Prologue : Arès mis en défaut


A mon arrière-grand-mère, qui du jour du premier tour des élection présidentielle 2002 jusqu'à sa mort, m'a poser cette terrible question : Pourquoi nous sommes nous battus ?



Arès était furieux. La situation s'enlisait depuis trop longtemps. Pourtant tout avait bien commencé.
Ses guerriers avaient réussi à passer les cinq premières maisons. D'accord, il avait du sacrifier sept de ses meilleurs guerriers pour franchir la maison des frères jumeaux, mais il l'avait prévu. Il était très satisfait : seulement une vingtaine de ses soldats étaient morts. Si ce rythme se maintenait il arriverait devant Athéna avec presque un quart de ses troupes et alors la déesse serait à sa merci.
Oui mais voilà, depuis deux heures, il essayait de franchir la maison de la Vierge sans succès. Dix sept, non vingt, maintenant, de ses hommes étaient déjà morts dans cette maison et non des moindres.
Il bouillait de rage contre Athéna mais il ne pouvait qu'admirer son sens tactique.
Avant d'engager cette bataille, il avait soigneusement étudié les forces dont elle disposait. Il avait des ripostes différentes pour chaque chevalier d'or et chevalier divin.
Cependant il avait quand même été pris de cour.
Jamais il n'avait envisagé que le chevalier de la Vierge et le chevalier d'Andromède puissent faire fusionner à ce point leurs attaques respectives. Ce qu'il avait prévu pour l'un et l'autre ne lui était d'aucun secours.
Jusqu'à présent, toute personne ayant posé le pied dans cette maison était morte quasiment sur le coup. Le nombre ou la puissance n'y changeait rien.
Ses guerriers étaient tout d'abord immobilisés par une chaîne et une tempête. Presque en même temps ils étaient privés de leur cinq sens. Puis, au cas où ils leur resteraient encore quelques ressources, ils étaient frappés par le châtiment du ciel, transpercés par la deuxième chaîne et envoyés dans l'un des six mondes de la Métempsycose. Tout cela en quelques secondes.
Il n'y avait aucune faille. Aucun recoin de la maison ne pouvait servir de refuge. D'ailleurs on voyait les émanations de cette attaque de l'extérieur.
Arès avait alors employé des guerriers qui pouvaient envoyer leurs ennemis dans des mondes parallèles mais leurs attaques n'avaient eu aucun effet.
Il avait alors pris le problème à l'envers et envoyé des berserkers dans un monde parallèle pour franchir cette maison et revenir aux abords de la maison de la Balance. Mais l'attaque s'était déplacée avec eux.
Le dieu de la guerre avait bien songé à intervenir personnellement mais lui-même ne s'en sortirait pas tout à fait indemne et il aurait besoin d'être au meilleur de sa forme pour battre Athéna : il ne faisait plus l'erreur de la sous-estimer (surtout maintenant qu'il aurait moins de soldats que prévu). Intervenir maintenant était risquer de perdre plus tard.
Il ne voyait donc plus qu'un seul moyen. Il savait qu'après son acte le visage de cette guerre changerait. Les enjeux, les alliés et les ennemis ne seraient plus les mêmes. Il allait entraîner les dieux vers le chaos. Mais après tout il pouvait y gagner beaucoup plus qu'il n'avait prévu en engageant cette guerre.
C'est donc le sourire aux lèvres qu'il fit appel aux ressources qui lui permettraient de passer la maison de la Vierge.

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Cette fiction est copyright Elise Moreau.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.