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Dans un réduit au plafond oppressant, car encombré de conduites et tuyauterie en tout genre. Un vague espoir chevillé au corps, parce qu'il avait besoin de croire qu'il pourrait s'en sortir, Han écoutait. Et il n'était sans doute spectacle plus étrange que cet adulte suspendu aux lèvres de cet enfant-ci. Mais nul n'était là pour en convenir excepté nos deux amis. Les mots tombèrent alors, savamment égrenés par Odul. - " Ton rêve remonte au temps où les humains n'habitaient encore que la Tori, ou Terre à cette époque. On raconte que tous les deux à trois cents ans, la déesse Athéna se réincarnait pour protéger les hommes de forces obscures ponctuelles. Les dieux surtout, éveillés au Big Will, étaient prompts à juger les hommes et leurs actes. Athéna tempérait leur fureur et rétablissait la justice, aidée de ses fidèles chevaliers et protecteurs. Gardienne de la Terre. A Zeus les cieux, Hadès les enfers et Poséidon les eaux. Et ce que tu vois en rêve correspond à la fin de Poséidon, enfermé dans un vase scellé du nom d'Athéna… Chacun son Empire, un équilibre qui ne demande qu'à faire ces preuves. …Dans les rangs des Chevaliers sacrés d'Athéna, 12 Chevaliers d'or, 24 d'argent, 48 de bronze. Shun était l'un de ces derniers, Chevalier d'Andromède. Tous étaient pourvu d'une armure, qui évoluait en réponse aux besoins évidents du porteur. La hiérarchie des défenseurs d'Athéna s'imposait cependant. Les protections des armures d'or étaient infiniment plus complètes que celles d'argent, et ces dernières plus que les bronzes enfin. L'obtention d'une armure dépendait du cosmos déployé. L'armure en effet reconnaissait d'elle-même son porteur. Pourvu qu'il soit en totale harmonie avec la constellation en rapport. On dénombre ainsi 88 constellations originelles (l'extension à d'autres systèmes a par la suite ouvert d'autres horizons d'où ce originelles) soit un total de 88 armures. Certaines constellations chinoises sont proches de celles dites " occidentales ", ce qui laisse supposer par ailleurs une origine commune. Et tend à confirmer les vertus reconnues à ces constellations, leur influence. La Force, issue de ces constellations, canalisée par le port de l'armure, permettaient à ces chevaliers d'atteindre des vitesses impressionnantes et différentes donc. Puisque les armures ne requéraient pas les mêmes capacités. Ainsi un chevalier d'or se déplaçait à la vitesse de la lumière, un chevalier d'argent de mach 2 à mach 5, un chevalier de bronze à la vitesse du son. Et ces trois classes mettaient leurs forces respectives au service d'Athéna, de la justice. S'opposant par la-même aux troupes des Empereurs-Dieux respectifs, dés lors que les litiges menaçaient la survie terrestre. Ces armures ne trouvaient pas forcément leur porteur respectif. Et Athéna n'eut jamais 88 chevaliers disponibles au même moment… - Mais où as-tu trouvé ça ? " interrompit Han, déconcerté. Tu permets que je digère ton entrée en matière là ?? Il avait déjà acquis la conviction profonde que ce rêve s'inspirait de faits réels : il ne dirigeait rien, percevait toujours les mêmes pensées sans aucune variation et le rêve se répétait inlassablement toute la nuit et toutes les nuits ! Mais du calme quand même pas besoin d'attaquer si franco ! Ce n'est pas ce qu'il y a de moins traumatisant comme histoire, vrai quoi... Odul répondit à la question mais n'en continua pas moins de plus belle, forçant l'attention de Han : - " J'ai du entrer une série de mots clés, soient les mots dont tu te souvenais de tes rêves, dans trois blocks de données différents. Pour ce qui est des noms, il a fallu définir plusieurs orthographes. Cela aurait pu être long car très peu d'archives auraient du subsister de cette époque. Peu ont été numérisées, le support principal étant cet archaïque papier. - Pourquoi aurait pu être long ? " demanda Han, la curiosité soudain piquée à vif. - " Tous les mots que tu m'as donnés se réfèrent à l'œuvre de Masami Kurumada, que l'ordre des Jedis conserve précieusement. Appelle-le historien si tu veux. Un Hypermyth fut même crée, approuvé par Kurumada, même si son auteur nous est inconnu. De façon à dévoiler l'entière vérité. - Mais de quelle vérité parles-tu, voyons ? " Ai-je si peur de ce que cela pourrait impliquer pour moi, de pouvoir contempler toute l'étendue du problème enfin ? Odul perçut à son ton, une voix qui flanchait, l'anxiété de Han en cet instant. Il vit la sueur, le tremblement de ses mains, les regards mal assurés. Délibérément il le plongea au cœur de la tourmente. Il faut que tu acceptes ! Il n'est que trop temps que tu t'en remettes à d'autres pour t'éveiller. Et que ça te laisse ou non, je vais t'aider. Ou tu sombreras avec ta maudite fierté ! - Han, trop de mythes convergent en un même point pour qu'ils ne soient tous qu'imagination pure et simple. D'ailleurs comment expliquer autrement que de telles histoires soient nées dans tant de contrées ? Il doit y avoir un fond de vérité commun : tous les lieux étaient géographiquement trop éloignées pour les modes de déplacement antiques. L'Hypermyth a donc émergé un tronc commun de ces légendes nordiques, asiatiques et gréco-romaines, melting pot intense et impressionnant. Vraisemblablement, Kurumada a du tirer les mêmes conclusions de ses recherches, sachant que la mythologie était sa grande passion. Cela lui a mis la puce à l'oreille. La vérité, Han, est que la Terre a été soumise à de nombreuses poussées d'aspirations contraires, confrontations d'idéaux. On peut considérer que le Côté Obscur est une représentation actuelle d'un de ces courants, tout en ambition, serments d'allégeance à un seigneur, s'opposant de par ses enseignements et valeurs à l'ordre des Jedis, autre courant. Tu as fait maintes fois expérience de l'existence de telles forces. Tu ne peux, en conséquence, nier ce que je donne pour véridique. " Han se taisait, quelque peu abasourdi, mais son attention s'était à présent focalisée. Pour Odul, la tâche n'était pas mince. " Pour finir sache que ces chevaliers faisaient parties d'une confrérie, reconnue comme étant l'ancêtre de l'ordre des Jedis. Kurumada remua ciel et terre et finit par rencontrer des membres de la congrégation. De leurs entretiens naquirent 28 volumes résumant les dernières Guerres Saintes. En ne faisant qu'énoncer une simple vérité sous couvert d'une œuvre pour adolescents. De sorte que toute une génération prenne conscience des menaces que la Terre encourait périodiquement. Kurumada, l'éveillé… Cependant son œuvre fit tellement de bruit que l'identité de ces informateurs risquait à tout moment d'être trahie. Ils prirent peur et cessèrent bientôt tout contact. L'ordre était toute leur vie, ils ne voulaient pas prendre le risque de s'en voir bannir, en étant découverts. Car la fondation de tout temps a toujours préférer agir sans trop de publicité. Les autres sanctuaires s'alarmaient également. Kurumada se vit donc dans l'obligation d'arrêter sa saga et tenta de se faire oublier… L'audimat nippon avait en effet fini par chuter. Je suis quant à moi persuadé que l'ordre a magouillé avec les sponsors et les médias de son côté. Kurumada continua diverses parutions toutefois. Papillon aux ailes brûlées. Attiré par la lumière d'une vérité. De cette étincelle que l'on tentait d'étouffer à grand renfort d'interdits et de non-dits. L'ordre bouleversé par cet épisode, a conservé une foule d'archives : exemplaires papiers(et pourtant je te laisse imaginer combien ils sont rares de nos jours) ou bien encore d'archaïques notes numériques et binaires issu de ces ordinateurs dont l'humanité se glorifiait déjà. Il y en a pour toutes les langues, tous les goûts : Films, Mangas, Anime, Fanarts, Fanfics, anciennes pages de Sites, lors des débuts des réseaux internationaux - et non interplanétaires comme à l'heure actuelle ! - plus un nombre incalculable de produits dérivés… La confrérie se veut la protection rapprochée des consciences, pour le bien-être et l'épanouissement d'un peuple. Les archives sont donc assez prudentes lorsqu'elle évoquent les aléas de cette œuvre, connue en son temps sous le titre de Saint Seiya. Les noms des informateurs ? Non transmis. Les pots de vin aux sponsors ? Crois bien que nul ne les mentionne. Seul le nom de Kurumada demeure… Pouvait-on seulement l'effacer de la mémoire de toute une génération ? De même pour tous ces chevaliers auxquels il s'était attaché au fur et à mesure de ses années de biographe en somme : le Chevalier éponyme de la série, Seiya, Chevalier Pégase et ses compagnons et frères Shun Chevalier d'Andromène, Shiryu Chevalier du Dragon, Hyoga Chevalier du Cygne, et enfin Ikki, chevalier Phénix. Plusieurs historiens se sont prêtés à divers exercices de traduction sur les archives. De ce fait, elles sont toujours accessibles. Mais j'ai pu travaillé également mes connaissances dans le domaine (passage obligé des Padawans !). Ainsi l'étymologie contemporaine nous donne la gymnastique linguistique suivante : Hyoga, Chevalier du Cygne, Maître Yoda. Les consonances sont plus dures. Les noms se transforment avec les âges. Mais l'essence de la Force, de la Cosmo-Energie, pour reprendre l'ancien terme, demeure et se transmet. L'ordre des Jedis est notre héritage d'humains. En te révélant les origines de notre confrérie, je risque gros. Je n'ai eu accès à ces informations qu'en ma qualité d'apprenti, les blocks de données m'étant autorisés. Y compris ces vieilleries d'antiquaires, ces ordinateurs, magnétoscopes et autres lecteurs DVD que l'ordre a gardées pour lire les anciennes données ! Tu n'aurais jamais du en avoir connaissance. - Ouais ben toi, tu aurais du laisser tomber ! Je ne veux causer de tort à personne. J'essayais simplement d'y voir plus clair. Mais je n'aurais jamais du t'en parler voilà tout " Han n'était nullement en colère (juste un peu vif quoi !). Seulement il s'était vu soudain en train de parler à ce gosse dans ce placard à balai. Il cherchait déjà deux-trois mots en guise d'explication. Du genre poli mais sans appel. Je m'étais jurer de régler cette histoire seul. Et me voilà en train de déballer tous mes petits malheurs. Han se dirigea vers la porte, résolu à se barrer au plus vite. Il n'eut pas le temps d'effleurer l'appui électronique d'ouverture que déjà Odul avait arrêté son geste. -" Mais tu cherchais des explications à tes rêves, je ne pouvais pas y être insensible ! " Odul avait réagi au quart de tour. " Bien-sûr, j'ignorais ce que je serais amené à découvrir mais je ne le regrette nullement. La Force sait reconnaître les élans du cœur. Pour s'efforcer de ne pas y céder en règle générale. Mes sentiments, qu'ils se permutent en joies ou en épreuves, sont exigeants. Mais c'est la voie que mon être choisit pour s'épanouir et prendre conscience de la réalité de ma vie, de ce que je suis. Et pour être en accord avec moi-même, je me dois à mes amis en priorité, même si cela peut contrarier mon accession au rang de chevalier. - Est-ce que cela peut réellement la compromettre ? " Han se représentait mal en effet ce qu'on pouvait bien critiquer de sa conduite. Dans quelle mesure pouvait-on reprocher à quelqu'un d'être sensible ? Mais pourquoi lui ai-je parlé de tout ça ? Petit leitmotiv intérieur… Odul reprit, si bas que Han dut se pencher vers lui pour pouvoir entendre. -" Seules les personnes intérieures à l'ordre peuvent se permettre de savoir de telles informations. Il en va de la survie de la confrérie, c'est sa Loi. Je n'ai pas prêté serment, n'ayant pas été ordonné Jedi. Il n'empêche, si je le deviens un jour, ce secret deviendra trahison. Ainsi, tu as désormais une dette envers moi : souviens-t-en. D'un mot tu peux me détruire, hypothéquer mon avenir. Car tu sais. -Sois sûr que j'honorerai ma dette quelle que soit la forme que tu jugeras bon de lui donner . " dit Han, spontanément. Il ne pensa plus à sortir, à interrompre la conversation. Les dés en étaient jetés. Odul avait déjà sacrifié beaucoup pour lui offrir ces explications. Et les circonstances particulières avaient de surcroît permis à Odul de convertir son aide en une dette d'honneur. Ainsi Han pouvait se confier sans avoir l'air de se défaire de sa fierté. Et tandis qu'ils se serraient la main, Han, en s'en apercevant, ne l'en estima que d'avantage. Une accolade, deux sourires, trois questions. - " Mais quel peut bien être le rapport entre cette légende et moi ? Et comment diable ai-je pu rêver de cela, sans en avoir lu un traître mot auparavant ? Tu m'as pourtant dit que ces données étaient gardées, qu'il m'eut été impossible de les découvrir par moi-même. D'où proviennent donc ces rêves ? " interrogea-t-il, quelque peu alarmé. - " Ton nom, Han, j'allais y venir. Il conduit à cette oeuvre. Je l'ai entré par pur hasard. Pour établir un lien quelconque. Lors d'un de ces moments où l'on désespère de résoudre un problème. C'est délicat à annoncer… " Odul inspira profondément. " L'ordre surveille ta famille depuis un nombre incalculable de générations. Une famille qui a toujours été fixée commerce d'ailleurs : de la marine marchande être passé contrebandier ! " Han eut un bref sourire comme Odul essayait de les décrisper tous les deux. Mais la suite n'était pas des plus plaisantes, Han le comprit très vite. " Très sérieusement, je t'en prie. " Et ses yeux s'affolèrent alors qu'il osait à peine regarder Han. " Il semblerait que de tout temps Poséidon n'est investi que des individus de la famille Solo. Julian Solo est le dernier hôte dont l'histoire est conservé le nom. Quant à l'origine de tes rêves…malheureusement je ne sais comment en interpréter l'émergence." prononça Odul, troublé. Le visage de Han s'assombrit. Les oxylampes, blanches, ne pouvaient qu'attester de son teint soudainement gris. - " Mais alors… Mes enfants ! Avant même de naître, mon sang les a condamné à subir l'éventuel joug de Poséidon ! C'est cela n'est-ce pas ? Si seulement j'avais su… " Effondré, il glissa à terre. Entre ses doigts, les larmes roulèrent. Il ne s'était jamais laissé allé de la sorte en public. Mais c'était trop. Il avait trop subi ces derniers mois. Ces rêves lui rongeaient l'esprit depuis trop longtemps. Attestant par là même de l'impensable : Poséidon… " Ma seule joie était de me dire que cela ne les concernait pas. Savoir qu'ils devront peut-être vivre avec…". Oh pas ça ! - " Ressaisis-toi. " Odul le releva doucement. " L'urne est scellée, oubliée. Disparue. Les données rapportent que le nom d'Athéna est puissant à en défendre l'accès. De plus, les archives sont plutôt floues et délicates à traduire mais il me semble que l'esprit voulant se réincarner ait besoin d'un tracer, un lien avec le corps qu'il désire. C'est du moins ce que l'on rapporte pour ce qui est de la possession de Shun par Hadès. Je ne vois aucun lien de ce type. Ou encore le même signe astrologique… Euh, je me perds.... Sûrement ! …Mais de toutes manières, Leia ne t'a-t-elle pas prouvé de nombreuses fois que Jaina et Jacen possèdent un potentiel de Force non négligeable ? Et Luke assure que le fait d'être jumeaux est un puissant talisman, un bon présage, comme si la constellation des gémeaux les acceptait. Leia et lui-même ne le savent que trop bien. Il est fier que ces puissances jumelles se conjuguent à nouveau. - Mais alors il est au courant depuis le début ! Et Leia, qui s'essaye à la force avec lui, également ! " La réplique de Han fusa. La surprise était de taille ! - " Oui. Luke en a parlé depuis longtemps à Leia, avec l'accord de la fédération évidemment. La grossesse a été extrêmement suivie. Leia avait accepté de se soumettre a un entraînement bien avant de tomber enceinte. Depuis votre mariage apparemment… " Un bref coup d'œil suffit à lui faire prendre conscience du choc qu'il venait d'infliger à son ami : Décomposé ! Il n'y avait pas d'autre mot pour qualifier son visage. Odul poursuivit vivement. " Ne leur tiens pas rigueur de ne pas te l'avoir dit. Nous sommes tous tenus au secret, dés lors que la structure et les décisions de l'ordre sont en cause. Ou devrions du moins…Je ne savais moi-même rien de tel te concernant avant d'entamer ces recherches. " Han n'avait pas l'air d'avoir entendu. Aucune réaction. " Il nous faut canaliser les potentiels des jumeaux dans la bonne direction. Et tout porte à croire qu'ils réagissent bien jusqu'à présent. ", acheva Odul, en un dernier recours pour le faire réagir. Silence. Leia s'était donc mariée en connaissance de cause. Et quelle connaissance : elle en savait plus que Han lui-même. C'était peu banal ! Chacun était coupable alors. Puisque Han avait toujours gardé ses rêves pour lui seul. Mensonges par omission. Et Han sourit. Nerveux. Il retenait un fou rire. Des larmes s'éternisaient sur ses joues cependant, en une multitude de sillons toujours plus tristes. Confiance ! Mais où était la confiance dans tout cela ? Fameuse relation qu'ils avaient tous deux ! Et Luke encore, fieffé dissimulateur ! A ce propos… Il s'essuya les joues d'un revers de manche. - " Luke, que voit-il pour eux, perçoit-il l'avenir, dis-moi ? " Han posa la question si vivement qu'il fit sursauter Odul ! Ce dernier se reprit bien vite et répondit : - " Je crains que non. Il m'a confié récemment qu'il n'arrive pas à contrôler cette faculté. Elle semble l'avoir abandonné depuis quelques temps. Et il a de la peine à se ménager des heures de méditation, toujours propices à éveiller ces courtes images. J'accapare une grande partie de son temps. Ma formation ne doit pas être précipitée, c'est ce qu'il s'évertue à me répéter… Obi-Wan lui sert de triste exemple. " Re-silence. Au tour d'Odul d'être remué. Il hésita puis finit par murmurer : " Nous partageons une même peine : la perte de nos Maîtres respectifs. A la mort de feu Eliogan d'Achernar, pendant la bataille d'Endor, j'étais désemparé. J'ai pensé tout arrêter. Oui, en vérité, je dois bien plus au seigneur Luke Skywalker que le simple respect du a un Maître. Ou à un mentor. Grâce à lui, je suis encore parmi les disciples de la force. Padawan. - J'ignorais tout cela. J'aurais pu m'en douter te sachant originaire d'Endor. - Non, pas originaire. Mon Maître fuyait les persécutions de l'Empereur Palpatine... Je ne veux rien te cacher. C'est seulement que j'ai encore terriblement de difficultés à en parler " ajouta Odul, mal à l'aise d'avoir évoqué un sujet qui ne le touchait que trop. Voyant les traits de son ami s'attrister à son tour, Han reprit leur conversation. D'autant que les questions et les doutes se pressait sur ses lèvres. - " Leia connaissait les risques, pourquoi a… " Odul ne le laissa même pas finir ! - " L'amour mérite que l'on en prenne. Elle a foi en votre amour à tous deux ainsi qu'en cette force qui émane de vos enfants autant que de Luke ou d'elle-même. Tu te dois d'y croire aussi. Sinon tu nies les combats de ta femme, de la mère de tes enfants, de Luke à ses côtés, des luttes qu'ils ont menées de front jusque là !" Odul avait relevé la tête, fixé Han droit dans les yeux. D'une intensité ahurissante ! se dit Han. " Je n'aurai qu'une question : Y crois-tu ? " Les yeux d'Odul brillèrent. Prières. Han, impressionné, répondit presque immédiatement. - " Je ne peux jurer de ce que l'avenir sera ou non. Mais j'aiderai mes enfants, s'il y a lieu toujours, à se sauver de ces tourments. De même, je ne remettrai plus en cause ce qui nous a conduit à cette situation. " Les larmes achevaient de sécher sur ses joues. Une petite main se tendit, celle d'un homme de vingt-cinq ans vint, étrangement il est vrai, s'y nicher, soudain effrayée, non par l'avenir mais par une détermination jamais ressentie plus forte auparavant. Il savait ! Et il acceptait… Bien ! Et accroche-toi : il faut s'y tenir maintenant... Il ne m'a pas parlé de Kanon. Pourtant il aurait du le " voir " c'est évident… Han avait besoin de trouver Leia. D'être confronté à la réalité de sa présence. De leur venue. Pour trouver le courage qui lui avait manqué jusqu'alors. Merci… Et il sortit, le sourire plus vrai et l'esprit presque léger. Comme cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps. |