Chapitre 2 : Hesychias


Deux épées s'entrechoquèrent dans une arène vide. Les épées dégageaient une puissance sans nom. Elles étaient aussi vivantes que leurs porteurs. Aussi brûlantes que les flammes d'un volcan, aussi déterminées et aussi nobles, telles les deux combattants occupant l'arène de combat. L'un se nommait Melkor, il était vêtu d'une armure dorée et ailée, telle une cuirasse divine. Melkor était le plus valeureux et le plus brave de tous les guerriers de l'Olympe. Il forgeait le respect. Sa force était égale à celle d'un Dieu, son charisme et sa prestance n'avait que très peu d'équivalents, hormis son frère qui combattait, dans le Coliséum face à lui. Son frère aussi était un combattant unique, ses techniques de combat étaient réputées comme imparables, sa force et sa bonté inspiraient l'admiration. L'adversaire de Melkor avait pour nom Eldar. Les deux se ressemblaient fortement, de longs cheveux noirs leur arrivaient jusqu'au bas de dos. Ils mesuraient une taille moyenne, bien que Melkor était un peu plus grand et surtout plus épais. Les armures sur leurs épaules inondaient de clarté le sombre du Colisée. La protection des armures leur assurait une parfaite sécurité. Les cuirasses vivaient comme des êtres. De chaque mouvement de leurs membres giclaient des étincelles dorées. Le combat ressemblait à une harmonie musicale, car les armures raisonnaient et produisaient des notes. Mais l'intensité des coups et leur violence ne furent pas moindres pour autant. Aucun d'entre eux ne parvenait à prendre le dessus sur l'autre. Leurs armes finirent par se lasser et devinrent inutilisables. Mais les deux hommes venaient à peine de commencer leur opposition. Melkor s'arrêta et posa son épée, ou la jeta plutôt.

_Je manque cruellement d'exercice, dit Melkor, ma puissance a nettement diminué. Si cela continue je risquerais de perdre ma réputation ! Quand à toi…Je me demande vraiment si ton esprit se trouve au même endroit que ton corps, lorsque tu combat. Il tourna la tête en direction de son frère, A quoi penses-tu donc ? Si jamais tu te trouvais devant un véritable ennemi, il ne sera pas aussi clément que moi !

Eldar resta silencieux, puis posa tranquillement son épée. Il était plus discret que son frère, parlait peu. Sans doute que la trop grande popularité de son aîné lui faisait de l'ombre. Son regard était mystérieux, jamais on ne pouvait prévoir à quoi il songeait. Ses réactions étaient tout aussi imprévisibles. Il retira soudainement son armure divine, pratiquement semblable à son frère, et se mit à marcher en direction de la sortie de l'arène.

_Tu vas encore te replier dans ta cachette ? lui lança son grand frère, est-ce là que tu caches toutes tes conquêtes ?
_Je suis un adversaire trop fébrile pour toi, dit Eldar, puisque tu ne crois qu'en la force, je ne voudrais pas nier à ta réputation. Trouve toi un adversaire de ta taille !
_Très bien, mais sache que si tu ne t'entraînes pas, jamais tu ne seras aussi puissant que nous ! !…Jamais ! Et tu le sais, notre cité a besoin de guerriers dignes de sa confiance. Tu es encore loin d'avoir atteint ce, à quoi tu es destiné, mon frère !
_Reste à savoir ma véritable destinée…frère !

Eldar sortit du Colisée la tête baissée et le regard perdu. Il se dirigea vers un champ rempli de fleurs, se posa au pied d'un arbre, le seul qui poussait dans le champ, et sorti une lyre d'orphée. Il entama une mélodie. La musique qui s'échappait était d'une douceur et d'une beauté semblable aux fleurs qui recouvraient le champ paisible. L'harmonie parfaite dominait ce lieu, la nature est le meilleur spectateur que la musique puisse trouver. Le ciel de l'Olympe annonçait un coucher de soleil, la lueur rougeâtre donnait une sensation de lendemains aussi harmonieux et radieux que l'ambiance envahissant l'endroit. Le thème joué exprimait à la fois la joie et la mélancolie, chaque note portait en elle, l'espoir. Bientôt, l'Olympe toute entière se mit à jouer, tel un orchestre symphonique, un raisonnement de cristal se propageait et brillait d'une aura de lumière.
Mais tout à coup, Eldar stoppa l'exécution de sa composition. Se leva d'un bond et se mit à scruter le ciel en direction de l'arène, ou il avait laissé son frère. Des lueurs sombres atterrirent au Colisée. Ce cosmos étrange l'intrigua. Il posa sa lyre et commença à regarder plus attentivement dans cette direction. " Il a sûrement dû trouver d'autres adversaires pour se dégourdir les membres, se dit-il, mais je vais tout de même aller voir. " Eldar se précipita en direction de l'arène.
Entre temps des ombres entrèrent dans le Coliséum, tels des bêtes féroces ils se rassemblèrent en groupe. Le chevalier Divin s'avança dans leur direction. Melkor faisait face à d'étranges créatures, il y en avait quelques dizaines, toutes portaient des armures noires, aussi noires que la nuit, et aussi agressives que des bêtes sauvages. D'ailleurs, on eu l'impression que les hommes les portant n'étaient que des animaux, et n'agissaient de leur propre gré. Ils émettaient des cris et des rugissements tels des Orques, sauf qu'ils n'en étaient pas. Puis, soudain, sans aucune raison apparente, ils se ruèrent sur Melkor qui ressaisit son épée et trancha d'un seul coup une quinzaine de corps. Ils tombèrent tous progressivement au contact de l'épée ou des coups du Chevalier Divin. Malgré qu'ils étaient tous redoutables, presque autant que des chevaliers d'argent, ils finissaient par succomber. L'épée tenue par le guerrier de l'Olympe, fendait leurs cuirasses comme des feuilles de papiers. Ils n'en restait plus qu'une seule dizaine, les monstres se replièrent, et Melkor parla ;

_Vous voyez ceci, montra-t-il de son épée les cadavres découpés gisant non loin, si vous ne voulez pas ressembler à ça, rendez vous et répondez à toutes mes questions !

Les bêtes prirent peur tout à coup et tentèrent de s'enfuir, mais vite avaient compris qu'aucune issue ne leur était envisageable. Le Chevalier Divin de l'Olympe continua à s'avancer tranquillement vers eux. Mais sentit une énergie, ou un cosmos, dissimulée et les observant depuis le début, même lorsqu'il se trouvait avec son frère cadet. Une sorte d'esprit était caché derrière les soldats de l'ombre. Et tous semblaient vouloir le protéger à tous prix.

_Ecartez vous, misérables créatures, laissez moi voir celui qui n'ose se dévoiler ! Sors de là !

Le cosmos qu'il ressentait disparu. Il se demanda s'il ne s'était pas trompé. Mais alors qu'il fût distrait, les soldats se ruèrent une nouvelle fois sur lui. Il réagit à temps, et les extermina tous à une vitesse, dépassant celle de la lumière. Mais pendant qu'il en finissait avec les bêtes, un rayon rouge frappa sa tête au niveau de sa tempe. Son casque vola laissant sa tête sans protection. Son épée tomba à terre, il se prit la tête à deux mains. La douleur envahissant son crâne était insupportable, il poussait des cris d'atrocité. Il finit par s'évanouir et tomba à terre comme son arme, inutilisable. De la noirceur ambiante au Colisée sortit une homme immense, aux cheveux blancs et aux yeux rouges de sang. Il portait l'armure des ténèbres et son regard était pétrifiant. Il vit devant lui Melkor allongé et inconscient, et surtout inoffensif. Le géant se mit à rire et parla ;

_Si j'avais eu à t'attaquer de face, tu m'aurais sans doute posé des soucis, tellement vaillant tu es. Peu importe, maintenant tu obéiras, ta volonté est la mienne, mais la faute sera la tienne ! Lorsque tu auras détruit ta propre cité, et lorsque tu auras tué, de tes propres mains, ton frère ! Je te reverrais dans peu de temps…D'ici là, tu m'auras rejoint…parmi les bannis !

Sur ces mots, l'être maléfique disparut. Eldar, alerté par les cris de son frère, vint à son secours. Mais il ne trouva que des corps inertes et Melkor parmi eux. Il prit le Chevalier et posa sa tête sur ses genoux.

_Mais enfin, qu'est-ce qui s'est passé ici ? ! Je ne peux pas croire que quelqu'un de ta force ait pu succomber à un ennemi ! Et puis qui sont ces créatures ? Je ne comprends rien !

Melkor se réveilla progressivement, une douleur paralysait toujours son cerveau et il ne pu parler. Eldar, voyant son frère reprendre ses esprit fut rassuré et lui tourna le dos.

_Quand tu te seras remis de ta sieste, tu me raconteras… dit Eldar.

Alors qu'il commença à s'éloigner paisiblement, il sentit cette aura maléfique qui gagnait en puissance et envahissait l'arène. A sa grande surprise, elle provenait de Melkor. Ce dernier s'appuyant sur son épée se relevait un sourire aiguisé aux lèvres. Il ouvrit les yeux et Eldar fût frappé par leur couleur, rouge de sang. Melkor avait un air pétrifiant, un regard de fou, une aura aussi noire que les profondeurs des ténèbres. Il saisit son épée, parla d'une voix beaucoup plus grave que d'habitude ;

_Alors, que t'arrive-t-il ? Tu ne souhaites plus continuer l'entraînement ? ! ! Met toi en Garde Gardien de la Cité d'Héraclite ! ! !

Pendant ce temps, dans le temple de l'ancienne Phénicie ;

Deux cosmos aussi puissants l'un que l'autre explosèrent, et une secousse bougea les murs du temple. Deux hommes se retrouvèrent projetés contre les colonnes dans des directions opposées. Le Spectre se trouva enseveli sous un amas de pierres. Tandis qu'une armure d'or vint recouvrir l'autre homme qui lui, fût projeté contre des sarcophages. Un cosmos bienveillant et doux s'empara soudainement de lui et de son armure dorée. Grâce à lui il pu se relever, sans mal. Il regarda vers l'amas de pierre qui cachait son vis à vis. Il avança de quelques pas, toujours dans cette direction. Il retrouvait peu à peu tous ses esprits. Après le cosmos qu'il avait ressenti, il demeurait de plus en plus confiant. Il avait fière allure tel un chevalier d'or.

_Rhadamanthe du Wyvern, dit le chevalier d'or, je reconnais bien ta force, celle de l'un des trois Titans. Si Athéna est en vie, d'après le cosmos que je viens de ressentir, cela signifie que je n'ai aucune raison de m'en prendre à toi. C'est la seule chose dont je peux être sûr pour le moment. Si un Dieu a décidé de me donner un seconde chance, je respecterais sa volonté. Mais tant que je serais vivant, je continuerais à expier mes péchés et mes fautes envers Athéna. Si je suis en vie, elle a besoin de moi parmi ces chevaliers, et même de l'endroit ou je me trouve, je sens les forces du Sanctuaire en Grèce, reprendre vie. Le Grand Pope ne m'est pas inconnu, c'est un des plus valeureux et des plus dévoués serviteurs de notre déesse. Je vais devoir bientôt livrer bataille, je le sens, je le sais.

Pendant que le chevalier à l'armure dorée prononçait ses mots, Rhadamanthe se releva et se dégagea des pierres. Il n'était pas gravement blessé. Il s'avança vers le Gold Saint.

_Kanon des Gémeaux, tu as beau être l'un des plus puissant guerrier que la terre ait jamais connue, tu ne pourras faire face, seul avec le Sanctuaire, à ce qui t'attend. Je sais, dorénavant, toute la vérité. Et cette même sensation m'envahissait déjà au moment ou nous nous affrontions toi et moi près de Giudecca dans le royaume d'Hadès. Nous avions explosé tous deux nos cosmos car notre volonté était implacable. Alors tu as décidé de te sacrifier en donnant l'armure des Gémeaux à ton frère Saga pour qu'il accomplisse son ultime devoir ; détruire le mur de lamentations. Et tu as tenté de m'emporter avec toi, dans la mort. Mais tu avais oublié une chose, tu ne pouvais tuer un Spectre en t'envolant avec lui dans les cieux d'Hadès, alors tu as décidé d'ouvrir les portes d'une autre dimension. Et par cet acte, nous fûmes envoyés dans l'espace intra-dimensionnel qui mène à Elision, mais aussi à l'Olympe. De simples mortels ne peuvent atteindre ces lieux sacrés, sans recevoir du sang divin ou la bénédiction. Alors, nous avons été laissé pour morts, seulement nous ne l'étions pas. Une aura étrange nous a plongé dans un profond sommeil, j'ignore qui cela peut bien être…En tout cas nous étions protégés par une puissance divine, et nous n'avions rien à craindre. Nous avions été momifiés, pourtant nous étions bien vivants. On avait sans doute encore besoin de nous. Ainsi, comme le temps et l'espace n'existent pas dans le passage, les quatre années qui viennent de s'écouler nous ont paru que quelques heures.

_Je connais le responsable de notre endormissement, dit Kanon, il a toujours banni les combats sanglants et autres guerres saintes, ce n'est pas une mauvaise personne, pas plus que ne l'est Hadès. Simplement, ils servaient des idéaux différents et il était de notre devoir de les arrêter à tout prix. Lui aussi souhaite réparer ses erreurs et expier sa faute.
_Mais de qui s'agit-il ? Tu peux me le dire ? l'interrogea Rhadamanthe.
_Tu le connais, il a pour demeure Elision, il se trouve actuellement en Sibérie, je ressens son cosmos très intense jusqu'ici.
_Tu ne veux pas dire qu'il s'agit de celui qui domine le sommeil des mortels ! ? Le Dieu du Sommeil lui-même ? ! Que ferait-il en Sibérie ?
_Ca, je l'ignore encore...

En Sibérie Orientale ;

L'adversaire de Hyoga venait de retirer son casque orné d'émeraudes, et il pouvait voir son visage à découvert. Sa chevelure était blonde platine, et une étoile dorée était dessinée sur son front.

_Hypnos ! ! ! s'exclama Hyoga, je te croyais mort, comme ton frère Thanatos, à Elision ! Ainsi tu prétend être un serviteur de Zeus, et tu porterais le nom de Xénios ? Pourquoi me cachais-tu ton identité ?
_Je ne me cachais pas, à vrai dire peu importe mon nom, et l'armure que je porte, je suis toujours le Dieu du Sommeil. Xénios est le nom qu'on donne au Dieu Céleste, et désormais je fais partie de ses serviteurs, mon armure en est la preuve.
_Mais je ne comprends pas pourquoi tu me demande de revêtir une armure et de partir une nouvelle fois en guerre ? ! Alors qu'il n'y a pas si longtemps, tu étais au service de notre pire ennemi !
_Comme le disait toujours, Shaka, le chevalier de la Vierge ; dans ce bas monde dans lequel vous vivez, il n'existe pas de justice parfaite, tout comme, il n'existe pas de mal absolu. Vous êtes des hommes, de simples mortels, votre mission n'est pas achevée. Mais malgré cela, vous êtes tout de même des chevaliers au service d'une déesse, et votre devoir est de la protéger, au péril de votre vie. Vous avez commencé par vous massacrer entre vous, puis vous vous êtes unis après les batailles fratricides du Sanctuaire. Par la suite, toi et les autres chevaliers de Bronze avez réduits à néant les Guerriers Divins d'Asgard, puis Poséïdon et ses généraux, vous avez fini par défier Hadès, lui-même, dans l'Elision. Vos anciens ennemis deviennent toujours vos alliés, votre vie n'est faite que de guerres, puis vous essayez d'expier vos fautes en regrettant tous ceux que vous avez tués. Mais jusqu'ici, aucun de vous, sauf quelques élus, ne connaissaient le véritable but de la chevalerie. Sachez que vous n'êtes pas les seuls. Sur terre, certes, les chevaliers d'or sont les plus puissants. Mais ne sont rien comparé au protecteurs de l'Olympe. Quant à moi je suis un Dieu et je ne peux mourir, surtout pas dans Elision. Cependant, j'ai décidé de remettre mes idéaux en question, en vous offrant ce que l'on appelle une seconde chance.

Hyoga restait silencieux le discours d'Hypnos se révélait vrai. Il compris qu'il n'était pas venu le combattre, mais le convaincre. De toute façon, il connaissait son devoir et sa destinée. Mais une chose l'intriguait plus que tout. Lorsqu'il avait rencontré Hypnos, pour la première fois, il ne sentit aucune agressivité dans ses coups. On dirait qu'il agissait dans le but de mettre les chevaliers d'Athéna à l'épreuve. Tout comme l'avait fait son maître Camus, dans la maison de la Balance. Il le testait pour déterminer sa valeur de chevalier. Mais trop jeune à l'époque et trop sensible, il perdu le combat et se retrouva enfermé dans un cercueil de glace éternel. Seule sa volonté, et l'aide de ses frères, lui permit de triompher et d'intensifier son cosmos au paroxysme. Mais cette fois, il passa l'épreuve avec succès. Le serviteur de la cité Céleste lui porta une très haute estime dès le départ, il vu enfin une volonté aussi forte que la sienne, et une force prodigieuse. Leur relation avait tout du maître et de son disciple. Il continua à écouter le Gardien Céleste.

_En premier lieu, tu vas te rendre au Sanctuaire, dont tu n'as pas foulé le sol depuis des années, poursuivit Hypnos, tu vas te présenter devant le Grand Pope et tous les autres chevaliers. Et pour cela tu vas revêtir l'armure sacrée du maître des eaux et de la glace. Celle que j'ai donnée à mon disciple, il y a bien longtemps de cela.

Sur ces mots le chevalier des glaces resta stupéfait. Il fixa Hypnos du regard. Et tout redevint très clair. Il avait en face de lui le maître de Camus.

_Puisque ces ordres viennent de vous je ne peux qu'obéir, désormais je vous considère comme mon maître !
_Bien tu as enfin compris, dit Hypnos, tu as atteint le niveau de connaissances requises, pour porter des habits de protection dorées, la légendaire armure d'or du Verseau, celle qui t'as déjà servie et sauvée maintes fois. Tu fais partie des constellations de l'éclectique, celles baignées depuis toujours par les rayons du Soleil. Ta puissance équivaut la lumière, ainsi que ta vitesse.
_J'accepte ce don, mais je voudrais que vous me disiez, comment cette armure ait pu reprendre vie après avoir été détruite par Thanatos, à Elision ?
_Les armures revivent grâce à celui qui a le pouvoir de leur redonner vie, lui répondit Hypnos, et tu sais très bien de qui il s'agit.
_Alors tous les chevaliers d'or ne sont pas morts, comme nous l'avons cru !
_Certains, comme Camus ont choisi de se sacrifier en laissant tout leur savoir, et il a également fait don de son sang, tout son sang, à cette armure pour qu'elle reprenne vie ! Mais tout cela, tu le saura en allant rendre visite au Grand Pope, il a envoyé quelqu'un que tu connais venir te retrouver…Mais avant de partir je vais te laisser un message à transmettre au représentant terrestre d'Athéna.

Il remit à Hyoga une plaquette dorée sur laquelle était écrit un seul mot : " Hésychias ".

Le lendemain dans le village, les habitants avaient surpris un étranger portant un cape elfique avec une capuche qui masquait, à la fois, ses cheveux et son visage. Les villageois vinrent rapidement prévenir le chevalier des glaces, car l'étranger avait demandé à le voir. Il se présenta devant le visiteur, qui recula et resta prudent.

_Es-tu bien Hyoga, le chevalier gardien d'Athéna ? lui demanda le visiteur.

Hyoga avait parfaitement reconnu le personnage, et un sourire complice apparût sur ses lèvres.

_Je t'attendais, dit il, on m'a annoncé ta venue, je pensais que tu chercherais plus à me surprendre, je te croyais plus habile, chevalier !
_Comment tu peux prendre à la légère ce genre de situation ? l'étranger parla, et son identité ne fît aucun doute. Si je suis ici, ce n'est sûrement pas pour toi ! Tu entends ! ? Alors tu vas me suivre…Sans discussion !
_Je pensais que nos retrouvailles te mettraient dans un état d'allégresse…Mais je vois que, toi non plus, tu n'as pas changé !
_Et comment veux-tu qu'il en soit autrement ? Je n'ai aucune compassion, ni respect, pour les traîtres dans ton genre ! Au lieu de protéger le Sanctuaire, tu mènes une vie paisible reclus dans ton village, tu fuis ton devoir chevalier ! Malgré que tu était un combattant exemplaire par le passé, je ne peux oublier ma rancune envers toi, et les autres ! Vous nous avez tous lâchement abandonné !
_Si je me suis retiré ici, c'est parce que…
_Parce que ta mère repose, à cet endroit, dans un bateau englouti par les fonds de l'océan ! Tes intérêts sont personnels et égoïstes ! Sache que nous autres protecteurs d'Athéna, nous n'avons jamais connus nos parents ! Mais assez parlé pour aujourd'hui, je suis envoyée sur ordres du Grand Pope pour te ramener toi et ton demi-frère devant le Grand Pope ! Alors suis moi, nous partons immédiatement !

La femme chevalier retira sa cape, mais garda son masque, son armure d'argent de l'Ophiucus brillait d'un éclat inhabituel.

_Shina, dit Hyoga, je voudrais tellement que tu comprennes nos intentions, celles de Shyriu et les miennes…

Pendant ce temps aux Cinq Pics en Chine ;

Shyriu marchait tranquillement, aux alentours de la cascade de Rozan. Il vît le rocher sur lequel Dokho avait l'habitude de méditer et surveiller le sceau d'Athéna qui enfermait les 108 Spectres maléfiques d'Hadès. Il continua sa marche. C'était une belle journée, le soleil, radieux, inondait de chaleur et de lumière les environs. Shiryu était paisible et tranquille ; il jetait des coups d'œil au ciel bleu azuré qui lui procurait une sensation de clarté d'esprit. Les montagnes des Cinq Pics laissaient entrevoir un paysage unique, à la fois verdoyant et riche de couleurs de toutes sortes.
Mais tout à coup, un éclair d'une intensité frappa le rocher de Dokho, le rocher se dissout en deux et une moitié tomba, le ciel se changea en obscurité, comme si l'enfer envahissait les lieux. Des cris de créatures sortant des abysses de l'ombre plongèrent le climat dans la torpeur. Shyriu resta sur ses gardes, et se préparait à une éventuelle attaque. Soudain, il vît une épée tomber du ciel. Elle se planta à une vingtaine de mètres de lui. Bientôt une sphère remplie d'énergie ne tarda à la rejoindre. Une main sortit de la sphère remplie d'éclairs. Une silhouette sortit de la boule d'énergie. Shiryu la reconnût, tout de suite, c'était l'ennemi en personne. Celui dont le corps reposait à Elision. Celui qu'ils avaient combattu dans ce même endroit et celui qu'on a tant craint, jadis. Celui qui dirigeait cette armée de 108 Spectres aussi noirs et mauvais que son âme. Hadès en personne se présentait devant le chevalier gardien d'Athéna, saisissant son arme maudite qui coûta la vie à son ami, son frère, le chevalier Pégase. Il vu l'épée pointée dans sa direction de la même façon qu'il l'enfonça dans le cœur de Seiya. Les yeux d'Hadès brillaient comme deux astres lumineux dans la nuit, mais on pouvait, néanmoins, distinguer une mélancolie noyée sous la haine. Le Dieu des enfers entama sa marche en direction de Shyriu. Celui-ci ne bougea pas. Il s'immobilisa le poing fermé prêt à riposter à n'importe quelle agression. Hadès se dirigeait toujours sur lui et ses pupilles se changèrent en rouge de sang, ses cheveux se tinrent de blanc, son visage tourna à la monstruosité, il était désormais aussi laid et abominable qu'un mort vivant. Il afficha un sourire des plus hideux que Shyriu ait jamais vu, et s'apprêta à lui trancher la gorge. Mais un homme surgit et bloqua l'épée à deux mains. Shyriu vît Dokho tel qu'il l'avait vu la dernière fois, dans son corps de jeune homme de 19 ans. Le chevalier de la Balance regarda son disciple dans les yeux.

_Je te lègue tout mon héritage, dit Dokho, rappelle toi que dans ton bras droit repose, aussi, ce que t'avait laissé Shura, le chevalier du Capricorne. Tu es désormais prêt. Prêt au véritable combat.
_Vieux maître, cria Shyriu, faîtes attention !

Et l'épée d'Hadès lui trancha les deux mains ainsi que sa tête. Dokho tomba. Shyriu resta tétanisé et ne pu faire le moindre mouvement pour sauver son maître. Le Dieu des Enfers leva son arme. Et cette fois c'est Shura qui s'interposa en contre-attaquant avec Excalibur.

_Shyriu, dit Shura, je laisse la vie d'Athéna entre tes mains !

Alors Hadès, lui coupa le bras en deux et planta l'épée en plein cœur du chevalier d'or.

_Vas-tu laisser mourir tous les êtres que tu aimes, chevalier ?parla Hadès d'une voix rauque. Tous ceux qui t'ont tant appris sont morts, ils ont péri sous mes coups ! Tout comme le chevalier Pégase, que j'ai achevé sans état d'âme ! Sache que je n'ai aucune pitié pour les faibles de ton espèce ! Tu vas connaître le sort de tous ceux qui ont tenté de me défier ! Je suis le Dieu qui domine la mort ! Meurs, misérable !

Hadès approcha son épée de sa tête. Et il lui trancha. Puis Shyriu vît tout de noir. Il cria ;

_Noooooooooon ! ! !

Il bondit de son lit dans lequel il était allongé aux côtés de Shunrei. Celle ci se réveilla également.

_Encore un cauchemar, mais quand est-ce que cela va enfin cesser ! Shyriu, c'est le cinquième que tu fais d'affilée…
_Pardonne moi, mais je dois me rendre absolument au Sanctuaire, dès demain. Les rêves d'épouvante ne cessent de me tourmenter, ce sont des rêves prémonitoires. Dokho en faisait régulièrement avant que le sceau d'Athéna ne se rompt, il y a quatre ans. Quelque chose est entrain de se passer au domaine sacré, j'ai besoin d'en savoir d'avantage. Mon sixième sens ne me trompe jamais…
_J'espère, sincèrement, que pour une fois tu te trompes…

Dans les plaines du Royaume d'Asgard :

" Il fallait faire vite, aussi vite que possible. Car dans treize jours et treize nuits, peut-être que tout sera perdu. Telles furent les paroles de ma souveraine. Je devais avant tout remplir ma mission. Je devais, par tous les moyens, me rendre au Sanctuaire sous marin de Poseïdon et les avertir, les prévenir de la situation actuelle. Je me devais leur avouer, simplement la vérité, cette vérité à laquelle moi-même je ne pus croire. Et pourtant c'est la seule et l'unique. Je n'avais pas le temps de réfléchir, ni me poser des questions, ou vérifier les informations que l'on m'a transmises. Non, je n'avais pas le temps. Je devais exécuter les ordres sans faillir à ma tâche. Il n'y avait pas de doute. Je courais, je bondissais, tel un loup sauvage. Je parcourais tout le Royaume d'Asgard, sans me retourner, sans jamais tourner le dos. Peut-être que c'est la dernière fois que je foulais ce sol, que je sentais l'odeur des sapins, que la brise glacée fouettait mon visage. Tant pis, j'étais déjà mort une fois. Je n'avais strictement rien à perdre. Mais je n'avais rien à y gagner non plus. J'avais tout gagné. Puisqu'il m'avait été permis de retrouver mes sens, retrouver la parole, le toucher…puisqu'on m'a permis de retrouver la vie. Je m'approchais de plus en plus de gouffre interdit, celui que les brillants chevaliers de bronze avaient ravivé pour entrer au Domaine des Sept Mers. J'étais désormais sur la banquise et mes compagnons me suivaient toujours. Nous étions très rapides et parfaitement synchronisés. Nous avions traversés les glaciers. Et nous avions choisis de nous arrêter devant l'entrée au Royaume sous marin. Nous étions à une dizaine de mètres. J'ai choisi ce moment pour dire adieu à mes compagnons. Je leur faisais signe de ne plus avancer plus loin. J'eus l'impression qu'ils voulaient me suivre. Qu'ils ne m'écoutaient pas, qu'ils faisaient semblant de rien entendre. Je sortis les griffes de mes poignets, leur montrant que je ne plaisantais pas. Mais les liens qui nous unissaient étaient indestructibles. Rien ne pouvait nous séparer. Alors que faire ? Allais-je les laisser ici, sachant qu'ils allaient me manquer autant ? C'était décidé je n'avais guère le choix. Je devais accomplir cette mission seul. Je devais laisser ces animaux en dehors de cela. Ils risquaient de perdre la vie en venant avec moi. Déjà ils ne survivraient pas à l'épreuve du gouffre interdit. Je n'avais donc pas d'autres solutions. Je frappais la banquise de toutes mes forces, de telle façon à ce qu'ils ne puissent me suivre d'avantage. Et un autre gouffre se forma, nous fûmes séparés ainsi. Les loups d'Asgard se devaient de rester sur leurs terres. Je bondis, et plongeais dans le gouffre sacré. Mais rapidement une cosmo-énergie s'empara de moi, elle m'attirait vers le fond ! Qu'allais-je devenir ? L'eau m'étouffait les poumons, je ne pouvais respirer. La pression devenait de plus en plus forte, je crus que mes tympans ne supporteraient pas et qu'ils pouvaient exploser d'un instant à l'autre. Pir que ça, l'angoisse me paralysait, je redoutais le sort que l'on m'avait réservé. Combien de temps allais-je tenir ? Je regrettais déjà de ne plus être à la surface ! Soudain je perçu une forte lumière au fond de la mer, dans les abysses, dans cet endroit que je devais retrouver, puis je sentais que je perdais connaissance, mes yeux me trahissaient, je distinguais à peine autour de moi. Le cosmos me guidait toujours. Et cette lumière grandissante, envahissante, resplendissante, salvatrice, révélatrice. J'approchais enfin du but, la pression augmentait, je suffoquais. Mes sens se trouvaient paralysés, mon corps ne répondait plus. Plusieurs fois je croyais trouver la mort. Mais d'un ultime sursaut d'énergie l'aura me portait au-dessus de mes forces. Et toujours ce cosmos me guidant, il me protégeait aussi. Comment pouvais-je continuer à vivre, alors que j'étais aux portes de la mort. Je compris d'un coup la valeur du courage. De ceux qui n'avaient peur de rien. Ceux qui étaient prêts à tout donner, sans rien attendre en retour. Les chevaliers de Bronze que je combattu par le passé, plutôt " le " chevalier de Bronze. J'avais enfin réalisé la raison pour laquelle il sortit vainqueur de notre opposition. Il étais généreux à se sacrifier pour sa déesse, croyant toujours en l'humanité. Moi j'étais dans l'erreur je ne croyais plus en personne. Mon combat était voué à l'échec. J'avais perdu, car la haine me dévorait, et même si je me prétendais dévoué corps et âme à Hilda de Polaris, mon ambition première était de tuer, n'importe quoi, n'importe qui, pour me venger du genre humain. J'étais maintenant préparé à accepter mon destin, s'il fallait mourir je le ferais, mais je mourrais cette fois pour une cause juste. Je parvenais encore à sentir mon armure, aussi puissante soit elle, elle subissait la terrible pression des océans. Je crus un instant que mon corps allait exploser. J'allais perdre connaissance, et puis soudain…soudain…je fermais les yeux...et…plus rien. Plus rien. "


" Je me réveille. Lentement, j'ouvre les yeux, je vois autour de moi des algues et du corail. Le ciel est la mer, ce qui provoque en moi une sensation étrange. J'avais survécu. J'étais passé au-dessus de mes angoisses et mes peurs. J'avais fais la moitié du chemin. J'avais vu toute ma vie défiler pendant que je subissais l'épreuve du gouffre. J'ai appris sur moi-même, et sur mon devoir de guerrier…de guerrier Divin…j'avais beaucoup appris sur ce guerrier divin d'Epsilon. Fenrir d'Epsilon.
J'avançais dans le sanctuaire sous marin. Et un chant se fît entendre au loin. Il m'attirait, m'attisait, c'était un chant de sirène, doux comme la peau d'une femme et aussi lisse que la queue d'un poisson. Je continuais à aller de l'avant comme un zombie, ce chant m'intriguait, puis je n'étais pas méfiant, puisqu'il n'y a pas d'ennemis en ce lieu, du moins il n'y en a plus. Le chant raisonnait dans tout le Sanctuaire. Il raisonnait surtout dans ma tête. La beauté de la voix était telle, qu'elle m'envahissait de quiétude. J'escaladais une colline et je vis assise dans son armure d'écailles rouges, cette femme. Sa beauté fût saisissante. Je ne m'attendais pas à trouver un tel être à cet endroit. Moi qui attendais plutôt me présenter à des guerriers, virils, qui m'arracheraient ma plaque dorée que je dois délivrer, et me renverraient comme du poisson pourri, ou un vulgaire soldat. Je ne vois pas la différence…mais bon. Ah, c'était un ange sous marin qui se découvrait devant mes yeux. Elle ne remarqua pas tout de suite ma présence, malgré que je ne fus pas si discret. Je tentais de m'approcher d'un mouvement lent et habile, ce qui était parfaitement dans mes cordes. C'était comme une proie, que je voulais attraper. Mais j'avais la sensation qu'il fallût plutôt la conquérir. Elle tourna la tête, ses cheveux donnaient des impressions de rayons du soleil. Elle était belle. C'est la première fois que je ressentais une telle chose, une telle émotion. J'avais ici la preuve qu'il faut jamais perdre espoir dans le genre humain, quoi qu'il arrive. Elle m'observa, je me sentais démuni. Puis arrêta son chant, en douceur, sans fausses notes. Elle se leva. Son corps était aussi splendide que son visage. Elle se présenta ;

_Je suis Thétis de Sirène, c'est moi qui ai guidé tes pas jusqu'ici. Je t'attendais guerrier divin d'Epsilon.

Je n'en revenais pas, moi qui croyais être passé inaperçu, j'avais raté mon coup. J'en pris note à l'avenir. Elle reprit la parole, me voyant surpris et perdu dans mes songes ;

_Tu as sans doute, dû souffrir mille morts en arrivant dans notre domaine. Je te félicite pour ta bravoure et ton courage. Je vais te demander de me suivre, mais cette fois sers toi de tes yeux et non de tes oreilles. Tu es prêt ?

Je répondis avec fierté ;

_Partout ou tu iras je te suivrais, Sirène !

Dans la Céleste Olympe ;

Eldar marchait péniblement le long du couloir qui mène au trône du Dieu Héraclite. C'était un couloir éclairé par le reflet des lumières, le marbre qui parcourait le sol et les murs transportait très bien cette harmonie de clarté. Mais l'homme s'avançant dans ce luxueux palace contrastait avec le décor. Il était couvert de sang et de boue. Il venait de livrer, ou survivre, à un terrible combat. Son armure divine demeurait intacte, mais ses mains et ses bras n'étant pas protégés subirent les blessures d'une épée. Le couloir se prolongeait , il paraissait interminable, sans l'aide de quelques gardes, jamais il ne serait parvenu à atteindre le trône, de son souverain. Il était vêtu, également, d'une cape qu'il tenait de sa main gauche, tandis que l'autre main portait ce qui restait de son épée. Il poussa, enfin, les portes dorées et décorées de sculptures de toutes sortes, il entra dans une salle immense avec une arène de combat au milieu. Puis, il sentit que ses forces l'abandonnaient, il jeta le bout d'épée qui lui restait à un mètre de lui et tomba comme un morceau de fer. Il resta étendu au milieu de l'arène un moment. Quand un autre guerrier vêtu, lui aussi, d'une armure sacrée des Dieux s'approcha de lui.

_Je ne peux croire ce que je vois ! s'exclama le guerrier divin de l'Olympe, comment l'un des plus valeureux d'entre nous puisse se trouver dans un tel état ?

Il agita ensuite, une poignée de poussière Céleste et ajouta ;

_Bien, Eldar, ceci va te redonner des forces, mais il va falloir que tu restes te reposer, des soins te seront utiles…

Il lança la poignée de poussière qui raisonnait de cristal et brillait comme les étoiles, et d'un son harmonieux et doux Eldar se trouva recouvert d'une aura brillante. Il ouvrît les yeux, et cessa de haleter. Il se releva, non sans mal, mais ses blessures ne furent pas moins guéries. Il fixa le chevalier Céleste et lui répliqua enfin ;

_Merci, Philias de Delphe, ton aide m'est précieuse, il n'y a pas une minute à perdre, je dois avertir mon père !
_Il ne se trouve pas ici, il a quitté son trône voilà plusieurs jours célestes, maintenant…
_Mais, je ne comprend pas ! il laisse le domaine sans protection ? s'interrogea Eldar, qui veille sur le palais en son absence ?
_La tâche a été confiée à plusieurs Gardiens dont moi, Philias ensuite le puissant Philos, mon frère, également Eowyn et Harmonia nous secondent dans cette mission.
_C'est de la folie ! Des guerriers célestes, aussi puissants soient ils, ne pourront contenir les attaques d'un Dieu ! Nous sommes menacés, un terrible événement se prépare ! Un esprit maléfique s'est emparé de mon frère, j'ai été obligé de lui livrer combat, sa puissance est monstrueuse, je ne sais même plus comment j'ai pu lui échapper. Du moins j'ai ordonné à tous les gardes et autres chevaliers Célestes de se mettre en état d'alerte. Tout le monde est en position.
_C'était donc cela les cosmos que j'ai ressenti en direction du Coliséum, parla Philias, je pensais que vous intensifiez vos forces au paroxysme dans le but de tester votre puissance à chacun. Si, comme tu dis, Melkor est sous l'emprise d'un esprit diabolique, nous sommes dans un cas d'extrême urgence ! Il faut rassembler tout le monde et mettre au point une stratégie, néanmoins, je peine à croire que ton frère ait pu se laisser dominer…
_Je ne le crois toujours pas non plus, dit Eldar, et pourtant ce n'est que la stricte vérité, et tu sais comme moi qu'il est inutile de le combattre. Même tous les guerriers de l'Olympe réunis n'auraient l'ombre d'une chance face à lui.
_Je pense que tu es le seul capable d'en venir à bout, en cas d'ultime recours, bien évidemment, il faut d'abord trouver le responsable de tout cela ! Et je crois avoir une idée à ce sujet…
_Tu ne veux pas dire qu'il s'agit de celui censé sommeiller dans un coma profond dans lequel, les autres Dieux l'avaient enfermé ? lui demanda Eldar, car si c'est le cas, alors il nous reste qu'une seule solution…
_Oui, l'" Hesychias " ! ! !

Le même jour dans le Sanctuaire d'Athéna ;

Ikki arriva enfin à destination en compagnie de Marine. Ils contemplaient la maison du Bélier. L'entrée des Douze Maisons du Sanctuaire leur était ouverte. Ikki n'avait absolument pas changé en quatre ans. Il avait toujours cette maturité et cette fierté qui faisaient de lui un des plus puissants chevaliers d'Athéna, si ce n'est le plus fort d'entre eux. Il portait son coffre sacré de l'armure du Phénix. Il se tourna vers Marine et parla ;

_Tu dis que le Grand Pope souhaite me voir, je me demande si cette réunion de tous les chevaliers est vraiment nécessaire. Je ne tiens pas à me prosterner devant un individu supérieur, en compagnie de mes autres frères, je préfère partir là ou Athéna a besoin de moi !
_C'est justement la raison qui nous amène ici, dit Marine, nous ne savons encore pourquoi Athéna a besoin de nous…
_Certes, mais je regrette. Tu vas y aller seule, je ne tiens pas non plus à être ton cavalier, dit Ikki avec un sourire narcois.
_Comment oses-tu…

Et une voix familière lui coupa sa colère. Un autre chevalier attendu au rassemblement du Grand Pope se présenta avec le coffre de son armure sur le dos ;

_Je ne vous interrompt pas j'espère, car il me semble que nous avons beaucoup de choses à nous dire…
_C'est toi que j'attendais Shun ! affirma Ikki, tu vas aller retrouver le Grand Pope et tes demi-frères, ainsi qu'un bon nombre de combattants prêts à se sacrifier, comme nous…
_Shun, dit Marine, je suis heureuse de te retrouver, vous nous avez tous manqué au Sanctuaire, vous allez enfin savoir ce qu'Athéna attend de vous.
_J'irais volontiers, me présenter auprès du Pope, malgré que je sais la raison qui m'amène ici, au fond de moi, Athéna me parle toujours. Répondit Shun.

Et bientôt d'autres voix se firent entendre, trois au total ;

_Je vous retrouve enfin, mes frères, parla Shyriu.
_Nous combattrons ensemble, ajouta Hyoga.
_Il n'y a plus de temps à perdre, à présent, conclût Shina.

Arrivés devant le Pope, Hyoga lui remis une plaquette dorée sur laquelle était inscrit en grec ancien le mot ; " Hesychias ".

Le Pope scruta attentivement le message. Puis lâcha ;

_Je comprends, mieux, le comportement d'Athéna, à présent. Tout est clair. Elle a besoin de nous, plus que jamais…La Guerre des Cités n'épargnera personne ! ! !

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Cette fiction est copyright Eldar Fattakhov.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.