Chapitre 15 : Chevaliers d'or, où êtes-vous ??


France, Lourdes :

Le soleil commençait à se coucher et les lanternes des rues de Lourdes étaient déjà allumées. De loin, on pouvait voir les immenses montagnes qui formaient ensembles les pyrènes. Le soleil touchait la pointe d'une des montagnes. Une jeune fille aux cheveux blonds traînait dans la rue. Elle semblait chercher quelque chose.
Elle tournait au carrefour, quand elle aperçut à sa gauche une foule de gens. Elle se précipita dans la foule et essayait d'arriver au milieu du cercle.
Un frisson lui passa le dos. Ce qu'elle espérait s'était réalisé. Elle avait retrouvé le premier chevalier d'or : Camus, du Verseau.

Elle avança doucement vers l'homme qui était étendu sur le sol. Un autre homme, qui était près de lui la regardait. Elle comprit vite, qu'elle devait inventer une histoire pour pouvoir repartir avec lui :

-Grand frère ! Te voilà ! Maman et moi, on te cherchait partout ! Merci monsieur, s'écria la blonde.
-Vous êtes sa petite sœur ? demanda l'homme d'un air méfiant.
-Oui, monsieur. Vous savez, mon frère a souvent des malaises et il est têtu, ma mère lui avait interdit de quitter la maison, mais…
-Des malaises ?! Tout son corps est une plaie ! Je doute fort que ce soit dû a des malaises, grogna l'homme.
-…Vous savez, …il est malade, tenta-t-elle d'expliquer sans savoir quoi dire.
-Comment ça, il est malade ? s'enquit l'homme.
-Il souffre d'une maladie psychique… Il veut toujours s'infliger des blessures, sniff, il a même tenté déjà plusieurs fois de se suicider, dit-elle en faisant mine d'éclater en sanglots.
-Pardon… j'ignorais… Laissez-moi vous aider, répondit l'homme visiblement touché par l'histoire tragique qu'elle avait inventé.
-Non, surtout pas ! s'écria la fille.
-Pourquoi ?
-Euh… Il déteste les étrangers. Laissez-moi faire, implora-t-elle.

La jeune fille prit délicatement le corps de Camus et se dirigea vers le carrefour d'où elle venait et attendit une opportunité pour pouvoir s'en aller…

Chine, Pékin :

Il faisait déjà nuit, mais Pékin était illuminé par toutes les lampes de publicité. Une fille marchait le long des rues, malgré la brise fraîche, cette fille ne portait que de légers vêtements. Elle s'arrêtait assez souvent, essayant de percevoir un faible cosmos, mais il n'y avait rien à faire. La seule chose qu'elle ressentait étaient les cosmos de sa sœur et de ses cousines qui se trouvaient au bout du monde.
Soudain, elle détecta un cosmos très faible durant une fraction de secondes. Il était un peu écarté de Pékin.
Elle commença à courir…
Elle s'arrêta subitement. Elle était complètement désorientée.

-Où puis-je bien être ? Il fait vraiment sombre ici, se lamenta-t-elle.
-Bienvenue dans la banlieue de Pékin, ma jolie ! Que fais une beauté comme toi ici ? Murmura une voix qui venait d'un coin d'ombre.
-Qui va là ? S'exclama la jeune fille.
-Ne crains rien, je m'appelle Xin Yang, dit un homme en s'approchant d'elle.
-Que me veux-tu ? Continua-t-elle fermement.
-Ton portefeuille et après peut-être des caresses, annonça l'homme.
-Désolée, mais j'ai pas d'argent sur moi…
-Alors passons tout de suite aux caresses, dit l'homme en posant sa main sur sa poitrine.

Celle-ci saisit sa main, lui tordit le bras et l'envoya voler contre le mur.

-Aïe ! Espèce de salope, tu m'as cassé le bras, gémit l'homme, beaucoup moins courageux maintenant qu'il avait le dessous.

Prise d'une rage noire, la fille s'approcha de l'homme et lui envoya un coup de pied violent dans l'entrejambe.

-Je ne suis pas une salope ! Je suis vierge, hurla-t-elle.

L'homme devenait fou de douleur, pendant qu'elle se penchait sur lui :

-Je déteste les obsédés libidineux comme toi ! Si je voulais coucher avec un homme, j'en choisirai un au style oriental, qui a une cervelle et qui sait respecter les femmes! Un petit conseil, cherche toi des copains, ensemble vous y arriverez peut-être un jour !

Elle s'éloigna de lui, jugeant avoir déjà perdu assez de temps avec ce ver de terre. Pendant que le bandit la maudissait, elle ressentit de nouveau le même faible cosmos d'avant. Cette fois elle se rapprochait !
Elle continuait à avancer, soudain elle crut entendre quelque chose. Elle s'arrêta. Elle entendait des gémissements venant d'une petite ruelle à sa droite.
La jeune adolescente entra dans la petite ruelle, mais comme elle ne voyait strictement rien, elle concentra son cosmos dans sa main gauche, qui commença soudainement à brûler.
Devant elle, un homme était allongé, la face contre le sol. Sur son dos nu, elle pouvait reconnaître le tatouage de la tête d'un tigre!

-Maître ! Enfin... murmura-t-elle en retournant le chevalier.
-Shiryu? Gémit l'homme lorsqu'il aperçut les yeux verts de la fille.
-Presque ! Ne t'inquiète pas, je vais te soigner, répondit-elle avec un grand sourire.

Elle souleva son maître qui s'était de nouveau évanoui et se concentra de nouveau pour ressentir un autre cosmos, pas très loin de la Chine.
Il provenait de l'Inde…

Italie, Bari :

Le soleil venait à peine de se coucher, mais il faisait déjà très sombre. Une jeune femme marchait avec un peu de difficulté le long d'une rue. Elle avait ressenti le faible cosmos de son maître dans les parages de la plage de Bari.
Elle descendait les escaliers qui menaient à la plage. Comme il faisait déjà sombre, elle ne voyait pas grand chose et elle se sentait si épuisée. Alors l'inévitable arriva : elle chuta. Néanmoins, elle réussit à se rattraper et essaya de s'encourager :

-Allez ! Tu vas pas baisser les bras si près du but! Rattrape-toi ! Comment veux-tu transporter deux chevaliers d'or qui pèsent presque ton double chacun, alors que tu tiens a peine debout ?!

Elle intensifia un peu son cosmos, pour éclaircir les environs.
Au loin, elle aperçut une grotte, qui commençait à se remplir d'eau de plus en plus à cause de la marrée haute.

-De tout le pays, il a fallu que tu atterrisses dans cette grotte, siffla-t-elle entre ses dents!

Elle se précipita dans la grotte, qui n'était heureusement pas très grande. Au milieu, un homme était allongé, près d'un mur de la grotte, entouré par quelques crabes!
La jeune femme prit l'homme, se concentra et sursauta :

-Prochain arrêt: La Grèce! Si je tiens jusque là, murmura-t-elle. …

Quelque part à Jamir :

-Il fait un froid de canard ici, brrr, se dit une jeune fille. Il vaudrait mieux que je me dépêche avant de m'être transformée en glaçon.

La fille suivait le même chemin que le chevalier du Dragon si longtemps auparavant.
Soudain, elle aperçut les cadavres des chevaliers qui étaient passés la, des siècles auparavant.

-Regardez les amis ! Nous avons reçu de la compagnie, hurla un cadavre.
-Désolée, je ne peux pas rester, c'est l'heure du thé, ricana la jeune fille. Pour qui la prenaient-ils ?
-Allez ! Tous sur elle, dit un autre cadavre!
-Vous n'êtes qu'une illusion ! Je suis une pro en ce domaine, alors… Avant d'effacer cette illusion encore un petit conseil: Avez-vous déjà pensé à consulter un chirurgien esthétique ? Si non, je vous le conseille fort, ricana la fille.
-Hein ?! firent les cadavres.
-Et maintenant… DÉTECTION DES ILLUSIONS !

Une forte onde de télékinésie perça l'illusion que Mû avait créé pour éloigner les gêneurs.
La montagne entière trembla durant un court instant.

Quelque part, un homme était allongé sur le sol. Il ouvrit les yeux, ayant ressenti le séisme.

-Quelqu'un avec de très grands pouvoirs psychokinésiques est ici. Est-ce a cause de mon état ? Je l'ignore, mais il me semble que son pouvoir dépasse le mien…, gémit-il avant de s'évanouir de nouveau.

La fille écouta pour un moment, il lui semblait qu'elle avait ressenti un faible cosmos.

-Alors comme ça, il préfère son palais à son village natal, murmura-t-elle en souriant.

Elle continuait l'escalade. Alors qu'elle pensait devoir monter encore, elle aperçut le palais de Mû.
Tout au haut de cette tour, un homme était étendu, face contre terre.

-Pas difficile, rigola la fille.

Elle s'approcha de la tour et soudain, elle commença à flotter dans les airs. Elle se dirigeait vers l'homme, qui reprenait ses esprits.
Il était encore très sonné, mais il reçut un choc lorsqu'il vit une fille aux cheveux verts flotter devant lui.

-Tu me rappelles quelqu'un que je connais, murmura l'homme.
-Possible, mais gardez vos forces. Ça va encore durer un peu, avant que vous ne receviez les soins dont vous avez besoin, dit la jeune fille.
-Est-ce un rêve, une illusion ou est-ce que je vis vraiment ? demanda l'homme.
-Vous aurez toutes vos explications au sanctuaire. Mais nous n'avons pas le temps maintenant.

Elle saisit l'homme, se concentra et se téléporta vers la Grèce…

Grèce, sanctuaire :

Le jet privé de la fondation venait d'atterrir. Kiki, Marine et Shina, seuls au sanctuaire, accoururent pour les saluer.
Athéna sortit la première, suivie par le reste du groupe. En dernier, quelques médecins sortirent également du jet.
Bourdu n'était malheureusement pas parmi le groupe. Il était en Amérique, pour un stage, mais peut-être que c'était mieux ainsi.

Shina trouvait que les autres étaient pour la plupart assez pâles.

-Qu'est-ce que vous avez tous ? demanda Marine.
-Figure-toi qu'on a reçu la visite de sept filles, qui ont prétendu être nos enfants, dit Raya en riant.
-Quoi ?! s'écrièrent Marine et Shina.
-Les armures d'or sont aussi apparues, il y a quelques heures, affirma Kiki.

Athéna et les chevaliers sursautèrent, tandis que Kiki éclatait de rire, suivi par Marcy, Raya, Marine et Shina.

-Oh ! Ça va, on a pigé, hurla Seiya devenu écarlate.
-Vous avez beau rire, vous n'êtes pas dans le coup, s'exclama Hyoga.
-Pourquoi êtes-vous tous si gênés ? C'est pourtant ce que vous avez toujours voulu, je me trompe ? C'est bien ce que vous avez dit au tribunal, non ? ricanèrent Séverine et Jesse.
-Ah ! Au moins deux qui le prennent avec légèreté, soupira Marine.
-Je trouve ça tout à fait normal. Je crois, qu'on a tous eu une relation sexuelle avec nos partenaires respectifs. Tôt ou tard, un enfant sera en route, non ? Et puis, Bunny ! Tu as bien reçu la visite de Camilles quand elle était encore petite, expliqua Séverine, pendant que tout le monde commençait à rougir. (même Ikki)
-Mais pourquoi les chevaliers ne sont-ils pas présents dans notre futur ? demanda Marcy.
-Parce que le futur est relatif! On peut le prendre en main. La petite Camilles venait du futur, dans lequel on ne s'est pas unie avec les chevaliers. Mais comme on l'a fait maintenant, on a ainsi changé le futur. Il est influençable, lorsqu'on prend une décision, aussi petit que soit le détail, l'avenir est modifié, expliqua Séverine.
-Je ressens un cosmos qui s'approche du sanctuaire ! s'écria Marine.
-…Et, il ressemble un peu au tiens Hyoga, ajouta Kiki.
-Vous allez faire la connaissance de la fille de Moly et Hyoga, ricanèrent Raya et Marcy.

Le groupe expliquait à Kiki, Marine et Shina se qu'ils avaient vécu il y a quelques heures et où les filles étaient passées maintenant.

Soudain, une flaque apparut devant le groupe. Tous étonnés, parce qu'il n'avait pas plu, ils s'avancèrent de quelques pas vers la flaque. Quand soudain, l'eau jaillit vers le haut. Elle se forma en un corps de jeune femme qui tenait quelque chose de lourd dans ses bras.
L'eau s'évapora et le groupe put voir Jane qui tenait Camus contre elle...

-Maître ! s'écria Hyoga, pendant que le groupe regarda Jane avec de grands yeux.
-Tu t'es téléportée dans l'enceinte même du sanctuaire?! S'exclama Kiki, sidéré.
-Hein… Oh, oui... Rien de plus simple pour nous, répondit Jane sans même lui accorder un regard.
-Qui ça nous? Tu veux dire que vous pouvez toutes vous téléporter? s'enquit Moly.
-Oui, mais si on revenait au sujet principal? J'ai un chevalier d'or qui va crever d'un instant à l'autre dans mes bras, observa Jane.

Les médecins qui se tenaient à l'écart du groupe, accoururent vers Jane, prirent Camus, l'examinèrent et se tournèrent vers le groupe:

-Il a besoin d'une transfusion, mais… on a pas apporté de sang !
-Pff, et vous êtes censé être des médecins ? Je suis volontaire, dit Jane.
-Oui, mais il nous faut exactement le même groupe sanguin…, commença le médecin.
-Je le sais très bien ! Son groupe sanguin à lui est A, et le mien aussi. Aie-je l'air d'une imbécile ? l'interrompit Jane, l'air pas très contente.
-Hum, non, murmura un stagiaire qui lança un regard suggestif vers le torse de la jeune fille.
-Hum, hum ! fit le médecin, en lançant un air réprobateur au jeune impudent. Commençons alors.

Les médecins avançaient, mais le stagiaire attendit que Jane passe prés de lui.

-Retiens ta queue ou je te lancerai dans un bassin plein de requins, l'avertit Jane en passant.
-…
-Elle n'est pas à prendre avec des pincettes, chuchota Shina.
-Son caractère me plait assez... Gentille fille que vous avez là, Moly et Hyoga, dit Séverine avec un grand sourire.

Le groupe éclata de rire, et Moly rougit. Mais Hyoga était trop inquiet de son maître pour s'occuper outre mesure de ces plaisanteries. …

Espagne, San Sebastián :

Le soleil s'était couché quelques heures auparavant, et la nuit était sombre et constellée d'étoiles. Une femme, marchait l'air perdue dans les rues de San Sebastián. Soudain, elle sentit le cosmos de son maître. Il venait de la dépasser !

-C'est impossible ! se dit-elle

Elle se tourna et aperçut deux hommes qui portaient son maître. Elle se précipita vers eux, les arrêta et essaya de leurs expliquer avec ses maigres connaissances d'espagnol que c'était son " petit ami ".

-Si seulement ma sœur m'avait accompagnée...

C'était une experte pour tout ce qui touchait aux langues latines et orientales.

-Bonjour messieurs. Auriez-vous la gentillesse de me rendre ce qui m'appartient ? demanda-t-elle avec un charmant sourire.
-Comment ça ? On l'a trouvé ! Je doute que vous l'ayez perdu, rétorqua l'un des hommes, l'air surpris.

Elle comprit que ça n'allait pas être facile du tout. Mais elle n'avait pas dit son dernier mot... Prenant une grande inspiration elle commença a hurler comme une hystérique :

-AH! AU SECOURS, DES ASSASSINS TENTENT DE KIDNAPPER MON PETIT AMI!

Les hommes sursautèrent et laissèrent tomber le chevalier par terre, alors que des passants s'arrêtaient, l'air tout prêts a jouer les chevaliers servant. Ils se précipitèrent sur les deux hommes tout étonnés. La femme saisit l'opportunité, saisit le corps de son maître et se téléporta vers la prochaine source de cosmos : en Grèce.

Brésil, Rio de Janeiro :

Une autre jeune femme se promenait l'après-midi dans la capitale du Brésil. La rue était pleine de monde. Une bonne odeur de pain frais montait au nez de la fille. Son estomac commençait à gargouiller.

-J'ai faim, merde ! Marmonna-t-elle.

Elle fouilla dans sa poche et y trouva quelques pièces à l'abord étrange.

-Espérons qu'ils acceptent cette monnaie… Si Netzu le découvre, elle me taillera en pièces...

Elle imaginait déjà la scène: Elle, toute petite comme une souris, tandis que Netzu, dressée en grande taille devant elle, lui tenait un discours sur la responsabilité dont chaque membre du groupe doit faire preuve, et tout le reste. Mais elle s'en fichait, pour le moment, c'était son estomac qui guidait ses pas.

La fille se dirigeait vers un supermarché, lorsqu'elle entendit le bruit de pièces d'argent qui tombaient par terre, une foule de gens passaient devant ce supermarché.
Elle s'avança, se régalant d'avance, mais soudain sursauta et ouvrit des yeux stupéfaits ; a côté des portes du supermarché, un homme était allongé, inconscient, l'air en mauvais état. Des pièces brillaient tout autour de lui. C'était son maître...

Elle se pencha sur lui, ramassa quelques sous et lui chuchota :

-Pardon, mais j'ai faim, je te rapporte aussi quelque chose.

Elle entra dans le supermarché, acheta deux petits pains, paya et ressortit. La jeune femme mangea son petit pain et saisit son maître en disant :

-Tu fais un bon clochard, mais je ne savais pas que c'était un travail aussi lucratif...

Un demi-sourire passa sur son visage, et elle se téléporta vers la Grèce…

Suède, Stockholm :

Une femme marchait dans les rues, longeant un parc. Soudain, elle ressentit un cosmos venant de ce même parc. Elle y entra et commença à courir dans le parc, en fouillant les buissons et les bosquets. En passant devant un petit terrain ou des roses étaient plantées a profusion, elle stoppa.

-Il les adorait, peut-être qu'il…, pensa-t-elle.

La fille se précipita dans les fleurs, et vit un homme qui gisait parmi elles.

Son sang coulait doucement de ses plaies, tachant délicatement les pétales blancs qui l'entouraient. Sa longue chevelure d'un bleu pâle s'étalait autour de lui, contrastant avec le rouge sombre des roses rouges, son visage se perdait dans les fleurs écarlates.

-Je le savais ! Je te ramène au Sanctuaire, on va te soigner, dit-elle bien que sachant pertinemment qu'il ne pouvait pas l'entendre.

Après l'avoir saisit, elle se concentra et se téléporta vers la Grèce…

Sanctuaire :

Hyoga marchait nerveusement de long en large, serrant les poings. Ses ongles s'enfonçaient dans ses paumes, mais il ne parvenait pas a réprimer son impatience et son inquiétude. Camus était a l'intérieur depuis une heure déjà, avec sa fille et les médecins... Pourquoi cela prenait-il autant de temps ? Quelque chose s'était-il mal passé ? Peut-être était-il mort, et les médecins n'osaient pas l'avouer ? Non, cette dernière hypothèse était improbable, les médecins s'y entendaient pour annoncer les mauvaises nouvelles. Ils en avaient l'habitude...

-Hyoga ! Calme-toi, voyons, il ne sert a rien de s'agiter, dit Moly d'une voix douce.
-Je m'inquiète pour les autres ! Elles auraient également dû être déjà arrivées, dit Jesse à voix haute.

Soudain, un tourbillon de pétales de fleurs tourbillonna dans la salle d'attente et Shilda apparut avec Mû et Aiolia dans ses bras.

-Maître, s'écria Kiki avec inquiétude.
-Est-elle une des autres ? demanda Shina, étonnée.
-Laissez-moi deviner… La fille de Shun et Mathilda ? suggéra Marine.
-Mon dieu qu'ils sont lourds, soupira Shilda.
-Laisse-moi t'aider, dit Shun avec sollicitude.

Il prit Aiolia, tandis que Kiki se saisissait de son maître.

-C'est toi Kiki ? L'apprenti de Mû ? demanda Shilda.
-Oui ! Je suis tellement content que ta cousine l'ai ressuscité... dit Kiki, sans parvenir a réprimer une larme.
-N'oublie pas que lorsque notre mission sera terminée, ils redeviendront poussière, l'avertit Shilda doucement. Ne t'attache pas trop a cette vie éphémère.
-…
-Où les as-tu trouvé ? s'enquit Athéna.
-Ben, Mû était à Jamir, et Aiolia était a Athènes, pas de surprises, répondit-elle.
-Je vais appeler le médecin, dit Moly.

A peine était-elle partie qu'un nuage gris sombre se forma, exsudant quelques éclairs.

-Ah ! Voilà notre commandant en chef ! s'exclama Shilda avec bonne humeur.

Netzu se matérialisa, portant Shura et Aioros. Elle les posa délicatement a terre.

-Ils devraient penser à faire un régime, dit-elle avec un sourire amusé.
-…Aioros aussi…, dit Athéna, avant de sourire.
-Eh oui ! On dirait que c'est le cas de tous les chevaliers d'Or, remarqua Netzu avec humour.
-C'est encore rien! Celle qui est allée chercher le Big foot, aura de sérieux problèmes, dit Jane en riant, sortant au même moment de la salle d'opération.
-Que s'est-il passé, demanda Netzu en tendant le menton vers le bras de Jane.
-J'ai donné mon sang pour sauver celui qui m'a tout enseigné, répondit Jane.
-Tu veux dire, celui qui t'enseignera tout, la corrigea Shilda.
-Quoi ? Alors mon maître sera également ton maître ? s'exclama Hyoga.

Netzu foudroya ses deux cousines du regard.

-Qu'est-ce que vous n'avez pas compris dans mission discrète, " mission " ou " discrète " ? demanda Netzu d'un air mécontent.
-Désolée, répondirent Jane et Shilda, qui n'avaient pas vraiment l'air de l'être.
-Bientôt, ils en sauront plus sur nous que nous-mêmes ! hurla Netzu.
-Là tu exagères, protesta Jane.

Les médecins entrèrent pour récupérer Aiolia et Shura, et repartirent dans la salle d'opération. Moly voulut leur donner un coup de main, mais Netzu siffla pour la retenir :

-Attends une seconde... Tu peux emmener les deux prochains, dit-elle.
-Comment ?

L'air commença à devenir flou et Naoki se matérialisa à son tour avec Milo et Masque de mort sous ses bras! Elle s'effondra tout de suite.

-Naoki ! Tout va bien ? s'écria Jane tandis que Netzu et Shilda la relevaient.
-Je suis un peu épuisée, mais ça va. De tous les lieux en Bari, il a fallu qu'il atterrisse dans une grotte qui était en train de se remplir d'eau, dit Naoki toute essoufflée en indiquant Masque de mort.
-Ca ne m'étonne pas de lui, dit Netzu avec amusement.

La sueur lui coulait du front. Les trois filles rirent. Jane aida sa future mère à porter les deux nouveaux venus, tandis que Netzu et Shilda essayaient d'aider Naoki. Ikki et Séverine observaient Naoki tout le temps depuis le coin ou ils étaient assis.

Tout à coup, une lueur blanche dessina la forme corporelle de Camilles avec Aphrodite et un autre chevalier et une autre lueur rose apparut et s'éleva légèrement avant que Dylan se matérialise, suivie par Camilles. Dylan s'effondra, épuisée.

-Ma pauvre chérie ! C'est toi qui a dû aller chercher Big foot, dit alors Shilda en dissimulant difficilement un sourire.
-Est-ce que quelqu'un aurait la gentillesse de me dégager avant que je n'étouffe ? Grogna la jeune fille, qui disparaissait presque complètement sous les poids conjugué des deux hommes.
-Oui, oui, on arrive, fit Netzu avec un large sourire.

Elle prit le bras d'Aldébaran et essaya de le soulever, mais il y avait rien à faire, il était vraiment trop lourd.

-Bon sang ! Il pèse une tonne ! s'exclama Netzu.
-Je dirais plutôt une centaine de kilos, dit Shilda en observant son corps.
-Attends, laisse-moi t'aider, dit Shiryu gentiment.

A deux, ils arrivèrent enfin à soulever le géant. Seiya et Athéna aidaient Dylan à se lever, quand ils remarquèrent le deuxième Saint d'Or.

-… Vous avez aussi trouvé Saga ou Canon ? dit Seiya avec surprise.
-Ben, je sais pas exactement si c'est Canon ou Saga, mais ils sont aussi des chevaliers d'or, non ? s'étonna Dylan.
-Attends, je vais vérifier qui c'est, dit Naoki. Toi, tu as trouvé Saga, Dylan. Alors, toi Camilles, tu as trouvé Canon, dit Naoki, après un moment de silence.
-Ben… Comment tu sais ça, toi, s'étonna Camilles.
-D'après mon père, dit Naoki en regardant Ikki, Saga avait le regard plus paisible que Canon.
-Vraiment… ? dit Dylan pensive.
-Netzu... Ça va pas ? Qu'est-ce que tu as, demanda Jane.
-Je m'inquiète pour ma sœur. On est toutes là, mais elle n'a encore donné aucun signe de vie.
-Voyons, quels chevaliers nous manquent encore ?
-Doko et Shaka, répondit Naoki aussitôt.
-Comment tu le sais ? demanda Camille, surprise.
-L'un est son maître et l'autre vient d'un pays asiatique, expliqua-t-elle.
-Bonne réaction, approuva Netzu.

Netzu avait à peine terminé sa phrase lorsque des flammes jaillirent de nulle par, montant vers le plafond et Jessica en sortit. Les autres eurent presque une crise cardiaque en voyant les flammes.

-Quand on parle du loup... remarqua Shilda.
-Excusez mon retard, mais j'ai été remarqué par un crétin Pékinois, expliqua Jessica.
-Que s'est-il passé ? s'enquit Netzu.
-Longue histoire ! En tout cas, je lui ai botté les fesses, répondit Jessica.

Les filles se mirent à rire, tandis que Jessica déposait Doko et Shaka sur le sol. Les chevaliers divins saisirent leurs corps et les emmenèrent dans la salle d'opération.

-Nous aussi on a des histoires à raconter, dit Jane avec un sourire.
-Je suis curieuse de les savoir, répondit Shilda.
-Attendez de connaître la mienne, vous allez rire, dit Dylan.
-Au fait, c'est quoi ce sachet ? demanda Netzu.



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Cette fiction est copyright Michelle Cardoso Gomes.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.