Chapitre 8 : Nouveaux combats, nouveaux chevaliers


Deuxième jour :

Seiya :


Quoi de plus merveilleux que de se réveiller auprès de celle que l'on aime ? Je ne vois pas ce qui pourrait bien surpasser cette sensation de bien-être. Malheureusement, nous avons des obligations, enfin, surtout elle à vrai dire. Moi, je vais bien entendu assister au tournoi mais ma présence n'est pas obligatoire, même si vivement conseillée. Une heure plus tard, nous reprenions nos places dans les gradins de l'arène du sanctuaire, encore entourée de nombreuses urnes d'armure.

Le deuxième tour devrait être assez passionnant après la fin de la journée d'hier, nous avions vu deux beaux combats, marqués pas le courage, la volonté de vaincre et le respect de l'adversaire. Les rangs de la chevalerie s'étaient enrichis de deux nouveaux membres, plus les armures à venir des deux vainqueurs de ces combats acharnés.

Premier match :

Justement, ce premier match opposait la dernière combattante de la veille, Kathy, à Yakoff, lui, facile vainqueur d'un disciple plus jeune et moins entraîné. Les deux combattants se saluèrent avant de se mettre en position. Kathy avait beau posséder un cosmos, cela serait un peu juste contre un Yakoff en pleine possession de ses moyens, enfin si mes perceptions ne me trompent pas. D'un regard, signe d'un accord tacite, ils se jetèrent l'un sur l'autre au corps à corps, histoire de se dérouiller les muscles avant le véritable combat.

Après ce petit échauffement au cours duquel aucun des coups ne faisait mouche, ils séparèrent de quelques mètres et se regardèrent, un sourire aux lèvres.

Yakoff : Si on passait tout de suite aux choses sérieuses ?
Kathy : Je suis d'accord, l'échauffement est fini.

Ils firent tous deux s'enflammer leur cosmos et deux auras blanches apparurent derrière eux. Mon intuition ne m'avait pas trompé, Yakoff avait trouvé son cosmos et je décidai d'en savoir plus pendant que les deux combattants s'observaient pour savoir qui attaquerait le premier.

Seiya : Hyoga, depuis quand a-t-il découvert son cosmos ?
Hyoga : Depuis peu, en fait, mais, comme il avait déjà de solides bases de combat, le contrôler ne lui a presque pas posé de problèmes. Ca fait un mois qu'il est capable de s'en servir mais nous continuons l'entraînement pour améliorer ses capacités.
Seiya : Je vois, ça va être un combat intéressant.

Pendant quelques secondes, ils se jetèrent l'un sur l'autre pour essayer de se porter des coups à la vitesse du son mais aucun ne portait vraiment, on aurait plutôt dit qu'ils essayaient de s'habituer à cette nouvelle vitesse en combat. Esquivant un coup de poing, Yakoff se saisit prestement du bras qui n'avait pas été retiré à temps et projeta Kathy plus loin. Celle ci se rétablit en l'air et retomba gracieusement sur ses pieds. Elle fit brûler son cosmos un peu plus intensément et lança son attaque. Comme la veille, des fils tranchants firent leur apparition et se dirigèrent sur son adversaire à la vitesse du son. Yakoff, plus habitué à cette vitesse put éviter les fils dans un premier temps mais se retrouva vite submergé par le nombre lorsque, dans un effort, Kathy réussit à accroître légèrement la vitesse de ses coups. Lorsque l'assaut fut terminé, on put voir qu'il était touché aux bras et aux jambes surtout ; il avait visiblement réussi à se protéger suffisamment le corps avec ses bras.

Il se redressa et put voir que Kathy était essoufflée après l'effort, trop violent pour une débutante, qu'elle venait de fournir. Il tendit les bras vers l'avant et un fort courant froid se dirigea à toute vitesse vers Kathy. Un peu comme la poussière de diamant mais en beaucoup plus rudimentaire. La jeune fille fut projetée contre le mur de l'arène et des plaies, faites par les cristaux de glace commencèrent à s'ouvrir. Elle se releva péniblement mais elle n'était pas décidée à abandonner si facilement. Elle devrait mettre rapidement un terme au combat si elle voulait avoir une chance de vaincre. Elle relança l'attaque qui avait réussi à paralyser Kelas la veille. Yakoff, bien que dans un meilleur état, ne chercha pas à éviter le coup, à la grande surprise de toute l'assistance.

Seiya : Mais qu'est-ce qu'il fait ?
Hyoga : Ne t'inquiète pas, il a compris comment vaincre. Il veut juste créer un peu de suspense.

Immobilisé de la tête aux pieds, Yakoff releva la tête vers Kathy, qui souriait, ayant réussi à paralyser son adversaire qui était maintenant à sa merci. Mais le sourire qui venait d'apparaître sur le visage de Yakoff la laissa sans voix.

Yakoff : Technique très impressionnante, mais elle sera inutile contre moi.
Kathy : Même si tu te libères comme Kelas hier, tu n'auras pas le temps d'esquiver une attaque en même temps.
Yakoff : C'est là que tu te trompes. Je peux très bien me libérer et contrer ton attaque, et je vais te le prouver tout de suite.

Il se mit à appeler sa cosmoénergie qui refroidit l'atmosphère de quelques degrés autour de lui. Je me rappelais alors qu'il était la relève des chevaliers du froid. Le froid se répandit à l'intérieur même des fils qui se mirent à geler, à la grande stupéfaction de Kathy qui n'avait même pas eu le temps de réagir. Lorsque les premiers liens tombèrent à terre, elle décida de tenter le tout pour le tout et d'attaquer avant qu'il ne soit trop tard. Les fils tranchants se dirigèrent vers Yakoff de toute la vitesse dont elle était encore capable. Mais celui-ci, déjà libéré de sa prison se contenta de lancer un courant glacial dans la direction de l'attaque et les lames tombèrent sur le sol, brisées par le gel. En un instant, Yakoff, avait retourné la situation à son avantage. Il disparut du champ de vision de Kathy, qui se retrouva enfermée dans une poigne de fer, puisque Yakoff avait saisi ses bras et les maintenait fermement derrière son dos.

Yakoff : Abandonnes !
Kathy : Non jamais !
Yakoff : Si tu te débats, je serai obligé de geler tes bras. Et ceci n'est qu'un tournoi amical, pas une guerre.

Ce disant, il envoya une impulsion froide dans le corps de Kathy par seul contact avec les bras de celle-ci. Elle n'avait pas le choix.

Kathy : Très bien, j'abandonne puisque je n'ai pas le choix.
Yakoff : Ouf ! J'aime mieux ne pas avoir à te blesser gravement.

Athéna venait de se lever de son trône. Le silence revint dans l'arène après que les cris de joie et les félicitations pour le vainqueur, et le vaincu, aient fusé pendant quelques instants.

Athéna : Tu t'es bien battue et ton adversaire ne t'a pas laissé le choix quant à l'issue du combat. Pour te rassurer, saches que ton adversaire est le disciple du chevalier divin Hyoga du Cygne. Il a donc reçu une formation adaptée à ses réelles capacités, comme tu as pu t'en rendre compte. Yakoff !
Yakoff : Oui déesse !
Athéna : Ce combat n'a pas été la plus dure des épreuves, tu dois être habitué à bien pire ? Je suppose que tu souhaites continuer toi aussi pour que toi et ton maître puissiez apprécier tes réelles capacités.
Yakoff : Si votre altesse me le permet.
Athéna : Tu as ma permission. Quant à toi Kathy, le temps de l'épreuve de l'armure est venu, tu dois savoir mieux que quiconque quelle est l'armure qui te convient, ce que j'en juge d'après tes attaques.
Kathy : C'est vrai que j'ai axé ma préparation pour l'obtention de cette armure. J'espère ne pas m'être trompée.
Athéna : Nous allons vite être fixés. Vas, et appelle à toi cette armure !

Kathy fit le tour de l'arène, savourant chaque instant, puisque, même vaincue, elle savait que tous les regards étaient braqués sur elle. Elle savait aussi que si cette armure lui était destinée, elle ôterait les espoirs de nombreux disciples puisque le dernier porteur était un héros de guerre. Le moment de vérité était arrivé. Sa tension était palpable mais elle dit sans défaillir, en faisant brûler son cosmos.

Kathy : Armure de la Lyre, puis-je être aussi digne de toi que le fut mon prédécesseur ?

En réponse à sa question, l'urne s'ouvrit et l'armure vint s'assembler autour d'elle, la remplissant d'une force nouvelle. Enfin, je venais de comprendre le lien avec ses techniques d'attaque, mais il faudrait qu'elle soit capable de jouer aussi bien qu'Orphée pour utiliser au mieux les capacités de sa lyre.

Elle se retourna vers la tribune d'honneur et jura allégeance à Athéna tout comme ses prédécesseurs.

Athéna : Bienvenue à toi chevalier d'argent de la Lyre, puisses-tu faire honneur à ton prédécesseur ! Une chance que nous ayons pensé à ramener cette armure en même temps que celles qui étaient restées aux Enfers. Maintenant il te faut continuer ta formation, qui, comme tu viens de le remarquer n'est pas assez poussée.
Voix : Il semble que cette jeune fille possède des attaques qui ont seulement besoin d'être améliorées. Mais, la spécificité de son armure lui incombe de posséder des attaques mentales créées à partir de son instrument. C'est pourquoi je me propose, de parfaire sa formation et de lui enseigner la sagesse.
Athéna : Soit, Kathy, je te présente ton nouveau maître, le chevalier d'Or, Shaka de la Vierge.

Décidément, elle n'avait pas à rougir de sa défaite, si même Shaka, le puissant chevalier d'Or, se proposait d'être son professeur. Je pense que pour les attaques mentales, elle n'aurait pu trouver mieux, à part peut-être Saga, mais la douceur de cette jeune fille faisait d'elle une excellente élève pour Shaka.

Pendant la pause consécutive à cette discussion, deux nouveaux apprentis venaient de paraître dans l'arène. L'un de deux n'était autre que Kiki, bien connu par tous les apprentis du Sanctuaire et la mine sombre de son adversaire montrait bien ce que tout le monde pensait des capacités du jeune disciple du Bélier. Le tirage n'avait pas été très favorable pour ce jeune garçon. Celui ci était de taille moyenne, possédait des cheveux bruns, coupés très courts, au contraire des nombreux apprentis qui se laissaient pousser les cheveux pour ressembler à leurs aînés chevaliers d'or, et se prénommait Albior, comme l'ancien maître de Shun. Kiki, lui avait bien grandi et ses cheveux étaient toujours aussi roux. Il avait maintenant la taille que j'avais lors de nos premiers combats, il avait développé une musculature assez impressionnante, sans être gênante. Après tout ce qu'il avait vécu avec nous, ce tournoi lui semblait un jeu. Il nous fit un signe en entrant dans l'arène, signe de sa décontraction.

Seiya : Il devrait faire attention, il n'est pas à l'abri d'une surprise.
Shiryu : Je connais quelqu'un qui est mal placé pour parler de décontraction…
Seiya : Qui ? Vas-y, explique ta pensée !
Shiryu : Tu vois très bien ce que je veux dire. Me dit-il avant que nous éclations tous deux de rire.

Nous nous reprîmes bien vite en voyant les regards sombres que nous jetaient Shun et Hyoga. Oh ça va, si on a même plus le droit de rigoler ! Nous nous retournions alors vers l'arène où le combat allait débuter.
Chacun des deux combattants fixait l'autre au maximum de concentration car le plus infime mouvement de l'œil pourrait trahir le début de l'assaut. Ils avaient décidé d'un regard de commencer tranquillement par un petit corps à corps. L'échange de coups dura quelques minutes mais le vrai combat fut plus long à se dessiner. Les coups, d'abord lents, devinrent de plus en plus rapide et précis pour finir portés à une vitesse proche de celle du son. Kiki laissa durer le combat un peu puis se téléporta derrière son adversaire qui fut fauché par un coup qu'il n'avait même pas pu imaginer.

Kiki commençait à se lasser d'un combat qu'il pourrait gagner en un instant, pensait-il. Il utilisa la télékinésie pour projeter son adversaire en l'air et le faire tourner dans tous les sens. Le pauvre diable n'avait pas la partie facile, mais les combats apparemment simples peuvent souvent être retournés à force de volonté. Il avait cessé de se débattre et avait fermé les yeux, il enflamma son cosmos, et une aura gris pâle vint l'entourer. Kiki continuait son manège comme si de rien n'était. C'est alors que Albior ouvrit les yeux et lança son bras. Celui-ci chargé de cosmos délivra une petite boule de cosmos qui vint percuter un Kiki si surpris que son adversaire ait pu le toucher dans ces conditions, qu'il ne chercha pas à éviter le coup.

Ce petit était malin, il avait cessé de se débattre en comprenant que c'était inutile. Il avait ensuite fermé les yeux pour percevoir l'aura de son adversaire puisqu'il ne pouvait pas le situer correctement dans sa situation. Il avait fait tout cela pour lui lancer un coup qui avait surpris un Kiki sûr de sa victoire, celui-ci avait été touché et projeté contre le mur.

Mais il se relevait déjà sans trop de mal, il avait vu bien pire. Albior avait, quant à lui, retrouvé la liberté de ses mouvements et Kiki se dit que cela ne servirait à rien de recommencer ce genre de techniques sur lui. Il commença à concentrer sa cosmoénergie, et une aura orange vint l'entourer. Voyant que son adversaire concentrait son cosmos, Albior en fit de même : connaissant son adversaire, il ne fallait pas le laisser attaquer le premier sinon il n'aurait peut être pas la possibilité de se relever.

Seiya : Il sait qu'il n'a pas l'ombre d'une chance contre Kiki et pourtant il va se battre à fond.
Shiryu : Oui, il me rappelle vaguement quelqu'un, et c'est un compliment !
Seiya : Il me plait bien ce petit mais voyons voir ce qui va se passer maintenant.

Les deux adversaires se faisaient face à quelques mètres l'un de l'autre. Cet assaut serait certainement décisif, celui qui prendrait l'ascendant aurait de grandes chances de l'emporter. Les encouragements allaient bon train même si personne ne se faisait d'illusions sur les chances d'Albior. Kiki avait joint les mains au-dessus de sa tête dans une pose rappelant Hyoga et son exécution de l'aurore, Albior avait, quant à lui, ramené son bras droit le long de son torse, prêt à frapper, et mis son bras gauche devant lui en protection.

Après cette intense préparation, Kiki rabattit ses bras vers l'avant tandis que Albior lançait son bras droit vers l'avant. La suite fut plus confuse pour les spectateurs non initiés, ils ne virent pas l'attaque et ne comprirent pas, pour la plupart, ce qui venait de se passer. Pour moi et les autres chevaliers, il ne fut pas bien difficile de suivre l 'échange.

Lorsque Kiki rabattit ses bras, son adversaire put voir comme un marteau géant entouré d'étoiles se diriger à toute vitesse sur lui. En contrepartie, il avait lui aussi lancé son coup et des dizaines de petites boules de cosmos se dirigèrent vers Kiki. Mais, là où nous fûmes surpris, c'est que les deux attaques ne se télescopèrent pas, s'évitant l'une l'autre pour poursuivre leur course. Sans pouvoir se protéger efficacement puisqu'il venait de porter son attaque, Albior encaissa l'attaque de plein fouet et se retrouva projeté contre le mur de l'arène, couvert de blessures et de sang. L'instant d'après, Kiki était au près de lui et utilisait son cosmos pour soigner ses blessures, tout comme Mü est capable de le faire. Il se redressa et s'éloigna de quelques pas.

Albior : Mais comment as-tu fait ? Tu n'as même pas été touché par mon attaque ! dit-il, encore un peu sonné malgré les soins prodigués.
Kiki : J'ai déjà vu de nombreuses fois une attaque qui ressemble à celle-ci. Il m'a suffi d'augmenter légèrement ma vitesse pour l'éviter.
Albior : Tu veux dire que tu n'étais pas à fond ?
Kiki : Non, j'avais encore quelques réserves. Heureusement, car je sais que ce type d'attaque est dévastateur, j'ai vu de nombreux ennemis y succomber.

Il se retourna vers la tribune d'honneur.

Kiki : J'espère que votre altesse ne m'en voudra pas d'avoir prodigué moi-même les soins à mon adversaire.
Athéna : Tu as bien fait ! De toute façon, ton adversaire n'aurait pas été en mesure de se relever et si ça avait été le cas, je pense que tu avais d'autres surprises pour lui.
Kiki : Il est vrai que je n'ai pas utilisé toutes mes techniques, loin de là.
Athéna : Tu peux te retirer maintenant.
Kiki : Merci Déesse !
Athéna : Quant à toi, Albior ! Il est vrai que tomber sur Kiki n'était pas le meilleur des tirages, surtout avec une attaque comme la tienne, que je connais moi aussi parfaitement. Cependant tu n'as pas démérité, nombreux sont ceux que Kiki aurait pu vaincre sans avoir été touché une seule fois. Tu as mérité le droit de te présenter devant l'armure de ton choix et quelque chose me dit que nous serons amenés à nous revoir.
Albior : Votre altesse m'honore !

Il prit la direction des armures de bronze et éleva son cosmos sans dire un mot. En réponse à son appel silencieux, une urne s'ouvrit et l'armure vint s'assembler autour du jeune homme. Celui-ci se retourna alors vers la tribune et posa un genou à terre.

Athéna : Bienvenue à toi, chevalier de bronze Albior du Petit Cheval ! J'espère que tu seras digne de la confiance que te porte cette armure qui t'a choisi, mais tu as encore besoin d'apprendre et je pense que ton maître est déjà tout désigné.

Non mais, de quoi je me mêle, voilà qu'elle me coupe tout mon effet de surprise. Il est vrai que je savais au moment où il avait lancé son attaque qu'il serait mon élève, une telle similitude dans les coups ne pouvait être ignorée. Je me levai donc et parlai en direction de l'arène.

Seiya : Je suppose qu'on parle de moi. Il est vrai que tes coups me rappellent vaguement quelque chose. Cependant, tu as encore besoin d'entraînement et dans ce domaine, je suis le mieux placé pour te permettre d'améliorer tes coups ainsi que tes capacités. Saches que j'ai moi-même fait mes premiers pas de chevalier au centre même de cette arène. Je te prends donc comme élève, moi, Seiya chevalier divin de Pégase.

A ces mots, une immense clameur, emplit le stade, que ce soit ceux qui m'acclamaient, ceux qui étaient déçus que j'aie déjà pris un disciple, ou ceux qui félicitaient Albior pour cette faveur, tous se laissèrent aller à crier quelque chose. Il est vrai que depuis notre retour de l'Hadès, nous étions avec mes frères considérés comme des héros par les plus jeunes, de véritables légendes vivantes, alors nous rencontrer était un honneur. Il faut dire que la situation est un peu exagérée, nous n'avons pas mérité tant d'éloges. Le brouhaha finit lorsque Athéna leva la main pour imposer le silence.

Athéna : Tu as sans doute compris avant moi que cet élève t'était désigné, chevalier Pégase ! J'espère qu'il sera digne de son maître. Quant à toi, chevalier Seiya, même si c'est ton premier élève, je suppose que tu sauras prendre exemple sur ton maître pour en faire un vaillant défenseur du sanctuaire.
Seiya : J'espère être digne de votre confiance altesse.
Athéna : Maintenant, il est temps que le tournoi reprenne ! Que les deux prochains combattants entrent dans l'arène !

Shun :

J'avais été étonné que Seiya prenne un élève mais la similitude était trop forte pour être ignorée. Il est même probable que moi et mes frères devions nous aussi prendre des disciples, la relève doit être formée, ni nous, ni les chevaliers d'or, ne sommes immortels. Mon maître ayant disparu, il avait fallu que June et moi nous occupions des disciples de l'Ile d'Andromède, j'avais préféré laisser cette tâche à June qui prenait ça très à cœur. Le temps était peut être venu de poursuivre l'enseignement de mon maître.

L'un des disciples de l'île avait d'ailleurs demandé à participer au tournoi. Il n'était pas le plus mauvais du lot, je dois dire, mais le niveau est assez relevé, alors la tâche sera ardue. C'est d'ailleurs à son tour de combattre, sa carrure a du en dérouter plus d'un avant de se retourner contre eux. En effet, il est d'assez petite taille et possède des cheveux noirs comme l'ébène. Mais sa fougue et sa volonté en font l'un des plus redoutables combattants de l'île, il se nomme Sark. Son adversaire, lui, est plus grand que lui et ses cheveux blonds descendent en cascade sur ses épaules. Il se nomme Aprios et fait partie des disciples de Jabu et ses frères. On le connaît aussi beaucoup pour toujours faire les quatre cent coups avec Cyan, encore en course dans ce tournoi.

Les deux adversaires ne s'étant jamais rencontrés, le début du combat fut plutôt tendu, chacun essayant d'évaluer le niveau de l'autre en portant des petits coups précis mais pas rapides. Puis au bout de deux ou trois minutes, la vitesse des échanges augmenta rapidement, comme dans les combats précédents. Je ne crois pas que Sark maîtrise son cosmos sinon June me l'aurait dit. Je pense que la volonté de ne pas perdre qui se lit sur son visage le pousse à se dépasser pour suivre son adversaire. Puis sa raison reprit le dessus et il fut étonné de voir à quelle vitesse il pouvait porter et éviter des coups, cette fraction de seconde d'inattention lui fut fatale puisque son adversaire en profita pour lui assener un coup de poing dans la mâchoire aussitôt suivi d'un coup de pied qui l'envoya rouler au sol quelques mètres plus loin. Il se releva rapidement, et se concentra pour trouver l'énergie qu'il avait senti en lui quelques secondes plus tôt, mais cela ne fut pas assez rapide puisque son adversaire était déjà sur lui et le rouait de coups.

Puis, d'un coup, d'un seul, il fit exploser sa cosmoénergie, réussissant par-là même à se libérer. Profitant lui aussi de l'effet de surprise de son assaillant, il en profita pour placer quelques coups secs et précis qui firent reculer Aprios. Celui-ci se remit en position et fit augmenter son cosmos. De nouveau, ils se faisaient face, en cherchant à déterminer qui attaquerait le premier, Aprios entouré d'une aura vert clair et Sark d'une aura bleue. Sark avait été formé à attaquer avec des chaînes mais le tournoi interdit l'usage d'armes. Il allait devoir se servir de sa tête pour sortir vainqueur d'un combat comme celui-là, de toute façon, il lui faudrait faire appel à une autre technique pour vaincre. Les chaînes ne doivent pas être utilisées excessivement, le manque de ressources sans elles avait été fatal à Dante de Cerbère et ses boulets, moi-même je possède ma tornade, même si ma chaîne est ma principale arme, aussi bien offensive que défensive.

Sark concentra sa cosmoénergie en une grosse boule composée de violents courants d'air et la projeta contre Aprios. Celui-ci ne se laissa pas impressionner et positionna ses mains devant lui pour essayer de contrer l'attaque. L'impact le fit reculer, ses pieds laissant de larges traces sur le sol, et il dut concentrer son cosmos pour ne pas être emporté par le souffle. De plus toutes les particules à l'intérieur de la boule lui entaillaient les mains assez profondément. La boule finit par lui échapper et il prit de plein fouet la boule dont l'intensité avait quand même fortement diminué.

Bien décidé à gagner, et à ne laisser aucun répit à son adversaire, Sark concentrait son énergie pour former une autre boule de même intensité, cette fois ci Aprios devrait avoir du mal à résister. Mais voyant la boule arriver sur lui, celui-ci tendit les mains vers l'avant, ouvrant les paumes en U en direction de l'attaque. Lorsque celle ci entra en contact avec ses mains, la boule lutta quelques instants puis disparut comme par enchantement.

Sark : Comment as-tu fait ?
Aprios : Mon pouvoir me permet d'absorber certaines attaques dont je connais la nature. C'était le cas puisque je venais de la subir une fois. Cela me permet de récupérer des forces ou de contre attaquer. Regardes bien, tu vas subir ta propre attaque !
Sark : Non ce n'est pas possible !

Aprios se concentra et recréa la boule qu'il avait absorbée, en y ajoutant de son cosmos. Sark fut soufflé comme un fétu de paille par la puissance du choc et s'écrasa plus loin. Aprios le regarda se relever au prix de grands efforts. Il décida de passer à l'attaque pour terminer définitivement le combat. Il se mit à concentrer son cosmos prêt à lancer son attaque. Puis il se ravisa.

Aprios : Ce ne sera pas nécessaire, il me faut garder cette attaque en réserve.

Il augmenta alors rapidement son cosmos et se précipita sur Sark, qui ne put pas faire grand chose au vu de son état. Un coup rapide et précis à l'estomac le fit sombrer dans l'inconscience. Le combat était terminé et la victoire incontestable. Même si Sark s'était bien battu et possédait une puissante attaque, son adversaire ne se trouvait pas au même niveau. Quelques instant plus tard, il revint à lui grâce au soin des guérisseurs.

Athéna : Fascinante technique que tu possèdes là ! Elle t'a permis la victoire mais je suppose que l'attaque que tu as avortée était elle aussi redoutable.
Aprios : Oui, Déesse, elle aurait pu blesser gravement mon adversaire alors qu'un coup à l'estomac m'a suffit pour le mettre KO.
Athéna : Tu as bien fait de ne pas le blesser trop gravement, ce n'est pas le but de ce tournoi. Cependant, des adversaires bien plus redoutables t'attendent aux prochains tours. Sark, tu t'es bien battu, je suppose que tu ne remets pas en doute la supériorité de ton adversaire ?
Sark : Je ne remets pas en cause sa valeur mais je souhaiterai pouvoir le réaffronter en combat d'entraînement muni d'une armure car, il me manquait un élément qui m'est fort utile en combat.
Athéna : Je suppose que cet élément est en accord avec ton armure. Alors, vas et montre-nous !

Sark se dirigea tout d'abord vers l'armure de Cerbère, qui comprenait des boulets mais il continua sa route pour s'arrêter en face d'une armure que je connaissais bien. J'avais raison, il me faudrait le former, cela m'incombait. Pour confirmer mes impressions, l'armure d'argent de Céphée vint le recouvrir et il laissa les chaînes virevolter pendant quelques instants avant de prendre la parole.

Sark : J'ai été formé sur l'Ile d'Andromède et mes attaques et défenses utilisent une chaîne nébullaire, un peu comme si j'avais du combattre sans me servir de mes mains. Cependant la victoire de mon adversaire était méritée.

Se mettant à genoux, il fit le traditionnel serment d'allégeance avant qu'Athéna ne prenne la parole.

Athéna : Tout comme celui qui t'a précédé ton maître est tout désigné.

Je me levai alors et une autre exclamation de surprise traversa le stade.

Shun : L'armure que tu portes, jeune chevalier fut celle de mon maître. Il est donc naturel que le cycle continue et je ne vois pas qui pourrait mieux que moi te montrer l'étendue des pouvoir de ta chaîne. Chevalier Sark de Céphée, je serai donc ton maître, moi, Shun, chevalier divin d'Andromède.

Le bruit cessa lorsque les deux combattants suivants entrèrent dans l'arène. Le premier, apparemment d'origine chinoise, se prénommait Pim. Il était petit, possédaient de longs cheveux bruns et se distinguait comme étant un des disciples les plus calmes du camp d'entraînement. Il était l'un des rares à poursuivre son entraînement tard le soir pour méditer. Son adversaire était, lui, connu comme l'un des boutes en train du camp. Il était toujours de bonne humeur, et même après l'entraînement, c'est lui qui ramenait les disciples qui n'étaient plus en état de marcher. Il était de taille moyenne et portait de cheveux bruns, toujours en bataille, ce qui lui donnait encore plus de poids lors de ses inénarrables blagues. Il se prénommait Toria, et était d'origine grecque.

Les deux adversaires se saluèrent et se mirent en garde. Au bout de quelques instants, ils se jetèrent l'un sur l'autre pour entamer le maintenant traditionnel corps à corps. Les coups fusèrent de part et d'autre mais aucun coup ne portait vraiment. Puis soudainement Pim fit apparaître une cosmoénergie grise et profita de l'effet de surprise pour porter quelques coups à Toria. Celui ci se releva et, bien décidé à ne plus se faire avoir par manque d'inattention, il se mit à se concentrer, et petit à petit, une aura bleue se mit à grandir autour de lui. Le corps à corps reprit de plus belle et les coups fusaient à la vitesse du son, toujours sans porter. Ils finirent par rompre eux même l'échange en voyant qu'il ne mènerait à rien.

Ils se séparèrent de quelques mètres et s'observèrent de plus belle, la moindre faille dans la garde de l'adversaire serait une opportunité à ne pas laisser passer. Pim augmenta quelques instants l'intensité de son cosmos et déclencha son attaque. Toria eut juste le temps de se protéger du mieux qu'il put en repliant ses bras lorsqu'il se sentit percuté par trois coups puissants au niveau du corps et de la tête. Heureusement pour lui qu'il avait placé ses bras devant celle-ci sinon il serait dans un sale état. Lorsqu'il se redressa, un filet de sang coulait de la commissure de ses lèvres et ses bras étaient couverts de blessures.

Son adversaire voulait apparemment en conclure au plus vite puisqu'il déclencha instantanément une seconde attaque : cette fois ci, il s'agissait d'une multitude de boules de feu qui se dirigeaient vers Toria. Celui ci fut moins surpris que précédemment et réussit tant bien que mal à éviter les projectiles les plus dangereux, ne parant les coups qu'en cas de nécessité absolue. Malheureusement pour lui, il ne put tous les éviter et un petit nombre de coups l'atteignirent tout de même, mais il conserva son équilibre.

Cette fois-ci c'est lui qui avait l'avantage, il avait subi les attaques de son adversaire et même si son physique avait été amoindri, c'était maintenant à lui d'attaquer. Loin de partager mon avis, son adversaire réitéra son attaque mais cette fois ci, Toria n'allait pas se laisser faire : de son poing jaillit des traits de lumière qui firent éclater les boules de feu et poursuivirent leur course pour aller frapper un Pim médusé, qui ne put rien faire pour se protéger. Il se releva, couvert de blessures, et se remit tant bien que mal en position. Il décida de tenter le tout pour le tout et relança une dernière fois sa première attaque.

Erreur fatale. Toria, trop attentif pour se faire surprendre, augmenta légèrement sa vitesse et évita les trois attaques de son adversaire avant de lancer la sienne. Les traits de lumière fusaient vers son adversaires qui essaya d'éviter les premiers traits. Malheureusement pour lui, le nombre augmenta radicalement et il fut obligé de chercher à les parer. Quelle ne fut pas sa surprise quant il s'aperçut que la moitié d'entre eux étaient factices ! Cette fraction de seconde d'inattention et la quantité de coups lui furent fatales puisque prenant de plus en plus de coups, il ne put que subir la fin de l'attaque sans aucune défense, le plongeant dans l'inconscience.

Le combat avait été rude pour les deux adversaires et les guérisseurs eurent fort à faire mais au bout de quelques minutes, les deux combattants se présentèrent devant la tribune d'honneur.

Athéna : Ce fut un beau combat. Toria, tu es qualifié pour les quarts de finale. Quant à toi Pim, il semble que ton calme ne t'a pas suffit pour vaincre ton adversaire. Tu as attaqué sans penser aux conséquences et ton adversaire a découvert tes faiblesses avant de les utiliser. Il te manque la science du combat qui fera de toi un bon défenseur du sanctuaire. Il est maintenant temps pour toi de te présenter devant les armures.

Pim, encore tout troublé par les propos de la Déesse et déçu de sa défaite, marcha jusqu'aux urnes et augmenta son cosmos. Son aura s'harmonisa avec celle d'une des armures d'argent qui sortit de son urne et vint le recouvrir. Il prit ensuite le chemin de la tribune et fit prononça le serment des chevalier en posant un genou à terre.

Ce fut le grand pope qui prit la parole.

Dohko : Il semble que tu aies encore besoin de leçons pour utiliser tes capacités au mieux. Ton armure dispose de deux armes que tu dois apprendre à maîtriser, et je pense être bien placé pour ce faire. Je t'apprendrai l'art du combat et tu apprendras à corriger tes erreurs. Mon ancien disciple n'a plus rien à apprendre, je te prends donc comme élève, Pim, chevalier d'argent de Cerbère, moi, Dohko de Rozan, chevalier d'or de la Balance.

Un regard vers Shiryu me montra qu'il approuvait les propos de son maître, il n'avait plus besoin de leçons. Cerbère était un gardien dans la mythologie, puisse-t-il être garant de la bonne vie du sanctuaire. Voir le Grand Pope lui-même prendre un disciple avait surpris les apprentis, mais il est vrai qu'avoir le chevalier d'or de la Balance comme maître promettait de bonnes choses. Il était le chevalier le plus âgé et le plus sage du sanctuaire, certainement un des plus puissants et il avait formé celui qui était aujourd'hui le chevalier divin du Dragon.

Athéna : Il suffit pour ce matin, la moitié des combats de la journée a eu lieu et l'heure est bien avancée, il est donc temps de nous séparer pour aller déjeuner. Rendez-vous ici même à 14 heure.

Un grand repas, réunissant Athéna, tous les chevaliers d'or et divins, sans oublier, Marine, Shina, Jabu et les autres, avait été organisé et la perspective d'un bon repas guida mes pas jusqu'à la salle du repas où m'attendaient mes frères. Encore un bon moment de détente en prévision.

Un peu plus tard :

Hyoga :


Le premier combat de l'après-midi opposait le compagnon d'entraînement de Toria, qualifié ce matin pour les quarts de finale, Pen, à un autre disciple extérieur au Sanctuaire, Merik. Pen était d'une taille courante pour son âge, il était brun avec des cheveux assez courts et semblait assez calme même si mon sixième sens me permettait de sentir une certaine nervosité. Merik était plus massif, il était plus grand et plus carré que son adversaire et ses longs cheveux bruns flottaient librement derrière son dos.

Si Pen avait été formé par Jabu et les autres dans le camp d'entraînement, Merik provenait d'un camp éloigné du sanctuaire comme il en existait quelques-uns avant la trahison de Saga qui avait rappelé à lui tous les chevaliers d'argent qui tenaient ces camps pour nous combattre. Il faut croire que certains élèves de l'époque avaient pu continuer leur entraînement et transmettre les bases aux autres élèves. Il faudrait suggérer à la princesse de se pencher un peu plus sur ces camps.

Les deux adversaires se tenaient face à face au centre de l'arène. La différence de carrure était flagrante mais ce n'était pas ça qui lui permettrait de vaincre, sinon nous n'aurions jamais traversé la deuxième maison du zodiaque. Mais cela lui conférait un avantage au corps à corps qu'il comptait bien utiliser puisqu'il se jeta en avant sur son adversaire qui se mit en garde pour parer les coups de poing et de pieds que lui infligeait son adversaire. Il parvint à bloquer tous les coups et finit par lancer les siens, toujours sans succès puisque aucun des deux n'arrivait à porter un réel coup au but. Il se passa alors ce qui était chose courante depuis le début du tournoi, on vit deux auras, blanche pour Pen et orange pour Merik, apparaître derrière eux et leur vitesse augmenter. Cela ne sembla pas les surprendre le moins du monde puisqu'ils continuèrent l'échange à cette nouvelle vitesse.

Ils finirent par se séparer sans que l'un d'eux ait réellement pu porter un coup. Ils augmentèrent alors leurs cosmos au maximum pour ne pas être surpris par une attaque. C'est Pen qui attaqua le premier faisant sortir de son poing des dizaines de traits lumineux qui se dirigèrent vers Merik qui évita tant bien que mal les premiers coups mais qui fut vite surclassé et les coups vinrent le frapper sur pratiquement tout le corps, sauf la tête qu'il avait eu le réflexe de protéger. Lorsqu'il se releva, il était couvert d'ecchymoses et saignait par les multiples coupures sur ses membres.

Cette fois ci, c'est lui qui allait attaquer sans laisser à son adversaire le temps de récupérer de cette débauche d'énergie. Il s'élança en avant et Pen se sentit projeté en arrière par un choc violent qu'il n'avait pas vu venir. Il se releva en se tenant les cotes et un filet de sang coulait de ses lèvres. Heureusement qu'il était résistant sinon il ne se serait pas relevé. En face de lui, Merik préparait déjà une autre attaque.

Pen : Si tu fais ça, je te retournerai ton attaque contre toi.
Merik : Tu ne l'as vu qu'une fois, tu bluffes !
Pen : Si tu en es si sur…

Il se mit en garde et attendit le coup de son adversaire, qui lança son attaque sans la moindre hésitation car cela aurait réduit ses chances de réussite de beaucoup. Au moment où le coup arrivait sur Pen, celui-ci lança ses mains en avant et le coup pourtant puissant de Merik se retourna contre lui.

Merik : C'est impossible, arg…

Et son propre coup le projeta contre le mur, ouvrant de nouvelles blessures sur son corps déjà bien amoché. Mais il réussit une fois de plus à se relever, mû par la volonté propre aux défenseurs d'Athéna.

Pen : Tu n'as pas compris ?
Merik : Je ne sais pas comment tu as fait mais je dois te féliciter pour ça. Heureusement que j'ai réussi à contenir la partie la plus dangereuse de mon coup.
Pen : Tu ne pourras pas me vaincre avec cette technique. J'espère que tu as mieux à me proposer.
Merik : J'aimerai ne pas avoir à dévoiler toutes mes armes ici, surtout avec la facilité avec laquelle tu as compris mon attaque.

Il concentra une fois de plus son cosmos et lança son coup une nouvelle fois.
Pen. Mais que compte t'il faire avec cette attaque surtout qu'elle est plus lente et plus faible que les précédentes ?
Il se prépara et comme précédemment, il tendit ses bras en avant. C'est à ce moment qu'il comprit qu'il avait fait une erreur : en focalisation son attention sur le coup pour le renvoyer, il n'avait pas senti que son adversaire était passé dans son dos. Il sentit un nouveau coup arriver sur lui sans qu'il puisse rien faire, le premier coup n'était qu'un leurre mais il était quand même puissant et Pen prit de plein fouet les deux coups simultanément. Cette fois ci il ne se releva pas.

Merik. J'ai vaincu mais cette technique et cette attaque n'auront plus de secret pour mes futurs adversaires.

Il se présenta devant Athéna pendant que les guérisseurs s'occupaient de Pen. Celui-ci fut rapidement remis sur pied, enfin suffisamment en état pour marcher et venir s'agenouiller devant la tribune.

Athéna : Tu t'es bien battu mais tu as trop compté sur ta technique et tu t'es laissé surprendre par ton adversaire. Quant à toi Merik, tu as eu de la chance que ton adversaire n'ait pas compris tes intentions.
Merik : Je pense qu'il a compris mais c'était trop tard.
Athéna : Enfin, qui ne tente rien n'a rien, mais il est vrai qu'un autre technique aurait été bienvenue.
Merik : Il aurait certainement pu la retourner contre moi et là je n'aurai plus pu me relever.
Athéna : Soit ! Pen, tu es donc autorisé à te présenter devant l'armure de ton choix.

Celui-ci se retourna, jetant un regard à son adversaire, lui souhaitant silencieusement bonne chance pour le prochain tour. Il se dirigea vers la droite de l'arène et, fermant les yeux, il intensifia son cosmos. Une urne s'ouvrit alors et l'armure vint le couvrir.

Il revint s'agenouiller et prêta serment à Athéna. Celle ci se leva.

Athéna : Je te souhaite la bienvenue dans la chevalerie. Voici donc, Pen, chevalier d'argent de l'Horloge, s'il se trouve ici quelqu'un qui souhaiterait continuer la formation de ce jeune talent qu'il se fasse connaître.

Celui qui se leva souleva un éclair d'inquiétude dans le regard de la plupart des novices. En effet, l'homme debout dans les gradins n'était autre que Saga, ancien Grand Pope et traître, et ses erreurs passées avaient été rapportées aux novices. Mais depuis, beaucoup de temps avait passé et il avait été pardonné. C'est donc un des plus puissants chevaliers de l'ordre qui parlait.

Saga : Moi Saga, chevalier d'or du signe des Gémeaux souhaiterait continuer l'entraînement de ce chevalier pour lui permettre de devenir un puissant défenseur de votre altesse.
Athéna : Qu'il en soit ainsi ! Chevalier Pen, ton maître sera donc Saga des Gémeaux, puisses-tu apprendre auprès de lui la sagesse. Passons donc au combat suivant si vous le voulez bien.

Les deux combattants entrèrent dans l'arène sous les encouragements du public. Le premier à entrer était Cyan, qui avait brillamment combattu hier. Son corps ne portait plus les traces de son combat mais il n'était pas aussi confiant que la veille. Si il était bien bâti physiquement, son adversaire était impressionnant. Le deuxième novice avait été le premier à demander à être entraîné. Il s'agissait du jeune Mick, et en grandissant, il avait acquis une musculature impressionnante pour un jeune garçon de son âge. Il faut croire que les entraînements du chevalier du Taureau avaient porté leurs fruits et c'était un jeune homme bien différent du petit garçon tout timide que nous avions découvert un soir il y a quatre ans de cela.

En entrant, il sourit et tourna la tête pour saluer Kiki.. Les deux jeunes garçons avaient presque le même âge et la proximité des maisons de leurs maîtres respectifs les avait rapprochés. Ils s'entendaient à merveille et ils se retrouvaient le soir pour discuter de leur journée et décompresser de leurs entraînements. Ils n'avaient jamais eu l'occasion de se mesurer pour comparer leur niveau et ce tournoi les avait enchantés en leur fournissant cette occasion. En réponse à ce signe, Kiki lui fit un signe de la main pour l'encourager et se leva pour quitter l'arène.

Je me demandai pourquoi il avait fait ça mais Seiya se pencha vers moi.

Seiya : Il n'a pas assisté au combat de Kiki tout à l'heure non plus. Ils ont décidé de ne pas observer leurs combats pour pouvoir se battre à fond s'ils devaient se rencontrer.
Hyoga : Mais comment sais tu cela ?
Seiya : Tu oublies que ma maison se situe juste derrière celle du Taureau et je vais régulièrement voir l'avancement de leur formation. Ce qui fait que je prends parfois part aux discussions.
Hyoga : Je croyais que tu passais beaucoup de temps dans le palais avec la princesse…lui dis-je en souriant.
Seiya : Et alors, tu as bien trouvé le temps d'entraîner Yakoff toi ! Me répondit-il sans hésitation mais avec une légère couleur au niveau des pommettes.

Là, il avait fait mouche et nous nous regardâmes en souriant, chacun satisfait par sa petite boutade. Les deux combattants s'étaient mis en garde et nombreux étaient ceux parmi les novices à se demander quel pouvait être le niveau du seul apprenti d'un chevalier d'or, Kiki mis à part, car les deux jeunes ne se mêlaient que rarement aux autres groupes de jeunes. Mais son physique et la réputation de son maître n'étant plus à faire, beaucoup ne donnaient pas cher du pauvre Cyan, qui avait déjà eu assez de mal pour se défaire du nouveau chevalier de Persée, Orias. Mais on n'est jamais sûr de rien et cette règle n'en est que plus vraie à l'intérieur de la chevalerie d'Athéna.

Les deux combattants s'observaient, prêts à commencer l'assaut au moindre mouvement de l'adversaire. Puis, Cyan décidé de ne pas laisser attaquer Mick le premier, il ne souhaitait pas laisser à son adversaire le temps d'éprouver sa force en combat véritable, s'empressa d'invoquer son cosmos et une aura blanche apparut autour de lui. Il lança son attaque qui avait réussi à terrasser son adversaire de la veille. Lorsque l'assaut prit fin, il avait réapparu derrière son adversaire. Celui-ci n'avait pas bougé d'un millimètre.

Cyan : C'est impossible !
Mick : Tu devrais savoir que rien n'est impossible.
Cyan : Mais tu n'as même pas chercher à te protéger. Lorsque j'ai foncé sur toi, tu n'as pas esquissé le moindre mouvement, ni invoqué ton cosmos.
Mick : C'est là que tu te trompes ! J'ai bien invoqué mon cosmos mais je l'ai fait si rapidement que ton niveau ne t'a pas permis de le voir ni de me voir esquiver ton coup. J'ai bougé bien plus vite que tu ne pourrais le percevoir.
Cyan : Tu bluffes ! Et je vais le prouver tout de suite !

Cette fois la puissance de l'attaque était sans commune mesure mais Mick n'en resta pas moins très stoïque. Il se contenta de placer ses mains devant lui et de bloquer l'attaque dans ses paumes, Cyan restant bloqué à moins de trente centimètres de lui, le poing encore chargé d'énergie. Encore surpris par ce geste, Cyan en oublia de retirer son poing assez rapidement et Mick s'en saisit rapidement avec une main. Cyan réalisa alors qu'il ne pouvait plus le retirer. Il remarqua alors seulement l'autre main de Mick, dans laquelle se tenait encore l'énergie de son attaque. Mick fit alors apparaître une aura verte et repoussa son propre coup sur Cyan qui ne put rien faire à bout portant.

Cyan fut repoussé sur plusieurs mètres et se releva à grand peine.

Mick : Si j'ai pu éviter ton attaque, tu aurais du te douter que je puisse la parer.
Cyan : Tu es vraiment très fort mais je n'ai pas encore perdu.
Mick : Je n'ai jamais dit ça. Mais remarque bien que je n'aie pas encore attaqué.

Sur ces mots, Cyan vit Mick concentrer son cosmos, et son aura verte re-apparut. Sans lancer une vraie attaque, Mick se jeta sur Cyan qui vit seulement que Mick avait esquissé un mouvement. Il perdit connaissance sur le coup de poing puissant qu'il reçut en pleine poitrine.

Lorsqu'il se réveilla, les guérisseurs étaient penchés sur lui et une douce chaleur envahissait ses muscles. Pas encore assez pour effacer toute la douleur mais suffisamment pour la rendre supportable. Il se redressa et se dirigea vers Mick qui l'attendait en face de la tribune.

Je me penchai vers Seiya.

Hyoga : Tu l'avais déjà vu faire ça.
Seiya : Pas directement mais bloquer les coups d'Aldébarran c'est pas de la tarte, j'en sais quelque chose.
Hyoga : Tu sous-entends que c'est la première fois qu'il utilise cette technique. Je suis curieux de voir la suite.
Seiya : C'est l'avantage d'avoir un maître à plein temps. Surtout un maître en or !

Les deux jeunes se tenaient devant la tribune.

Athéna : Tu as fait du chemin depuis ce jour où tu es arrivé avec les chevaliers d'or.
Mick : Cela fait déjà quatre ans que vous m'avez autorisé à demeurer ici et j'espère que vous ne le regretterez pas.
Athéna : Regretter, certainement pas ! Il me semble que tu tardes d'affronter Kiki ! Mais il va falloir passer d'autres épreuves avant de le pouvoir.
Mick : Je ferai de mon mieux pour ne pas décevoir mon maître et pour évaluer mon niveau.
Athéna : Je n'en doute pas. Cyan ! Tu as brillamment vaincu hier et tu t'es vaillamment battu aujourd'hui. Tu as donc gagné le droit de te présenter devant l'armure de ton choix.

Beaucoup de novices attendaient ce premier vrai combat de Mick pour pouvoir évaluer son niveau et ce qui ressortait pour l'instant de ce combat était qu'il n'avait pas forcé son talent et qu'il n'avait pas eu besoin d'attaquer directement pour vaincre. Ce qui ne rassurait d'ailleurs aucun des participants. Seul un ado roux qui venait de réapparaître dans les tribunes après les applaudissements ne semblait guère étonné.

Cyan s'arrêta au centre de l'arène et appela son cosmos. Son aura blanche s'harmonisa avec celle d'une armure dont l'ancien propriétaire nous avait affrontés. En effet, l'armure du Chien de chasse venait de recouvrir son corps. L'ancien propriétaire, Astérion, avait été vaincu par Marine qui l'avait laissé en vie pour prévenir le Sanctuaire de l'arrivée des chevaliers de bronze. Malheureusement, le Saga de l'époque n'avait pas été aussi conciliant et avait tranché le fil de la vie du chevalier du Chien de la meute. Cyan se dirigea vers la tribune et prêta allégeance un genou à terre.

Athéna : Ainsi, c'est l'armure du Chien de la meute qui t'était destinée. L'ancien propriétaire de cette armure a malheureusement subi le début de la bataille interne et n'y a pas survécu, puisses-tu honorer sa mémoire en portant dignement cette armure ! Il te faut tout de même trouver un maître qui acceptera de terminer ta formation.
Aiolia : C'est pour cela que je suis volontaire. Il semble que notre jeune ami ait de la fougue à revendre, et il va falloir qu'il apprenne à l'utiliser à bon escient. J'espère pouvoir lui transmettre l'enseignement que j'ai moi-même reçu pour en faire un de vos plus redoutables défenseurs.
Athéna : Cyan, je te présente donc ton nouveau maître, le chevalier Aiolia du Lion !

Ikki :

Ainsi, même Aiolia avait pris un disciple. Il est fort probable que ce soit le cas pour la plupart d'entre nous, chevaliers d'or ou chevaliers divins. Nous devions, à notre tour, former ceux qui devraient protéger Athéna. Certains ressortaient nettement du lot : Kiki et son camarade Mick semblaient pleins de promesses. Mais d'autres surprises sont encore possibles, d'autant plus que nous n'avons pas encore découvert tous les combattants.

Le combat suivant voyait le début des choses sérieuses pour la deuxième des trois filles participant à ce deuxième tour. Elle différait complètement de sa compagne du camp d'entraînement, Kathy. En effet, Mya se démarquait par sa courte chevelure brune et sa taille assez faible. Elle n'en était pas moins féminine que Kathy et sa silhouette ne souffrait pas des entraînements intensifs de Marine et Shina. Elle et Kathy s'entendaient assez bien et de nombreux garçons du camp voisin s'étaient cassé les dents en espérant les impressionner par leurs prouesses physiques pour les séduire. Mais les femmes chevaliers ne sont pas faciles à vivre et j'en sais quelque chose. Comprendre une femme est déjà une performance mais comprendre Shina est carrément impossible. Enfin bon, ça m'empêche pas de l'aimer.

Bon revenons à nos moutons. Si elle était relativement petite, son adversaire du jour lui était totalement opposé. En effet, celui-ci était de grande taille et une longue chevelure bleue marine dansait dans son dos. Ce jeune garçon n'avait pas été formé dans un camp d'entraînement conventionnel, il avait commencé sa formation avec un des chevaliers d'argent chargés de repérer les futurs chevaliers. Malheureusement certains d'entre eux n'étaient pas des modèles de bonté et il avait préféré fuir. Il avait ensuite continué son entraînement seul. Nolam avait été repéré par Géki dans une forêt canadienne il y a seulement un mois et il avait ainsi l'occasion de prouver sa valeur. Il n'était pas du genre à se mêler avec les autres, son naturel fougueux lui jouant parfois de mauvais tours, si bien qu'il avait vite été remis à sa place par un groupe de disciples plus anciens pour lui apprendre à respecter les règles à l'intérieur du camp. Jabu et Géki espéraient que le tournoi lui apprendrait l'humilité.

La vue des deux combattants était surprenante ; d'un coté la petite Mya qui tentait de garder son calme malgré l'enjeu et de l'autre le grand Nolam qui n'attendait que le début du combat. On aurait cru qu'il allait la croquer toute crue, mais un combat de chevaliers ne se résume pas au physique seul. Du haut de la tribune, Athéna donna le signal du début du combat. Sans perdre une seconde, Nolam se jeta sur Mya et lança ses coups les uns après les autres, sans se rendre compte toutefois que Mya évitait toutes ses tentatives. Profitant de l'avantage procuré par sa petite taille, elle lui filait entre les pattes en attendant le moment propice pour placer un coup. Elle en eut l'opportunité lorsque Nolam, énervé par son inefficacité, coupa son effort l'espace d'une seconde; elle en profita pour lui placer un coup avec ses deux poing en plein thorax, ce qui le fit reculer de quelques mètres, le souffle court.

Il se rendit alors compte que sa colère ne lui servait à rien et entreprit de se calmer pour poursuivre le combat. Alors qu'il se concentrait, Mya en faisait de même à quelques mètres de distance. Soudain, deux auras, d'abord faibles et vacillantes puis de plus en plus fortes firent leur apparition. On retrouvait bien le caractère du combattant dans la teinte de son cosmos, un orange agressif pour Nolam et un bleu clair très calme et froid pour Mya.

Je jetai un regard vers Hyoga qui observait la scène avec attention. Il avait lui aussi senti que cette jeune fille faisait appel au froid et il prenait un intérêt particulier à l'étudier.

C'est d'ailleurs elle qui lança la première attaque. En tendant les bras devant elle, elle projeta un souffle froid chargé de cristaux, en beaucoup moins performant que Yakoff mais il est vrai qu'elle n'avait pas suivi d'entraînement spécifique à sa nature de chevalier des glaces.

Hyoga : Shina ne t'avait pas dit qu'une de ces recrues possédait un cosmos glacial?
Ikki : Non, je pense qu'elle et Marine ne savaient pas qu'elle possédait un véritable cosmos.
Hyoga : Tu as raison, regarde leur étonnement !

C'est vrai qu'elles semblaient assez surprises, elles s'en doutaient pour Kathy mais elles n'avaient certainement pas pensé que Mya en était aussi capable. De l'autre coté, Jabu et les autres n'en menaient pas large non plus. Dans l'arène, Nolam se relevait, couvert de fines coupures et d'ecchymoses, mais il en fallait plus pour abattre un garçon dans son genre. Il passa à son tour à l'attaque, et il réapparut derrière Mya qui avait été projetée au sol. Elle était couverte elle aussi de coupures sur les membres non protégés, moins nombreuses certes, mais plus ouvertes. Chacun était dans le même état que l'autre, et l'égalité reprenait comme au début du combat.

Nolam relança son attaque mais cette fois Mya fut plus rapide, elle projeta son souffle froid dans la direction de l'attaque et esquiva rapidement. Sa stratégie avait fonctionné, Nolam était de nouveau à terre et se relevait à grand peine.

Nolam : Si je ne peux pas l'attaquer au corps, je vais devoir attaquer de loin. Je vais être obligé d'employer mon autre coup. Tant pis, si je veux gagner je n'ai pas le choix.

Il concentra à nouveau son cosmos et Mya en fit de même, croyant que Nolam allait encore lancer le même coup. Mais cette fois ci, Nolam écarta les bras et les ramena rapidement devant son corps. Mya n'eut que le temps de voir arriver une vague de cosmos ressemblant à une rivière déchaînée avant d'être emportée et ballottée dans tous les sens. Cette fois, elle ne se relèverait pas. Nolam était épuisé par son coup mais il était vainqueur, il prit le chemin de la tribune pendant que les guérisseurs s'occupaient de son adversaire.

Il se dressa devant la tribune et attendit que Mya vienne le rejoindre. A ce moment, la déesse prit enfin la parole.

Athéna : Ce fut un combat intéressant, chacun d'entre vous aurait pu gagner ce combat mais Nolam a été obligé de dévoiler une carte supplémentaire pour vaincre. Il est autorisé à se retirer en prévision de son combat de demain. Mya, tu es autorisée, quant à toi à te présenter devant l'armure de ton choix.

Elle se dirigea vers le centre de l'arène et invoqua son cosmos froid qui s'harmonisa avec la seule armure qui cadrait avec son état. Lorsqu'elle se retourna, couverte de son armure, Hyoga comprit qu'il lui faudrait veiller à la formation de cette jeune fille, à moins que…

Athéna : Bienvenue à toi dans la chevalerie, Mya, chevalier d'argent du Cristal ! Puis-je te poser une question ?
Mya : Votre Altesse n'a même pas à demander de permission.
Athéna : Quelque chose me dit que ta formation n'a pas été axée suffisamment sur tes capacités.
Mya : Il est vrai que je viens à peine de découvrir mon cosmos. Je n'ai donc pas pu bénéficier d'un entraînement spécifique.
Voix : Je me propose d'y remédier ! intervint une voix forte. Mon ancien disciple possède déjà un apprenti et il me faut moi aussi continuer à perpétuer la tradition du froid, moi le "Magicien de l'eau et de la glace", Camus du Verseau !

Sur ces mots, je vis Hyoga tourner la tête vers son ancien maître pour le soutenir. Un seul regard suffit à ces deux-là pour se comprendre. Hyoga n'avait plus besoin de maître depuis longtemps et cette jeune fille avait besoin d'être formée. Les disciples présents dans les tribunes frissonnèrent, non sous l'effet d'une quelconque manifestation de cosmos, mais plutôt sur les mots du chevalier d'or. Il passait pour un être froid et sans sentiment, l'entraînement allait être rude. Mais certains se rappelèrent alors que l'ancien disciple en question n'était ni plus ni moins qu'un chevalier divin, et se prirent à envier la jeune fille, avant de refrissonner à la suite d'une telle pensée.

Athéna : Il est vrai que seules deux personnes ici ont les atouts nécessaires pour te former et l'un d'entre eux possède déjà un disciple. Je te présente donc ton nouveau maître qui t'aidera à mieux appréhender ton statut de chevalier du froid, Camus chevalier d'or du Verseau.

Déjà, deux nouveaux combattants s'avançaient dans l'arène. Le premier était un garçon d'assez grande taille, il portait des cheveux blonds et possédait une carrure qui, sans être extrêmement imposante, imposait le respect et attirait le regard. Issu du centre d'entraînement du sanctuaire, Eros était opposé à la troisième fille encore présente à ce stade du tournoi, Nell. Celle-ci ne dépareillait pas avec son adversaire au point de vue de la taille, mais ses cheveux rouges lui donnaient une allure sauvage, contrastée par les traits fins et calmes de son visage. Elle était l'une des dernières arrivées dans le centre féminin et présentait déjà des signes intéressants de progression de par son application et sa volonté.

Les deux combattants s'étaient mis en garde et, Eros se jeta sur son adversaire dès le départ. Il enchaînait les coups de poings et de pieds, mais Nell évitait tous ses coups. Elle étudiait la tactique de son adversaire avant de contre-attaquer. Mais son adversaire augmentait sa vitesse au fur et à mesure qu'une aura bleutée apparaissait autour de lui. Elle continua à éviter les coups du mieux qu'elle put jusqu'à se faire toucher à l'abdomen, là elle eut un déclic et une aura rouge l'entoura, elle surprit son adversaire en lui donnant un crochet directement dans la mâchoire qui l'envoya valser plusieurs mètres plus loin.

Celui-ci se redressa en se frottant pour essayer de calmer la douleur. Il déploya toute son aura, on ne l'y reprendrait plus à se laisser surprendre. Nell concentrait son énergie pour lancer son attaque, un flux de flammes se dirigea sur Eros. Nullement surpris, celui-ci leva rapidement un mur d'eau pour se protéger et l'attaque ne l'atteint pas. Surpris par cette défense, Nell baissa sa garde, ce qui permit à Eros de lancer son attaque. Cette fois c'est un mur d'eau qui se dirigeait vers Nell. Celle-ci eut une lueur maligne dans les yeux et invoqua son cosmos pour créer une sphère de feu autour d'elle. Comme précédemment l'attaque fut stoppée net.

Nell : Après avoir stoppé mon attaque comme ça, tu croyais pas que j'allais me faire avoir de la même façon ? Maintenant prends ça !

Nell et Eros étaient tous deux bien éreintés par leurs techniques d'attaque et de défense, si bien que celui qui porterait le premier coup serait certainement vainqueur, par contre, si le coup avortait…
Nell se mit à concentrer son cosmos en tendant les bras en avant. Pensant parer le coup Eros érigea rapidement un autre mur d'eau. Malheureusement pour lui, l'attaque fut toute autre. Nell leva brusquement les bras vers le ciel et il fut entouré par les flammes qui venaient de surgir de sous ses pieds. Il ne put lutter plus longtemps et sombra dans l'inconscience.

Une fois qu'il fut rétabli et debout en face de la tribune aux cotés de Nell, Athéna prit la parole.

Athéna : Il semble que vos deux éléments soient contraires ce qui a figé le début du combat mais Nell a montré qu'elle savait se servir de sa tête. Quand on ne peut contourner une défense, il faut la prendre à revers. Eros, cette défaite t'a montré un point faible, ta formation servira à le corriger. On apprend de ses erreurs. Maintenant tu peux te présenter devant l'armure de ton choix.

Eros fit rapidement le tour de l'arène, juste pour profiter de cet instant ,se fixa en face d'une urne de signe aquatique et invoqua son cosmos. L'armure d'argent de la baleine vint se fixer sur son corps en réponse à son appel silencieux. Il prêta allégeance et attendit son sort.

Voix : Il semble que le nouveau chevalier de la Baleine a besoin de développer ses pouvoirs aquatiques alors, de par mon signe, je me propose de lui apprendre, moi Aphrodite, chevalier d'or des Poissons.
Athéna : Si tel est ton souhait ! Eros, tu seras donc l'apprenti du chevalier d'or de la douzième maison.

Ainsi, une nouvelle armure avait trouvé preneur et un autre chevalier d'or avait pris un disciple. Cette journée avait été intéressante, mais les talentueux vainqueurs d'aujourd'hui sauront ils faire face à des adversaires plus puissants lors du prochain tour ? L'avenir nous le dira. Sur ce, Athéna annonça la fin du deuxième tour et la poursuite du tournoi le lendemain. Je me levai et m'apprêtai à rentrer dans ma maison lorsque je décidai de rentrer avec Shun. J'arriverai un peu en retard, ça fera une excuse à Shina pour se mettre une fois de plus en colère, mais surtout une nouvelle réconciliation en perspective.

Chapitre précédent - Retour au sommaire - Chapitre suivant

www.saintseiya.com
Cette fiction est copyright Cluzel mickaël.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.