Chapitre 5 : Let's Go Party !


Au bout de quelques jours, Camus avait fini par se remettre du choc émotionnel qu'il avait subi. Shaka le rejoignit.
Tandis que les enfants jouaient tranquillement dehors, nos deux Chevaliers d'Or cherchaient quoi faire.

Camus : Toi et tes plans à la con Shaka, nos disciples sont toujours là.
Shaka : Mes plans ? Et qui passe son temps à dire que son entraînement en Sibérie est le plus dangereux au monde ? Que les tempêtes sous-marines n'ont pas d'égales ?
Camus : Oui bon, j'ai peut-être un peu exagéré quand je disais que…
Shaka : Un peu ? Tu te fous de moi ? Ils ne sont même pas censés pouvoir résister au climat de la Sibérie et pourtant ils jouent dehors comme si de rien n'était. Je croyais que ton disciple était un incapable et qu'il n'apprenait rien. Alors pourquoi résiste-t--il à ce froid ?
Camus : Oh je t'arrête tout de suite, moi le mien c'est normal, ça fait plusieurs mois qu'il vit ici et il s'y est habitué. D'ailleurs de nombreux êtres humains vivent ici, c'est certes difficile mais pas impossible pour des gens normaux. Alors que le tien, il vient en tee-shirt comme si de rien n'était, il va nager dans une eau où même les ours ne plongent que quand il faut se nourrir, et il s'amuse en plus ! Alors dis-moi plutôt, pourquoi le tien est-il si résistant ? Tu l'as vraiment emmené avec toi en Inde ?
Shaka : Le mien était comme ça avant qu'il soit mon disciple, ce n'est pas ma faute, il résiste à tout, au froid ou à la chaleur. Il est increvable, malheureusement.
Camus : Ha tu le reconnais, donc ce n'est pas ma faute alors si ton plan a échoué.
Shaka : Bon, je pense qu'on devrait se calmer, sinon nous ne trouverons pas de solution.
Camus : Oui c'est vrai, mais ils commencent vraiment à me rendre dingue. Il faut trouver quelque chose.
Shaka : Oui, mais pour le moment, il y a plus urgent, si je suis revenu c'est parce que je pense que les autres commencent à soupçonner quelque chose.
Camus : Quoi ? Que veux-tu dire ?
Shaka : Ben tous ces allers et retours que nous faisons, le fait de ne pas les entraîner normalement, le fait qu'on ne les fasse jamais participer aux entraînements communs, etc. Je pense que nous devons rentrer au Sanctuaire pour que tout le monde puisse constater qu'ils vont bien et qu'on s'occupe d'eux. Par ailleurs le Grand Pope nous a convoqués dans une semaine pour parler de je sais plus quoi, enfin un truc de Grand Pope, quoi.
Camus : Et merde, y a rien de plus chiant que quand le Grand Pope veut nous parler, enfin s'il y a les deux autres, mais rien d'autre.
Shaka : Oui je sais mais on n'a pas le choix, on a signé, malheureusement.
Camus : Oui ben on me l'avait pas dit quand j'ai accepté d'être Gold Saint, pas plus que je pourrais pas choisir mes apprentis.
Shaka : Je sais, enfin bon, prépare tes affaires, demain matin on rentre au Sanctuaire.
Camus : Ok mais comme nous avons le temps, j'aimerais faire un détour par la France auparavant, faut que j'aille chercher un livre dans ma maison de campagne.
Shaka : Très bien, toute façon on a plusieurs jours devant nous.

Après le repas, les Chevaliers d'Or se mirent rapidement au lit, prétextant qu'après une dure journée d'entraînement il fallait bien se reposer, c'était malheureusement pour eux la seule solution qu'ils avaient pour éviter d'avoir à supporter leurs disciples pendant les soirées paumées au fin fond d'un pays étranger.


Le lendemain matin

Peg : Houaaaa, j'ai bien dormi ! Bon, on rentre aujourd'hui, si je veux profiter de la piscine encore une fois, je dois y aller maintenant.

Se rapprochant alors d'Albi, Peg lui décocha un coup de pied dans le ventre.

Peg : Albi, debout, on va nager !
Albi : J'ai sommeil, laisse-moi dormir.

Et il se retourna de l'autre côté.
Peg lui saisit alors le pied et commença à le traîner par terre tout en sifflant.

Peg : Tu vas voir Albi, c'est génial de commencer la journée en faisant quelques longueurs, après t'es en super forme.

Puis, soulevant son ami, il le jeta dans l'eau. Une seconde plus tard, à une vitesse proche de celle du son, Albi sortit de l'eau et se mit à trembler.

Albi : Ca va pas la… la tête ? J'ai froid, je suis gelé, en plus je… je suis en pyjama et cette eau est gla..glacée.
Peg : Ben moi aussi je suis en pyjama, et t'exagère toujours Albi, je suis sur qu'elle est pas si froide que ça, cette eau.

Et hop, il sauta dedans la tête la première.

Peg : Tu vois, elle est super bonne, allez viens !
Albi : Pas question. Je suis normal, moi.
Peg : Mais on rentre aujourd'hui, et au Sanctuaire en principe on n'a pas le droit d'aller nager dans la piscine du Grand Pope, alors faut profiter de celle-ci tant qu'on peut.
Albi : C'est pas une piscine, ça s'appelle la mer Peg, la mer. Combien de fois je vais devoir te le dire ?
Peg : La mer ? Mais c'est pas ma mère, t'es pas encore réveillé je crois ?
Albi : J'abandonne, l'est trop bête…

Tandis que Peg s'éloignait pour faire quelques longueurs dans la mer, Albi rentra se réchauffer auprès du feu avec une bonne couverture.

Enfin, quelques heures plus tard, nos Chevaliers d'Or et leurs disciples quittèrent ce pays hostile pour la France.

Camus : Très bien, tout le monde est prêt ? Alors allons-y.

Et quatre traits de lumière filèrent dans le ciel vers la petite ville de Montpellier.

Quelques instants plus tard, ils arrivèrent légèrement à l'extérieur de la ville, pour ne pas être repérés par les habitants.

Shaka : Bon, et maintenant où allons-nous Camus ?
Camus : La maison se trouve en plein centre ville, tu vas voir, c'est super calme, ce petit village est très paisible, pas de bruit, pas de monde, j'aime y venir me détendre tout seul, enfin sans qui tu vois quoi.
Shaka : Ben comment tu fais pour t'en débarrasser ?
Camus : Je lui donne un exercice et il ne peut revenir qu'après l'avoir terminé, ce qui me donne souvent pas mal de temps.
Shaka : Ha je vois, pas bête.

Et nos quatre maîtres et disciples commencèrent à entrer dans la ville alignée horizontalement avec au milieu Shaka et Camus et de chaque côté leur disciple respectif.
C'était impressionnant de voir ces hommes à l'allure Divine marcher dans la ville, eux qui ne portaient pourtant même pas leur armure. Tout le monde s'écartait de leur chemin, n'osant les approcher. Ils n'avaient d'yeux que pour les deux hommes au centre, ne remarquant même pas les disciples insignifiants qui se trouvaient à leurs cotés.

Shaka : Dis-moi, tu décrivais ce village comme paisible, mais je vois énormément de monde, et que signifient toutes ces banderoles sur les maisons ?
Camus : Je ne comprends pas, attends, laisse-moi lire ce qui est marqué. Alors "Grande fête annuelle du village". Ha je comprend Shaka, on est arrivés en plein milieu de la fête, voilà pourquoi il y a autant d'activité.
Shaka : Je vois, bon dépêchons-nous de rentrer avant que nos disciples ne s'en rendent compte.
Camus : T'en fais pas, on y est presque.

Tous les quatre continuaient d'avancer sans remarquer qu'un groupe de jeunes en train de discuter s'approchait d'eux.
L'un d'eux, occupé à parler à ses compagnons, ne remarqua pas le pauvre Peg qui, lui, passait son temps à fixer son maître des yeux et ils se bousculèrent.

Inconnu : Hola, pardon mon ami, je ne t'avais pas vu. Je suis désolé.
Peg : Pas grave, ça peut arriver à n'importe qui.
Inconnu : Bon, à une prochaine alors.
Peg : Bye.

Et tandis que le groupe de jeunes reprenait sa route, Shaka regarda son disciple, imité par Camus, tandis qu'Albireo continuait d'avancer, n'ayant pas remarqué ce qu'il se passait.

Shaka : Et quoi Peg ? C'est tout ?
Peg : Hein ?
Shaka : Tu es mon disciple, et tu te laisses ridiculiser par un étranger devant tout le monde ? Regarde.

Et Shaka pointa du doigt le groupe de jeunes qui s'étaient éloignés et qui éclataient de rire. Bien sûr le Chevalier de la Vierge, de par ses autres sens très développés, savait qu'ils rigolaient à cause d'une blague que venait de lancer l'un deux, mais la raison était sans importance.

Shaka : Ils se moquent tous de toi, de ton courage inexistant.
Peg : Ha bon ? Vous croyez ? Pourtant il avait l'air sympa ce garçon ?
Shaka : Vraiment ? Dois-je te rappeler où nous sommes ? En France, et toi tu es Belge, depuis quand les français ne se moquent-ils pas des Belges ? En plus tu me fais honte, car ta lâcheté va rejaillir sur moi, ton maître. Alors tu vas direct aller le défier pour montrer à tous qui est Peg le disciple de Shaka, Chevalier d'Or de la Vierge.

Peg fut si ému par les paroles de son maître qu'il réagit par instinct, sans utiliser la magnifique capacité de réflexion que possède l'homme, comme d'habitude…

Peg : Très bien maître, ils vont regretter de vous avoir ridiculisé, moi passe encore, mais pas vous. Il va voir ce mec !

Et Peg partit en direction du groupe de jeunes qui venait de s'arrêter auprès d'un autre groupe.

Camus : Shaka, à quoi tu joues ?
Shaka : Moi ? A rien voyons. J'apprends juste à mon disciple le courage.
Camus : Tu crois vraiment que c'est le moment ?
Shaka : Tout à fait, avec de la chance ils vont tellement me l'amocher qu'il va y passer.

Camus comprit alors enfin le but inavoué de la manœuvre. Il regarda alors autour de lui rapidement pour trouver le mec le plus grand et le plus redoutable du village. Il aperçut un géant de 2.10 mètre et rapidement chercha aussitôt Albireo pour le pousser dessus, malheureusement pour lui, son disciple avait disparu.

Camus : Et merde !!
Shaka : Quoi ?
Camus : Foutu Albi, jamais là quand on a besoin de lui.
Shaka : Bon viens, rejoignons Peg, sinon il est capable de se laisser convaincre que c'est pas grave.

Nos deux Golds commencèrent à avancer pour rejoindre le groupe.

Camus : Au fait Shaka, comment savais-tu que les Belges et les Français se moquaient les uns des autres ?
Shaka : J'ai beaucoup étudié l'histoire de la Belgique quand j'ai eu Peg comme disciple.
Camus : Ouaw, je savais pas que tu t'intéressais à ton disciple.
Shaka : Non, pas du tout, je cherchais dans ses origines n'importe quoi qui aurait pu me servir à m'en débarrasser, tu penses bien.
Camus : Ha ok, oui je comprends mieux maintenant.

Un peu plus loin, Peg venait d'arriver devant le groupe de jeunes qui lui tournaient le dos.

Peg : Eh toi, celui qui m'a bousculé !!

Et tous se retournèrent vers le jeune disciple.

Peg : Comment t'appelles-tu ?
Inconnu : Moi ?
Peg : Oui.
Inconnu : Je me nomme Spica.
Peg : Très bien, alors Spica, moi Peg, je te défie.
Spica : Pardon ?
Peg : J'ai dit que je te défiais. Je veux me battre avec toi.
Spica : Pourquoi donc ?
Peg : Tu m'as bousculé et ridiculisé devant tout ce village. Tu vas payer.
Spica : Je me suis excusé pour ça.
Peg : Pfuu, ton entourloupe ne prend pas avec moi. Tu as fait semblant pour mieux te moquer !
Spica : Pas du tout. Néanmoins, puisque tu le souhaites, nous allons nous affronter. Quel genre d'affrontement veux-tu ?
Peg : Nous allons nous…

Mais Peg n'eut pas le temps de terminer sa phrase que déjà son maître, qui l'avait rejoint, l'empoignait par le col et le ramenait près de lui.

Peg : Maître, qu'est-ce que vous faites ?
Shaka : Peg, ce n'est pas à toi de choisir les armes voyons, sinon tu passeras encore pour un lâche qui choisit un combat où il aura l'avantage, tu as lancé le défi, laisse-le choisir le type d'affrontement, comme ça quand tu auras gagné tu auras encore plus de mérite.

Peg revint se placer devant Spica.

Peg : Non, je te laisse le choix, comme ça ma victoire n'en sera que plus grande.
Les amis de Spica : Rhooooo.
Ami 1 : Il est inconscient.
Ami 2 : Il va se faire ridiculiser.
Ami 3 : Spica est le champion de toute la région, quelle folie !
Spica : Très bien. Ce soir c'est la fête de notre village, nous nous opposerons donc sur la grande place à vingt heures. Tous pourront assister à notre duel. Et nous nous affronterons au DDR.

Au mot DDR, le sang de Shaka bouillonna dans ses veines, en raison de la façon dont ce Spica avait prononcé ces trois lettres : D.D.R. Ca ne pouvait être qu'une épreuve mortelle qui devait encore exister dans certains de ces vieux villages français oubliés du reste du monde, vivant en des temps reculé.
Le moment de délivrance approchait, car ce soir, ce Spica allait le débarrasser de ce disciple parasite.
Camus ne savait pas à quoi pensait Shaka, mais rien qu'à l'observer et à voir ce sourire sadique se dessiner sur son visage, ça ne pouvait qu'être en rapport avec Peg et le fait que bientôt il n'y aurait plus de Peg.

Camus : Shaka, peut-être devrions-nous laisser Albi participer en premier pour qu'on sache de quoi est capable ce Spica et …
Shaka : Essaye seulement et je t'envoie dans un des Six Mondes, c'est mon idée !!
Camus : Ok ok.

Peg : Bon, je te retrouve ce soir à vingt heures, alors. Prépare-toi à ta plus grande humiliation que tu aies jamais connue.
Spica : Parle toujours, mais sache que je n'ai jamais perdu au DDR.
Peg : Alors je serai le premier à te faire connaître le goût de la défaite.
Spica : Nous verrons ça ce soir.

Les deux groupes se séparèrent alors.

Shaka : Viens Peg, il faut aller t'entraîner pour que tu sois fin prêt ce soir.
Camus : Tu veux l'aider ?
Shaka : Mais non, je vais tellement le fatiguer qu'il aura encore moins de chances de gagner, car on ne sait jamais, il a eu tellement d'aubaine jusqu'ici.
Camus : Je vois, bon, allons chez moi, et retrouvons Albi.

Ils retrouvèrent Albi devant la maison de Camus, le disciple l'avait trouvée car malgré les 25 degrés de température, c'était la seule maison qui avait un bonhomme de neige devant la porte.
Alors Shaka et Camus expliquèrent à leurs disciples qu'ils devaient continuer de s'entraîner. Et leur firent faire toutes sortes d'exercices physiques en attendant l'heure du duel.

Plusieurs heures plus tard, ce fut le moment tant attendu, et Shaka, Camus, Peg et Albi partirent pour la place du village où aurait lieu le terrible duel. Après quelques minutes, ils se trouvèrent sur le futur lieu du carnage tant espéré par le Chevalier d'Or de la Vierge. Mais à leur grande surprise, une grande télévision était placée au milieu de la place à mi-hauteur et devant deux tapis reliés à un engin électronique.
Une foule colossale, probablement tout le village, était venue assister au duel et s'était placée en demi-cercle autour des tapis. Spica apparut alors sous les acclamations du public.

Spica : Alors Peg, tu es prêt pour notre noble duel ?
Peg : Bien sur, je vais te faire regretter ce que tu m'as fait.
Spica : Ce que j'ai fait ? Houla, j'ai effectivement dû te bousculer un peu trop fort mon ami. Et je le redis, j'en suis désolé. Mais maintenant nous allons régler ça au DDR.
Shaka : "Ca y est, ça va commencer, je suis curieux de voir de quelle façon il va m'en débarrasser ".

Tandis que Shaka commençait à imaginer toutes sortes de choses horribles qu'allait subir son disciple, Spica s'avança tranquillement sur le tapis de droite. Puis il invita son adversaire à le suivre.

Spica : Tu viens Peg ?
Peg : Où ça ? Sur ton tapis ?
Spica : Non pas sur le mien, sur l'autre, celui qui est à côté de moi.

Peg se déplaça alors à l'endroit indiqué.

Peg : Et maintenant ? Quel genre de combat allons-nous mener ?
Spica : C'est du DDR, pas vraiment un combat mon ami.
Peg : Oui et ?
Spica : Connais-tu le DDR Peg ?
Peg : Non.
Spica : Ha bon ? Mais tu n'as aucune chance de me vaincre alors.
Peg : Si tu crois que tu me fais peur, tu te trompes. (Et merde, vais sûrement me faire éclater et mon maître sera pas content).

Peg commençait à perdre de son assurance malgré ses dires, ce qui n'échappait pas aux deux Golds Saints pour leur grand plaisir.

Shaka : Bon c'est pas tout ça, mais si vous commenciez ? J'aimerais bien que tu m'en débarrasses, heu, que vous en finissiez vite.
Peg : Bien maître, bon Spica, comment ça fonctionne ton combat ?
Spica : C'est pas un combat l'ami, c'est un jeu vidéo.
Peg : Un jeu vidéo ? Intéressant. Explique-moi les règles.

Pendant que Spica expliquait les règles du DDR à Peg, Shaka s'adressa à Camus.

Shaka : Un jeu vidéo ? Tu sais de quelle forme de combat il s'agit, Camus ?
Camus : Non jamais entendu parlé, ça doit être un nouveau style.
Albireo : Maître, vous ne connaissez pas les jeux vidéo ?
Camus : Non pas du tout. Mais toi tu connais, Albi ?
Albireo : Bien sûr, j'ai énormément joué avant d'entrer à votre service. Vous voyez l'écran là-bas, dessus apparaîtra le jeu sur lequel ils vont s'affronter, c'est une sorte de combat virtuel si vous voulez, donc ils ne se battent pas vraiment, ça fait plus appel aux réflexes et à la réflexion.
Shaka : Mais alors ils vont pas se taper dessus pour de vrai ?
Albireo : Ben non. Juste dans le jeu, enfin je sais pas quel jeu c'est, ça pourrait être une course de voiture, un match de boxe, du tennis, vous voyez, plein de trucs différents.

Shaka n'en revenait pas, son disciple allait non seulement se faire ridiculiser, mais même pas taper dessus. Tout ses efforts pour rien.

Spica : Et là, donc, si la flèche à l'écran indique la droite, tu appuies sur la flèche de droite sur le tapis. Et s'il y en a deux en même temps à l'écran, tu dois faire pareil sur le tapis. Compris ?
Peg : A peu près, Je verrai en cours de partie pour le reste.
Spica : Si tu veux, nous pouvons faire un entraînement avant, pour que tu t'habitues ?
Peg : De la pitié ? Je n'en ai pas besoin, sache que je suis le disciple du grand Shaka, et je ne crains personne grâce aux enseignements de mon Maître.

Camus : Tu lui as appris des trucs ?
Shaka : Ben non, rien du tout, tu penses bien.

Spica : Ok, comme tu veux, l'ami. Bon je te laisse choisir la musique en premier, ensuite c'est celui qui gagne qui choisit et c'est en trois manches.
Peg : Bien, hum voyons voir, celle-là : A little Less Conversation.
Spica : Très bon choix.

Et le duel commença. Spica de son côté enchaînait les combos sans arrêt, ses pieds n'arrêtaient pas de bouger en coordination avec la musique, de l'autre, le pauvre Peg venait de trébucher en voulant effectuer un double pas, seulement croiser ses jambes n'était pas une bonne idée. Mais aussitôt il se releva et continua. Vers la fin de la musique, il finit par faire une quinzaine de combo.

Dans la foule, le public hurla le nom de Spica tel des groupies.

Amis 1 : Spica…
Amis 2 : Spica…
Amis 3 : Spica…
Tous les 3 : Tchouuuuuuuuuuuuuu

Spica : Hum, j'ai atteint un niveau triple A, il faut dire que la musique était facile, mais tu t'en es bien sorti, un B. Seulement maintenant je vais prendre une musique plus rapide. Cela ne te dérange pas l'ami ?
Peg : Pfuu, prends la musique que tu veux, j'ai compris le principe du jeu, je vais t'éclater !!

Le regard de Peg changea, un sourire carnassier se dessina sur son visage, tout son être disait : je vais t'éclater. Spica recula inconsciemment, son expérience de joueur le mettait en garde contre quelque chose qu'il n'avait jamais connu. Shaka et Camus eurent une drôle d'impression.

Albireo : Rhooo.
Shaka : Quoi ?
Albireo : Ce regard, cette assurance, Peg passe aux choses sérieuses.
Shaka : Hein ? De quoi tu parles ?
Albireo : Vous ne le savez pas, mais Peg est craint de tous au Sanctuaire.
Shaka : Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes comme bêtise, toi et lui êtes parmi les pires disciples du Sanctuaire. Alors qui vous craint ?
Camus : C'est vrai, même les gardes se moquent de vous.
Albireo : Je ne parlais pas de force maître, mais de techniques aux jeux vidéo. Peg n'a jamais été vaincu, tous ceux qui l'affrontent se font avoir, il est considéré comme le meilleur dans ce domaine, et pourtant jamais il ne se bat à fond. Ce regard qu'il a actuellement, nous ne l'avons vu qu'une fois, un nouvel apprenti assez fort lui aussi était arrivé, il battait tout le monde, alors certains lui ont parlé de Peg en lui disant qu'il ne pourrait le vaincre.
Un match a alors été organisé sur SoulBlade, en deux manches gagnantes, comme d'hab Peg jouait pas vraiment, et son adversaire prit la première manche, personne n'avait réussi jusque là cet exploit, et soudain, Peg a totalement changé, son regard devint identique à celui qu'il arbore maintenant, le match n'a plus duré que quelques instants, le temps qu'il lui à fallu pour faire deux perfects et ainsi gagner le match de façon écrasante.

Shaka eut froid dans le dos en entendant ces explications, son disciple capable de quelque chose, c'était pourtant inimaginable, et cette étrange sensation qui émanait de lui à ce moment, était-il possible qu'inconsciemment dans un moment pareil il puisse développer une Cosmo Energie ? Cela n'était pas envisageable. Mais c'était la seule explication sur cette aura qui émanait de lui.

Spica : Bon, j'ai choisi : La Cinquième Symphonie version remix.
Peg : Ok.
DDR : Let's go party…

Et dès le départ les deux joueurs commencèrent leurs mouvements de Dance Dance, le public se tut, Peg et Spica réalisaient les mêmes enchaînements, déjà plus de cinquante pas et aucun des deux n'avait fait la moindre faute.

Spica : "Impressionnant, il ne fait plus la moindre erreur, pourtant cette chanson est plus difficile que la première ".

Et la fin arriva, ce fut un ex æquo, aucun des deux n'ayant fait de faux pas.

Albireo : Vous avez vu, il ne s'est pas laissé avoir, cette fois.
Shaka : Ouaw, je dois dire que je ne m'y attendais pas, ses mouvements étaient très rapides.
Albireo : Eh oui, nous sommes quand même vos disciples, et après un entraînement avec des maître tels que vous, n'importe qui devient plus fort.
Camus : C'est étonnant, je ne l'aurais jamais cru si je ne l'avais pas vu, tu l'as senti toi aussi, Shaka ?
Shaka : Oui, il semblerait que quand cette andouille est en difficulté dans un jeu vidéo, il développe tous ses sens pour augmenter ses capacités, alors qu'à l'entraînement il ne sait même pas s'en servir.
Camus : Il risque de maîtriser le Cosmos à ce rythme, et on aura encore plus de mal pour arriver à nos fins.
Shaka : Et merde.

Albi ne comprenait rien à la conversation des Chevaliers d'Or, mais ne s'en inquiétait pas. Il préférait encourager son ami.

Albireo : Bravo Peg, au prochain tu l'éclates !
Peg : Merci Albi.
Spica : Je suis impressionné mon ami, tu as fait des mouvements très rapides, et nous avons fait un match nul avec un triple A tous les deux, je te laisse donc choisir la prochaine musique.
Peg : Très bien, alors cherchons une difficile, c'est le seul moyen de le vaincre. Ca y est, je prends : Crash !.
Spica : Tu es sûr ? Il est difficile celui-là, même pour moi.
Peg : Raison de plus alors. Start.
DDR : Are you ready ?
Peg : Yeeeeeeeessssssss !!

Et la musique commença, malgré la difficulté, Peg ne ratait aucun pas, tout comme Spica, mais ce dernier n'y arrivait que de justesse.

Spica : "Mais comment peut-il bouger si vite ? C'est pas humain, alors que je connais les mouvements par cœur, lui doit en plus suivre les indications sur la télé."
Peg : Yehaaaaaa…
Spica : "On arrive à la fin, c'est le moment le plus dur, je n'y arrive jamais, mais lui non plus ne devrait pas pouvoir le faire. Dans ce cas j'aurais plus de points au total et je gagnerai."

Mais à sa grande surprise, et malgré les combinaisons de pas compliqués, Peg n'en rata aucun tandis que lui venait de perdre ses combos.

Peg : Victory !!

Tout fier, en pointant sa main droite devant Spica, faisant le V de la victoire, Peg venait de réaliser un exploit, pendant quelques secondes, et sans s'en rendre compte, il avait utilisé le Cosmos à la fin de la chanson. Shaka et Camus ne bougeaient plus, sous le choc.

Le décompte total apparut alors, Peg venait de faire un triple A tandis que Spica un simple A.

Peg : Et zut, tu aurais dû avoir un B au minimum pour que nous soyons à égalité, mais tu as eu un A, j'ai perdu.
Spica : Pas si sûr mon ami, j'ai effectivement de meilleurs scores que toi aux notes, mais au total des points des 3 manches tu me bats car cette dernière partie difficile donne un super bonus. Nous sommes donc à égalité. Mais comme c'est ta première partie, je considère avoir perdu, mes félicitations l'ami.

Et Spica tendit le bras à Peg qui l'accepta et tendit le siens.

Peg : Tu es un gars bien Spica, je t'avais mal jugé, sois mon ami.
Spica : Avec plaisir Peg. Et pour fêter ta victoire, nous allons faire la fête toute la nuit, faites déboucher le Champomy !!
Tous le village : Ouuuuuuuaiiiiiiiiiis !

Alors que Shaka et Camus ne bougeaient toujours pas, le village, Peg et Albi firent la fête toute la nuit.

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Cette fiction est copyright Jean-Baptiste Landy et David Judenne.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.