Chapitre 4 : La Civilisation


« L’amitié de Patrocle et d’Achille resta proverbiale. On affirme même que les liens qui les unissaient étaient plus étroit encore (…) »

Sophocle, « Mémoire de légendes »


Le chemin qu'ils empruntèrent le lendemain matin menait par un flanc de colline à une petite ville que Sylph connaissait bien, pour y être né d'abord, et ensuite pour y avoir mener cette vie de Ranger dont elle avait parlé à Ellesil. Havre-Bleu, car tel était le nom de cette petite bourgade, trônait en plein milieu d'une petite vallée aux couleurs verdoyantes et vives, coupé en son milieu par Bleu, un des affluents du fleuve Arc-en-ciel et raison principale de son nom.

Tout au long de ce qui leur parut comme une belle promenade par un doux matin d'été, alors que le soleil se levant sur Aerthya jetait sur les feuilles des arbres les entourant des petits éclairs dorés, Ellessil ne finissait pas d'être émerveillé par la beauté de ce qui l'entourait. Nombre de fois, il s'arrêta afin de mieux contempler un détail, Nombre de fois il demanda tel un très jeune enfant à Sylph comment s'appelait tel animal, ou tel plante...

Tout ceci enchantait Sylph bien plus qu'elle ne se l'avouait, heureuse que son... protégé... Partage avec elle ce lien si précieux, et si rare avec la nature. La nature elle-même semblait se mettre en valeur pour mieux retenir l'attention de son compagnon. Comme pour elle.

Bientôt, les arbres cédèrent la place à des cultures diverses, les hautes herbes et les champignons à quelques enclos où s'ébattent quelques bestiaux...

Ils arrivèrent bientôt aux premières maisons, des fermes pour la pluparts, d'ou ressortait une activitée fébrile, signe du grand travail à effectué par tous ces habitants en vu de l'hiver. un travail dur mais nécessaire à la survie de tous dans une ville de la frontière comme celle-ci. On peut voir des jeunes rassemblé, occupé à taner le foin ou à lier des bottes de pailles. L'activité débridée et joyeuse qui règne en ville à bientôt conquis les deux compagnons, qui laissent apparaître sur leurs visages un sourire de connivence, de joie sans réelle source, une sorte d'hébétitude alors qu'ils rentrent plus profondémment dans Havre-Bleu.

_"Bonjour à Toi, Sylph ! Soie la bienvenue dans notre humble village"

Une drole de petite personne, dans les 1m20, bedonnante, au visage rouge et joufllue, habillé d'une robe de bure bleu ornementé d'un petit symbole représentant un trident pointes en l'air sur le coeur, s'était incliné devant eux.

_"Je te remercie Père Alphonso, et que Le Père des Océans soit avec toi, et avec tous..."

A ces mots, l'étrange petit bonhomme se réinclina

_"Peut-être aurais-je la joie de voir la descendante de l'antique peuple des elfes prendre partie à l'une de nos cérémonies ?"

Sylph sourit

_"Votre attention me touche beaucoup, mais vous savez bien que mon métier m'interdit de prendre part à tout événement religieux ou politique, et m'oblige à rester neutre..."

La crispation du sourire du dénommé Alphonso aurais fait rire Ellesil s'il n'avait pas senti la tension sous-jacente à toute cette conversion, tension dont il ne voyait pas l'origine d'ailleurs...

Quittant cette étrange personne tout en la saluant d'un signe de tête, Sylph entraina rapidement Ellesil un peu plus loin, dans la direction de l'une des deux place de cette petite ville, celle ou tronent un temple aux formes bizarres, et au fronton ornée de colonnes où sculptures de créatures marines et textes aux formes alambiqués dans un language oublié foisonnent.

_" L'homme que l'on vient de laisser s'appelle Alphonso Enguele, et c'est le père supérieur du temple de Poséidon que tu vois là-bas."

_" Poséidon !"

L'arrêt brutal d'Ellesil et son air ahuri interpella Sylph

_" Ca te dit quelque chose ?"

un bref silence entre eux, elle le fixant, lui le regard dans le vide...

_" Je... Je ne sais pas... Je ne sais plus... MERDE!"

_"Pardon ?"

_"Excuse-moi. J'EN-RA-GE d'avoir à la frontière de mon esprit toutes ces connaissances sur mon passé, de quelques fois en avoir une impression fugace, puis, Ploufffff! Plus rien...."

Des larmes de rage coulait le long de son visage crispé, larmes qu'il balaya d'un revers de la main droite, refermé en un poing vengeur. Sylph se sentait impuissante devant la tristesse de son ami, et se dit que la meilleure solution était de ne pas le lui montrer

_« Ne t’en fait pas Ellesil, je resterai avec toi jusqu’à ce que ta mémoire revienne »

Son sourire et sa voix douce calmèrent la crise d’Ellessil.

_ « Je te le promet …»

Sa voix s’était faite presque silencieuse tellement elle était basse, mais Ellesil la perçut for bien. Il se calma, et serra la main que Sylph avait posé sur son épaule gauche…

_ « … Merci… »

Ils continuèrent ensuite à traverser Havre-Bleu en direction d’un petit manoir situé de l’autre coté de Bleu. Il croisèrent différentes personnes, toutes plus amicales les unes que les autres. Ellesil paraissait de nouveau lui-même, ce qui rassurait Sylph. Ils arrivèrent enfin à ce manoir, sombre et grand, aux allures indéniablement militaires. Sylph fit sonner la cloche d’entrée, ce qui eut pour résultat la venue d’un homme d’une trentaine d’année. Son visage soucieux, brun aux yeux noirs, s’éclaira lorsqu’il reconnu la visiteuse.

_ « Sylph ! Quelle bonne surprise ! On parlait justement de toi, rentre ! »

_ « Bonjour Randolph. Je te présente mon … compagnon, Ellessil. »

_ « Enchanté monsieur randolph »

_« Ellessil ? Il n’est pas un elfe pourtant ? »

_« ça serait trop long à t’expliquer, mon vieil ami »

_« Ok. Quoi qu’il en soit, bienvenu à Havre-Bleu petit. »

_« Merci, Monsieur. »

Ils rentrèrent dans l’étrange batisse, traversant le corridor d’entrée jusqu’à une grande porte en chêne que le dénommé Randolph ouvrit prestement, Les faisant arriver dans une vaste salle aux allures de salle de conseil ; une grande table ovale tronant au milieu de la piece, et 10 grandes chaises l’entourant, 8 d’entre elles étant occupé…

Sylph les salua par leurs noms et titres tours à tours, Ellessil se contentant de les saluer d’un signe de la tête.

_ « Et bien messieurs, je crois que nous avons de la chance ! Notre sauveuse vient d’arriver ! »

L’homme qui venait de parler était un homme agé d’environ 60 ans, sec, le front très dégarni, les cheveux blancs, les yeux bleus clairs, une peau légèrement mâte. Il était habillé d’un pourpoint de velours pourpre d’une bonne coupe que venait réhaussé un collier d’or et d’argent. Ezechiel si Ellesil se souvenait bien. Bourgmestre adjoint.

_ « Sylph, nous avons besoin de toi pour nous renseigner sur les desseins d’une troupe d’orc qui sont arrivé dans la vallée voilà presque 6 jours. Ils ne sont pas trop nombeux, une vingtaine tout au plus, mais c’est largement suffisant pour raser cette petite ville. »

_ « Oui ! Il nous faudrait plus de renseignement, tu comprends ? »

La femme qui avait surenchérit était une femme d’une quarantaine d’année, potelé, les cheveux blonds aux nombreuses mèches blanches, des yeux noirs. Elle était habillé d’une robe de brocard noire, et portait une bague de toute beauté à l’index gauche.

_ « Alors Sylph ? » demanda le dénommé Ezechiel

Sylph soupira

_ « A peine de retour, je dois déjà repartir… Mais bon, puisqu’il faut le faire… je partirai demain matin. Autre chose ? »

Les membres du conseil se concertèrent et arrivèrent à la conclusion que seul le probleme de la proximité des orcs était urgent.Sylph et Ellesil quittèrent alors le manoir et se dirigèrent vers l’auberge des trois deniers ou Sylph pris deux chambres.

A leurs réveils, le soleil se levait. Ils s’arrêtèrent alors qu’ils partait pour contempler la vallée sous les lueurs de l’aube, les reflets du soleil sur Bleu

Ils se regardèrent.

Ils sourirent.

Et l’enfer éclata…

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Cette fiction est copyright Lebreton Jacques Eric.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.