Chapitre 10 : L'arrivée de la tempête


Assis sur son trône, seul au milieu de son temple silencieux, Poséidon était troublé. Ses deux généraux venaient de parvenir au camp des réfugiés de Mycènes, il l'avait senti. Le sort de ces "chevaliers" d'Athéna était donc scellé, car aucune puissance mortelle ne pourrait résister à une telle force. Et pourtant… Il y avait eu cette explosion de pouvoir, l'instant d'auparavant. Un pouvoir qui n'était pas divin, mais qui s'en rapprochait plus que cela n'aurait dû être possible à un homme. Et l'Ebranleur du Sol se prenait à douter. Qu'était-ce donc ?

Qu'était-ce ?

* * *

- Janeel ! Princesse, ça va ?

Gisant à même le sol boueux, presque incapable de faire le moindre mouvement, Janeel ne distinguait qu'à peine les traits de Jaelrina tandis que la Forgeron du Sud affolée se penchait sur elle. Tout semblait si distant autour d'elle. Elle ne sentait presque plus rien. Plus rien que la douleur terrible qui lui rongeait le ventre et le sang qui s'écoulait de son corps, emportant avec lui ce qui restait encore de sa conscience.

- Janeel, ne bougez pas ! Ne bougez pas ! Je vais… Je vais essayer de vous soigner ! Oh, bon sang, pourquoi est-ce qu'Alcyar n'est pas là quand j'ai besoin de lui ?!

Janeel voulut ouvrir la bouche pour lui dire que tout irait bien, qu'elle commençait déjà à avoir moins mal, mais, pour une raison étrange, elle en était totalement incapable.

- Janeel ! Tiens bon, Janeel !

Est-ce que c'était son père qui était là, maintenant ? Elle ne parvenait pas à le voir. Il paraissait inquiet pour elle. Il n'y avait pourtant… pas de raison… Au moment même où le pouvoir télékinétique de Jaelrina envahissait enfin son corps pour l'empêcher de saigner à mort, Janeel sombra brusquement dans l'inconscience.

- Je vais te tuer !!

Harchissa ne haussa même pas un sourcil lorsque Laramil se jeta sur lui, son cosmos flamboyant de rage. L'aura du jeune chevalier Pégase brûlait plus que jamais auparavant et, lorsqu'il attaqua, son poing partit comme une comète bleutée aveuglante.
Il y eut une déflagration assourdissante et, lorsqu'elle se dissipa, le général de Chrysaor était toujours exactement dans la même position. Laramil se trouvait derrière lui, le poing encore tendu, comme s'il avait traversé de part en part son adversaire sans éprouver la moindre résistance. Il se retourna, une expression de stupéfaction mêlée à la colère sur son visage.

- Tss, persifla Harchissa en le toisant, tu t'emportes un peu trop, petit chevalier. Tu as certes une grande puissance, mais ton expérience des combats se limite aux derniers jours. C'est très insuffisant pour faire face à un guerrier expérimenté, surtout si tu te laisses emporter. Je n'ai eu besoin que d'une fraction de ma vitesse pour esquiver et tu ne t'es même pas rendu compte que j'avais bougé. J'aurais pu te passer ma lance au travers du corps.

Il y eut un sifflement strident au moment où une courbe acéré déchirait l'espace. Harchissa fut surpris l'espace d'un instant, mais ses réflexes et sa rapidité entrèrent aussitôt en action. Un choc violent se produisit au moment où il interposait sa lance dorée devant la lame d'Excalibur et un crépitement d'énergie intense accompagna la rencontre des deux armes sacrées.

- Sauron, occupe-toi de l'autre, cria Arathorn tandis qu'il s'efforçait de maintenir son adversaire sur la défensive ! Nous nous chargerons de celui-ci !
- Que tu crois, lui répondit le Général de Poséidon !

Le manche de la lance percuta violemment le chevalier du Capricorne en plein ventre, le laissant momentanément sans défense, tétanisé par la douleur. Il ne fallut qu'une infime fraction de seconde à Harchissa pour retourner son arme afin de donner la mort. Fort heureusement, cette fraction de seconde fut tout juste suffisante pour permettre au bouclier de Tolivar de s'interposer devant la pointe de la lance.

- Ce ne sera pas si facile gronda le jeune chevalier du Dragon !

Il voulut enchaîner avec une attaque, mais Harchissa ne lui laissa pas le temps d'accomplir quoi que ce soit. Bondissant aisément par-dessus son adversaire, il lui expédia un coup de pied colossal qui fit voler son casque et le projeta à une dizaine de mètre, à demi assommé.

- En es-tu si sûr, ironisa le général de Chrysaor ? Pour le moment, vous n'êtes pas exactement impressionnants. Je ne sais pas comment Owanon à fait pour perdre contre vous.
- Tu le découvriras bien assez tôt, siffla Arathorn, qui avait suffisamment récupéré du coup qu'il avait reçu. Excalibur !

Un sourire méprisant se dessina sur le visage de Harchissa devant la lenteur pitoyable de l'attaque. Cette fois-ci…

Un flamboiement de cosmos derrière lui fit réaliser qu'il était tombé dans le piège. L'attaque d'Arathorn n'était qu'une feinte destinée à le distraire du véritable danger. Et il était déjà trop tard pour esquiver.

- Par les météores de Pégase !!

Réfléchissant à toute vitesse, Harchissa renonça à esquisser une quelconque forme de parade précipitée et choisit de contrer en employant sa propre attaque. Son cosmos explosa en un gigantesque soleil doré.

- Flashing Lancer !!

***

Lyath prêta à peine attention à la gigantesque déflagration qui fit trembler le sol. Chacun de ses sens était rivé sur son adversaire, étudiant sa posture, analysant l'aura flamboyante qui l'entourait, anticipant tous les mouvements qu'il pourrait faire. Et toujours, toujours, revenant à cette armure dorée étincelante de pouvoir.

Les questions se succédaient sans interruption dans son esprit. D'où provenait cette armure ? Qui l'avait créée, pour qu'elle fut encore plus puissante que les écailles des généraux des mers ? Et surtout, de quoi était-elle capable ?

- Je suppose que je vais devoir trouver les réponses par moi-même, murmura-t-il pour lui-même, tentant de refouler les doutes qui étaient apparus en lui.

C'était bien ce sur quoi comptait le Forgeron du Nord qui se tenait devant lui. Sauron n'avait pas fait un mouvement depuis le début de l'affrontement. Il savait qu'il ne pourrait pas intervenir pour assister les autres chevaliers au cours de ce combat. Mais, inversement, le général de Scylla ne prendrait pas non plus le risque d'aller aider son camarade. Pas alors qu'il n'avait aucune idée précise de la puissance exacte de l'adversaire qui lui faisait face. Et, d'un instant à l'autre, il allait perdre patience et se décider à attaquer.

Ce qui fut effectivement le cas, moins de deux secondes plus tard. Lyath intensifia brusquement son cosmos et lança son offensive.

- Eagle Scratch !

Bien qu'il se fut attendu à l'attaque, Sauron fut pris au dépourvu par la façon dont elle se manifesta. Alors même que Lyath fondait sur lui, l'image d'un aigle carnassier aux serres acérées vint se superposer à lui, comme une manifestation presque tangible de son cosmos. Surpris, peinant à distinguer son véritable adversaire, Sauron ne réagit pas assez rapidement. Le coup de pied que lui envoya le général de Scylla le percuta en pleine poitrine sans qu'il ait eu le temps de parer.

- Ah ! s'exclama Lyath en se rétablissant. Ca aura été plus facile que… je ne…
La fin de sa phrase lui échappa. Sauron avait certes été percuté de plein fouet par l'attaque qu'il avait lancé, mais il n'était pas tombé. Le choc l'avait fait reculer de près de cinq mètres et ses pieds avaient laissés deux traits parallèles dans le sol, mais il n'avait même pas perdu l'équilibre. Et son armure étincellait toujours autant qu'avant, vierge de la moindre égratignure.

- Je te remercie de m'avoir aidé à tester la résistance de l'armure que j'ai créé, fit Sauron avec un sourire mauvais. Comme tu le vois, elle est tout à fait satisfaisante.
- Ainsi, c'est toi qui a forgé cette armure, dit Lyath en fronçant les sourcils. Tu es donc également un Forgeron. Je reconnais que cette armure est véritablement exceptionnelle, mais tu te trompes si tu penses qu'elle suffira à te faire gagner le combat. La protection est une chose, mais elle ne remplace pas les talents de guerrier !
- Alors, j'ajouterai que j'ai suivi un long entraînement de guerrier dans les terres du nord où j'ai passé une bonne partie de mon existence, répliqua Sauron en se mettant en garde et en intensifiant son propre cosmos. Je vais te montrer.
- Viens ! Je t'attends !

***

Arathorn essuya d'un revers de main le sang qui lui coulait sur le front. Il se sentait déjà fatigué. Sans doute n'avait-il pas suffisamment récupéré depuis le combat précédent auquel il avait dû participer. Même Excalibur, d'ordinaire légère comme une plume entre ses mains, lui paraissait désormais lourde.

Harchissa se tenait devant lui, sa lance brandie. Un filet de sang coulait à la commissure de sa bouche, seul témoignage du coup que Laramil était parvenu à lui porter. L'aura flamboyante du général était plus forte que jamais. Il ne faisait pas un mouvement, mais Arathorn savait qu'il ne lui faudrait qu'un instant infiniment bref pour déclencher une autre de ses attaques foudroyantes.

Le Forgeron de l'Ouest jura intérieurement. Laramil gisait à quelques mètres de là, dans une flaque de sang qui allait s'élargissant, totalement inerte. Il serait mort d'ici très peu de temps si personne ne lui portait secours. Peut-être l'était-il déjà.

Du coin de l'œil, Arathorn vit que Tolivar en avait également conscience. Le visage du jeune chevalier du Dragon était gris, terrifié à l'idée que son frère puisse se vider de son sang à quelques mètres de lui seulement, sans qu'il puisse faire quoi que ce soit. Une seule ouverture, et Harchissa pourrait les tuer tous les deux.

Peut-être n'avait-il même pas besoin de cela.

- L'heure est venue de retourner à la poussière, chevaliers d'Athéna ! Flashing Lancer !!

Arathorn vit les traits de lumière fuser vers lui comme autant d'étoiles filantes tandis que la lance d'or semblait se démultiplier. Il n'avait aucune chance de parer une telle attaque. Et l'esquiver était pareillement impossible, tant elle était rapide.

- Crystal Wall !

Il y eut un éclair de lumière aveuglant au moment où l'attaque se brisa contre le vide, à quelques centimètres seulement des chevaliers du Dragon et du Capricorne. Contre le vide ? Non, réalisa brusquement Arathorn. Un mur d'air miroitant, translucide comme du verre était brusquement apparu devant eux pour les protéger. Mais qui ?

- Impressionnant, siffla le général de Chrysaor, partagé entre la colère et la surprise. Tout à fait impressionnant.

Arathorn et Tolivar se retournèrent pour découvrir à leur côté le Forgeron de l'Est. Les mains tendues, un air de profonde concentration sur le visage, Alcyar maintenait devant eux la protection immatérielle.

- Je crains de ne pas pouvoir vous aider davantage, fit-il avec un air d'excuse. Il va falloir que je m'occupe de Laramil de toute urgence ou il va se vider de son sang.

Une expression de soulagement intense apparut sur les traits de Tolivar en apprenant que son frère était encore en vie.

- Nous vous donnerons tout le temps nécessaire, dit-il en se retournant vers leur adversaire et en se mettant en garde.
- C'est un peu prétentieux de ta part, répliqua le général des mers avec dédain, étant donné que tu viens d'échapper à la mort de justesse.
- Je crois que je ne suis pas celui qui surestime le plus mes propres capacités, ici, rétorqua Tolivar en intensifiant son cosmos autant qu'il le pouvait.
- Ah ! Je ne suis pas de cet avis ! Flashing Lancer !!

L'attaque déferla une nouvelle fois sur Tolivar, mais celui-ci ne se laissa pas impressionner. La fois précédente, alors qu'il avait cru être sur le point de mourir, une chose très étrange s'était produite. C'était comme si tous ses sens s'affinaient incroyablement et lui permettait d'assimiler chaque détail de la technique de son adversaire. La trajectoire des traits de lumière était comme imprimée dans son esprit et, maintenant qu'il était de nouveau confronté à la même attaque, Tolivar voyait qu'elle était exactement la même. Ce qui signifiait qu'il pouvait l'éviter.

Il fallait juste qu'il soit suffisamment rapide.

Harchissa ouvrit de grands yeux au moment où il vit que, loin de chercher à esquiver ou à parer, le jeune chevalier du Dragon était en train de courir vers lui. Les traits lumineux de l'attaque meurtrière fusaient partout autour de lui, emplissant l'espace, mais, d'une façon ou d'une autre, Tolivar parvenait à éviter chacun d'eux.
Il était lent, plus lent que les coups que portait la lance de Chrysaor, mais il semblait anticiper chacun d'entre eux, se déplaçant toujours de façon à ce qu'ils ne fassent que l'effleurer. Et il se rapprochait, encore et encore…

Avec un choc, Harchissa réalisa qu'il allait l'atteindre, que son attaque ne l'arrêterait pas, ne le blesserait même pas.

- Par la colère du Dragon !

Le coup percuta le général de Chrysaor en plein front, fracassant son casque et le projetant en arrière. La lance étincelante s'échappa de ses mains et vint se planter dans le sol en vibrant. Récupérant presque aussitôt après son attaque, Tolivar voulut profiter de l'étourdissement de son adversaire pour enchaîner sur une autre.

Mais les généraux des mers n'étaient pas d'un métal qui se brisait aisément et, si Harchissa avait effectivement été surpris et étourdi l'espace d'un instant, cet instant fut tellement infime que personne n'aurait pu en tirer parti à moins d'être tout aussi rapide. Ce qui n'était pas encore le cas de Tolivar. Harchissa arrêta d'une main le poing de son adversaire qui fusait et riposta immédiatement. Le jeune chevalier du Dragon eut tout juste le temps d'interposer son robuste bouclier pour encaisser le coup. Le choc terrible suffit malgré tout à le faire tomber à genoux, tétanisé par l'impact. Harchissa enchaîna aussitôt sur un coup de pied qui acheva de faire tomber son adversaire, désormais au bord de l'inconscience. Puis il tendit une main et récupéra sa lance.

- En fin de compte, il est effectivement plus sûr de ne pas te sous-estimer. Je vais donc te tuer maintenant.
- Non !

Harchissa se figea alors même qu'il levait son arme sacrée pour délivrer la mort. Le moindre mouvement semblait brusquement excessivement difficile. Et un froid terrible l'envahissait, transperçant la protection de son écaille divine. Baissant les yeux, le général de Chrysaor découvrit les anneaux de glace scintillante qui l'entouraient, le paralysant virtuellement. Mais comment ?

***

- Wolf Fang !

L'attaque venait cette fois-ci du bas. Sauron la vit presque au dernier moment. De justesse, il bondit par-dessus. Il ressentit malgré tout un léger choc au niveau de la cheville, mais la protection que lui conférait son armure suffit à absorber la quasi-totalité de l'impact. Son esprit tout entier absorbé par le déroulement du combat, le Forgeron du Nord ne put s'empêcher de s'émerveiller une nouvelle fois de la qualité de sa création. Il avait été touché plusieurs fois depuis le début de l'affrontement, mais sans récolter ne serait-ce qu'une blessure légère.

Lyath s'était déjà repris et lançait une nouvelle attaque, cette fois visant la tête. Sauron bloqua en interposant ses deux bras devant lui puis contre-attaqua. Son poing fusa, crépitant d'énergie. Mais trop tard, le général de Scylla s'était déjà dérobé.

Tout le combat s'était déroulé plus ou moins de cette façon. Lyath ne parvenait pas à percer sa protection mais il conservait malgré tout un certain avantage au niveau de la rapidité, avantage dont il savait user. De plus, le général de Scylla disposait apparemment d'un nombre impressionnant d'attaques, ce qui maintenait constamment le Forgeron du Nord sur la défensive.

Sauron intensifia son cosmos. Il ne parviendrait à rien en se limitant au corps-à-corps. Le moment était peut-être venu de voir à quel point cette armure lui apportait de la force. Par un effort de volonté intense, il concentra la totalité du pouvoir qu'il sentait en lui dans son poing droit, jusqu'à ce que celui-ci se mette à briller comme un soleil en éruption. Sauron vit que Lyath avait remarqué ce qu'il était en train de faire mais n'y prêta pas attention. Il ne pouvait pas deviner ce qui suivrait. Lui-même n'en était pas certain au moment où il relacha d'un seul coup toute l'énergie qu'il avait accumulée.

- Par la Griffe du Lion !

Harchissa grimaça. Non pas tellement à cause du froid, qu'il pouvait endurer, mais bien plutôt à cause de celle qui en était responsable. La gamine qui portait l'armure du Cygne s'était relevée, sa blessure refermée à défaut d'être guérie. C'était elle qui le paralysait ainsi, une main tendue, peinant devant la concentration nécessaire à une telle technique.

- On dirait… que les femmes peuvent malgré tout… avoir une place dans ce combat, articula-t-elle avec un sourire crispé par la tension qui l'habitait.
- C'est ce qu'on va voir !

Avec une force encore augmentée par la fureur, Harchissa concentra en un instant la totalité de son cosmos, puis le fit exploser. La déflagration qui s'ensuivit désintégra les anneaux de glace qui le retenait, mais le général de Chrysaor ne fut pas en mesure de tirer immédiatement parti de sa liberté retrouvée, brièvement affaibli par l'effort qu'il avait dû déployer.

Une main se referma autour de son bras gauche comme un étau glacé.

- Tu as blessé gravement mes deux frères, dit Janeel d'une voix qui paraissait encore plus froide. Tu vas devoir en payer le prix.

Harchissa voulut se dégager, mais les muscles de son bras avaient brusquement cessé de lui obéir, transpercé par le froid intense. Une douleur aiguë le traversa, presque aussitôt remplacée par une absence de sensations. Janeel l'avait déjà relâché, mais son bras gauche pendait à son côté, totalement inerte.
- Qu'en dis-tu, général ? fit Janeel, tandis que son aura de givre s'intensifiait encore autour d'elle. Quelle impression cela fait-il de perdre son bras contre quelqu'un que l'on ne jugeait pas digne de soi ?
- J'en dis… que tu vas à ton tour devoir payer !

La lance décrivit un arc de cercle aveuglant. Janeel voulut esquiver mais elle était encore affaiblie, pas suffisamment rapide. Il y eut une gerbe de sang écarlate. La jeune femme s'écroula au sol en hurlant, le visage entre les mains.

- Et maintenant, meurs !

Le temps et l'espace parurent se distordre au moment où Harchissa abattait de nouveau sa lance, flamboyante comme une étoile tombée des cieux. Une courbe argentée vint s'interposer devant la comète dorée et il y eut une explosion assourdissante qui fit trembler le sol et souleva un nuage de poussière.

Et, lorsque celui-ci se dissipa enfin, Arathorn se tenait devant Janeel, la protégeant de son corps, le tronçon d'Excalibur encore dans sa main droite.

Et face à lui, incrédule, le général de Chrysaor regardait les deux morceaux de la lance sacrée qu'il étreignait encore.

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Cette fiction est copyright Emmanuel Axelrad et Romain Baudry.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.