Chapitre 27 : La fin des aventures.


Athéna

J'assistai au combat entre Seiya et Cronos pétrifiée de peur à l'idée que mon chevalier puisse succomber. J'ai été réellement très surprise quand l'armure de Zeus est venue le recouvrir, mais j'ai su à ce moment-là qu'il allait l'emporter. J'avais vu juste. L'attaque ultime qu'est le Tonnerre de Zeus est une attaque imparable, même pour un Dieu. Cronos a donc été frappé de plein fouet sans que son coup atteigne Seiya. Mais le pauvre, épuisé, s'est écroulé dans la seconde qui suivit sa victoire.

***

Seiya

Lorsque je m'éveillai, j'étais dans un lit. A mes côtés se tenaient Athéna et deux autres personnages que je reconnus sans grande difficulté grâce à leurs cosmos : Zeus et Héphaïstos. Je tentai de me relever pour saluer le roi des Dieux, mais j'étais encore trop faible.

- Pardonnes-moi, Roi des Dieux, mais je ne suis pas en mesure de te rendre hommage.
- Tu es tout pardonné, chevalier Pégase. C'est d'ailleurs moi qui devrais te rendre hommage. C'est grâce à ton courage et à celui de tes compagnons que ma fille et tous les Dieux, ainsi d'ailleurs que le monde, ont pu être sauvés.

A l'évocation de mes compagnons, je ne pus retenir mes larmes. Je savais qu'ils étaient tous morts en combattant Karadios et Cronos. C'est alors que la porte s'ouvrit et laissa passage à Shun, Shiriu et Hyoga.

- Mais… Comment est-ce possible ? Je vous croyais morts !
- Ils l'étaient, Seiya. Mais, moi, Zeus, j'ai une nouvelle fois enfreint les règles du destin. Tant de vaillance ne pouvait pas ne pas être récompensée.
- Et Ikki ?

Le visage de Zeus, souriant jusqu'alors, se fit plus grave.

- Je n'ai rien pu faire pour le chevalier Phénix, Seiya, je suis navré. Il a eu la tête coupée et a disparu dans une autre dimension. Mais connaissant la légende du Phénix, je ne serai pas étonné qu'il puisse revenir à la vie par ses propres moyens.
- C'est exact.
- Ikki ?

L'habituel cosmos de couleur feu apparut dans la pièce. Ikki se matérialisa quelques secondes après, en armure, même si celle-ci était dans un piètre état. Il refusa de dire comment il s'en était sorti ; tout au plus laissa-t-il entendre qu'il n'avait pas eu réellement la tête coupée. C'est alors qu'Héphaïstos intervint.

- Chevalier Phénix, puis-je te prier d'ôter ton armure ?
- Et pourquoi ?
- Afin que je puisse la réparer.
- J'ignorai que tu avais ce pouvoir, fis-je quelque peu surpris. Je pensais que seul le peuple de Jamir l'avait.
- En réalité, c'est moi qui aie créé toutes les armures qui existent.

Ikki hocha la tête et se débarrassa de sa protection qui se reforma en forme du Phénix. Héphaïstos s'en saisit et partit. Je me levai alors, tentant de faire quelques pas. Je n'en avais pas fait deux que je sentis mes jambes se dérober. Il fallut les réflexes de Shiriu pour me rattraper. Zeus se tourna alors vers nous.

- Mes amis, vous êtes les bienvenus ici pour vous reposer autant que vous le désirez.
- Je te remercie de ton offre, ô Zeus, mais je pense que nous devrions retourner sur Terre pour prévenir nos amis que nous sommes en vie.
- C'est déjà fait, Seiya. J'ai envoyé, il y a quelques heures, mon fils Hermès au Sanctuaire et aux Cinq Pics.

A l'évocation des Cinq Pics, je vis le visage d'Athéna se crisper légèrement.

- Puis-je vous prier de me laisser seule avec Seiya, demanda-t-elle ? Nous avons bien des choses à nous dire.
- C'est entendu, répondit son père. Nous nous retrouverons pour le dîner.

Il tourna les talons et invita mes frères à le suivre. Je me rassis sur le lit et Saori vint se mettre à côté de moi.

- Je te dois des excuses, Seiya.
- Tu me les as déjà formulées, Saori, n'en parlons plus.
- Si. Il faut crever l'abcès, une fois pour toutes. J'ai réagi sous le coup de la colère, parce que j'étais jalouse.
- Jalouse ?
- Je n'en avais pas le droit, je le sais bien. Mais je ne pouvais pas être la mère de ton enfant et savoir qu'une autre l'était m'a achevée. J'espère que tu me pardonnes.
- Bien sûr. Comme je l'ai dit à Cronos, je suis et je resterai à jamais un de tes chevaliers.
- Je te remercie.

***

Zeus

Plusieurs jours avaient passé, le temps pour Seiya de se rétablir totalement. Quand il fut sur pied, ses compagnons et lui estimèrent qu'il était temps de rentrer sur Terre. Ma fille et moi décidâmes de les raccompagner jusqu'à la grande porte, où ils re-franchiraient le vortex. Avant de quitter mon Temple, mon fils Héphaïstos était venu leur présenter leurs nouvelles armures. Elles étaient encore plus puissantes qu'avant et se rapprochaient de la mienne. Normal, à ma demande, Héphaïstos l'avait prise pour modèle. J'avais toute confiance dans les chevaliers de ma fille mais je priai intérieurement pour qu'ils n'aient jamais besoin de les revêtir. Tous les autres Dieux sont également venus pour rendre hommage à ces vaillants guerriers. Lorsque nous parvînmes à la porte, Seiya s'arrêta et se retourna vers ma fille.

- Alors, c'est décidé, tu restes sur l'Olympe ?
- Oui, Seiya. Mon rôle sur Terre est terminé. Je dois à présent rester avec mes parents et les autres Dieux.
- Très bien. Adieu alors.

Les larmes commencèrent à perler. C'est alors que je me décidai à parler. J'avais longuement réfléchi à ce que j'allais proposer.

- Seiya, avant que tu partes, j'ai une proposition à te faire.
- Laquelle ?
- Je voudrai rendre hommage à ta vaillance et à ta bravoure. Je te propose d'être mon chevalier, à partir d'aujourd'hui et pour la fin des temps.
- Ton chevalier ?
- Oui, tu porterais mon armure et tu serais en charge de la protection de l'Olympe. En échange, je te propose l'immortalité. Qu'en dis-tu ?

Je le vis réfléchir. Si j'avais fait cette proposition, ce n'est pas parce que je voulais réellement que Seiya soit mon chevalier. A mon avis, nous n'avions plus rien à craindre. Mais je savais qu'en proposant l'immortalité à Seiya, je lui offrais une chance de réaliser son amour avec ma fille. Un gendre tel que lui me convenait parfaitement !

- Je te remercie de ton offre, Roi des Dieux. Mais mon fils et sa mère m'attendent sur Terre et je me dois d'être à leurs côtés.
- Je comprends. Adieu, Seiya. Adieu, nobles chevaliers. Sachez que vous avez droit notre gratitude éternelle. Je ne vous dis pas " Que les Dieux soient avec vous ", je vous promets qu'ils le seront.

Un léger sourire se dessina sur les lèvres des cinq chevaliers. Je fis brûler mon cosmos et créai le vortex. Quelques instants plus tard, ils avaient disparu.

Adieu, nobles chevaliers. Et merci pour tout.

The End

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Cette fiction est copyright Emmanuel Axelrad.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.