Chapitre 22


Médéric regarda autour de lui en fronçant les sourcils. Foghar lui prit le bras. Il n'essaya pas de se libérer. Autant demander à un mur de s'écarter! Cela faisait 5 000 ans que Foghar était comme ça avec lui et plus il s'était montré froid et distant avec l'elfe, plus celui-ci s'était montré collant!

- Alors? demanda Erginos avec impatience.
- Tu veux le faire à ma place? répliqua Médéric d'un ton froid.
- Et après ça, on dit que c'est moi qui ai mauvais caractère!
- Hum - Médéric fronça les sourcils puis il désigna un endroit à la droite du temple- Allons par-là!
- Et le temple? demanda Martin.
- C'est un leurre.
- Pourquoi en es-tu si sûr? demanda Poséidon.
- Parce que c'est moi qui ai donné cette idée à Cronos!
- Au fait, pourquoi Cronos a créé cette île? demanda Iphy en regardant autour de lui.
- Je fais ce qu'on me demande, moi !
- Dana ? demanda-t-il.
- Tu voulais 5 ans, non? répondit-elle.
- T'aurais pu me prévenir.
- Pourquoi faire?
- Par éthique professionnel.
- Fais-moi un procès.

Ils suivirent Médéric jusqu'à l'endroit qu'il avait désigné. Médéric attendit qu'Iphitos le rejoigne puis ils échangèrent quelques mots. Iphitos se tourna vers Ergy et lui fit un signe de la tête. Celui-ci hocha la tête et retourna vers le temple. Médéric tendit la main mais Iphitos l'arrêta.

- Combien d'hommes il lui reste?
- A peu près autant que nous.
- Il est au courant que tu es l'espion?
- C'est plus que probable.
- Bien! Alors avant toute chose, réglons un point important. Atria, appela Iphitos.

A l'appel de son nom, Atria avait pâli. Elle hésita un instant puis vit Dana lui sourire d'un air encourageant. Elle se redressa, pleine de dignité et avança vers les chevaliers de l'Olympe. Dylan avança prestement à son tour et le groupe s'éloigna un peu pour être hors d'oreilles.

- Ils nous cachent quoi encore ? grommela Masque de Mort.

Atria regarda les cinq chevaliers de l'Olympe.

- D'après ce que m'a dit Médéric, tu as fini par choisir ton camp, commença Iphitos.
- Vous le saviez depuis combien de temps ? demanda Atria en baissant la tête.
- Depuis le début, répondit Elestre - Atria la foudroya du regard - Ils le savaient déjà avant que je te promette de ne rien dire! - Atria soupira, résignée.
- De plus, aucun de tes rapports n'est arrivé entre les mains de Cronos avant d'être passé par les miennes, ajouta Médéric. J'ai constaté qu'ils sont devenus de plus en plus inexacts et ton comportement lors de cette guerre m'a définitivement prouvé que tu étais dans notre camp.
- Elle l'est, intervint Dylan. Je m'en porte garant.
- Ça ne sera pas la peine… répondit Médéric. Elestre l'a déjà fait. Et j'ai une confiance absolue en son jugement.
- Vous ne direz rien aux autres ? demanda Atria d'une voix sourde.
- Non, répondit Iphitos. Nous voulions juste te parler. Ils n'ont pas besoin de savoir. Je voudrais savoir une chose par contre. Connais-tu un autre passage pour aller au royaume de Cronos ?
- Si moi j'en connais pas d'autres, je vois pas pourquoi elle en connaîtrait un! répliqua Médéric d'un ton tranchant.
- Arrête de prendre la mouche pour un rien, veux-tu.

Médéric s'élança sur Iphitos. Celui-ci parvint à esquiver et tira la langue à son poursuivant. En voyant la scène, Shun sourit.

- Je vois que même le sixième chevalier de l'Olympe se chamaille avec ses camarades.
- Il me semblait pourtant plus sérieux que les autres, répondit Orphée.

Shun et Orphée échangèrent un regard espiègle puis Shun vit Ikki regarder derrière eux, vers le temple. Le chevalier d'Andromède approcha de son frère.

- Quelque chose ne va pas Ikki?
- J'ai eu l'impression de voir quelque chose bouger derrière nous…
- C'est sûrement Erginos! Regarde! Il revient vers nous…
- Mmm… - Ikki fronça les sourcils, peu convaincu. Il lui semblait que ce qu'il avait vu se dirigeait vers le temple alors qu'Erginos y était déjà.

Atria et Dylan laissèrent les chevaliers de l'Olympe à leur querelle. Ils croisèrent Erginos et décidèrent d'un commun accord de ne pas trop s'éloigner. Ils purent ainsi entendre leur conversation.

- Il a bientôt fini, disait Erginos. Il demande de…
- Se dépêcher? proposa Gany.
- Non! Il veut que…
- On le remercie? avança Foghar.
- Il a dit qu…
- Qu'on le paye? suggéra Iphitos.
- Il…
- Qu'on fasse pas de bêtises? proposa Elestre.
- Non, déconne pas! répliqua Médéric. C'est pas son genre…
- Si vous me laissiez en placer une! s'écria Erginos.
- Calme-toi mon vieux! Tu vas devenir aussi cardiaque qu'Iphy!
- Ah ah, dit Iphitos sans joie, que c'est drôle Médi… - L'ancien guerrier d'Arès leva un sourcil - …déric! se rattrapa Iphitos, une sueur froide coulant sur son front.
- Ils m'énervent… marmonna Ergy. Mais ils m'énervent!
- Bon! Alors qu'est ce qu'il a dit? demanda Ganymède.
- Il voudrait… - Erginos vérifia qu'aucun d'eux n'avait l'intention de l'interrompre - qu… - Erginos se mit à réfléchir - Ben voilà, avec vos idioties, j'ai oublié!

Les chevaliers de l'Olympe revinrent vers l'armée. Toujours accroché au bras de l'ancien guerrier d'Arès, Foghar affichait un visage calme et paisible. Iphitos semblait réfléchir. Les chevaliers de l'Olympe s'arrêtèrent à l'endroit qu'avait désigné Médéric. Celui-ci ouvrit la porte dimensionnelle et se recula pour laisser la place à Iphitos. Ce dernier tendit les mains pour toucher la porte sans y entrer. Puis le passage se referma.

- Bien! Gany, on va faire un transfert dimensionnel…
- Une minute! intervient Milo. Le "transfert dimensionnel", c'est ce que Gany nous a montré dans mon temple?
- Oui, c'est ça, approuva Iphitos.
- Je suis pas très chaud, là, dit Daichi.
- Vu l'état du plafond et de l'assiette, moi non plus, ajouta Kiki.
- De toute façon, on est beaucoup trop nombreux! murmura Ganymède à Iphitos.
- Hum… Tu n'as pas tort, dit Iphitos, méditatif. Et puis, ne laissons pas Cronos deviner notre plan… Très bien, plan B, j'ouvre la porte et on entre tous…
- Elle va être trop petite! intervient Médéric. On va tous se faire tuer les uns après les autres!
- J'avais pas fini! Saga et Canon vont m'aider. Ils s'y connaissent bien en dimension... Hum… - Iphitos regarda Médéric et Foghar - Autre chose, mon cher blondinet adoré, pourrais-tu lâcher Médéric? Il va avoir besoin de ses deux bras.

L'elfe leva son visage vers lui. Apparemment, il n'avait pas envie de le lâcher. Elestre intervint.

- Il va pas s'envoler! lui dit-elle en dégageant le bras de Médéric.
- C'est pas trop tôt, murmura l'ancien Guerrier d'Arès en secouant le bras.
- Bien, allons-y!



Le calme de Cronos était loin de rassurer les lieutenants devant lui. Ils avaient une nouvelle fois accusé de lourdes pertes et son plus puissant général l'avait trahi. Cronos se leva de son trône et alla à la fenêtre. Il se retourna au bout de quelques minutes et regarda ses cinq derniers lieutenants.

- Détruisez l'île, comme prévu…



Médéric et Ganymède furent les premiers à passer puis les autres suivirent rapidement. Le sol se mit à trembler légèrement et Médéric pâlit.

- Oups…
- Quoi? demanda Ganymède en regardant autour de lui avec suspicion.
- Tu te souviens la fois où on s'est introduit dans la réserve de Dionysos…
- Laquelle? Y'en a tellement!
- La fois où on a saoulé Foghar…
- T'aurais pas pu le dire avant?! s'écria Ganymède, paniqué.

Dohko passa la porte dimensionnelle parmi les derniers puis se retourna pour attendre Saga, Canon et Iphitos. Il fut bousculé par Médéric et Ganymède. Ceux-ci passèrent les bras à travers la porte et tirèrent vers eux les trois hommes. Une énorme explosion eut lieu de l'autre côté et ils furent projetés sur le sol.

- C'était moins une! soupira Ganymède.
- T'aurais pu me prévenir que l'île allait exploser, s'écria Iphitos en se relevant.
- Etant donné que c'était mon idée, je pensais pas qu'il le ferait. Le temple est par-là. Allons-y.
- Vous allez bien tous les deux? demanda Iphitos aux jumeaux.
- Ça peut aller, répondit Saga. J'ai juste les oreilles qui sifflent un peu.

Canon hocha la tête. Dana l'aida à se relever et ils suivirent Médéric.



Ils s'arrêtèrent devant l'imposant palais de Cronos. Les portes étaient ouvertes et à l'intérieur les attendaient les derniers guerriers de Cronos.

- Qu'est ce qu'on fait? demanda Seiya à Iphitos.
- Il est temps de mettre en place notre plan.
- J'espère que ça marchera.
- Aucun doute! Il est du tonnerre!

Médéric passa un bras autour du cou d' Iphitos.

- Fais-moi plaisir, Iphy, ferme-la!
- Ça fait une centaine d'années qu'on s'est pas vus et c'est comme ça que tu me traites!
- Quand tout sera fini, rappelle-moi de poursuivre le combat qu'on avait commencé…

Iphitos regarda son ami avec surprise. Médéric regardait l'entrée du temple d'un air absent. Iphitos soupira d'un ton triste puis sourit.

- Tu veux encore te prendre une raclée?
- J'arriverai bien à te battre un jour!

Canon écouta cet échange avec contrariété. Ainsi Iphitos était plus fort que Médéric? Et dire qu'il n'avait rien pu faire contre l'ancien guerrier d'Arès! Iphitos sourit à Médéric puis fronça les sourcils. Il se dégagea de la prise de Médéric pour se retourner.

- Gany! Tu dois faire quelque chose avant d'y aller…

Ganymède haussa un sourcil, ne comprenant pas ce que voulait dire Iphitos.

- C'est vrai, dit alors Médéric. Viens avec moi…

Les yeux de Ganymède se mirent à briller : il venait de comprendre. Il suivit Médéric dans un petit bois. Masque de Mort soupira en signe d'abandon. Décidément, ils leur cachaient toujours quelque chose! L'un des Marinas désigna quelque chose venant du temple de Cronos. Ils regardèrent tous le trait de lumière passer au-dessus d'eux et disparaître dans le petit bois où était Ganymède et Médéric. Peu de temps après, les deux chevaliers de l'Olympe reparurent. Médéric s'était débarrassé de son armure de Général de Cronos et était à présent vêtu comme les autres chevaliers de l'Olympe, portant son bracelet au poignet gauche.



Iphitos et Médéric partirent en courant vers le temple de Cronos. Ganymède, lui, suivait de près mais resta quand même à une distance respectable. Surpris par ce brusque départ, les chevaliers se reprirent bien vite et partirent en courant, essayant de rattraper les trois chevaliers de l'Olympe.

- T'es prêt, j'espère, cria Iphitos par dessus son épaule.
- Je te garantit pas l'exactitude mais tu verras bien! répondit Ganymède.
- Merci de me rassurer… marmonna Iphy en grimaçant.

Une boule bleue apparut à la porte. Iphitos et Médéric s'arrêtèrent et échangèrent un regard peu rassuré. Quand la boule les frappa, quelques chevaliers les avaient rejoint. Gany avait concentré une boule bleue semblable à celle qui était sortie du temple et la lança au moment exact de l'impact. Quand la poussière fut retombée, les chevaliers avaient disparu.

Une seconde boule apparut à la porte et fonça vers Aldébaran et Dohko. Elestre tendit la main vers eux et ils disparurent pour réapparaître quelques mètres plus loin.

- Evitez les boules! cria Erginos en faisant la même chose qu'Elestre pour sauver des Nibelungens.
- On ne tiendra pas longtemps! s'exclama Foghar en faisant de même.
- Il faut tenir jusqu'à leur retour, répliqua Ganymède.
- S'ils reviennent… murmura Erginos.



Médéric était étendu par terre. Il sentit qu'on le secouait. Il ouvrit péniblement les yeux et se redressa avec l'aide d' Iphitos.

- On est où?
- Sur terre, répondit Iphitos.
- Merci beaucoup! répliqua Médéric avec ironie.
- De rien! Ravi de te rendre service.

Médéric le foudroya du regard puis regarda autour de lui. Il fronça les sourcils en découvrant les autres chevaliers qui se relevaient péniblement.

- J'espérais qu'on serait assez rapide pour ne pas en emmener autant… Si on leur avait expliqué…
- Non, on ne pouvait pas sans leur révéler… tu sais quoi!
- Peut-être… Bon, il faut découvrir où on est - Iphitos ouvrit la bouche - Ne recommence pas!

Shun ne reconnaissait pas le lieu où il se trouvait. Il regarda les autres personnes qui étaient avec eux. Ils étaient tous déboussolés. Shaka s'approcha des deux chevaliers de l'Olympe, suivi de près par Milo. Après avoir aidé Frey et le garde de Viracocha, José à se lever, Shun les rejoignit.

- Que s'est-il passé? commença Milo avec colère.
- Scorpion, murmura Médéric.
- Tu veux que je te présente? lui demanda Iphitos.
- Pourquoi pas.
- Alors lui c'est Milo, chevalier d'or du Scorpion comme tu l'as remarqué…

Tandis qu'Iphitos faisait les présentations, Milo se passa une main sur le front. Ils commençaient vraiment à l'énerver. Shaka posa la main sur son épaule puis se tourna vers les deux chevaliers de l'Olympe.

- Il serait temps de nous expliquer.
- Très bien, soupira Iphitos. La boule qui nous a frappé est l'attaque de Cronos. Il appelle ça, la "Sphère temporelle" et lui permet d'envoyer ses adversaires dans le passé ou l'avenir. Personne n'est jamais revenu pour me dire ce qu'il en était. Cronos s'est juste vanté alors qu'il venait d'utiliser cette technique sur des chevaliers. D'après ses dires, il envoie ses adversaires à l'époque où la Terre n'existait pas encore.
- Dans ce cas, nous devrions être mort.
- Oui, en effet. Cronos a utilisé cette technique sur moi et Gany mais Zeus nous a sauvé en nous envoyant quelques minutes dans le futur d'après ce que m'a dit Pallas. Mais je n'en sais rien car j'avais perdu connaissance comme Gany. Zeus a appris sa technique à Gany… C'est lui qui nous a permis d'arriver ici.
- Et "ici" c'est où?
- La question est plutôt "quand", intervint Médéric avant qu'Iphitos ne prenne la parole. Si Gany a bien réussi son coup, nous devrions être durant la Grande Guerre…
- Mais pourquoi cette époque? demanda alors Shun.
- Nous devons récupérer quelque chose que Cronos a dérobé à cette époque, répondit Iphitos. Puis nous retournerons dans le présent.
- Et comment? demanda Frey.
- Tu verras bien, dit Iphy avec un sourire espiègle.

Médéric partit en éclaireur puis revint vingt minutes après. Ils étaient à la bonne époque et le chevalier de l'Olympe avait repéré le campement des Olympiens.

- Par contre, Cronos ne l'a pas encore volé…
- Tant mieux, répliqua Iphy, au moins comme ça, on sait où il est. Approchons-nous du campement.

Aussi discrètement que possible, ils partirent vers le sud. Ils se trouvèrent bientôt dans une forêt. Iphitos et Médéric échangèrent un regard.

- Tu crois qu'ils sont encore vivants? demanda Iphitos.
- Je ne sais pas, répondit Médéric. Pourquoi ne pas utiliser la technique de Gany pour nous rendre invisible? reprit-il d'un petit ton supérieur.
- Eh! Oh! ça va oui!
- Et souviens-toi qu'on n'a pas le droit d'intervenir sinon on risque de créer un paradoxe.
- Je sais…

Iphitos se concentra puis décrivit un cercle avec le bras. Les chevaliers sentirent une légère pression mais ne virent rien de particulier.

- On n'est pas invisible, fit remarqué José.
- Nous sommes dans une sphère qui dévie la lumière. Ne vous éloignez pas, sinon vous risquez d'en sortir. Il serait dommage de se faire tuer par notre camp! Et puis, évitez de parler.

Ils arrivèrent en vue du camp. Ils s'arrêtèrent à quelques distances et observèrent en silence. Iphitos et Médéric leur firent signe de rester sur place sans faire de bruit puis s'éloignèrent. Les yeux rivés sur leur prédécesseurs, les chevaliers d'Athéna ne remarquèrent même pas leur départ.

Le camp était animé. Les allées et venues étaient nombreuses et une grande lassitude se lisaient sur tous les visages. Ils virent des chevaliers, le visage fermé et les yeux vides sortir des brocards d'une grande tente. Sur les brocards, il y avait des corps recouverts de draps. Soudain, leurs regards furent attirés par un visage qu'ils connaissaient. Le visage pâle de fatigue, Foghar sortit de la tente. Il regarda les chevaliers emmener les corps, les yeux remplis de larmes. Un jeune homme blond sortit derrière lui et posa une main sur son épaule.

- Tu as fait de ton mieux, Foghar.
- J'essaie de m'en convaincre, Seigneur…

Des cris leur firent tourner la tête. Un homme de haute taille portant l'armure d'or du Scorpion arriva tirant par le cou un autre chevalier dont l'armure semblait être d'or mais dont la forme leur était complètement inconnue.

- Salut, Apollon, dit l'homme en voyant le dieu.
- Bonjour Lesath… Que se passe-t-il?
- Cet insolent a essayé de me voler.
- Mauvais perdant, maugréa le prisonnier.
- Tais-toi! rugit Lesath en lui frappant la tête. Et en plus, il a osé me dire qu'il voulait changer le nom de sa constellation!

Apollon pencha la tête pour identifier le chevalier rebelle.

- Oh! mais ce n'est pas la première fois qu'il le dit.
- Je veux pas que ma constellation continue à s'appeler "les pinces du Scorpion", répliqua le jeune homme.
- Et son maître avait approuvé, il me semble…
- Persée était beaucoup trop gentil avec lui! reprit Lesath. Je suis extrêmement peiné que tu veuilles priver ma constellation de ses pinces.
- Lâche-moi! Tu m'étrangles, répliqua le jeune homme.

Lesath lâcha sa victime en souriant et le jeune homme se redressa.

- Allons Iphy! Où est passé ton sens de l'humour?
- Maître Persée n'était pas si tendre que ça, reprit Iphitos en remettant sa cape correctement.

Milo se tourna vers les autres chevaliers. Ceux-ci étaient tout aussi étonnés que lui. Non seulement, ils apprenaient que Persée avait été le maître d'Iphitos mais en plus l'armure de la Balance ne ressemblait absolument pas à celle qu'ils connaissaient. Et aux premiers abords, ils pouvaient voir qu'elle ne disposait d'aucune arme.

- Je suis bien d'accord, dit alors un homme en s'avançant vers le jeune Iphitos.

L'homme était grand et avait les cheveux très noirs. Il avait le visage sympathique et un sourire désarmant. Il ne portait pas d'armure, au contraire des autres personnes présentent dans le campement.

- Merci de ton soutien, Ody!
- Je t'en pris, ne m'appelle pas comme ça! Je sais que tu as l'habitude de raccourcir tous les prénoms de plus de deux syllabes mais si tu m'appelles "Ody" comment veux-tu qu'on me prenne au sérieux?!
- Même si tu n'es pas chevalier, tout le monde te prend très au sérieux, Odysseus.

Elestre apparut subitement devant eux. Iphitos poussa un cri de surprise et tomba à terre. Elestre le regarda un moment avec curiosité.

- Pourquoi à chaque fois que je te vois t'es par terre?

Lesath était plié en deux et quelques autres chevaliers n'étaient pas loin d'être dans le même état. Foghar tendit la main pour aider Iphitos à se remettre sur pied. Le regard malicieux, Elestre se tourna vers Apollon.

- Message express! dit-elle en lui tendant un parchemin à Apollon puis elle disparut.

Un murmure parcourut le camp. Apollon et Foghar se regardèrent, perplexe. Un long cri de douleur se fit entendre. Apollon fit quelques pas. L'un de ses chevaliers s'approcha de lui en courant.

- Que se passe-t-il Orphée? demanda le dieu au nouveau venu.
- On vient de retrouver les corps de Castor et Pollux… répondit celui-ci d'une voix sourde.
- C'est pas vrai! s'écria Lesath avec colère. Je vais lui arracher le cœur à ce Cronos!
- Où est Pallas? demanda Iphitos, le regard inquiet.
- Près des corps… Elle s'est effondrée…

Iphitos et Médéric revinrent au moment où le groupe partait à la suite d'Orphée. Ils restèrent un moment prostré en voyant la scène puis Iphy leur fit signe de s'éloigner.

- Mauvais souvenirs, murmura Médéric en secouant la tête.
- Nous n'avons pas le temps de ressasser tout ça. Nous avons ce que nous voulions, repartons dans le présent.

Les chevaliers remarquèrent alors le paquet que tenait Iphitos. Etant enroulé dans un linge, ils ne purent pas voir de quoi il s'agissait et Iphitos refusa de leur répondre.

- Au moins, on sait avec exactitude quand nous sommes… reprit Iphitos. Et les Messagers sont toujours vivants… Heureusement qu'on a fait cette sphère!
- Et comment allons-nous faire pour retourner à notre époque? demanda Milo.
- On va aller voir Circé…
- Je suis pas sûr que ce soit une bonne idée, grogna Médéric.
- Il ne s'agit que d'un petit sacrifice…
- Du moment que ça tombe pas sur moi!



Ganymède sauva Alexer et deux des Blues Warriors d'une sphère temporelle. Il n'avait pas réussi à perfectionner le transfert dimensionnel pour le rendre moins fatiguant. Ils étaient tous les quatre à bout. Ganymède ne vit pas le sphère arriver sur lui.

- Gany! Attention! cria Elestre.

Mais il était trop tard. C'est alors que le chevalier de l'Olympe fut projeté sur le sol. La sphère passa à côté de lui et de son sauveur.

- Heureux de te revoir Médéric!
- Tu as l'air un peu fatigué!
- Ça va beaucoup mieux depuis que vous êtes revenu.

Iphitos déballa le paquet qu'il avait sous le bras et le lança en direction d'un chevalier.

- A toi de jouer!

Martin attrapa le sceptre en forme d'éclair. Il se concentra un instant puis son armure se détacha de son corps. Dans le ciel, un gigantesque éclair jaune le frappa. Quand ils purent de nouveau regarder, les chevaliers d'Athéna découvrirent Martin portant une Kamui, son sceptre à la main. Des petits éclairs crépitant autour de lui. Une sphère temporelle se dirigea vers lui. Martin tendit le sceptre et un éclair s'en échappa pour frapper la boule qui fut pulvérisée.

- Cronos! rugit Martin d'une voix de tonnerre.



Cronos avait perdu un peu de son assurance quand il avait reconnu le jeune homme.

- Zeus, murmura-t-il.

Puis un sourire se dessina sur son visage. Il allait enfin pouvoir se venger…



- Martin! cria Iphitos. Occupe Cronos, on va entrer dans le temple.
- C'est hors de question!
- Nous avons fait un marché : on te récupère ton sceptre et tu nous laisses affronter Cronos.
- Je ne veux pas le savoir! Cronos n'est pas un dieu ordinaire, c'est à moi de l'affronter!
- Je te l'avais dit qu'il nous poserait des problèmes, chuchota Ganymède.
- Bien… reprit lentement Iphitos, puisque tu le prends comme ça, on se passera de ton autorisation!
- Vous êtes complètement fous! répliqua Zeus d'un ton mécontent. Je ne vous laisserais pas faire!
- Tu n'as pas trop le choix, répliqua Erginos en désignant une sphère temporelle que Martin s'empressa de détruire.
- Je viens avec vous, s'écria Canon en s'approchant de Dana.
- Hors de question, répliqua Iphitos. Médéric! Occupe-toi de lui - L'ancien guerrier d'Arès hocha la tête et pointa sa main vers Canon.
- Unbeweglich! cria-t-il.

Canon ne parvenait plus à bouger. Dana s'approcha et lui donna un violent coup dans le ventre. Canon s'écroula sur le sol.



Les chevaliers avaient enfin réussi à entrer dans le temple grâce à l'intervention de Martin. Ils attaquèrent les guerriers de Cronos, cherchant à tuer en priorité les lieutenants. Ils n'eurent pas l'occasion de se demander où étaient passés les six chevaliers divins de l'Olympe. Ceux-ci avaient utilisé le transfert dimensionnel pour se retrouver devant le temple. Ils s'arrêtèrent à quelques mètres de l'entrée.

- Il est là au moins? demanda Erginos dans un murmure.
- Hum… Oui! lui répondit Médéric sur le même ton. Je crois qu'il nous attend.
- Ne le décevons pas alors, répliqua doucement Dana.
- Brise l'illusion! chuchota Iphitos à Ganymède.

Celui-ci hocha la tête. Puis il se concentra pour briser son Illusion de Lumière. Iphitos regarda son bras et le vit recouvert par son armure divine. Il hocha la tête avec satisfaction. Les six chevaliers divins de l'Olympe, revêtus de leur armure entrèrent dans le temple de Cronos.



Cronos regardait les six personnes qui lui faisaient face. Il avait passé le stade de la simple colère. A présent il était furieux mais une fureur glaciale. Il regarda Médéric dans son armure de chevalier divin de l'Olympe. Cela faisait plus d'une centaine d'années qu'il le connaissait et depuis le début, il lui mentait.

Il regarda ensuite les cinq autres chevaliers. Ils en connaissaient certains. Deux d'entre eux faisaient partie des chevaliers qui l'avaient piégé lors de la Grande Guerre. Il s'agissait d'un chevalier d'Athéna et d'un chevalier de Zeus si sa mémoire était bonne. La femme devait être un Messager d'Hermès. Les autres, il ne savait pas. Et à vrai dire, il s'en moquait. Ils allaient tous mourir. Le regard des six chevaliers divins de l'Olympe le défiait. Cronos sourit.

- Tu t'es joué de moi Médéric. Je vais te le faire regretter.

Médéric regarda Cronos dans les yeux et celui-ci put y lire toute la haine qu'il lui portait, toute la frustration que le chevalier avait ressentit pendant cette centaine d'années où il avait dû faire semblant de le respecter. Il tendit la main et écarta les doigts. Le bracelet qu'il portait se dilata dans un halot de lumière pour devenir une épée dans la main de Médéric. Cronos regarda cette arme un moment. Il savait exactement de quoi il s'agissait et voir une épée des Ténèbres crée par Tartare dans les mains de Médéric était loin de lui être agréable. Il fut un peu plus contrarié en constatant que les autres chevaliers de l'Olympe en possédaient une également.

Les six chevaliers attrapèrent leur épée par la lame et la placèrent sur leur cœur, comme l'item de leur armure divine. Les épées et les armures se mirent à scintiller en harmonie d'un jaune doré puis la lumière devint blanche. Impressionné malgré lui, Cronos voulut se lever de son trône mais il n'y parvint pas. Il regarda autour de lui et constata que des rayons de lumière s'échappaient des six halots lumineux qui étaient les six chevaliers de l'Olympe. Ces rayons formaient un filet qui l'emprisonnait. Cronos sourit devant cette misérable tentative pour l'immobiliser et fit appel à son cosmos pour détruire le filet. La panique l'envahit quand il constata qu'il n'y parvenait pas. Il regarda de nouveau vers les six chevaliers de l'Olympe. Les halots de lumière s'étaient étendus et Cronos ne distinguait plus les silhouettes des chevaliers. Il entendit alors six voix qui s'entremêlèrent pour n'en faire qu'une crier :

- Le Tonnerre de la Vengeance!



Seiya vit les chevaliers de l'Olympe entrer dans le temple. Il fut prit d'un mauvais pressentiment. Quelque chose clochait. Il l'avait ressenti plusieurs fois mais là, il en était sûr. Les chevaliers de l'Olympe n'avaient pas tout dit. Une fois de plus, ils leur avaient caché quelque chose. Il en était convaincu.

Il regarda derrière lui. Canon arrivait en titubant. Il se tenait l'estomac et avait l'air paniqué. Seiya comprit. Il se précipita vers le temple, laissant ses frères lui dégager le passage. Il avait à peine posé le pied sur la première marche du temple qu'il sentit le cosmos des chevaliers de l'Olympe s'embraser à un niveau qu'il n'aurait jamais pu soupçonner. Il fut projeté à plusieurs mètres. Le temple s'effondra.

La présence de Cronos avait disparu et ses guerriers s'étaient transformés en poussières. Mais les chevaliers n'avaient pas crié de joie. Tous regardaient le lieu où se trouvait le temple de Cronos peu de temps auparavant. Ils ne ressentaient plus le cosmos des six chevaliers de l'Olympe.



Ils dégageaient les débris du temple à la recherche des chevaliers de l'Olympe. Mû cria quelque chose. Plusieurs chevaliers accoururent. Il venait de trouver Erginos. Après l'avoir sorti le plus doucement possible, ils posèrent le corps déchiqueté sur le sol. Aiolia se pencha sur lui.

- Il est mort, murmura-t-il.
- Non!

Poséidon se précipita vers le corps sans vie et le prit dans ses bras, le visage inondé de larmes. Athéna écarta les Marinas.

- Laissez-le pleurer son fils…

Canon cherchait Dana. Il espérait de tout son cœur qu'elle fut encore vivante. Elle aurait de ses nouvelles. Comment avait-elle pu le frapper comme ça? Il souleva une nouvelle pierre. Il arrêta de respirer. L'un des chevaliers de l'Olympe était là. Celui qui espionnait Cronos. Canon appela les chevaliers près de lui et ils sortirent le corps de Médéric. Comme Erginos, il était mort.

Martin marchait doucement sur les gravas. Il n'avait pas voulu ça. Il voulait juste écarter définitivement Cronos mais il avait sous-estimé la colère et la peine des chevaliers qui avaient été choisis. S'il avait su, jamais il n'aurait accepter ce marché. Il vit une main bouger faiblement. Il appela immédiatement les chevaliers alentours.

- C'est Ganymède! s'écria-t-il.

Martin se pencha sur le corps sans vie.

- Ganymède… je t'en prie… ouvre les yeux…

Martin saisit la main de Gany cherchant une trace de vie en son ancien chevalier.

- Gan…
- Martin, dit une voix derrière lui.

Une main se posa sur son épaule. Martin fondit en larmes dans les bras de Seiya. Le chevalier de Pégase ne dit rien. Après avoir appris qu'il était la réincarnation d'un légendaire héros, il venait d'apprendre que son disciple était la réincarnation du dieu des dieux. Mais la perte d'amis tels que les chevaliers de l'Olympe ajoutée à celle de tous les autres chevaliers l'empêchait d'y réfléchir. Il avait l'impression de marcher dans un épais brouillard qui avait commencé à l'envelopper avec la mort de Shina.

Shaka souleva une pierre. Foghar reposait dessous. Délicatement, le chevalier d'or prit le corps de l'elfe et l'amena près de ses compagnons. Il ouvrit les yeux pour contempler une dernière fois son visage. Ce visage était souriant. Shaka hocha la tête.

Thomas regarda le corps devant lui. Face contre terre, il lui était pourtant impossible de ne pas comprendre de qui il s'agissait. Les longs cheveux châtains étalés sur le sol lui firent mal au cœur. Il redressa la tête et regarda Canon qui cherchait désespérément sa femme. Canon croisa le regard de Thomas et comprit. Lentement, le chevalier marcha vers lui. Il ne regardait rien ni personne, seul comptait ce que Thomas avait trouvé. Il retourna doucement le corps. Il était déjà froid. Saga attrapa son frère avant qu'il ne tombe. Il l'aida à s'asseoir un peu plus loin. Milo se pencha sur le corps de Dana et délicatement, il ouvrit la main droite. Il y trouva un petit médaillon sur lequel était gravé un iris.

Shiryu et Hyôga avaient trouvé Iphitos. Ils l'avaient transporté avec ses compagnons puis regardèrent les six corps. Ils avaient envie de pleurer mais les larmes ne vinrent pas. Un éclair déchira le ciel. Un homme s'avança vers eux. Il était tout de noir vêtu et avait de très long cheveux noir.

- Earrach… murmura Shun en l'apercevant.

L'homme secoua la tête. Il regarda les six corps avec un sourire triste.

- Ils m'avaient demandé de m'occuper de leur corps quand tout serait fini. Je m'en veux terriblement de ne pas avoir réussi à les convaincre d'abandonner… Mais quand ils ont appris que Cronos n'était pas mort, ils n'avaient plus qu'un mot à l'esprit : vengeance… En tant que leur ami, je me dois de respecter leurs dernières volontés…

Tartare s'approcha des corps. Il tendit les mains et les corps disparurent. Sans leur laisser le temps de lui poser des questions, Tartare disparut également.



Malgré leur victoire, ils étaient abattus. Deux jours s'étaient écoulés. Seiya et ses amis étaient au Coliséum. Ils ne savaient plus comment ils étaient revenus ni ce qu'étaient devenus les corps de toutes les personnes mortes devant le temple de Cronos. Personne n'avait parlé depuis plusieurs minutes. Seiya soupira.

- Je crois qu'ils nous en voudraient s'ils nous voyaient…
- Il n'y a pas de doute.

Les cinq chevaliers se redressèrent. Devant eux se tenait celui qu'il connaissait sous le nom de Earrach. Tartare sourit.

- Excusez-moi! Je ne voulais pas me mêler de votre conversation! En fait, je suis venu pour respecter une promesse. Samhradh, Earrach! appela-t-il. Vous pouvez venir! C'est ici… - Il sourit de nouveaux aux chevaliers - Bien, je vais vous laisser…
- Tartare!

Il s'arrêta quand il entendit Ermaion l'appeler. Le garçon lâcha la main de l'elfe aux yeux verts et montra un petit caillou bleu à Tartare. Il ferma le poing.

- Jaune, dit-il en ouvrant la main, laissant apparaître un caillou jaune.
- Tu as compris l'astuce! dit Tartare en hochant la tête - Il prit la main du garçon et la referma sur le caillou - Garde-le.
- Merci. Dis, tu me montreras d'autres tours?
- Je ne crois pas que nous nous reverrons un jour, Ermaion.
- Pourquoi?

Tartare posa une main sur l'épaule du garçon et disparut.

- Foghar? s'écria Mû en voyant l'elfe.

Earrach se retourna vers le chevalier d'or, les yeux remplis de larmes. D'un geste élégant, il les sécha et adressa un pauvre sourire au chevalier du Bélier.

- Je suis son frère, Earrach.
- Quoi?! Mais je croyais que son frère était cet homme aux cheveux noirs.
- Le Maître des profondeurs nous est très cher mais n'est en aucun cas apparenté à notre famille…
- C'était Tartare? s'écria Seiya.
- C'est exact, approuva Earrach. Mon frère! appela-t-il.

Samhradh avançait lentement. Derrière lui marchaient de nombreuses personnes.

- Ethan! cria Kiki.

Les deux garçons tombèrent dans les bras l'un de l'autre. Martin se précipita vers eux. Même s'il était la réincarnation de Zeus, il n'en restait pas moins un adolescent heureux de retrouver l'un de ses meilleurs amis. Atria s'approcha également, se joignant aux embrassades. Ethan regarda autour de lui avec bonheur. Il avait cru qu'il ne reverrait jamais le Sanctuaire et tous ses amis.

Diego regardait la scène en souriant puis regarda le Sanctuaire avec affection. Même si ce n'était pas le lieu où son dieu siégeait, il avait tout de même vécut cinq ans ici et y avait de bons souvenirs.

- Diego! cria Viracocha.

Oubliant les manières rustres qu'il adoptait quand son garde était avec lui, Viracocha serra Diego dans ses bras. Le garde resta un moment surpris puis rendit son étreinte à son dieu. Lofti et Merek s'avancèrent pour le saluer. Merek prit son cahier et griffonna rapidement quelques choses dessus. Il le montra au garde serpent pour qu'il le lise.

- Il a écrit "t'es vraiment un gros crétin".
- Je suis bien d'accord, dit Viracocha en riant.
- Vous pourriez me dire des choses gentilles, non?!

Ils étaient tous là, marchant d'un pas incertain, désorientés mais vivants. Shina, Shura, Ban… tous vivants. Shun regarda tous les visages avec une joie grandissante. Il cherchait aussi inconsciemment six visages parmi eux mais il ne les trouva pas...

Samhradh s'approcha de son frère et posa une main sur son épaule, les yeux embués de larmes.

- Geamhradh doit avoir ramené les Nibelungens maintenant. Allons le rejoindre, mon frère.



Tartare était assis sur son trône, les deux pieds devant lui, appuyé sur une canne. Il avait pris l'apparence d'un vieillard. Il n'était pas d'assez bonne humeur pour ressembler au jeune homme aux cheveux noirs. Il regarda son palais vide puis étendit son esprit sur son royaume tout aussi vide. Il soupira.

- J'espère que vous êtes heureux d'avoir vaincu pour de bon Cronos. Mais votre départ va créer un énorme vide dans la vie de nombreuses personnes… Et puis, qui va protéger l'Olympe à présent?… - Tartare secoua la tête - Non, à vrai dire, ça m'est complètement égal… - Il soupira de nouveau - Avec qui je vais faire la fête maintenant?

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