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Ermaion n'avait pas demandé où était sa mère. Tartare lui avait expliqué tout ce qui s'était passé. Il s'était perché sur les genoux de son père et lui parlait des merveilles du palais de Tartare. Le Maître des profondeurs lui avait dit que son père avait besoin de tout son amour et Ermaion prenait sa tâche très au sérieux. Canon était sorti de sa léthargie. Il avait enfermé tout son chagrin dans un coin de son cœur. Il était redevenu froid et distant avec tout le monde. Seul son fils semblait indifférent à l'humeur du chevalier. - Je croyais que les elfes ne mentaient jamais! s'étonna Shun. Pourtant, Foghar nous a présentés Tartare comme étant Earrach. - C'est vrai… Et puis, y'a plein de trucs que j'ai pas comprit, intervient Ethan. Tout d'abord, nous sommes morts mais nous sommes là… - Vous vous souvenez de quelques choses avant d'arriver ici? lui demanda Shiryu. - On était dans un endroit assez sombre. Celui qu'on prenait pour Earrach nous a dit de le suivre, ce qu'on a fait. Et après les deux frères de Foghar nous ont conduis ici… - Rien de plus? Décrit cet endroit sombre. - Une pièce vide avec une seule porte. Après qu'on soit tous sorti, la porte a disparu. - Il y avait aussi ces immenses portes, intervient Niven. - Oui c'est vrai. Mais je sais pas ce que c'était… - C'était le palais de Tartare, répondit Ermaion. Il y a plein de choses super dedans! Il a même un miroir pour voir partout! - J'ai bien envi d'aller demander des explications à ce Tartare, moi, s'écria Seiya. - C'est une bonne idée, intervient Martin d'un ton remplit de colère. Tartare regardait dans le vague. Il s'ennuyait. Earrach lui avait fait du café qu'il sirotait mécaniquement. Il sentit les chevaliers d'Athéna accompagnés d'Olympiens entrer dans son domaine. Qu'est-ce que ces dieux de pacotilles faisaient chez lui? Tartare lança sa tasse contre le mur avec colère. Le liquide dégoulina le long du mur. Il se leva et parcouru son palais appuyé sur sa canne en examinant chacune de ses merveilles. En général, ça le calmait. Il regarda toutes les inventions des hommes que lui avaient ramenés les chevaliers de l'Olympe quand ils allaient sur terre. D'autres étaient ses propres trouvailles. Tous ces objets étaient remplis de souvenirs. Plus de 10 000 ans d'histoire et de mythologie. Tartare soupira. Il retourna vers son trône puis s'arrêta. Il se tourna précipitamment vers la porte de son palais. Ce n'était pas déjà les intrus! Ils étaient encore loin! Alors qui? Il n'arrivait pas à le localiser ni à l'identifier. Les portes du palais s'ouvrirent mais personne n'entra. Tartare s'avança. Un homme apparut subitement devant lui. - Bouh! cria-t-il - Tartare s'éloigna d'un bon en criant - comment vas-tu, vieille branche? - Qu'est-ce que tu fais là? - T'es vraiment pas aimable! - Tu sais très bien que je déteste les Olympiens! - Même moi? - … Qu'est-ce que tu fais là? - C'est la deuxième fois que tu me poses la question! - Tu veux que je la pose une troisième fois ou tu réponds? - Je vais te répondre! Tu me fais un café? Tartare grogna et partit faire du café. L'homme regarda le mur sur lequel Tartare avait lancé sa tasse. - Mauvaise journée? - Ce ne sont pas tes affaires! répliqua Tartare en lui tendant une tasse. Bon, alors? - Délicieux! Il faudra que tu me donnes la recette! - Hermès! - D'accord, d'accord! J'ai une lettre pour toi. - Une lettre? De qui? - Des chevaliers de l'Olympe, voyons! Il te reste un peu de café? - As-tu l'intention de me la donner? - Et bien… Je sais pas… Je t'en veux terriblement pour ce qui s'est passé. - Comme si c'était ma faute! - Qui leur a dit que Cronos était vivant? - Ton père! - Ah? T'es sûr? - Ne fais pas l'ignorant! Je sais très bien que tu es au courant! Tu sais toujours tout! - Sauf le contenu de cette lettre, répliqua Hermès en la sortant de sa poche. Je dois avouer que cela m'intrigue énormément. - Tu ne l'as pas lu?! Ça m'étonne de toi! - Oh! Je suis choqué que tu penses une chose pareil. Je ne lis jamais le courrier que l'on m'a confié. Mais cela dit, après l'avoir remis… - Donne ça! dit Tartare en lui arrachant la lettre des mains. Et n'oublie pas que je connais parfaitement ta technique d'espionnage! - Ouais, je sais, marmonna Hermès en allant se servir une nouvelle tasse de café. Tartare s'éloigna un peu pour lire la lettre. Quand il revient, il souriait. Il froissa la lettre et serra le poing. Quand il l'ouvrit de nouveau, la lettre était devenue un tas de cendres. Un vent souffla et dispersa les cendres. - Tu sais que même comme ça, je peux reconstituer la lettre! dit Hermès avec amusement. - Pas dans mon royaume! Hermès marmonna. Il avait oublié ça. Tartare lâcha sa cane et se redressa. Ses cheveux poussèrent jusqu'à atteindre ses pieds et redevinrent noirs. Il se servit une tasse de café et s'assis sur son trône en passant une jambe au-dessus de l'accoudoir. - Je vois que tu vas mieux! - Bien mieux! - Et tu ne veux pas me dire ce qu'il y avait dans la lettre. - Effectivement. - Ce n'est pas très grave… j'ai une petite idée de ce que Médéric t'a écrit. - Comment sais-tu que c'est Médéric qui l'a écrite? demanda Tartare en se redressant. - C'est lui qui me l'a donné… Je vais te dire ce que j'ai deviné et dis moi si je suis dans le vrai… Martin regardait la porte du palais de Tartare avec appréhension. Il poussa du coude Julian et lui désigna la porte. - Je ne suis pas Poséidon! dit-il, sur la défensive. - C'est bon! s'écria alors Seiya. Je vais l'ouvrir cette porte! Il s'avança et posa la main sur la porte. Il poussa de toutes ses forces mais rien ne la fit bouger. Il fit un signe aux autres de reculer et lança ses Météores sur la porte. - Elle n'a pas une égratignure! Seiya posa une main sur la porte. Comment allaient-ils l'ouvrir? Il essaya de nouveaux de pousser… rien à faire! Peut-être à plusieurs. La porte s'ouvrit si soudainement que Seiya tomba la tête la première dans la pièce. Assis dans son trône dans sa posture habituelle, Tartare le regarda en souriant. Puis il s'empressa de se faire un visage impassible. Seiya se releva et regarda autour de lui. - Tartare! Ermaion entra comme une tornade dans la pièce et fonça sur le trône. Il prit la main de Tartare et le força à se lever. Il l'entraîna vers Canon. - C'est mon papa! - Nous nous connaissons déjà, répondit calmement Tartare. Canon lui lança un regard meurtrier mais Tartare ne s'en formalisa pas. Il se pencha vers Ermaion et lui dit quelques mots. - Vrai? s'écria le garçon tout excité. Tartare hocha la tête et Ermaion entraîna son père vers le fond de la pièce. Lentement, Tartare retourna s'asseoir sur son trône et passa négligemment la jambe au-dessus de l'accoudoir. Il regarda ses visiteurs. En plus de Canon et son fils, il y avait les cinq chevaliers divins ainsi que Martin, Saori et Julian. - Que me vaut l'indicible déplaisir de votre présence? dit-il aux trois Olympiens. - Nous aimerions avoir des explications, répliqua Martin. - Mais bien sûr! Après avoir transformé mon royaume en dépotoir, vous espérez sincèrement que je vais gentiment répondre à vos questions! - Nous avons beaucoup de tors à votre encontre, admit Athéna. - Je ne vous le fait pas dire! - Nous aimerions essayer de nous rattraper. - Mais… commença Seiya avant d'être interrompu par Martin. - En quoi? demanda Tartare, l'air soupçonneux. - Dites-nous ce que vous voulez, répondit Martin, nous ferons de notre mieux - Tartare sembla réfléchir. - Ça tombe bien, j'ai fait une liste… Au lieu de tourner comme ça, cria-t-il en regardant le plafond, apportes-moi le rouleau… Comment ça "quel rouleau?"… Bien sûr! Il n'y en a pas d'autre! - Ce n'est pas la peine d'être désagréable! s'exclama Hermès en apparaissant devant Tartare et en lui tendant un rouleau. Tartare le prit et le déroula. Le papier descendit les marches menant au trône puis passa devant Seiya qui s'écarta pour le laisser passer. Il s'éloigna jusqu'à n'être plus visible. Hermès siffla. - Ça c'est de la liste! - N'est-ce pas! dit Tartare avec affection. J'ai mis quelques centaines d'années à tout mettre sur papier. L'aide de Médéric m'a été très précieuse! - Je peux savoir ce que tu fais là Hermès? demanda Martin en fronçant les sourcils. - J'aime bien ta nouvelle apparence, père! - Martin le regarda avec insistance - Euh… Je suis juste venu boire le délicieux café de Tartare! J'essais de lui soutirer la recette depuis un certain temps mais il ne veux rien me dire. - Tu peux toujours courir, lui dit Tartare. - Pour en revenir à cette liste, commença Poséidon, d'un ton impatient. - Ah oui! la liste - Tartare lut les premières lignes puis fronça les sourcils - en fait cette liste énumère tout le tort que vous m'avez fait - Il fit un geste et le papier revient en s'enroulant jusqu'à lui - Je vous la laisserais pour les longues soirées d'hiver! Comme ça vous pourrez méditer. Bien! Je ne vous retiens pas… - Une minute, s'écria Seiya. Et les explications?! - A quel sujet? - Euh… Tout d'abord, pourquoi vous nous avez pas dit que vous étiez le frère de Foghar? - Je n'ai jamais dit que j'étais Earrach! C'est… Earrach venait d'apparaître devant eux. Il regarda l'assistance avec surprise. - M'auriez-vous appelé, Seigneur des Ténèbres? - En fait, j'ai juste cité ton nom… - Oh! Puis-je t'apporter mon aide en quoique ce soit? - Je te remercie mais je n'ai besoin de rien en particulier… - Earrach parut très déçut - Si tu me ramenais des fleurs du pays des Elfes? - Le visage de l'elfe s'éclaira et il disparu - Je disais donc, reprit-il comme si de rien était, que c'est Foghar qui m'a présenté comme son frère… - Pourquoi n'avoir pas démentit alors? - Cela ne vous regarde pas. Autre chose? - Vous les connaissiez tous les six, n'est-ce pas? demanda Hyôga. - Cela va de soi! - Vous connaissiez leur plan aussi? - Bien sûr! Avez-vous d'autres questions stupides? - Pourquoi avoir ressusciter les chevaliers morts durant cette guerre? demanda Shiryu. - Cela faisait parti de leurs dernières volontés. Ils voulaient tuer Cronos mais ils n'auraient jamais pu l'atteindre seuls alors ils ont rassemblé le plus de personnes possibles. Etant donné que c'était une vengeance, ils s'en serraient beaucoup voulu d'être responsables de tant de morts. Alors, puisqu'ils savaient que leur ultime attaque les tuerait, ils m'ont demandé d'utiliser leur souffle vital pour ressusciter tout le monde. - Attendez une minute! s'écria Seiya. Pour ressusciter quelqu'un, il faut un souffle vital? - Tartare hocha la tête - Mais… et moi? - C'était un cadeau d'Iphitos pour la réincarnation de Persée… - Il le savait? - Bien sûr! Il aurait été surprenant qu'il ne reconnaisse pas la réincarnation de son maître! - Son maître?! - Est-ce qu'on pourrait les ressusciter en utilisant notre souffle vital? demanda vivement Ikki. - Ça serait possible si leurs âmes étaient aux Enfers… - Où sont leurs âmes alors? - Aucune idée! Bien! Je crois que nous avons fait le tour de la question! La porte est là-bas, reprit Tartare en désignant l'entrée de son palais. N'oubliez pas de refermer derrière vous. Seiya s'arrêta un instant sur le seuil. Shun le regarda surpris. Le chevalier de Pégase se retourna vers Tartare. - J'en ai pour cinq minutes, dit-il à son frère. Seiya s'avança vers le trône et se raclât la gorge pour attirer l'attention de Tartare. Celui-ci leva les yeux sur lui et soupira. Il lui fit signe de monter les marches et lui désigna un fauteuil près de lui que Seiya n'avait pas remarqué jusqu'à présent. - Que veux-tu me demander? - A vrai dire, j'aurais plusieurs questions… - Je m'en était douté. Je n'ai rien de presser à faire. - Voilà… Je suis la réincarnation de Persée. - C'est exact. - Si Iphitos était au courant, pourquoi… - Il ne voulait pas te perturber. - C'est pas réussit… Comment était-il? - Qui? - Persée! - Je ne l'ai pas connu personnellement mais d'après ce qu'on m'en a dit, je pense que c'était un homme bien. En tout cas, Médéric l'estimait beaucoup… - Il a participé à la guerre contre Cronos? - Médéric? Bien sûr! - Non, Persée! répliqua Seiya en essayant de rester patient. - Ah! Euh… Non, il est mort avant. - Il était le maître d'Iphy… c'est lui qui l'a trouvé en pays celte… - Qui t'as raconté cette histoire? - C'est Iphitos. - Ah bon - Tartare était visiblement déçut - J'avais espéré que c'était une réminiscence de ta vie passée. - Persée a blessé Hadès? - Oui, c'était lors d'une des innombrables gue-guerres entre ces abrutis d'Olympiens! Seiya préféra ne pas relever. Il avait comprit que Tartare ne portait pas les Olympiens dans son cœur. - Il s'est marié avec Andromède… et tout ce qui est dit dans la mythologie? - En gros oui. Bien sûr, il n'est dit nul part qu'il était chevalier de Bronze. C'était l'époque où une grande majorité des constellations n'avaient pas de noms. L'autre cruche permit à ses chevaliers de les nommer comme ils le voulaient. Et certains comme Persée l'ont fait… Il l'a appelé comme son cheval, Pégase. Mais c'est une minorité, la plupart des constellations ont été nommée par les astronomes. Il n'est dit nul part aussi qu'il a été le maître du futur chevalier d'or de la Balance! D'autres questions? - Oui. Comment as-tu connu les chevaliers de l'Olympe? - La plupart par Foghar… J'ai de très bonnes relations avec les elfes. Sinon je connaissais déjà Elestre par l'intermédiaire d'Hermès et aussi Iphitos quand il a eut ses problèmes avec Héraclès… - Quel genre de problèmes? - Héraclès l'a jeté du haut d'une tour! - Sans blague?! Pourquoi? - Ça c'est dans la mythologie! Iphitos recherchait un troupeau volé par Autolycos. Ce dernier l'avait vendu à Héraclès. Iphy a enquêté et retrouvé la trace du troupeau et a, naturellement, soupçonné Héraclès du vol. C'est d'ailleurs lors de cette enquête qu'il est devenu ami avec Ul… Odysseux. Héraclès n'a pas apprécié les soupçons d'Iphy et l'a jeté du haut d'une tour… - Ce n'était pas très sympa! - J'ai trouvé aussi alors j'ai aidé Iphitos à sortir des Enfers à condition qu'il ne divulgue pas mon nom! D'ailleurs, c'est pour ça qu'Iphy n'a jamais aimé Autolycos, tout Messager d'Hermès qu'il était! - C'était un messager d'Hermès? - Je viens de le dire! - Et… - J'ai ramené tes fleurs préférées, ami, dit Earrach en apparaissant. - Je t'en remercie. - Il est toujours comme ça? murmura Seiya à Tartare. - Tous les elfes sont comme ça. Foghar et ses frères ont juste un petit plus humain. - Je vais te laisser, Tartare! Merci d'avoir répondu à mes questions! - Pas de quoi! Seiya se leva. Il salua l'elfe qui disposait des fleurs dans un vase puis sortis de palais. - Tu étais obligé de lui dire tout ça? dit une voix près de Tartare. - Tu manques de discrétions, Hermès. As-tu trouvé quelque chose? - Si nous avions des certitudes, ça serait tellement mieux… Assis sur les marches du coliséum, Canon regardait les étoiles. Il soupira puis se leva. Avant d'entrer dans sa chambre, Canon ouvrit doucement la porte de la chambre de son fils. Celui-ci ne dormait pas. Canon entra et alla s'asseoir sur le bord du lit. - Il faut dormir maintenant, dit-il d'une voix distante. Le garçon fondit en larmes et se blottit dans les bras de son père. Canon ne le serra pas dans ses bras mais ne le repoussa pas non plus. Il attendit que les sanglots se calment et qu'Ermaion s'endorme. Il le recoucha puis sortit de la chambre. Avant de fermer la porte, il se retourna. Il venait de sentir quelque chose. Il scruta les ténèbres mais ne vit rien. Haussant les épaules, il alla se coucher. Ermaion n'arrivait pas à dormir. Il avait l'étrange impression que quelqu'un l'observait. Il s'était réveillé peu de temps après que son père fut parti. N'y tenant plus, il sortit de son lit et alla dans la chambre de son père. Sans faire de bruit, comme sa mère le lui avait apprit, il se glissa dans le lit de Canon. Celui-ci remua un moment mais ne se réveilla pas. Ermaion savait qu'il ne serait pas content à son réveil mais il préférait ça à rester tout seul dans sa chambre! Canon se réveilla en sursaut. Il était déjà 10h. Ce n'était pas dans ses habitudes de dormir aussi tard. Il se redressa doucement pour ne pas réveiller la personne qui dormait sur lui puis il se souvient. Il baissa les yeux et découvrit qu'il s'agissait de son fils. Comment avait-il fait pour ne pas le réveiller quand il s'était glissé dans son lit? - Ermaion! - Le garçon se redressa en baillant puis se frotta les yeux. - Bonjour papa! - Qu'est ce que tu fais là? - J'arrivais pas à dormir à cause des fantômes! - Quels fantômes? - Ceux qui sont dans ma chambre! Canon se souvient de la présence qu'il avait ressentie en sortant de la chambre de son fils. Il envoya sans ménagement son fils se préparer puis se leva à son tour. Il entra dans la chambre d'Ermaion. Il ne ressentait rien. Tartare regardait les plans d'une machine avec intérêt. Il n'en avait pas dans son palais parce que c'était un objet encombrant mais étudier ces fusées lui plaisaient beaucoup. Earrach lui tendit une tasse. Tartare la porta machinalement à ses lèvres. Il regarda surprit le liquide fumant. - Qu'est ce que c'est? demanda-t-il à l'elfe. - Du thé, Seigneur. - C'est pas mauvais. Il faudra que j'en fasse pousser ici! Tartare regoûta le breuvage. Puis il fut traversé par un frisson. Il se raclât la gorge. - Je vais aller dans mon laboratoire. - Aimerais-tu que je recherche des feuilles de thé? - Avec plaisir. Earrach disparut. Tartare attendit quelques secondes pour être sûr que personne n'était dans les parages. - Ne me refais jamais ça! s'écria-t-il. C'est très désagréable. Au fait, j'ai une bonne nouvelle, j'ai eu des nouvelles d'Erèbe. Il me dit qu'il a peut-être une idée. Et puis je… - Tartare se mit à maugréer - Ils pourraient me laisser finir mes phrases avant de partir! - Résumons la situation… Personne ne nous voit ou ne nous entend. Ils ressentent parfois notre présence et ont un frissons quand on les traverse… - Bravo, Iphy! Nous voilà bien avancé! - Merci, Ergy! - Même les dieux ne nous voient pas…ajouta Médéric. - C'est désespérant! Tartare n'a rien trouvé… Pour l'instant, il s'intéresse plus au plan d'une fusée! - Voyons Elestre! Il nous a dit qu'Erèbe avait peut-être une idée. - Gany, tu m'excusera d'être sceptique mais Erèbe est une personne qui aime prendre son temps. Et moi, j'aimerais revenir mais pas dans deux siècles. - Bon alors? Ton plan B arrive? - J'y réfléchis, Ergy! J'y réfléchis! répliqua Iphitos. - Puis-je me permettre de demander une faveur? - Va-y blondinet. - J'aimerai que nous parlions dans un autre endroit! La proximité de nos corps me rend mal à l'aise. Dana regarda la stèle de pierre sur laquelle elle était assise. Elle se leva prestement en réprimant un frisson. - Je suis d'accord sur ce point! - Bon! s'exclama Iphitos. Allons au Sanctuaire! J'ai envi de savoir ce qu'il se dit… - Tu peux m'expliquer pourquoi on est obligé de monter à pied, maugréa Erginos, on peut pas voler ou un truc comme ça. On est des fantômes après tout. - Arrête de te plaindre! répliqua Iphitos. On est déjà à la sixième maison! Et puis, je t'ai déjà dis qu'on était pas des fantômes. - On est quoi alors? - Des âmes qui errent dans une dimension superposée… - Stop! Ne commence pas à me parler de dimensions! - T'aurais pas dû poser la question, crétin, intervient Médéric. - Répète ça! - En quelle langue? - Vous pouvez pas vous taire cinq minutes? demanda Ganymède. Vous me donnez la migraine. - De plus, il n'est point poli d'interrompre une méditation, approuva Foghar. Erginos et Médéric regardèrent le chevalier d'Or de la Vierge assis dans la position du lotus. - De toute façon, il ne nous entend pas, répliqua Erginos en haussant les épaules. - Détrompez-vous, je vous entends parfaitement. Les six chevaliers de l'Olympe se retournèrent d'un bloc vers Shaka. Celui-ci avait les yeux ouverts et semblait leur sourire. - Tu peux nous entendre! s'écria Iphitos. Est-ce que tu nous vois? - Non… Mais je ressens votre présence! - C'est pas croyable… - C'est super! s'écria Seiya Ils étaient tous réunis au coliséum. La nouvelle avait fait l'effet d'une bombe. Tous le monde parlait en même temps. Camus s'approcha de Milo. - Ça n'a pas l'air d'aller. - Ça va très bien… juste une chose… Shaka! Le chevalier de la Vierge se tourna vers celui du Scorpion. Ce dernier était pâle comme un linge et ne cessait de trembler. - Pourrais-tu me rendre un service? - Bien sûr, Milo… Tu n'as pas l'air bien. - Si, si, ça va… Pourrais-tu dire à Dana de cesser de me traverser! cria Milo. - Dana? - Ok, j'arrête! s'esclaffa Elestre. - Ah! soupira Milo. Ça fait du bien quand ça s'arrête! - Comment pouvais-tu savoir que c'était Dana? demanda Shun. - Y'a qu'elle pour me faire ça, à moi! Certains des chevaliers autour d'eux se mirent à rire. Ils se souvenaient de la première rencontre entre Milo et Dana! Le chevalier du Scorpion s'en souvenait aussi. Il foudroya l'assistance du regard et alla dans un coin. - T'as vu! s'exclama Iphitos. Ils vont nous aider, Médy! Sans répondre, Médéric attrapa Iphitos par le cou et se mit à serrer. Les autres chevaliers de l'Olympe accoururent pour lui faire lâcher prise. Shaka écoutait sans comprendre. - Que se passe-t-il? demanda Shiryu. - Je ne sais pas… J'entend Ganymède dire "lâche-le, tu vas l'étrangler"… quelqu'un dit "je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça"… je crois que c'est Médéric… Le tumulte semble se calmer… Quelqu'un tousse… Que s'est-il passé? … Ah! - Alors? - Médéric a essayé d'étranger Iphitos. - Quoi? s'écria Seiya. Mais pourquoi? - Si tu réponds à cette question, moi je parle de Circé, menaça Médéric Shaka se mit à rougir violemment. Shun et Milo se regardèrent en souriant. La seule chose qui pouvait faire rougir le grand chevalier de la Vierge était les actes d'une certaine magicienne appartenant au passé! Mû reposa le livre en soupirant. Il n'y avait rien dans celui-là non plus. Ça faisait déjà plusieurs heures qu'ils cherchaient dans sa bibliothèque de Jamir sans résultat. Le chevalier regarda Kiki refermer le livre qu'il parcourait. Il secoua la tête. Mû soupira de nouveau. - Combien de temps a-t-on devant nous à ton avis? demanda Ethan à son maître. - Aucune idée mais pas beaucoup! On a déjà perdu 3 jours avant de savoir qu'ils étaient là. Et on a rien trouvé aujourd'hui… - On va bien trouvé quelque chose! - Si ce sont pas des fantômes, qu'est ce qu'ils sont? demanda Tartare. - Ils ont parlé d'âmes errantes dans une dimension superposée, l'informa Shaka. - Hum… Leurs corps sont dans une pièce spéciale. Je pense pouvoir les faire tenir encore une semaine en état mais je ne promet rien! - Aurais-tu une idée sur l'endroit où on pourrait trouver des informations? - Peut-être en Olympe… Je vais demander à Hermès! Laisse moi quelques secondes… Tartare passa sa jambe par-dessus l'accoudoir et se redressa dans son trône. Il regarda devant lui, l'air absent. Puis il cligna des yeux et regarda le chevalier d'or de la Vierge. - Il ne devrait pas t… - Répètes-moi ça! cria Hermès en apparaissant. - Est-ce bien nécessaire? répondit Tartare en se remettant dans sa position habituelle. - T'es sûr de ce que tu dis? - Demande à notre ami ici présent! Hermès se tourna vers Shaka. Le chevalier se contenta de confirmer en hochant la tête. Le dieu réussit à se calmer puis réfléchi un moment. - Il faut juste trouver un moyen pour les faire réintégrer leur corps, c'est ça? - Ce n'est pas aussi simple… As-tu déjà entendu parler des dimensions superposées? - Tartare posa un regard insistant sur Hermès, celui-ci parut gêné. - Jamais. Je vais demander à Apollon… Et Je vais faire aussi un tour dans la bibliothèque de mon père. - Très bien. Après le départ des chevaliers d'Athéna, Tartare fronça les sourcils. Il attendit quelques secondes puis Hermès réapparut. - Ils sont là? demanda-t-il à Tartare. - Non, ils sont repartis avec les chevaliers d'Athéna. Il n'empêche que je ne les félicite pas, dit-il d'un ton acide. Je leur avez dis de se tenir tranquille le temps que nous trouvions une solution et eux, ils leur révèlent leur présence! - Ne sois pas trop dur… Et puis qui sais, l'aide des chevaliers d'Athéna pourrait nous être précieuse… Bien, maintenant que je sais qu'ils sont dans une dimension superposée, je vais pouvoir retrouver leurs âmes plus facilement… - Je me demande pourquoi tu n'y as pas pensé avant! Après tout, même si personne ne le sais, tu manipules toutes sortes de dimensions avec aisance! - Parle moins fort, je te pris! J'ai réussit à garder secret mes capacités dans ce domaine et je compte bien continuer ! Bon, je vais tâcher de les localiser. Mais après? Comment les ramener ici? Je pourrais m'en occuper mais… - Ne t'inquiètes pas pour ça. Je connais quelqu'un qui pourra s'en occuper et tu pourras ainsi garder l'un de tes secrets - Hermès fit la grimace. - Que tu sois au courant de ma technique d'espionnage passe encore, mais les autres! Ça m'agace! - Si tu ne les avaient utilisées ici, je n'aurais jamais deviné!! - N'en rajoute pas! Finalement, On peut dire que Médéric a eu une bonne intuition! Il a bien fait d'écrire cette lettre! - Oui mais ses suppositions étaient des plus approximatives! Il nous a fallut les indications d'Iphitos pour savoir où commencer. Canon était assis sur son lit le regard dans le vide. Il fut parcourut par un frisson. Il sourit. - Tu ne m'as donc pas abandonné… Il se coucha et éteignit la lumière. Il ne tarda pas à s'endormir. Dana le regarda et soupira. Une main se posa sur son épaule. Sans regarder qui c'était, elle se blottit dans ses bras. - Tu crois qu'il m'en veut? - Voyons, ma puce! Il me paraît évident qu'il ne t'en veut pas du tout! - Iphy… Merci d'être toujours là pour nous quand ça va pas… - Les amis sont là pour ça… Allé! Fais risette à tonton Iphy! - Dana s'écarta de lui et lui adressa un magnifique sourire - C'est mieux! Allons retrouver les autres! - Shaka! cria Foghar. Shaka! Je t'en pris, réveille-toi. Le chevalier de la Vierge se réveilla en sursaut et se redressa prestement. Cela devait être grave pour que non seulement l'elfe le réveille mais en plus utilise son prénom au lieu d'un titre honorifique comme à son habitude. - Que se passe-t-il? - Médéric a disparu! répondit l'elfe en pleurant. - Disparu? - Un cercle noir est apparut et s'est refermé sur lui! Shaka revêtit prestement son armure et se dirigea vers la maison de la Balance. Il réveilla Dohko et l'informa de ce qui s'était passé. - Un cercle noir? Va réveiller les autres… Je m'occupe des chevaliers d'or. On se retrouve dans la salle du grand Pope. Foghar est toujours avec toi? - Oui. - Qu'il aille chercher les autres chevaliers de l'Olympe! Ils se retrouvèrent tous dans la salle du grand Pope. Athéna essaya tant bien que mal de ramener le calme. Lorsque le silence fut revenu, elle s'adressa à Shaka. - Foghar pourrais nous expliqué ce qui c'était passé? - Je ne sais pas s'il est ici. Il ne me parle plus. - Il est en état de choc, répondit Iphitos. Les autres aussi. - Que s'est-il passé Iphitos? demanda le chevalier d'or. - Je ne sais pas. J'ai rien comprit. Médy était en train de se disputer avec Ergy, comme d'habitude, et puis un cercle noir est apparut derrière lui. On n'a pas eut le temps de réagir. Il a été engloutit. Pendant que Foghar te prévenait, on l'a cherché mais sans résultat. Shaka rapporta la réponse d'Iphitos aux autres chevaliers. - Ils n'ont rien ressenti quand ça s'est produit? demanda Shiryu. - Rien du tout. C'est peut-être parce qu'on a tué un dieu… - Je ne crois pas, répliqua Shaka. Les chevaliers de Bronze en ont tué plusieurs et rien de tel ne s'est produit. - Ce n'est pas la même chose! Cronos est la volonté qui créa l'Univers…même si sa mort n'entraîne pas la destruction de sa création. - Ça ne peut pas être ça… - Qu'est ce qu'il a dit? demanda Seiya, agacé de ne pas l'entendre. Shaka répéta les paroles du chevalier de l'Olympe. Tout le monde se mit à parler en même temps. Les avis étaient très dispersés. - On se calme! s'écria Martin d'une voix de tonnerre, déclenchant quelques éclairs autour de lui. Est-ce que les autres chevaliers de l'Olympe sont ici? - Shaka hocha la tête - Je voudrais parler avec Ganymède. - Gany ne peut pas parler mais dit lui qu'il l'écoute, répliqua Iphitos. - Euh… il vous écoute. - A-t-il une idée? - Si j'en avais une, elle serait déjà en place! - Aucune. - Peut-il le localiser? - J'ai déjà dit qu'on avait essayé! répliqua Iphitos de plus en plus énervé - Ils ont déjà essayé sans résultat. - Que peut-on faire? - Je vais lui dire ce qu'il peut faire… [Censuré] - Euh… - Shaka parut gêné - Ils ne savent pas… - Il a dit quoi exactement? - Et bien, en fait c'est Iphitos qui a répondu. Mais je crois avoir bien résumé sa pensée… - Je suis pas d'accord! l'interrompit Iphitos. Répète lui mot pour mot ce que j'ai dis. - Je n'ai pas l'intention de le faire! - Dommage… - Passons, intervient Athéna qui connaissait assez son ancien chevalier pour connaître les paroles qu'il avait dû prononcer. Il faudrait rechercher ce que ce cercle noir peut vouloir dire… - Je vais chercher aux Cinq Pics, intervient Dohko. Mû, tu devrais retourner à Jamir. Le chevalier du Bélier hocha la tête. En moins d'une heure, tous les chevaliers d'Athéna s'étaient mis à la recherche d'une solution. Shaka reposa le livre qu'il avait parcouru puis en prit un autre. Il releva la tête cherchant à entendre un son venant des chevaliers de l'Olympe. Mais ils restaient silencieux. - Est-ce que ça va? demanda-il doucement. - Foghar ne va pas bien du tout, répondit Dana en berçant l'elfe. Il est très sensible et ça l'a complètement retourné… moi aussi d'ailleurs… - J'en suis désolé. Nous allons trouver quelque chose. Je vous le promets. - Merci. Shaka se replongea dans sa lecture. Dana releva doucement le visage décomposé de Foghar. Elle lui murmura quelques mots. L'elfe lui sourit et posa sa tête sur l'épaule de la jeune femme. Il l'a serra dans ses bras puis, péniblement, il se remit debout. Il se pencha par-dessus l'épaule de Shaka et parcourut le livre des yeux. - Qu'est ce que tu lui as dit? demanda Erginos. - Top secret! Dana se pencha au-dessus de l'épaule de Mû et lu le livre. Elle sentit un vide derrière elle. Elle se retourna prestement. - Elestre! Attention! cria Foghar. - Les Ténèbres! cria-t-elle avant de disparaître. - Elestre! Shaka s'était levé en lâchant son livre qui tomba lourdement sur le sol. Mû releva la tête et le regarda. D'autres chevaliers s'approchèrent. - Shaka! Que se passe-t-il? demanda Aiolia - Le chevalier d'or ne réagit pas - Shaka! cria-t-il. Il battit des paupières et regarda le chevalier du Lion. - Dana vient de disparaître… - Quoi? cria Canon. Foghar était tombé à genou et pleurait toutes les larmes de son corps. |