Chapitre 13 : La Hache d'Héraclès


Zeus

Assis dans ma prison, enchaîné de la tête aux pieds, je tentais de comprendre. Par quel prodige… ?
Je me rendis compte que la question n'était pas de savoir comment mon père avait ressuscité le plus puissant des guerriers ayant jamais existé, mais plutôt de savoir comment nous allions pouvoir le vaincre.
J'en étais là de mes réflexions quand la porte de ma geôle s'ouvrit et laissa passage à celui qui m'avait détrôné, le roi des Titans, Cronos.

- Eh bien, mon fils, comment te portes-tu ?
- Cesse tes sarcasmes, veux-tu ?
- Te voilà bien irritable. Je suis venu te renouveler mon offre. Tu acceptes d'abdiquer en ma faveur, je rends la liberté aux autres dieux et ordonne à mes guerriers de cesser le combat.
- Et que m'adviendra-t-il ?
- Tu te retireras dans un coin tranquille avec ta promesse de ne plus te mêler des affaires divines.
- Pourquoi me proposes-tu cela, Cronos ? A présent que tu l'a lancé dans la bataille, tu ne dois plus craindre grand chose.
- C'est exact, mon fils. Toutefois, ton abdication me sera utile pour me faire obéir des autres dieux. Alors, acceptes-tu ?

L'espace d'un instant, je fus tenté. Après tout, si mon abdication pouvait permettre de sauver la vie des chevaliers d'Athéna qui ont déjà tant fait pour nous… Je m'apprêtais à accepter quand je perçus un cosmos m'appeler.

- Ne cèdes pas, Zeus ! Aie confiance
- Poséidon ?
- Garde la foi, mon frère. Les chevaliers d'Athéna finiront par vaincre.
- Hadès ?
- Mon frère, Poséidon et moi avons été défaits par es guerriers indomptables. Ils sauront à nouveau vaincre. Garde espoir !

Mon père n'avait bien évidement rien pu suivre de cet échange. Je levai les yeux vers lui et lui dis, avec le peu de fierté qui me restait :

- Non, Cronos, je ne signerai pas. Je refuse ton diktat et fais confiance aux chevaliers de ma fille pour nous délivrer.

Je vis le sang monter au visage de mon père et crus un moment qu'il allait lâcher son cosmos sur moi. Il se calma pourtant peu à peu et ses yeux reprirent leur habituelle lueur sarcastique.
- Comme tu voudras, mon fils. Après tout, si tu y tiens, assiste à l'écrasante victoire de mes guerriers sur ceux de ta fille. Je te souhaite une bonne journée.

***

Hyoga

Cinq. Il en reste cinq, et nous ne sommes plus que deux chevaliers d'Or. Il y a bien les trois chevaliers d'Argent auprès d'Athéna, mais face à de tels adversaires, ils ne seront pas de taille.
Ah, Seiya, pourquoi n'es-tu pas là ? Avec toi à nos côtés, les titans n'auraient aucune chance.
Et toi, Ikki, où es-tu encore parti ? Ce n'est pas parce que tu as vaincu un guerrier que ton rôle est terminé.
Si je les accueille seul, je ne pourrais pas tous les contenir. En revanche, si nous sommes deux…

***

- Marine, tu m'entends ?
- Hyoga ?
- Ecoute moi Marine, j'ai une idée. Tu vas me rejoindre dans la maison du Verseau. A deux nous avons peut être une chance de stopper les cinq guerriers de Cronos.
- Mais Athéna nous a interdit de quitter nos demeures ?
- Et alors quelle importance ? Kanon et Jabu ont déjà désobéi à cet ordre et Ikki a encore disparu.
- Pourquoi ne demandes-tu pas à Kiki ou à Shun?
- Impossible. Kiki a déjà livré deux combats d'affilée et Shun a été touché mentalement.
- Kanon ?
- Je n'arrive pas à le contacter. Il n'y a plus que toi et moi, Marine.
- Mais Athéna…
- C'est justement pour la protéger que je te demande de me rejoindre.
- Très bien, j'arrive.

***

Shiriu

Le choc a été terrible. Sa hache s'est abattue sur mon bouclier avec une violence inouïe. Sous le choc, j'ai été projeté en arrière et ai percuté une colonne.

- Eh bien, chevalier du Dragon, je croyais ton bouclier indestructible ?

Brisé ! Mon bouclier s'était brisé en morceaux ! Incroyable, un seul coup de sa hache avait suffit à pulvériser ce qui était censé être l'une des défenses les plus puissantes de l'univers.
Il fallait agir vite. Je n'étais pas certain de survivre à un autre coup. Je brûlai mon cosmos et lançai mon attaque à la vitesse de la lumière.

- Par la colère du Dragon !

Japet plaça sa hache devant lui. Cette dernière absorba toute mon attaque. J'étais à nouveau bouche bée.

- J'ai une mauvaise nouvelle pour toi, chevalier d'Athéna. Non seulement ton attaque ne m'a pas touché mais en plus elle va se retourner contre toi.
- Comment cela ?
- Simple. Ton coup a rendu ma hache encore plus puissante parce qu'elle a absorbée son énergie.
Ton bouclier t'a sauvé la vie lors de ma première attaque. Mais cette fois, je crains que rien ne puisse te venir en aide, chevalier.
Par la hache d'Héraclès !

Une nouvelle fois, je fus projeté en l'air et retombai lourdement sur les dalles de la maison de la Balance. J'ouvris péniblement les yeux et découvris que cette fois la hache d'Héraclès m'avait fendu mon armure. Mon armure divine partait en lambeaux. Je me relevais pourtant et fis face une nouvelle fois à Japet.

- Pauvre chevalier du Dragon ! Tu veux encore te battre ? Mais tu n'as plus d'armes. Que peux-tu espérer ?

Armes ? Mai bien sûr ! l'armure de la Balance avait des armes ! Je les passai rapidement en revue.
La Lance ? Peu d'intérêt.
Le Bouclier ? Celui du Dragon n'avait pas résisté…
Les Tonfa ? Peu de chance de l'emporter.
L'Epée ? Ne résisterait pas au choc.
Le Nunchaku à trois branches? Pourquoi pas…
Une idée germa peu à peu dans mon esprit. Peut être oui. En tout cas, le coup méritait d'être tenté.
J'appelai donc le Nunchaku à trois branches qui vint se loger dans ma main gauche. Je le fis tournoyer quelques instants, espérant stupidement impressionner Japet.

- Crois tu me vaincre avec ce jouet ridicule, chevalier du Dragon ? J'admets que les arme de la Balance sont très puissantes mais ce sont des jouets pour gamins à côté de ma hache.

Je ne dis rien de peur qu'il ne devine mon plan. Mon cœur battait de plus en plus vite.

- Fini de jouer, chevalier d'Athéna. Le moment est venu pour toi de mourir. Par la hache d'Héraclès !

Je lançai à ce moment là le Nunchaku. Je savais pertinemment que cette arme ne pourrait le vaincre, mais je voulais créer une diversion. Au moment où la hache s'abattait sur le Nunchaku, je levai le bras droit.

- Tu as perdu Japet ! A moi, Excalibur !

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Cette fiction est copyright Emmanuel Axelrad.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.