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Lauren de la Drosera regardait ses plantes qui l’entouraient. Il avait enfin réussi à vaincre Orphée, le chevalier d’Argent, même s’il n’y avait pas eu de combat. -Quel dommage…Pourquoi devons-nous nous battre ? Le monde ne serait-il pas plus beau s’il n’y avait pas tous ces combats et tous ces morts ? -Je suis tout à fait d’accord avec toi… Lauren se retourna alors aussitôt et vit le chevalier Orphée debout devant lui. -Tu devrais avant tout appliquer cette règle à toi même… -Mais comment es-tu là ? -J’aime les plantes, mais pas toutes c’est tout… Lauren vit alors la plante qui avait happé le chevalier de la Lyre éventrée. Cette vision le mit dans une énorme colère. -Pourquoi as-tu fait çà ? Tu es cruel, chevalier ! Je vais te faire payer ce crime !!! -Un « crime » ? Tu n’accordes pas un peu trop d’importance à ces fleurs ? -Meurs ! PAR L’ETREINTE FATALE !!! Les deux lianes qui dépassaient de l’armure de Lauren s’allongèrent alors vers Orphée, puis se mirent à lui tourner autour. -Mais…J’ai une hallucination où quoi ? Qu’est-ce que c’est que ces trucs ?! Les lianes se resserrent alors d’un seul coup, en tenant Orphée prisonnier. -Voilà ton châtiment, chevalier ! Tu vas mourir par étouffement ! -Je ne peux pas me libérer ! Cette technique…Elle est un peu comme la GREAT CAPTURE d’Andromède ! Je ne peux rien faire… -La seule chose qu’il te reste à faire, c’est attendre la mort. Pour te rendre la tâche moins douloureuse, pense à des proches qui sont morts, tu seras plus résignés… -Des proches…morts ? J’en ai plein…Tous les chevaliers d’Argent sont morts…Mais surtout Eurydice…Elle est morte par ma faute… -Voilà, tu deviens raisonnable. Tu vas pouvoir mourir tranquille… -Eu…ry…dice… Le rire fou de Faust de Géryon parvenait tout de même aux oreilles de Canon, preuve qu’il était encore vivant. Mais même s’il était vivant, il était encore inconscient. Cet homme avait une puissance vraiment dévastatrice, et l’ancien Général de Poséidon a pu l’apprendre à ses dépens. Mais il sentait que la vie le quittait peu à peu, en même temps que le sang quittait son corps. Dans ses pensées, il vit de nombreuses choses. Il vit des combats. Il vit ses alliés. Il vit ses anciens adversaires. Il vit aussi les Généraux des Mers. Mais la vision qui lui revenait la plus souvent était celle de son frère, Saga. Mais pourquoi lui apparaissait-il comme ça ? Ne soufre-t-il pas assez ? Il n’a pas besoin du regard méprisant de son frère. Il lui semblait même entendre sa voix. -Canon…Canon… Non, il ne rêvait pas. Il entendait bien la voix de son frère. C’était lui, le noble Saga, ancien chevalier d’Or des Gémeaux ! -Canon… -Sa…Saga ?! -Oui Canon. C’est moi, Saga. -Mais si je te vois…Si je te parle, c’est que je suis… -Non. Tu n’es pas mort. Où du moins, pas encore. -Pourquoi m’apparais-tu ainsi ? -Ton adversaire est fort, n’est-ce pas ? -Oui… -Mais ta puissance est bien diminuée par l’effet de cette plume, sans quoi tu l’aurais vaincu. N’est-ce pas ? -C’est normal, ce n’est pas un véritable chevalier… -Alors, pourquoi ne pas l’avoir vaincu ? -Je ne le peux pas. -Et pourquoi ? -Actuellement, il est plus fort que moi. Voilà pourquoi… -Peuh…Ce n’est pas une excuse ! -Quoi ?! -Oui ! Tu ne vaux rien, Canon ! Je pensais qu’en étant mort une fois, tu aurais retenu la leçon, mais tu ne comprends définitivement rien !!! -Mais… -Oui Canon ! Mais je ne parle pas de mort physique. Je parle de mort mentale ! -Mort mentale ? Comment ça, mort mentale ? -Tu t’es battu jusqu’au bout face à Rhadamanthe. C’est bien, et tu en es mort physiquement. Mais lorsque les chevaliers d’Athéna t’ont vaincu alors que tu étais le Dragon des Mers, tu es mort mentalement ! -Quoi ? -Tu t’es trouvé face à plus fort et plus malin que toi. Tu as été abandonné de tous. Et tu as tout perdu…jusqu’au jour où Athéna t’a accepté au sein de l’élite de la chevalerie ! -Mais… -Je pensais que tu aurais compris, que tu ne recommencerais pas. Mais après que l’on t’aie offert cette seconde chance, voilà que tu refaits des tiennes…Tu méprises parfois les autres, tu te prends pour le plus fort, mais ce n’est souvent pas le cas !!! -Ca n’arrive que rarement… -STOP ! Tu as refusé l’aide de Seiya tout à l’heure ! Pourquoi ? Parce que tu pensais qu’un tel homme ne pourrait rien, que tu étais le plus fort ! Mais voici le résultat. Tu es à terre, presque mort. N’as-tu pas honte de toi ? -Je… -Alors, tu va te relever, tu vas montrer à cet homme qui tu es, et que le plus fort, c’est toi ! -Saga…Mais comment m’y prendre ? -As-tu entendu la dernière chose qu’il a dit avant que tu ne sombres dans tes pensées ? -Non. -Il soufre du même mal que celui nous avons souffert tout les deux. Il souhaite devenir le maître du monde en usant de sa force et en manipulant les autres. -Quoi ?! -Mais il n’est pas comme nous. Il ne peut pas manipuler Héphaïstos comme tu manipulais Poséidon. Il faut que quelqu’un le lui fasse comprendre en le punissant comme il le mérite. Et ce quelqu’un, Canon, c’est TOI !!!!!! Faust de Géryon se retourna aussitôt. Quelle est cette énergie qui se dégage du corps de Canon ? Mais le sang qui est sur le sol est le sien ! Il ne peut pas vivre ! Comment est-ce possible ? Pour la première fois du combat, Faust eut peur. Vraiment peur. -Eh bien Faust, tu as peur ? -Aaah… Les mots ne sortaient pas de la bouche de Faust, totalement paralysé. Cet homme était pourtant mort, ou aux portes de la mort, mais voilà qu’il se relève, comme si de rien n’était. Serait-il immortel ? -Je ne comprends rien à ce que tu dis. Parle mieux ! Canon faisait maintenant face à Faust. Son corps dégageait une puissance incommensurable, telle que son adversaire n’en avait jamais vue. -Je dois comprendre que tu as peur. Et tu as raison ! -Toi…Vivant ?! Mais comment ??? -Idiot ! Je suis un chevalier d’Or ! Combien de fois devrai-je te le répéter avant que tu ne comprennes ? -Je…Va en enfer ! TRIPLE ASSAULT !!! Canon put voir clairement la technique de Faust. Il put ainsi la décomposer : trois attaques presque simultanées, la première forme un triangle tournoyant, le deuxième est une sorte de laser, et la troisième est constituée d’une multitude de rayons. -Je la vois… Canon leva sa main et arrêta les rayons ainsi que le laser, tout en passant à l’intérieur du triangle, sous les yeux médusés de son adversaire. -Comment as-tu pu accomplir un tel prodige ? -Le seul prodige qu’il y ait eu jusqu’à maintenant, c’est que tu aies pu m’envoyer valser plusieurs fois ! -Non… -A présent, meurs ! GALAXIAN EXPLOSION !!! -Eurydice, je vais enfin pouvoir te rejoindre. Je vais mourir à nouveau, et nous serons encore réunis ! Pour toujours !!! -Orphée…Tu ne dois pas mourir… -Eurydice ?! C’est bien toi ? -Oui. Je te comprends mais tu dois rester en vie. -Mais je suis mal parti, là…Je préfère mourir que de t’imaginer seule… -Orphée ?! Que dis-tu ?! -Tu es morte par MA faute. Je… -Orphée, sache que je serais morte un jour où l’autre ! Toi, une nouvelle chance t’a été donnée, ne la gaspille pas inutilement ! -Mais…Je ne peux vivre sans toi ! -Il le faut pourtant. -Mon adversaire est fort…Je ne peux résister… -Te rappelles-tu de ce que l’on disait à ton sujet, Orphée ? Tu es le plus puissant des chevaliers d’Argent ! Aussi puissant que les chevaliers d’Or eux-mêmes ! Mais ce n’est pas pour cela que je t’aimais… -Eurydice… -Je t’aimais pour ta volonté et ton courage ! Tu voulais être fort, tu t’es durement entraîné pour y parvenir, et c’est ça que j’ai toujours apprécié chez toi ! -C’est vrai…Là où certains s’arrêtaient, j’ai continué… -Mais là, tu me dégoûtes presque ! -Quoi ?! -Oui, tu abandonnes tout ! Le moment de ta mort n’est pas venu, attends-le, et après nous pourrons vivre ensemble ! -Eurydice ! -Courage… -Eurydice ! Ne t’en va pas ! Reviens !!! Eurydiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiice !!!!!!!!! Lauren regardait le corps d’Orphée qui avait pourtant bien semblé avoir abandonné le combat, mais était en train de dégager une énergie exceptionnelle. -Mais ?! Que se passe-t-il ?! Puis d’un coup, Orphée relâcha toute sa puissance en anéantissant totalement les lianes de Lauren. -EURYDIIIIIIIIIIIIIIIIIIIICE !!!!!!!!! -Quoi ?! Quelle énergie ! C’est dingue !!! -Je n’abandonnerai pas. -Mais…Comment ? -Une personne chère à mon cœur m’en a supplié. Je n’abandonnerai donc pas !!! -Tu l’auras voulu ! Je n’ai plus ces lianes, mais il me reste encore d’autres cartes ! -Lauren. Sais-tu ce que ressent un homme lorsqu’il ne lui reste plus rien ? -Quoi ?! -Non…C’est ce que je pensais. Eh bien, je vais te le montrer. Orphée concentra toutes ses forces dans son corps et relâcha une vague d’énergie si forte que Lauren dut mettre son bras devant les yeux pour se protéger. Quand il le baissa, son regard fut rempli d’effroi : tout ce qui l’entourait avait disparu, il ne restait qu’une grande plaine. Il posa ses genoux à terre, et regarda devant lui avec un regard totalement désabusé. -Mes…Mes plantes…Elles sont… -Comprends-tu à présent ? Comprends-tu ce que ressent un homme à qui il ne reste plus rien ? -Je… -Je suis désolé d’avoir dû faire cela, mais maintenant tu comprends ce que j’ai ressenti jusqu’à présent. Tu m’as mis en colère, j’ai donc fait exploser toutes mes forces. -Tu n’aurais pas dû... -Quoi ?! -Moi aussi j’ai tout perdu à présent…Je peux faire exploser toute ma puissance ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!!!!! Une énergie aussi puissante que celle d’Orphée se dégagea du corps de Lauren. Le chevalier d’Argent n’en croyait pas ses yeux. -Mais comment est-ce possible ?! -Je vais te montrer de quoi je suis capable ! Je vais utiliser toute ma force !!! -Il ne peut tout de même pas dégager une telle puissance ! Lauren joignit alors ses deux mains en direction d’Orphée, puis les ouvrit en laissant éclater sa puissance. -Adieu chevalier ! Reçois mon attaque la plus terrible ! CARNIVORE !!! |