Chapitre 3 : De nouveaux défenseurs


Alors que les chevaliers de bronze, Marine, Shina,,Kiki et Seika s'éloignaient du sanctuaire pour un repos bien mérité, quatre étoiles filantes vinrent se poser sur le sanctuaire et, d'une lumière intense sortirent quatre silhouettes au pied de la première maison,vestige à la gloire d'Athéna et qui désormais, était orpheline de son protecteur, Mû du bélier .
***

Déméter- Nous arrivons trop tard… Le sanctuaire est détruit !

Cyrus- Nous avons échoué à notre mission, il ne reste…Il ne reste plus rien. Nous n'aurions pas dû accepter cette mission, nous aurions pu changer le cours des choses…

Celui qui semblait être le plus sage des quatre hommes sortis de nulle part, prît la parole s'exprimant calmement, même lentement, entrecoupant chaque phrase de longs silences.

Silène- L'heure n'est pas à regretter ce qui est désormais le passé ! C'est vrai… Nous sommes arrivés trop tard. Mais nous n'avons pas échoué… Vous le savez bien, l'ordre de la chevalerie subsiste, notre mission n'était pas de combattre. Et j'ai ressenti avant d'arriver, quelques faibles cosmos qui n'étaient pas hostiles. En tous cas ce n'était pas des spectres, j'en suis persuadé. Et si malheureusement c'est le cas…

Seth- Silène a raison, notre mission n'était pas de combattre. En mémoire de nos maîtres et en prévision d'une prochaine guerre, bien que je souhaite qu'il n'y en ait plus jamais, nous devons nous préparer à faire face au mal. Il en a été ainsi de tous temps, nous devons respecter cet ordre des choses et c'est cela notre mission.

Silène- Pour l'instant, ce qui importe est de retrouver les cosmos que nous avons repérés, je sens qu'ils sont tous proches, ils sont faibles, mais ils sont là…

***

Alors que Marine soutenant Seika, à bout de force, arrivait devant sa porte pour un repos bien mérité, apparût un halo de lumière plus brillant que le soleil. De celui-ci sortit un chevalier vêtu d'une armure qu'elle n'avait jamais vu auparavant. Celle-ci lui recouvrait une bonne partie du corps.

Le guerrier qui lui faisait face était grand avec de long cheveux noirs comme une nuit sans lune, et lui retombaient en cascade sur les épaule. Son regard était pénétrant, Marine ne pouvait détacher ses yeux de ceux de l'inconnu. Ceux-ci étaient particuliers, profonds, envoûtants. L'un de ses yeux était gris alors que l'autre était vert émeraude. Un regard qui exprimait une infinie sagesse, ses traits fins, angéliques même, son cosmos, tout, absolument tout en cet homme respirait la sagesse. Elle n'avait que très rarement senti une telle quiétude et une telle paix intérieure…

Il semblait de surcroît flotter une musique, une mélodie douce, harmonieuse et hypnotisante autour de cet homme. A part peut-être Shakka et Mû,mais elle n'en était même pas sûre, personne ne lui avait semblé auparavant plus sage que cet homme qui lui faisait face actuellement.

Machinalement, Seika releva son visage épuisé vers l'inconnu, la profondeur et la sagesse de son environnement sembla la satisfaire et la replonger lentement vers un sommeil d'épuisement.

D'ordinaire, la première réaction de Marine en de telles circonstances aurait été de frapper cet inconnu, ou à tout le moins de se mettre en garde pour parer à toute éventualité. Pourtant, elle n'en avait ni la force ni même l'envie. Cet homme qui la regardait attentivement ne semblait lui vouloir aucun mal.

Dans le cas contraire, elle serait déjà morte, se disait-elle.

En effet si son cosmos était sage et paisible, il n'en était pas moins l'un des plus puissants qu'elle ait connu, bien au delà des chevaliers de bronze et d'argent, peut-être même au-delà des chevaliers d'or…

Qui pouvait posséder un tel pouvoir sans être l'un de ceux-ci ou… Un ennemi. ?

Silène- Je ne suis pas ton ennemi… répondit l'inconnu d'une voix calme et posée… A moins que tu ne sois pas un chevalier d'Athéna.

Marine était stupéfaite, cet homme avait su lire dans ses pensées.

-Je m'appelle Marine je suis le chevalier d'Argent de l'aigle. balbutia-t-elle. Sa belle assurance qui la caractérisait habituellement avait fondu comme neige au soleil devant ce charismatique chevalier.

Un long silence s'ensuivit.

L'homme scruta Marine avec soin, un bon moment, sans rien dire, puis détourna son regard pour le poser sur Seika.

Silène- Ton amie à l'air bien mal en point, elle a besoin d'être soignée.

Marine- Je saurais m'en occuper, je n'ai pas besoin de ton aide !

N'ayant pas relevé le défi que lui imposait Marine, l'homme continua de la questionner.

Silène- Etes vous beaucoup de survivants ?

Marine- Je n'ai pas à te répondre, tu ne m'as pas dit à qui je parlais en ce moment.

Après un long silence, l'inconnu qui avait un visage sans expression jusqu'à lors arbora un sourire discret et lui répondît avec douceur.

Silène- C'est exact, je manque à tous mes devoirs, je me nomme Silène et je suis le chevalier d'argent de Cassiopée.

***

Marine- Le chevalier d'argent de Cassiopée ? C'est impossible ! Je connais tous les chevaliers d'argent ! Tu ne peux pas être l'un d'eux ! En disant cela, Marine avait reculé d'un pas et était sur le point d'enflammer son cosmos.

Silène- En effet, tu ne peux pas me connaître. Tu sembles trop jeune pour cela… J'ai quitté le sanctuaire il y a bien longtemps maintenant. A l'époque, celui-ci n'était pas constitué de beaucoup plus de chevaliers que ce qu'il semble aujourd'hui…

En disant cela l'homme prît une moue nostalgique…

***


-Le sanctuaire d'Athéna, 1971-

-C'est bien, continuez comme ça. L'homme qui avait dit cela accompagna sa parole d'un geste satisfait d'approbation.

Cela faisait plusieurs années maintenant que Silène était le disciple du Grand Pope, Sion du Bélier. Il s'entraînait très durement aux côtés d'un jeune garçon aux traits doux, aussi doux que ceux d'une fille et qui se faisait appeler Mû. Il ne savait pas grand-chose de plus de ce garçon que ce que son maître avait bien voulu lui apprendre. En effet, l'entraînement acharné que les deux enfants subissaient ne laissait que peu de place au bavardage inutile. De plus, Mû n'en savait pas plus sur sa propre histoire que Silène.

Celui-ci savait juste que Mû descendait d'un peuple très ancien et très respecté du sanctuaire et dont il était le dernier représentant. Son maître l'avait recueilli très jeune et l'avait toujours considéré comme son propre fils. Il considérait d'ailleurs ses élèves équitablement. Il ne faisait que très peu de différences entre ses deux disciples tant ils étaient semblables malgré leur histoire et leurs origines différentes. Sans doute leur entraînement les avait forgé à l'image de ce qu'était leur maître, sage et respectueux.

Même si cela n'avait pas était l'intention première du Grand Pope de créer des chevaliers à son image, il était très fier de ce qu'était devenu ses élèves.

Cela faisait plusieurs années que l'un et l'autre avait découvert la notion de cosmos. Celui-ci depuis, s'était accru de manière stupéfiante et si Mû n'avait pas eu cette force et ces dons si particuliers dés le départ… Qui aurait pu dire lequel des deux succèderait un jour au Grand pope en tant que gardien de la première maison ?

Malgré cela, Mû et Silène n'avaient jamais paru être en concurrence d'aucune manière que ce soit. Il semblait que leur rôle, ainsi que leurs destinées avaient été définies dés le départ. Silène n'avait jamais paru souffrir de cela. Il était trop éveillé et trop malin pour être jaloux du destin qui s'offrait à Mû et penser qu'il serait toujours dans l'ombre de celui-ci. Tellement malin et sage, qu'un jour, peut-être...

Dans quelques mois maintenant, chacun des deux disciples se verrait remettre ce pour quoi ils étaient nés, ce pourquoi ils avaient lutté l'un contre l'autre si souvent,ce pourquoi ils s'étaient entraînés si durement. Dans quelques mois ils seraient tous les deux des chevaliers sacrés au service d'Athéna, protecteur des valeurs ancestrales et rempart contre le mal. Ensemble. Côte à côte. Comme ils l'avait toujours étés. Au fond quelle différence cela faisait-il que l'un serait un jour le chevalier d'or du bélier et l'autre pas ?

Silène n'avait jamais remis en cause l'étendue des pouvoirs de Mû, et il paraissait évident que ce serait ce dernier, quand l'heure viendrait, le gardien de la première maison..

***

Encore une journée d'achevée, les deux enfants pouvaient enfin se reposer après un entraînement, qui pour eux, avait commencé dés que les premières lueurs de l'aube avaient illuminé le sanctuaire.

Ils pouvaient maintenant retrouver leurs amis qui comme eux convoitaient des armures et défendraient le temple d'Athéna et le monde de ses assaillants quand le mal ferait surface. Seth, jeune garçon aux cheveux couleur de feu était le disciple du vieux maître, et avait rejoint le sanctuaire depuis quelques mois déjà avec ce dernier pour achever son entraînement et enfin gagner son armure. Cyrus était le disciple d'Aioros, vaillant chevalier d'or du sagittaire qui, selon Silène, par sa sagesse, son dévouement et sa générosité exceptionnelle succèderait bientôt au grand Pope.

Cette dernière pensée le rendît nostalgique. En effet, le règne de leur maître touchait à sa fin. Il l'avait annoncé lui-même à ses élèves quelques jours auparavant.

***

Sion- Maintenant mes enfants, écoutez moi bien. Il arrivera dans un avenir plus ou moins proche où le mal s'emparera du sanctuaire et où je ne serais plus.

Mû/Silène- Comment maître ?

Sion- Laissez moi finir si vous le voulez bien. Quand ceci arrivera, vous serez les garants de ce que je vous ai enseigné. Vous savez désormais tout ce que je sais. Je vous ai recueilli et formé dans le but de protéger les valeurs que je me suis toujours, comme le vieux maître, attaché à défendre. La bonté, l'amour et la compassion naturelle qui vous caractérise, plus encore que vos pouvoirs immenses, Athéna peut en être fière.
La guerre finale est proche et je ne serais pas là pour me battre aux côtés de ma déesse. Vous êtes l'avenir de la chevalerie, vous êtes le dernier présent que je lui fais, le plus beau, le plus précieux. Depuis 6 ans maintenant, je vous ai mené la vie dure, mais toujours dans le respect de la vie, de la vôtre, mais surtout celle des autres. Sachez en prendre soin, votre dévouement, votre cause et vos sentiments doivent toujours guider vos combats. Ces valeurs mènent à la victoire. Elles seules permettront au camp d'Athéna de gagner. Et je sais désormais mes fils, que vous saurez prouver votre valeur et votre sagesse au combat. Je ne regrettes rien de ma vie, elle finit sur le meilleur.

Ces paroles qui n'étaient pas habituelles au grand pope avaient déclenché des larmes d'émotion intense entre les trois chevaliers. La confiance que témoignait le Pope envers ses deux élèves ne semblait avoir de limite. Ces paroles devenir floues et s'éloignaient alors que rentrait Déméter dans le dortoir commun aux apprentis. Il marchait avec difficulté et, les vêtements déchirés et salis par la poussière, était couvert de bleus.

Déméter était le disciple de Saga, le chevalier d'or des gémeaux qui n'avait que sa force pour surpasser sa sagesse. Cela faisait pourtant plusieurs semaines que son disciple revenait régulièrement blessé de son entraînement. La douceur et la sagesse de Saga paraissait parfois s'évanouir. Peut-être était-ce tout simplement pour que son élève devienne le meilleur chevalier et le plus puissant, comme son maître. Le sang qui maculait le visage de Déméter mettait d'autant plus en relief la couleur de ses cheveux, plutôt… Inhabituelle. En effet, celui-ci avait les cheveux d'un blanc aussi pur que celui d'une neige que le pas de l'homme n'a jamais foulé, et les yeux rouges comme le sang.

Silène n'avait cependant pas à contester les méthodes de Saga, même si cela le révoltait, comparant avec l'entraînement distribué par Sion.

D'ailleurs Déméter ne se plaignait jamais des blessures infligées, il reconnaissait que c'était dans son intérêt comme se complaisait à dire le chevalier d'or. Il ne niait cependant pas le fait que depuis un certain temps, Saga avait changé et que sa douceur habituelle laissait place parfois à une brutalité que son élève ne lui connaissait pas. Il lui arriver même de craindre son maître.

Qu'importe ! Il aurait bientôt gagné son armure et il ne remercierait bientôt plus assez Saga des souffrances endurées. Elles porteraient leur fruits, il en était persuadé. D'ailleurs il avait fait d'énormes progrès ces derniers temps, la méthode se révélait donc efficace.

***

Marine- Hé bien, continues !

Marine, et son invité s'étaient installés autour d'une table et ce dernier semblait réfléchir à quelque chose, semblait ressentir quelque chose. Puis cette expression soudaine disparût de son visage aussi vite qu'elle lui était venue.

Silène- Vînt enfin le jour de la remise des armures…

***

Le grand jour était enfin arrivé pour Silène. Du haut de ses douze ans il allait affronter la dernière épreuve, celle qui le consacrerait et dans le meilleur des cas, le ferait accéder au plus haut rang de la chevalerie. Etait-ce de l'excitation ou de la peur qu'il ressentait ? Il n'aurait su le dire. Pourtant, un fort sentiment lui tiraillait le ventre depuis plusieurs jours et s'était accru au cours de la nuit, pendant laquelle d'ailleurs, il n'avait pas pu fermer l'œil.

Ce qui le rassurait, c'est qu'il n'était pas seul. Son ami Seth était là pour l'encourager. Par sa sagesse, celui-ci s'était vite trouvé avec Silène et Mû. Seth avait des pouvoirs extraordinaires, tellement extraordinaires qu'ils avaient pu lui permettre quelques jours plus tôt de revêtir la fabuleuse et puissante armure d'Orion.

Sion- Mes enfants, voici venu le grand jour pour vous deux, l'heure de l'épreuve finale à désormais sonné. Celui qui remportera ce combat se verra remettre l'armure d'or du bélier et le perdant l'armure d'argent de Cassiopée. Mais vous devez savoir avant tout que vous avez été tous deux des élèves d'une aptitude exceptionnelle et qu'il n'y aura pour moi pas de perdants aujourd'hui. Vous êtes très fort l'un comme l'autre, mais vous ne devez jamais oublier que seule la sagesse et la générosité dont vous ferez preuve fera de vous deux, à titre égal, des chevaliers d'Athéna. Peu importe le rang de chevalerie caractérisée par votre armure…

Après avoir écouté attentivement le grand Pope, Mû et Silène revêtirent des épaulettes et protégèrent leurs mains avec des bandelettes. Enfin, ils s'était mis en garde après s'être salués dignement et s'apprêtaient à engager le combat le plus important peut-être de leur existence. Après un bref regard, les deux amis enflammèrent leur cosmos doré pour un combat sans merci…

Chapitre précédent - Retour au sommaire - Chapitre suivant

www.saintseiya.com
Cette fiction est copyright Bruno Leroutier.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.