Chapitre 11 : Chevaliers… À l'attaque !


Etna.
Le dieu Forgeron était toujours en train d'attendre les chevaliers divins avec son meilleur guerrier, Népher du Dragon Rouge.

Népher : Maître, pensez-vous qu'ils réussiront ?
Héphaïstos : Honnêtement Népher, je n'en sais rien… De tous ceux que j'ai envoyés dans ces mondes parallèles, aucun n'en est revenu victorieux. Alors, tu comprends que je sois assez inquiet. D'autant plus que la libération du dieu des Loups se fait de plus en plus pressante.
Népher : Mais, est-ce que vous pensez vraiment que nous ne pourrons rien faire ? Pensez-vous que cela pourrait déclencher le Ragnarok, le crépuscule des Dieux ?
Héphaïstos : Je ne suis pas sûr mais je ne crois pas. Pour que le Ragnarok soit mis en marche, il faut vraiment que les monstres nordiques se libèrent d'eux-mêmes. Or, c'est Loki qui leur a permis de revenir à la vie. Par conséquent, je pense que cette terrible bataille où les dieux devront perdre la vie ne sera pas encore pour maintenant… Enfin, je l'espère…

Soudain, le dieu se leva d'un coup. Il venait de ressentir le cosmos des cinq chevaliers d'Athéna qui revenaient. Son fidèle guerrier lui aussi les avait ressentis. Et soudain, dans une lumière incandescente, Seiya, Hyoga, Shiryu, Shun et Ikki firent leur entrée. Ayant vu leurs mines réjouies, Héphaïstos prit la parole :

Héphaïstos : Bien ! Chevaliers, il semblerait que vous ayez tous réussi votre quête. Je voudrais vraiment vous féliciter car vous êtes les premiers humains qui aient triomphé d'une pareille épreuve. Pourtant, j'en ai vu des hommes qui se prétendaient des braves mais qui ne possédaient pas le dixième de votre force.
Seiya : Eh oui ! Que voulez-vous ? Le talent on l'a ou on ne l'a pas. Et il semblerait que nous l'ayons, et pas qu'à petite dose.

Héphaïstos : Trèves de plaisanteries chevalier Pégase. Maintenant que vous possédez tous de nouveaux pouvoirs, vous êtes en mesure d'affronter les Titans. Cependant, comme je le craignais, ceux-ci ne seront pas vos plus féroces ennemis. En effet, d'après mes sources, Loki a réussi à créer une brèche dans la prison de Fenris. Aussi, s'il y arrive ce sera la fin.
Shiryu : Ainsi, le tueur de Dieux est en passe d'être libéré. Mais que pouvons-nous faire pour stopper ce processus ?

Héphaïstos : Pour te répondre en toute franchise, je n'en ai aucune idée chevalier. Je ne sais même pas en quelle matière a été créée cette prison. La seule chose que je sache c'est que Athéna s'est rendue sur place avec le mince espoir de pouvoir le contrer.
Hyoga : Comment ? Saori serait partie toute seule là-bas ? Mais c'est de la folie ! Elle n'a aucune chance. Vite mes amis. Il nous faut l'aider. Allons-y !!
Les autres en chœur : Oui !!
Héphaïstos : Attendez chevaliers ! Je ne peux vous laisser partir comme cela !
Seiya : Comment ça ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Explique-toi !

Héphaïstos : C'est simple Seiya. Tu n'es pas sans savoir que c'est moi qui aie violé une règle de Zeus pour t'avoir ressuscité. Mais sache que si je l'ai fait, c'était dans un seul but. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai le pressentiment que tu pourrais être le seul homme sur cette terre qui soit capable de battre Fenris Depuis que je t'ai vu, j'ai toujours eu cette impression et celle-ci s'est confirmée une fois que j'ai vu ton combat contre Hadès…

Les cinq chevaliers restèrent interloqués. De tels propos avaient de quoi être inquiétants. Un dieu millénaire avait peur d'un monstre et son seul espoir reposait sur un humain qui n'avait même pas quinze ans.

Héphaïstos : Trèves de discussions chevaliers ! Il est temps pour vous d'aller sauver Athéna. Il ne doit pas vous rester plus de six heures avant la libération de Fenris.
Hyoga : Quoi ? Il ne nous reste que six heures ? Fenris a beau être très puissant, je ne pense pas qu'Athéna ne puisse tenir que six heures ! Elle a tout de même un cosmos divin !

Héphaïstos : Tu as tout à fait raison chevalier. Mais ce que tu ne sais pas c'est que cela fait déjà six heures que votre déesse brûle son cosmos pour empêcher la libération de Fenris. Et une fois qu'elle l'aura complètement épuisé, elle sera à la merci du dieu des loups…
Seiya : Non ce n'est pas possible ! Il faut y aller au plus vite pour essayer de la sauver.
Shiryu : Attends Seiya ! Tu ne sais même pas où se trouve cette prison. Comment comptes-tu y aller ??
Héphaïstos : Pas de soucis pour ça chevalier du Dragon. Je peux vous y téléporter tous en même temps. Vous êtes prêts ?
Seiya : Oui !
Héphaïstos : Bien ! Alors…

Ikki : Attendez une minute ! Je veux bien croire que vous vouliez tous aller sauver Athéna. Mais ce que je voudrais surtout savoir c'est comment vous compter y parvenir. Qui vous dit qu'il soit possible de renfermer Fenris une fois que le processus de libération est enclenché ? Vous ne croyez pas qu'il serait mieux d'aller d'abord tuer le maximum de titans ? Ainsi, on aurait moins d'ennemis si le loup sortait…

Shiryu : Ikki tes propos ne sont pas dénués de sens et crois-moi, on les a bien compris. Mais il faut que tu comprennes que nous devons tous aller vers notre déesse pour lui montrer que ses chevaliers ne l'ont pas abandonné et qu'elle peut toujours compter sur nous.
Ikki : ……
Héphaïstos : Bien, il semblerait que cette fois vous soyez tous d'accord. Alors bonne chance jeunes chevaliers et puissiez-vous gagner cette nouvelle bataille…

Aussitôt, une lumière dorée quitta les mains du dieu forgeron et entoura les cinq chevaliers divins. Elle tourna autour d'eux pendant quelques secondes, accroissant sans cesse sa vitesse puis il y eut un flash et elle disparut emportant avec elle les cinq adolescents vers leur destinée…

*

* *

Walhalla, dans les restes de ce qui fut la grotte de Jormungand.
L'homme était toujours allongé par terre, complètement inconscient. Deux voix se battaient à l'intérieur de sa tête. Qu'est-ce qu'il pouvait en avoir assez de les entendre ! Ne les laisseraient-elles donc jamais tranquilles ? Depuis qu'il avait revêtu cette drôle d'armure, elles avaient commencé à apparaître ne cessant de se battre pour le contrôle de son corps. Il commençait à regretter amèrement d'avoir endossé cette armure. Il en avait marre ! D'une part, il ignorait qui il était et d'autre part, dans son esprit se battaient deux âmes pour le forcer à devenir une personne qu'il n'était pas.

Voix 1 : Voyons cesse de te battre tu sais bien que je finirais par gagner. Ta lutte est vouée à l'échec.
Voix 2 : C'est toi qui ne comprends pas Jormungand. Si, lorsque nous nous sommes combattu, nos deux corps ont fusionné pour donner cette armure, cela veut dire que nos forces étaient rigoureusement identiques. Donc, je ne vois pas en quoi tu pourrais m'être supérieur en cet instant.

En effet, les deux voix qui étaient en train de torturer l'homme n'étaient autre que celles de Thor et de son ennemi de toujours, Jormungand. Lors de leur précédente rixe, les deux adversaires avaient donné toutes leurs forces dans leur combat orchestré par Loki. Celui-ci pensait que leur bataille aurait détruit les deux protagonistes mais il n'en était rien. L'explosion de leurs cosmos avait produit un mini big-bang. Et, comme chacun le sait, le big-bang a été à l'origine de la vie. C'est pourquoi, une armure surpuissante fut créée.

Jormungand : Tu as raison… Pour l'instant je ne peux pas prendre le dessus mais sache que je guette chaque moment de faiblesse de ta part et que je compte bien en profiter…
Thor : Bon, maintenant tais-toi et écoute-moi un peu ! D'après toi, pour quelle raison ton père t'a t'il poussé à me combattre ? Tout simplement parce qu'ainsi il avait le champ libre pour pouvoir faire ce qu'il voulait. Mais surtout, il redoutait que tu puisses t'allier à ton frère Fenris et qu'ainsi vous seriez en mesure de le tuer sans trop de peine. Te faire m'affronter était l'occasion rêvée pour lui. Il ne risquait rien et surtout pas ton alliance avec Fenris.

Jormungand : Non, si ce que tu dis est vrai, alors il se serait servi de moi depuis le début.
Thor : Ce n'est pas pour rien si on surnomme ton père le dieu de la fourberie. Pour lui, sa famille n'est qu'une corde de plus à son arc.
Jormungand : Cependant tu as beau dire, je ne pense pas qu'il puisse contrôler Fenris. Mon frère n'en a toujours fait qu'à sa tête et n'a aucun respect pour notre père.
Thor : Justement, et c'est pourquoi je pense que nous devrions nous allier pour ce combat. Il nous a trahis tous les deux et je pense qu'il doit payer pour ça. Nous devrions pouvoir le vaincre facilement vu que tu possédais la meilleure défense et moi la meilleure attaque. Maintenant que nous sommes ensemble, nous sommes pratiquement invincibles.

Jormungand : Entendu, j'accepte ton marché. Mais, il faudrait néanmoins décider du contrôle ce corps.
Thor : Je propose de commencer. Ainsi, tu ne pourras pas faire de morts inutiles si une envie subite t'en prenait. En contrepartie, je te laisserais la place pour le combat contre ton père. Tu dois être très énervé de t'être fait manipuler de la sorte…
Jormungand : D'accord, cela ressemble à un marché honnête. J'accepte.
Thor : Bien…

L'homme qui était par terre, se leva doucement, les voix dans sa tête s'étant tues.

Inconnu : Il semblerait que ce soit enfin fini.
Thor : Rhadamanthe ? Rhadamanthe, tu m'entends ?

En effet, l'homme qui a été choisi pour revêtir cette armure divine n'était autre que Rhadamanthe, un ancien spectre d'Hadès. Désormais, sa destinée serait bien différente de ce à quoi il aurait pu s'attendre en tant que soldat du dieu des Enfers…

Thor : Ecoute-moi Rhadamanthe, je suis le Dieu Thor et ton esprit abrite mon âme ainsi que celle de Jormungand. Tu as été choisi pour devenir l'homme qui abattra un dieu vil et fourbe.
Rhadamanthe : Quoi ? Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Pourquoi moi ?
Thor : Tout simplement parce que dans ton ancienne vie tu étais un spectre d'Hadès du signe du Wyvern. Or, le Wyvern était un serpent à l'image de mon ennemi Jormungand. Et c'est pourquoi toi seul peut revêtir notre armure. Tu as en toi les qualités nécessaires pour porter cette armure. En effet, sur Terre personne ne me représente te rendant ainsi encore plus précieux. Alors, acceptes-tu ?
Rhadamanthe : Entendu, j'accepte. Mais que devrais-je faire ?
Thor : Tu n'auras rien à faire. C'est moi qui commanderais à ton corps et tu disposeras ainsi d'une force sans aucune commune mesure.
Rhadamanthe : Je suppose que je ne peux rien faire pour empêcher ça…
Thor : Non, désormais, ton destin est tracé…

L'âme de Thor se fondit ainsi totalement dans celle de Rhadamanthe…
Le ciel s'unissant à la Terre pour combattre le porteur de Chaos… Sans s'en rendre compte, le dieu du Tonnerre venait, une fois de plus, de démontrer l'exactitude de la prédiction des Moires…

*

* *

Prison de Fenris.
Seiya, Shiryu, Shun, Hyoga et Ikki étaient finalement arrivés dans ce lieu maudit. Le spectacle qui s'offrait alors à eux était impressionnant. Devant eux se tenait une immense paroi consolidée par des murs d'énergie. Au centre de cet impressionnant spectacle, se tenait, immobile, un homme qui dégageait une puissance jamais ressentie auparavant. Et en aval de cette monstrueuse puissance se tenait une jeune déesse usant de tout son pouvoir pour ralentir le cosmos terrifiant de cet homme. Mais déjà, on sentait que la jeune femme fatiguait : ses jambes fléchissaient de plus en plus et son souffle se faisait de plus en plus haletant…

Seiya : Athéna !!!!
Athéna : Oh Seiya ! Tu es venu. Je savais que tu viendrais à mon secours.
Shiryu : Princesse, attendez nous allons vous aider !
Athéna : Non, attendez ! Il ne faut pas…
Seiya : Nous n'avons pas le temps. PAR LES MÉTÉORES DE PÉGASE !!!

Pourtant, cette si célèbre attaque grâce à laquelle Seiya a défait de si nombreux ennemis est restée sans effet contre la barrière magnétique. Au contraire, il semblerait que toute la force de l'attaque ait été absorbée par le dieu des loups dont le cosmos avait maintenant encore augmenté. Celui-ci se mit alors à sourire…

Athéna : Arrêtez, il ne faut pas que vous l'attaquiez ! Vos attaques ne feraient que le rendre encore plus fort !
Hyoga : Comment ? Mais que devons-nous faire alors ???
Athéna : Vous ne pouvez rien faire pour l'heure actuelle pour empêcher la libération du dieu des Loups. Il n'existe qu'une seule manière de le retenir dans sa prison. Il faut que vous rameniez en ces lieux et dans les six heures restantes les sept cristaux qui se trouvent sur les armures des titans. Une fois ceux-ci réunis, les laisses de Fenris vont se reconsolider et la brèche que Loki a créée dans le mur se refermer.
Shiryu : Mais Athéna, comment cela se fait-il que les titans puisse posséder un tel pouvoir ? Pourtant, ils n'appartiennent pas à la même mythologie…

Athéna : Je le sais bien Shiryu, mais il faut que tu saches que Fenris est arrivé sur Terre bien après l'accession de mon père au rang de divinité. C'est pourquoi, lorsque Zeus comprit que ce dieu était très puissant, il décida de s'allier avec son homologue nordique, Odin afin de pouvoir l'enfermer. Mais plus que tout, Zeus avait peur de celui qui buvait le sang des Dieux. Avec l'aide d'Odin, ils eurent beaucoup de mal à le vaincre mais ils réussirent et l'enfermèrent dans cette prison. Mais pour être sûr de son impossibilité à s'évader, il créa des cristaux qui étaient censés le maintenir éternellement dans ce repère. Cependant, mon père n'avait pas prévu que ceux-ci dégageraient une énergie incommensurable pouvant tout détruire s'ils n'étaient pas contrôlés… C'est pourquoi, Zeus décida de mettre ces cristaux dans la prison des titans, seul endroit où leur influence ne pourrait pas faire de dégâts. Avec le temps les armures des titans ont réussi à intégrer ces cristaux. Mais, heureusement pour nous que Loki ignorait ce détail sinon le dieu des Loups serait déjà dehors…

Shun : Mais déesse, si les cristaux doivent maintenir Fenris enfermé, comment cela se fait-il que malgré leur absence, le dieu des loups n'ait pu s'évader ?

Athéna : Tout simplement parce que ceux-ci ne sont utiles que pour son emprisonnement. Ce sont les seuls objets en ce monde capable de contenir l'énergie qui se dégage au moment de l'emprisonnement. Ensuite, une fois que Fenris eut été enfermé, il restait trois laisses correspondantes chacune à une barrière d'énergie qui le maintienne prisonnier. Ces trois laisses restent indestructibles tant que la protection extérieure est intacte. Mais, comme vous le voyez, la première a déjà cédé devant le cosmos de Fenris. Et ce n'est plus qu'une question de temps pour que la seconde ne cède à son tour…

Voix : Elle est intéressante ton histoire, cependant sache que les titans n'obéissent pas à Loki mais à Cronos. Alors, sachez bien que nous n'avons aucun intérêt à libérer Fenris. Mais si vous voulez nos cristaux, alors mes chers chevaliers, il faudra vous battre !

Et aussitôt, cinq hommes apparurent portant des armures essentiellement composées d'énergie. Ils étaient là, les regardant tous de haut et semblant être en mesure de tous les tuer si tel était leur bon vouloir…

Seiya : Quoi, alors vous seriez… ??
Voix : Oui, nous sommes les titans au service de notre maître Cronos. Lors de notre dernière rencontre, vous n'étiez que des fourmis par rapport aux lions que nous sommes. J'espère que désormais vous serez un petit peu plus fort, de telle sorte que nous puissions nous amuser…
Seiya : Ah oui ?? Eh bien c'est ce que nous allons voir ! Affrontez-nous et vous constaterez nos progrès par vous-mêmes !!
Voix : C'est bien ce que nous comptons faire… Allons-y !!!!

Aussitôt, à la place des cinq titans, il n'y eut plus que cinq traits de lumière qui fusèrent vers les cinq chevaliers divins. Ils les touchèrent presque instantanément et ceux-ci disparurent. Seuls restaient les deux ennemis du début, Athéna et Fenris…

Athéna : Chevaliers, je compte sur vous…

Et une nouvelle fois, elle intensifia son cosmos…
La bataille commence enfin…

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Cette fiction est copyright Gilles Sery et Imran Akhoun.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.