'avancèrent et se mirent à côté de Kranys. Celui qui portait l'armure du Sagittaire avait en main un trident tandis que le déchu de la Vierge portait un tonfa.

Shaka restait de marbre, ne montrant ni signe d'inquiétude ni de confiance absolue en sa victoire. Aiolia lui restait perdu : comment les armes les plus sacrées de la chevalerie pouvaient être entre les mains de trois ennemis d'Athéna. ? Soudain un éclat de rire attira son regard vers un coin obscur de la pièce. Un individu vêtu également d'une armure sombre s'avança dans la lumière, exposant à tous son sourire ironique et son armure de la Balance... Doté qui plus est de deux ailes de chauve-souris...



Dragon des Mers restait circonspect. Aucun des sept généraux, six exceptés lui, ne semblaient irrémédiablement mort. Bian avait été soutenu par Poséidon donc la puissance du cosmos divin le garantissait de la mort pour l'instant. Des marinas avaient été envoyés pour lui porter les premiers soins. Kryshna était un cas plus délicat. Même si il était encore en vie, son cosmos restait faible et semblait diminuer de façon constante. Son adversaire semblait par contre se revitaliser de seconde en seconde. Isaak s'annonçait comme un cas encore plus compliqué. Deux de ses Marinas désignés se dirigeait vers lui pour lui porter secours. Pour finir il restait Sorente qui affrontait un adversaire imprévu. Arès envoyait déjà le plus puissant de ses Berserkers contre des Généraux de Poséidon. Ce Berserker restait dangereux même pour un guerrier comme Sorente...

Enfin... Il devrait se débrouiller. Il n'a pas le choix de toutes façons. Pour Dragon des Mers le combat n'avait pas été un problème, son adversaire était beaucoup trop faible. Cependant le combat ne fait que commencer. D'autres Berserkers arrivent devant le temple de son maître alors que d'autres encore se répandent à toute vitesse sur Terre. Même ici, dans le sanctuaire sous-marin, il pouvait les sentir. Le Japon était assailli par de nombreux Berserkers. De même, la côte Ouest des Etats-Unis semble être approchée par des cosmos ressemblant à ceux qui s'attaquent au même moment au sanctuaire d'Athéna...



Seiya se dirigeait à la vitesse de la lumière vers Tokyo, et plus précisemment vers l'orphelinat des étoiles. Il compte en ramener Miho pour la protéger au sanctuaire. Planant au-dessus deTokyo, il ne peut que se désoler du carnage en cours : des soldats d'Arès, ce sont des soldats car toutes leurs armures sont identiques, tuent et saccagent la ville. Il fonce de plus en plus vite vers l'orphelinat et reste stupéfait. Tandis qu'il atterit devant la porte défoncée rampent trois gardes qui semblent vouloir fuir quelque chose ou quelqu'un. Soudain une explosion de cosmos à l'intérieur fit se précipiter Seiya.

Arrivé à l'intérieur, Seiya dut faire un saut de côté pour éviter un corps volant qui s'écrasa contre le mur, le fissurant de plus en plus. En se relevant, Seiya se mit en garde et regarda avec une immense surprise quatre gardes qui semblaient en grande difficulté contre un adversaire qu'ils masquaient aux yeux de Seiya. Il put néanmoins discerner Miho, mi-terrifiée, mi-amusée. Elle aperçut alors Seiya et ses yeux se mirent à briller. Certes, ils avaient passé ensembles près des quatres dernières années et avaient projeté de se marier dans l'année mais sa seule vue réchauffait encore et toujours le cœur de Miho. Elle était alors sûre qu'il était encore en vie, ce dont elle doutait lorsqu'il partait protéger Saori en Grèce.

De son côté Seiya tentait de déterminer qui se battait contre les gardes quand une voix féminine, celle qui lui avait le plus manquer durant ces quatre années, alors qu'ils venaient de se retrouver.

- Vous allez me lacher, oui ? Vous l'aurez voulu : PARADISE CLAWS !!

Des traits de lumière par dizaines frappèrent les gardes et les envoyèrent valser loin de Seika, habillée de son armure d'Argent de l'Oiseau de Paradis...

(Seika) - Seiya !! Tu es revenu !!



Bian se sentait bien. Il sentait le cosmos divin de Poséidon l'envelopper et le soigner peu à peu. De même son armure d'écailles marines se revitalisait lentement. Il sentait ses blessures se fermer et des morceaux d'armure se poser sur lui. Au bout de quelques minutes, il pût se relever, prêt à reprendre le combat si besoin était. Trois ou quatre soldats marinas se présentèrent à son pilier avec ordre de veiller à sa remise en forme, sur ordre de Dragon des Mers.

Le général de l'Hyppocampe les rassura et leur ordonna de se placer quelque peu en amont de son pilier, afin de retenir les Berserkers le temps qu'il se repose ; ce qu'ils s'empressèrent de faire, non sans s'être assurés qu'il n'avait besoin de rien.



Shiryu arriva avec un drôle de pressentiment aux cinq pics. Il atterit en douceur, vêtu de son armure divine, sur le seuil de sa maison où était censée se trouver Shunreï. Il y entra et ne trouva personne. Cependant, rien n'indiquait un départ précipité ou une bagarre. Il s'envola et se mit à planer au-dessus de la cascade, attendant patiemment que Shunreï revienne d'une ballade. Il entendit soudainement un bruit de pas, lourd et pesant, n'ayant rien à voir avec le pas léger et délicat de sa bien-aimée. Il redescendit et attendit calmement que son adversaire veuille bien se montrer. Une masse de muscles pure sortit de derrière les rochers. Elle était revêtu d'une armure sombre, semblable à celle de Geki. La masse s'avança vers le chevalier du Dragon qui se mit en garde, prêt à en découdre.

(Inconnu) - Inutile de temettre en garde, chevalier du Dragon. Je ne suis pas ici pour me battre contre toi. Je suis venu te faire une offre qu'Athéna ne pourra pas refuser.
(Shiryu) - Venant d'un chevalier noir, je doute qu'elle puisse l'accepter.
(Inconnu) - Sache que je suis Mékai, chevalier de l'ours noir et nouveau maître des chevaliers noirs. Nous souhaitons proposer à Athéna de...
(Shiryu) - HEIN ?!!



Shun arriva en vue de l'île d'Andromède et sut aussitôt qu'il s'y passait quelque chose. De nombreux cosmos y'étaient en action. Il en connaissait la plupart : il s'agissait d'apprentis que June éduquait et qui tentait de devenir chevaliers. À peine sentit-il ces cosmos qu'il était déjà sur l'île. Il atterit en plein milieu d'une mélée entre gardes d'Arès et apprentis de bas niveaux. D'une simple vague de cosmos, d'une simple pensée, il sépara les combattants. Les apprentis s'inclinèrent, comme leur avait appris June, tandis que les gardes furent parcourus d'une vague d'effroi. Shun leur jeta à peine un regard tant leurs cosmos étaient pathétiques. Il regarda les disciples et, ayant repéré un des plus prometteurs il lui demanda :

(Shun) - Rémy, où est June ?
(Rémy) - Elle se bat contre un Djinn, il l'a emmené au sud de l'île et Troyan, Feryos et Dimitri sont avec elles pour s'occuper des autres Djinns qui sont avec le plus puissant.
(Shun) - Bien. Débarassez-vous des gardes d'Arès, n'hésitez pas à utiliser votre cosmos au maximum. Je vous autorise à utiliser l'attaque ultime...

Les disciples se regardèrent avec stupeur et fierté. Le maître de l'île revenait et en plus il leur offrait la possibilité de montrer de quoi ils étaient capable.

(Garde1) - Tu les envoies à la mort ces gamins ! Nous n'allons en faire qu'une bouchée.
(Shun) - Tu ne sais rien. Tu n'es qu'un garde d'Arès, même pas un Berserker. Aucun d'entre vous ne pourra résister aux attaques de mes disciples. Je les ai bien formés, du moins ai-je la prétention de le croire. Aussi ils vont vous exterminer au nom d'Athéna.

Ayant fini sa phrase il disparut comme une étoile, filant retrouver celle qu'il aimait et dont le cosmos semblait s'enflammer en ce moment précis. La seconde suivante, il apparut sur le lieu du combat. Trois Djinns faisaient face aux trois plus puissants de ses élèves, aussi puissants que des chevaliers d'Argent de haut niveau, bien qu'ils soient dépourvus d'armures. Au centre entre les deux groupes de protagonistes, se tenaient June, habillée de son armure d'argent, son fouet en main et face à un Djinn dont l'armure différait de celles des Djinns que Shun avait affronté sur cette même île quelques jours auparavant. L'armure de celui-là semblait faite de cristal, trouble mais transparente. Il semblait être envellopé d'une goutte d'eau modelée, de plastique miroitant de mille feux sous le soleil torride de l'île d'Andromède.

Shun se posa délicatement à côté de ses élèves, lesquels lui jetèrent un coup d'œil rapide et respectueux. Cependant ils étaient tous subjugués par le ballet de June : elle esquivait les coups du Djinn avec facilité et semblait s'amuser à ne toucher aucun des points vitaux de son adversaire avec son fouet. Du coin de l'œil elle aperçut Shun et lui adressa un salut de la tête. Profitant de ce moment d'inattention, le Djinn envoya sur elle une vague de froid intense qui la gela sur place.

Constatant que l'attaque avait porté son effet,le Djinn sauta en l'air et éclata de rire :

(Djinn) - Ahahahah! Tu ne pouvais pas vaincre un Djinn avec tes pouvoirs misérables, d'autant plus que je suis un Djinn de glace. Je suis Geroid, Djinn de glace du blizzard maléfique ! Lequel des trois disciples veut en finir avec la vie le premier ?

Troyan, Feryos et Dimitri avancèrent d'un même élan mais s'arrêtèrent d'un coup quand la chaîne de défense de Shun s'interposa devant eux.

(Shun) - Tu devrais apprendre à ne pas te réjouir trop vite : tu ne vaincras pas June avec un froid aussi faible...

À peine avit-il prononcé ces mots que la statue de glace se morcellait et que June apparaissait, fraîche comme un nouveau-né, et à peine surprise de l'attaque du Djinn. Ce dernier avait par contre l'air stupide de quelqu'un à qui on vient d'apprendre que les bébés ne naissent pas dans les choux (si si, c'est vrai, ils ne naissent pas comme ça...).

(Geroid) - Ça suffit ! Tu ne te moqueras pas de moi longtemps. Tu vas souffrir du froid de ma plus puissante attaque : ETERNAL DARK SNOW !! (les sombres neiges éternelles)

Il y eut comme un choc sourd et rien d'autre. Le Djinn restait les bras levés au ciel, la tête tourné vers les cieux et le regard fou. Puis il s'écrasa sur le sol, la poitrine perforée. Tous restèrent abasourdis devant cette démonstration de puissance et les serviteurs d'Athéna regardèrent les Djinns pour savoir lequel était assez cruel pour pouvoir assassiner un de ses propres compagnons d'armes. Mais les Djinns restaient tout aussi surpris que leurs adversaires. Shun, lui, affichait une expression indéchiffrable, mélange de contentement et de surprise. Puis il tourna son visage vers les Djinns et s'adressa à quelqu'un qui restait caché derrière une dune depuis le début du combat.

(Shun) - Ton cosmos semble amical, mais je n'aime pas que l'on attaque dans le dos. Pourrais-tu avoir l'obligeance de te présenter ?
(Voix) - Tu ne te souviens pas de moi, chevalier d'Andromède ? C'est vrai, nous ne nous sommes jamais rencontrés, je n'ai fait qu'achever ton double.

Un chevalier d'Athéna, porteur d'une armure d'argent, sortit de derrière la dune et exhiba son visage oblong. Une cicatrice dépassait de son casque d'argent possédant deux ailettes. Le chevalier affichait un sourire arrogant et ses yeux semblaient traverser jusqu'à l'âme.

(Chevalier) - Je suis Astérion, le chevalier du Chien-Loup.
(Shun) - Seiya m'a parlé de toi, il m'a raconté les ignominies que tu a commis. Que viens tu faire sur mon territoire ?
(Astérion) - je suis venu m'occuper des Djinns. Mais je ne suis apparement pas le bienvenu...
(Djinn1) - Une seconde ! Je suis Nemrod, le Djinn suprême de la hache de glace. Je ne vous permets pas de discuter comme si nous n'étions pas là !
(Djinn2) - Il a raison ! Je suis Rayja, Djinn suprême du flot de lave et je vais vous exterminer !
(Djinn3) - Je me nomme Bhaal, Djinn suprême du cœur de glace, un des quatre seigneurs du mal, serviteur de sa majesté Némésis et Dieu de la Haine et du Meurtre...

Les trois élèves de Shun reculèrent devant la mortelle froidure du cosmos de ce Dieu nouveau qui apparaissait devant eux. Shun lui restait surpris devant celui qui se présentait comme un dieu alors qu'il n'avait un cosmos somme toute que respectable et qu'il n'avait pas vu l'attaque d'Astérion. Et s'il l'avait vue il n'avait pas esquissé un mouvement pour prévenir ses hommes. Astérion devait en être au même point dans ses refléxions car il adressa des paroles véhémentes à Bhaal :

(Astérion) - Toi, un dieu ? Laisse-moi rire :ah ah ah ! Tu n'as même pas le cosmos d'un chevalier d'argent...
(Bhaal) - En es- tu sûr ?

Astérion commença à trembler alors que Bhaal ne faisait que le fixer d'un regard noir. Les deux autres Djinns se regardèrent avec un sourire aux lèvres. Soudain Astérion releva la tête et fixa Bhaal quelques secondes. Puis il éclata de rire sous l'œil interloqué de Shun.

(Astérion) - Désolé. C'était bien essayé mais je suis totalement immunisé contre les attaques mentales. Et il n'est pas nécessaire que tu utilises ton attaque BHAAL'S BLOOD parce que je l'éviterais très simplement.
(Bhaal) - Co.. comment ?
(Shun) - Seiya, m'en a également parlé : tu es capable de lire dans les pensées de tes adversaires.
(Rayja) - Un chevalier d'argent aussi puissant ? Quelle blague. Je m'occupe de lui, Bhaal, occupe-toi du chevalier divin...

Bhaal aquiesça d'un signe de tête puis regarda fixement Shun. Nemrod se dirigea calmement vers June et les trois disciples, abasourdis par la puissance des différents protagonistes. La tension était à son comble quand Nemrod déchaîna une puissante vague de glace sur les trois jeunes gens. Instantanément, ils furent enchâssés dans la glace. June força ensuite le Djinn à reculer puis regarda le bloc de glace. Elle se tourna enfin vers celui qui prétendait l'affronter.

Shun se tenait droit, devant Bhaal. Son armure brillait de mille feux, resplendissante devant le soleil du couchant. Sa chevelure verte volait derrière lui, emportée par le vent de l'île d'Andromède. Déjà, la température commençait à baisser et atteignait alors presque zéro. Les deux combattants se fixaient, s'étudiaient, chacun détaillant l'autre avec cette rigueur qui caractérise les vétérans des combats à mort. Shun laissait pendre sa chaîne jusqu'au sol et celle-ci se déployait peu à peu, tournant autour de lui et formant des cercles concentriques qui, vus de haut, rappellaient étrangement une nébuleuse. Bhaal continuait à observer attentivement son adversaire, se désintéressant apparemment totalement de la chaîne mythique. Son armure sombre offrait un contraste étonnant sur le sable blanc de l'île d'Andromède. Dotée de deux ailes sombres n'étant pas sans rappeler les ailes d'une chauve-souris à qui on aurait collé des plumes. Ses longs cheveux, bruns comme l'ébène, balayait le bas de son dos, accompagnant langoureusement le sens du vent, lequel se faisait de plus en plus violent, semblant accompagner la tension qui règnait entre les deux hommes. Leur cosmos augmentaient puis refluaient, au rythme de la marée qui montait, juste au pied de la falaise. La mer retenait sa furie, dominée par les deux dieux qui allaient, une fois de plus, repousser leurs limites et déchaîner leur puissance, déchirant la trame de la réalité comme le font deux chevaliers dont la puissance dépasse jusqu'à l'entendement des pauvres mortels qui peuplent cette planète...

Astérion semblait extrêmement calme devant la furie que déchainait Rayja. Son adversaire était à l'opposé de Bhaal, lequel prenait du plaisir au combat mais contemplait actuellement Shun sans aucune vélléité de combattre. Cet immobilisme devait provenir du fait qu'il savourait sa liberté retrouvée, sa force revenue et son pouvoir renaissant... Rayja, donc, voulait décidemment écourter ce combat contre le chevalier d'argent du Chien-loup. Pourquoi ? Lisant dans ses pensées Astérion le découvrit : il ne voulait pas rater le spectacle qu'allait lui offrir son maître, Bhaal, tuant le chevalier divin. Il sourit intérieurement et regarda le Djinn se mettre en garde. Instinctivement, il fit de même puis entama une lecture approfondie du cerveau de son adversaire. Il y découvrit des secrets qu'il n'aurai jamais imaginé : des choses qu'Arès lui même devait ignorer à propos de ses troupes. Il y apprit également les différentes techniques de son ennemi et en perça tous les secrets avec une jubilation non feinte. Le combat pouvait commencer...



Hyoga arriva tranquillement sur les plaines neigeuses et gelées de la Sibérie occidentale. Aucun cosmos hostile ne dénaturait le paysage. Le blizzard glacial, gifla le visage enfantin, malgré ses 19 années, et enveloppa ses cheveux d'une neige fine et poudreuse, comparable à un linceul de glace. Un linceul pour tous ceux qui oseront venir troubler ce lieu de repos et sanctuaire personnel de l'oiseau divin, pensa-t-il ironiquement. Repensant à sa mère, le sourire de Hyoga redevint triste. Il savait que sa nouvelle puissance lui permettrait aisément de descendre à la profondeur où reposait le bateau. Cependant, en revenant de l'Hadès, accompagné de ses frères et de Saori, il s'était juré de ne plus prendre le risque d'amener quelqu'un d'autre comme avait dû se sacrifier Isaak...

Les terres d'Asgard commençaient à quelques miles au nord, non loin des terres de Blue Graad lesquelles devaient désormais être abandonnées. Saori avait pris une excellente décision en ordonnant aux hommes de Blue Graad de s'allier aux guerriers divins d'Asgard et de rester tous dans les murs fortifiés de la cité du nord. Il avait également pris une décision, tout comme Ikki. En effet, les deux chevaliers n'avaient personne à sauver. Hyoga parce qu'il savait que Flamme était en sécurité en Asgard et Ikki... Parce qu'il était le Phénix, ceci expliquant cela... Hyoga avait donné des ordes aux quatres Ice Saint qu'il avait personnellement formé durant ces cinq années ou il n'avait que cela à faire. Ils devaient le rejoindre ici et former sa garde personelle. Ils attiraient ici le plus grand nombre de guerriers ennemis afin de les amener sur le terrain qui les avantageait le plus. Tiens ? Voilà Jacob, le dernier de ses disciples et le plus prometteur de tous, de par son cosmos mais aussi par sa volonté et sa faculté d'adaptation. Il était suivi de près par un cosmos équivalent mais nettement plus rapide ; certainement Jaimie, le Bronze Saint de la Colombe. Ses attaques manquaient légèrement de puissance mais sa vitesse était surprenante. Il parvenait presqu'à la lumière en une demi-seconde, alors qu'il fallait à la plupart des chevaliers une bonne seconde et demi, exceptés ceux qui maîtrisaient parfaitement le 7ème sens. Ensemble comme d'habitude arrivaient Joshua, lequel avait obtenu son armure d'Argent de la Carène quelques semaines auparavant, peu avant Jacob ; et Joruvsky un chevalier que Hyoga n'avait pas formé mais qu'il avait entraîné pour le faire progresser. Joruvsky avait reçu l'armure de Bronze de la Croix du sud peu après la bataille du sanctuaire. Il avait été entraîné par Alexer, lequel lui avait appris sa technique du BLUE IMPULSE. Hyoga lui avait appris à maîtriser le zéro absolu et à atteindre le septième sens. Cependant, le chevalier de la croix du Sud semblait disposer de pouvoir qu'il ne maîtrisait pas lui-même : une fois, il avait détruit une partie des glaciers éternels avec un doigt, dans un accès de colère...

Une fois tous réunis en Sibérie, ils créeraient un bastion de combat, un appât pour les stupides guerriers Berserkers et autres. Sentant que tous ses disciples étaient proches, Hyoga augmenta son pouvoir, de façon significative et reconnaissable de loin. Les quatre convergèrent sur lui, bientôt suivis de cosmos hostiles que Hyoga ne connaissait pas. Les Berserkers d'Arès arrivaient en nombre pour éliminer un des chevaliers divins d'Athéna...



Ikki se dirigeait vers l'Europe de l'Est. Il ne savait pas pourquoi, mais une force inconnue le guidait dans cette direction. Il survola en un clin d'œil les étendues arides de la Grèce trainant dans une myriade d'étoiles ses plumes de feu. Sur son chemin, les combats déclenchés par le Seigneur du sang s'arrêtaient et les humains se regardaient, hébétés, se prenaient par la main. Tel l'oiseau de l'espoir qu'il était devenu, le Phénix apporta du bonheur et du réconfort aux humains qu'il délivrait de l'emprise maléfique de la Rage noire. Ikki arriva ainsi aux portes du château d'Heinstein. Son armure divine brisa l'obscurité qui envahissait ce lieu mort.

Son aura de lumière enveloppa les marécages qui bordaient le château. Celui-ci se dressait, tel une forteresse, droit devant lui. Comme un doigt accusateur brandi vers le ciel, il menaçait les dieux eux-mêmes... Chassant ses sombres pensées, Ikki avança de quelques pas en direction du pont-levis quand une voix l'interrompit :

(Voix) - Halte ! Qui va là ?
(Ikki) - Je suis Ikki, le chevalier divin du Phénix, au service d'Athéna. Et toi, qui es-tu ?
(Voix) - Tu ne te souviens pas de moi, chevalier Phénix ?

Un Spectre sorti de derrière un arbre calciné. Son surplis, plus sombre encore que la terre noircie par la mort ambiante, cachait son visage et semblait luire tel un diamant enchassé dans le monde des Ténèbres. Deux cornes démoniaques ornaient son casque sous lequel Ikki distingua fugitivement deux mèches noires qui tombaient devant les yeux du spectre. Il eut également un aperçu des ailes, composées de lames de métal, courbes et acérées, qui s'élevaient au-dessus du reste du surplis. Ikki eut alors un flash :

(Ikki) - Éaque ?
(Éaque) - Finalement tu as de la mémoire, chevalier Phénix.
(Ikki) - Peut-on savoir ce que j'ai fais pour être accueilli par un des trois Juges ?
(Éaque) - Ne sois pas modeste : tu es un dieu et tu mérites donc des égards. Cependant tu es un serviteur d'Athéna et tu te trouves sur le territoire de mon maître. Dis-moi donc à ton tour en quel honneur tu es venu sur ces terres sacrées.
(Ikki) - Je suis venu voir Pandore. Je souhaite parler avec elle en privé.
(Éaque) - Sache que Pandore est en ce moment à Élysion mais je me ferais une joie de lui signaler ta venue lorsqu'elle reviendra. Maintenant je te prie de quitter ces lieux où tu n'as rien à faire, sinon...
(Ikki) - Modère tes propos ou il pourrait bien me venir à l'esprit de te les faire ravaler, me suis-je bien fait comprendre ?

Sur ces mots, Ikki disparut vers le Nord, en direction du Danemark, où il avait rendez-vous avec une de ces amies. À mi-chemin de sa destination, il s'arrêta car il sentit une explosion de cosmos en Sibérie de l'Est. Ah, Hyoga...



Athéna priait avec ferveur pour le retour de ceux qui devaient sauver le monde. Les quatre chevaliers qui n'étaient ni de Bronze, ni d'Argent, ni d'Or. Encore que l'un d'entre eux soit l'équivalent d'un chevalier d'Or. Il était réveillé depuis une dizaine d'années. Réincarné mais maîtrisé. Celle qui était la réincarnation de ce chevalier n'avait pas accepté sa condition et son pouvoir jusqu'à l'année dernière. La treizième armure d'Or allait pouvoir se réveiller d'ici quelques minutes. Cependant le porteur allait-il accepter de revenir au sanctuaire, sous les ordres de la déesse qu'il avait rejeté il y a cinq ans lors du retour des enfers...

Flash-back : Il y a cinqs ans, lendemain du retour d'Athéna et des Gods saints sur Terre. Les dix chevaliers d'Or rescapés de la dernière guerre sainte sont retournés dans leurs maisons respectives, Les Gods saints sont partis se reposer, encore, et les chevaliers d'Argent et de Bronze sont partis s'entraîner ou entraîner les disciples restants. Seules, Shina et Athéna restent dans la salle du conseil du Grand Pope. Dokho est parti avec ses amis pour se réjouir de leur résurrection à tous.

Shina regarde Saori avec inquiétude. En effet, celle-ci est fatigué de l'effort qu'elle a fourni pour ramener les chevaliers d'Or des Enfers et elle ne semble pas tout à fait remise du combat et de la mort d'Hadès. De plus la requête que veut lui soumettre Shina risque de la déstabiliser encore un peu plus. Le silence s'éternise quand Athéna décide de prendre la parole :

(Athéna) - Bien, chevalier d'Ophucius, je ne pense pas que tu sois restée pour me contempler en silence donc je te prierai de me dire ce que tu souhaites me dire.
(Shina) - C'est à propos d'une loi du sanctuaire...
(Athéna) - Les lois du sanctuaire sont immuables et ne peuvent être modifiées pour l'agrément de qui que ce soit. Elles ont été écrites par Zeus dans les temps immémoriaux et lui seul peut les modifier.
(Shina) - Ce n'est pas le problème, princesse. Le problème concerne l'application d'une loi, non sa contestation... En vérité elle me concerne moi et un autre chevalier..
(Athéna) - Je vois de quoi tu parles. Tu es amoureuse de Seiya et celui-ci a vu ton visage, n' est-ce pas ?
(Shina) - Co... Comment ?
(Athéna) - Je sais parfaitement ce qui s'est passé lorsque Seiya a remporté son armure de Bronze. Il me l'a raconté, alors qu'il participait au tournoi galactique. Il ne m'a pas dit qu'il t'aimait si c'est pour cela que tu viens me voir.
(Shina) - Je souhaitais en fait savoir si... si j'avais votre bénédiction pour l'épouser.
(Athéna) - N'oublierais tu pas quelque chose ? Il est désormais d'un rang bien supérieur au tien et, comme tu le sais sans doute, c'est le chevalier de plus haut rang qui doit venir me faire la demande. Donc pour répondre à ta question, je ne peux te donner, à toi, cette bénédiction.

Shina se releva et fixa la déesse de son masque. Les larmes coulèrent le long de sa jugulaire. D'un geste vif, elle retira son masque et le jeta aux pieds de sa déesse. Ses yeux semblaient perdus derrière une immense mare de larmes. Elle continua cependant à fixer Athéna qui la regardait en retour sans sourciller. Aucune des deux ne prononça la moindre parole mais Athéna sentit le jugement de Shina peser sur elle. Shina jugeait en effet Athéna partiale. Etant elle-même amoureuse de Seiya, elle ne pouvait donner un jugement équitable dans cette situation.

Le cosmos de Shina s'embrasa soudain et son armure se retira d'elle pour aller se poser sur le sol, sous sa forme de totem.

Une fois, une fois seulement Athéna pris la parole :

(Athéna) - Si tu décides de cesser d'être à mon service, tu ne pourras plus revenir dans l'enceinte du sanctuaire... Es-tu sûre ?

Le hochement de tête de Shina déclencha, pour la première fois depuis le début de cet échange, une larme dans l'œil droit de la déesse. Elle battit des paupières, chassant cette humidité passagère, et son regard redevint dur. Un éclair traversa ses yeux tandis que Shina se retrouvait auréolé du cosmos chaleureux de celle qui était sa déesse. Shina fut soulevée du sol et plana quelques instants aux centre de la salle. La lumière devint intense, l'énergie insoutenable alors que Shina restait impassible.

Elle disparut soudainement alors qu'un coup de fouet psychique traversait la colonne vertébrale de tous le chevaliers existants dans le monde entier. Le chevalier d'Ophucius n'était plus. Tous savaient qu'un chevalier d'Athéna avait décidé de laisser l'espoir et avait quitté les rangs des défenseurs de l'humanité. Contrairement aux chevaliers noirs, elle ne serait pas pourchassée mais son nom fut éffacée des écrits et elle devint un objet de mépris. Tel est le sort de ceux qui décident de quitter le service d'Athéna. Quand on est chevalier, on l'est pour la vie...

Fin du Flash-back.

Athéna avait suivi, pas à pas les progrès de Shina. Elle était resté fidèle à l'esprit des chevaliers, et avait défendu la justice partout où elle allait. Elle avait tenté de construire une famille mais son mari, en découvrant ses pouvoirs, l'avait quittée. Elle avait hérée, de ville en ville, jusqu'à ce que les Berserkers, les Djinns et les Démons ne révèlent leur présence, il y a moins de vingt-quatre heures. Elle avait déjà éliminé plus de cents d'entre eux, gardes comme Berserkers. Elle se rendait compte que son niveau avait grandement augmenté par rapport à celui qu'elle avait en tant que chevalier d'Argent. Bientôt ses souvenirs se réveilleraient et elle redeviendrait un chevalier d'Athéna, le chevalier du Serpentaire allait revenir, bientôt...



Shun contemplait Bhaal avec calme. Ce Djinn qui se prétendait un dieu n'avait que la puissance d'un chevalier d'argent. Cependant, si shun savait quelque chose de façon certaine c'était de ne pas se fier au cosmos d'un guerrier avant le combat. Il se permit cependant un léger sourire quand une contraction se fit sentir au niveau de son poignet gauche.

(Shun) - Toute tentative d'attaque est désormais inutile. Ma chaîne nébulaire vient de tresser une nébuleuse autour de moi. C'est une défense infranchissable...
(Bhaal) - Je n'attendais que cet instant. Mon attaque est imparable, nous verrons qui de nous deux vaincra, chevalier Andromède.

Bhaal se tint en garde quelques instants. Shun restait debout, imperturbable et ne sourcilla même pas quand Bhaal se précipita à sa rencontre. Le premier assaut fut court. Bhaal manqua s'empaler sur la chaîne nébulaire et eut un sursaut de recul. Il contempla Shun quelques instants puis retourna au combat.

Cette fois, le guerrier de Némésis était prêt, il esquiva facilement le barrage de métal dressé par la chaîne et passa le premier rang de maillons, le second frémit à peine à son approche mais il n'en tint pas compte et le franchit également d'un bond. Arrivé devant le troisième cercle nébulaire, il sentit quelque chose le heurter dans le dos et se retourna, incrédule. Stupéfait, tout au temps que désarmé devant ce qui l'attendait, il ne vit pas le coup venir.

La chaîne d'Andromède avait acquis de nouveaux pouvoirs, lorsque Héphaïstos l'avait reforgée. Elle était désormais capable de raisonnement statégique et, comme Shun s'en était rendu compte quand il l'avait revêtue, elle élaborait des pièges en fonction du comportement de l'adversaire quand il pénétrait dans la nébuleuse.

Bhaal vit la chaîne à bout arrondi se précipiter sur lui à une vitesse approchant la lumière. Au grand étonnement de Shun, il dévia cependant le coup d'un revers de la main, puis il se retourna et décida d'avancer vers le centre, là où il lui suffirait de tuer Shun pour pouvoir détruire le pouvoir de la chaîne. Mais y parviendrait-il ?...



June se tenait droite malgré la cicatrice qui barrait son flanc. Nemrod la regardait avec froideur.

(Nemrod) - Tu prétends être digne de cet armure d'argent ? Tu es bien plus faible que celui qui se nomme Astérion et tu ne vaux rien face à celui qui m'avait vaincu il y a dix mille années...
(June) - Sache que je n'ai pas encore déployé toute ma puissance. Tu vas découvrir la puissance d'un chevalier d'Athéna : QUEUE DU CAMELEON!!

Le fouet de June partit en tortillant vers Nemrod. Celui-ci sourcilla à peine quand l'attaque le frappa en pleine poitrine, fissurant son armure et le repoussant de quelques mètres. Il regarda son plastron puis fixa à nouveau June en souriant.

(Nemrod) - Je suis déçu. Je m'attendais à mieux de la part d'un chevalier qui est censé descendre de celui qui m'a anéanti lors de mon dernier combat.
(June) - Tu veux dire que c'est le chevalier du Caméléon qui t'as vaincu autrefois ?
(Nemrod) - C'est exact. Cependant, inutile de te rengorger ou de te sentir fière : cela n'aura pas lieu une seconde fois. Subis la fureur des Djinns du froid : ICED AXE OF THE VIKINGS !! (la hache de glace des vikings)

Une vague de froid verticale traversa l'espace entre les deux combattants à la vitesse de la lumière. June ne maîtrisait que partiellement son septième sens et elle ne put pas discerner l'attaque avant qu'il ne soit trop tard. Elle leva les deux bras et tenta d'opposer son cosmos à l'attaque du Djinn. Malgré tout, ses bras furent cisaillés avant qu'elle ne puisse repousser l'attaque. Nemrod la regarda à nouveau avec de la pitié dans le regard. Son aversion pour les faibles n'avait d'égal que son plaisir de les faire souffrir...



Sorente ne pouvait déjà plus se tenir debout. Son adversaire lui avait brisé les deux rotules. Eve était une jeune fille hors du commun : elle avait réussi à résister à toutes les mélodies qu'il avait joué, jouant elle-même avec lui. À chaque note qu'il ratait ou qui n'avait pas d'effet, elle lui avait donné un coup. Malgré sa maîtrise parfaite du septième sens, les mouvements de cette "petite fille" restaient indiscernables. Ses yeux prenaient une teinte argentée quand elle concentrait son cosmos, rappelant indéniablement ceux du dieu de la mort, Thanathos. Malgré la douleur, Sorente porta sa flûte à ses lèvres, tentant certainement une de ses dernières chances. Il entonna sa plus dangereuse mélodie :

(Sorente) - DEAD END CLIMAX!!
(Eve) - Tu refuses donc de comprendre...

Les notes se dispersèrent autour de Sorente, diffusant un bouclier sonique tout autour de lui. Eve s'avança et leva la main en direction du général mal en point. Son aura dispersa le son tandis que la musique mourrait et que Sorente la fixait, empli d'une crainte certainement justifiée. Elle regarda quelques instants encore son adversaire puis lui souffla dans un murmure :

(Eve) - Dis moi où tu es allé avant de revenir dans ce sanctuaire et je t'épargnerais...
(Sorente) - Ta pitié ne m'interesse pas, et le savoir ne te permettra pas d'y aller. De plus, si tu me crois assez naïf pour avaler qu'un Berserker puisse laisser un de ses adversaires en vie, et bien...
(Eve) - Si cela peut t'aider à me réveler ce que tu sais, alors sache que je ne suis pas un Berserker : en réalité je suis...
(Sorente) - Si ce que tu dis es vrai alors sache que tu trouveras peut-être celui que tu cherches en Grèce, au sanctuaire d'Athéna. Mais sans preuve de ta véritable identité, aucun chevalier ne te laissera passer le perron de la première maison...



Irina se déléctait de sang. Celui qui s'était présenté comme Kassa des Lumnyades n'avait rien pu faire contre elle. Rien n'apparaissait dans son cœur qui lui eut permis de l'affaiblir et il n'avait pas assez développé son attaque du SALAMANDER SHOCK pour qu'elle ait de l'effet sur le Berserker du sang. Dans quelques secondes, Irina aurait bu assez de sang pour pouvoir détruire ce satané pilier qui la bloquait ici. Soudain, un cosmos disparu d'un coin du sanctuaire sous-marin pour réapparaître à proximité de ce pilier-ci. Inconnu d'Irina, il devait s'agir d'un Général de Poséidon. Le Berserker se retourna à toute vitesse afin de souhaiter la malvenue à son adversaire. Elle n'en eut malheureusement pas le temps. Quand son demi-tour fut achevée, elle sentit une immense masse s'appuyer sur elle et la forcer à baisser la tête, elle ne fit qu'entrapercevoir deux yeux bleus profonds qui la fixaient furieusement sous un casque à crète. Le général qui lui faisait face déchaîna un immense cosmos sur la pauvre guerrière qui cracha le sang qu'elle venait de boire.

(Général) - Salope de vampire! Tu vas payer le prix de la vie que tu viens de prendre : TRITON'S LUMP OF EARTH !!

Irina sentit le délicieux goût du sang coulé dans sa bouche. Ce goût délicat et velouté. Elle eut un sursaut de plaisir avant que ses os ne hurlent et que la douleur ne lui fasse comprendre qu'il s'agissait de son propre sang qui maculait son visage et le sol dallé. Ses épaules craquèrent et son omoplate droit explosa sous la pression d'un énorme poids. Elle sentit ses tibias, puis ses péronés se fissurer et se briser sous l'impulsion de ses muscles, lesquels implosaient et faisaient couler son sang, non seulement dans sa bouche mais désormais aussi le long de son corps et de son armure fissurée. Ses yeux, devenus rouge à cause du surplus de sang dans son corps, furent expulsés de leurs orbites sans qu'elle puisse crier tant sa gorge était compressée entre sa tête, dont les os se fissuraient un par un, et son thorax, dont les côtes sortaient à l'air libre...

Son corps explosa totalement, libérant une incroyable quantité d'un liquide rouge et ambré. La flaque s'étendit tout autour du pilier tandis que Dragon des Mers, de retour à son pilier prononçait une double épitathe :

(Dragon des Mers) - Le sang réclame le sang, une vie pour une autre...



Shaka était désormais très droit, malgré les fissures qui constellaient son armure. Aiolia tentait de se relever pour faire face aux trois adversaires qui l'avaient mis à terre. Shaka n'avait pas réussi à approcher ne serait-ce que d'un pas celui qui s'était présenté comme le Déchu de la Balance, nommé Haraki, il possédait un pouvoir énorme et semblait contrôler son neuvième sens...

Aiolia n'en menait pas large non plus, seul contre trois chevaliers d'or déchus, il sentait que leur plaisir de le ridiculiser et de le mettre à terre allait bientôt cesser. Ils avaient tous rangés les armes d'orichalque et ne se battaient qu'avec leurs poings et leurs pieds. Il ne voyait plus que derrière pourpre, dû au sang qui lui coulait sur le front car son casque avait explosé lors d'un assaut. Il attendait que Mû, Kanon et Saga ne parviennent jusqu'à cette maison pour le remplacer ou au moins lui venir en aide... Mais que faisait-il donc ?!

(Aiolia) - LIGHTNING BOLT !!
(Kranys) - Idiot ! Nous avons vu ta technique trop de fois pour qu'elle soit encore efficace : JUMPING STONE !!
(Aiolia) - Mais ?.. C'est la technique de Shura ! Il me renvoit ma boule d'énergie. Je n'ai plus la force d'esquiver... ATHÉNA!!

La boule d'énergie fonça sur Aiolia qui croisa les bras devant lui pour tenter le tout pour le tout, mais avec peu d'espoir... Quand soudain :

- CRYSTAL WALL !!

Mû, arrivé juste à temps, déclencha son fabuleux mur de cristal et protégea Aiolia qui, devant ce spectacle, repris courage. Kanon et Saga apparurent derrière Mû, les yeux brulants d'une rage contenue.

(Saga) - Trois Déchus pour toi tout seul, Aiolia ? Laisse nous en un peu.
(Aiolia) - Saga, Kanon... Vos armures ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
(Kanon) - Plus tard, chevalier. D'abord les moucherons...
(Shishima) - Nous ? Des moucherons ? Alors prépare toi à une petite surprise... Que le VIRGINAL SÉDUCTION te détruise !!

L'attaque de Shishima n'avait rien à voir avec l'attaque de Shaka. Elle était moins puissante que le chatiment du ciel et consistait en une multitude d'effluves cosmiques qui brouillaient les septs sens des opposants. Kranys et Heryos en profitèrent pour lancer leurs attaques que les Golds saints ne pouvaient pas parer grâce aux VIRGINAL SEDUCTION de Shishima.

(Kranys) - EXCALIBUR !!
(Heryos) - SAGITARIUS ARROWS !!

Les deux attaques frappérent le sol avec violence, soulevant une quantité de poussière qui cacha les corps déchiquetés des Golds saints.

(Heryos) - Eh, Shishima, tu peux arrêter ton attaque, ils sont tous morts...

Heryos se retourna et se retrouva face à Shaka, visiblement en pleine forme et l'air enjoué de quelqu'un qui a vaincu son adversaire. Surpris, Heryos enflamma son cosmos et envoya sa plus puissante attaque sur Shaka, éberlué et pas du tout prêt à ce genre de déférlante d'énergie :

(Heryos) - Kranys ! Prends garde, Shaka est derière nous ! SAGITARIUS ARROWS !!

Shaka fut emporté par la vague de flèches de cosmos sombre. Heryos atterit près de lui et contempla son visage crispé dans une expression de stupeur.

(Heryos) - Tu parles du chevalier le plus proche de Dieu... Un Boudha impotent, oui !

Puis il retourna vers Kranys et le trouva, face à l'endroit où se tenaient il y a quelques instants les corps des chevaliers d'or défunts. Il le vit, de dos, immobile et silencieux et se dirigea vers lui.

Soudainement, alors qu'il n'était plus qu'à deux pas de son compagnon Déchu, une vive lumière sorti du dos de Kranys et le fit voler en éclats. Kanon apparut devant Heryos, le poing maculé d'un liquide ambré facilement assimilable à du sang. Heryos le regarda l'air stupide puis prononça ce qui devait être ses derniers mots :

(Heryos) - Comment ? Je t'ai tué moi-même ?
(Kanon) - Erreur. Laisse moi t'expliquer comment c'est toi qui es mort.

Flash-back : quelques minutes auparavant, même endroit.
Heryos et Kranys sont au-dessus des Golds saints, instinctivement, Mû déclenche à nouveau son Crystal Wall, protégeant ainsi les quatre chevaliers d'or.
À peine les attaques des Déchus ont atteint le mur que Kanon et Saga sont déjà de chaque côté des guerriers en armure sombre. Saga tend son doigt et un rayon frappe Heryos en plein milieu du front, tandis que Kanon déclenche la Galaxian Explosion sur Kranys.
Lorsque Heryos retombe sur le sol, Shishima se rend derrière lui, pour les féliciter et Heryos le regarde avec des yeux fous, où toute raison a disparu à cause de l'Illusion Maléfique. Les flèches de cosmos transpercent Shishima, dont le cosmos était grandement affaibli par l'attaque qu'il avait dû porter...

Fin du Flash-back.

Heryos regarde Kanon et veut continuer à se battre. Mais ses muscles ne répondent plus, son corps est totalement immobile, sa volonté semble annihilée...

(Kanon) - Inutile. Tu es déjà mort.

Kanon se retourne, se dirige vers Mû et Aiolia tandis qu'un poing sort du thorax d'Heryos, inondant le sol de la maison de la Vierge d'un sang impur. Saga passa devant le Déchu avec un sourire carnassier et continua vers son frère, laissant le guerrier maléfique s'effondre et mourir la tête dans son propre sang...

Aiolia sourit à ses amis puis leur indiqua le perron de la maison de la Vierge. Shaka devait y être avec le Déchu de la Balance. Cependant il conseilla aux autres de passer leur chemin : le Déchu portait quelque chose s'approchant de très près à une armure divine.

(Saga) - Ne t'inquiète pas chevalier du Lion. Je porte également une armure divine.
(Aiolia) - Alors je ne m'inquiéterai pas pour toi.
(Mû) - Repose toi, Aiolia, tu t'es bien battu...
(Kanon) - Mû, tu restes ici et soigne-le. Nous on va s'occuper de ce Déchu qui porte une Kamui...

Mû accepta, n'ayant de toute façon presque plus d'énergie pour combattre...



Shaka restait de marbre devant son adversaire dont la morve était palpable, malgré ses yeux fermés ; Il allait utiliser son attaque la plus puissante pour en finir. Saga et Kanon allaient bientôt sortir de la maison et lui venir en aide. Malgré l'humilité dont faisait preuve le chevalier de la Vierge, il ne pourrait supporter d'être secondé par qui que ce soit dans un combat qu'il pouvait aisément finir seul.

Il ouvrit les yeux...

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Cette fiction est copyright Lefeuvre Pierre-Yves.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.