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Sanctuaire, Grèce, le 2 septembre 2186 Mon très cher ami, L'événement que votre Divin Serviteur avait prédit s'est enfin produit. La Déesse Athéna vient de se réincarner. La nuit dernière, j'ai eu le suprême honneur de figurer parmi les premiers à pouvoir assister à la présentation de la Divine Enfant par son fidèle représentant terrestre. Revenant de l'autel d'Athéna, le Grand Pope, que vous connaissez bien, s'est présenté devant sa garde personnelle, portant dans ses bras un bébé. Il a déclaré avoir trouvé l'Enfant au pied de la statue d'or à l'effigie de la Déesse, et ce après avoir reçu un présage lui annonçant cet heureux événement au cours de ses méditations. Votre attente est bientôt terminée. Je me permets toutefois de vous préciser qu'au vu des nombreuses et longues années qu'il m'a fallu attendre, je souhaite profiter pleinement de la suite des événements. Rassurez-vous, tout se déroulera conformément à vos désirs, mais je suis au regret de vous annoncer qu'un petit délai supplémentaire est à prévoir. Avant de mettre à exécution la phase finale de votre plan, je vais engager une partie d'échecs avec celui que nous connaissons bien. J'ai choisi de prendre les pièces noires, je dois donc laisser l'avantage aux blancs, vous connaissez la règle du jeu aussi bien que moi. C'est donc à notre adversaire qu'incombera le premier déplacement. Soyez convaincu que ma victoire ne fera pas l'ombre d'un doute, ce ne sera qu'une question de temps. Vous n'êtes pas sans ignorer que, pour le moment, la Reine adverse n'est pas une menace et qu'il me suffit de prendre le Roi pour gagner la partie. Echec et Mat. Lorsque j'aurai prononcé ces trois mots, votre patience sera récompensée. La déesse Athéna ne sera plus, et l'Ordre de ses Chevaliers aura été décimé. Je serai dès lors à votre disposition pour une nouvelle mission si vous le souhaitez. D'ici là, je vous informerai aussi régulièrement que possible du déroulement des opérations, tout comme de l'évolution de la partie. Il est préférable que vous ne preniez aucune initiative tant que tout ne sera pas achevé. Veuillez être assuré, mon très cher ami, de ma dévotion la plus absolue à votre cause, et soyez sûr que nos désirs respectifs seront comblés dans l'ordre qui me conviendra. Votre serviteur et ami, |